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3,79

sur 1636 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En 2022, lors d'une rencontre ,Lola Lafon disait " Écrire contre l'oubli"
Là, elle écrit pour " remplir ses silences", ceux de Nadia Comaneci, pour "redonner la voix à ce film presque muet qu'a été le parcours de Nadia C. entre 1969 et 1990" .

Il y a le parcours exceptionnel de cette gymnaste "jeune fille mécanique ", obéissant à son coach "manager", "à qui jamais personne ne demande son avis"., qu'on prive pour que le corps soit performant...Terrible dressage à être une championne et à être la fierté de la nation roumaine et du Camarade et sa femme les Céauescu, du peuple...Elle devient "la réussite totale du régime communiste, l'apothéose de la sélection : l'enfant nouvelle surdouée, belle, sage et performante"...et aussi une icône dans le monde entier...

Ce qui reste toujours singulier et percutant chez Lola Lafon ici comme dans d'autres livres, est d'écrire sans détour sur le corps des jeunes filles, un objet devant remplir une mission imposée par un système...et quand ce corps change , les critiques fusent !

Dans ce livre, afin de construire le récit, Lola Lafon intègre des échanges fictifs avec Nadia Comaneci, qui m'ont mis mal à l'aise par la dureté parfois la condescendance de la personnalité de la gymnaste...et l'autrice dit ressentir comme "un malaise" dans l'échange..

Et la deuxième partie du livre paraît être un empilage de données plus qu'une narration...

Une lecture déprimante, une fiction froide...

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Le début est très intéressant, le milieu est pas mal, le dernier quart me fait penser à ces séries télévisées comportant une saison de trop. Tout intérêt a disparu : la Roumanie n'est plus communiste et Nadia n'est plus gymnaste. Ça mériterait au plus un épilogue, pas vent constant pages !
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La petite communiste qui ne sourit jamais, quel titre !
Généralement complimenter le titre, c'est signe d'une moyenne appréciation du livre. Je sortirais pas des clous, c'est le cas.
Amateur de tout support narrant une quelconque performance sportive, la première partie m'a réjoui.
Ce récit de performance, performance frôlant le divin, est si passionné, en fermant les yeux on voit sa grâce éblouir l'obscurité de notre esprit. C'est splendide.
La suite malheureusement ne reproduit pas ce miracle, elle se veut plus politique. Non moins intéressant, cela ne passionne pas. le retour à la vie terrestre est dur bien que nécessaire.
Une lecture en dent de scie pour résumer.
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Ce livre a été une intéressante découverte de la vie d'une gymnaste dont le surentraînement paraît justifié par les résultats. Découverte aussi de la vie en Roumanie sous Ceausescu, son extrême rigueur, celle d'une dictature maquillée de communisme.
Cependant j'aurais aimé mieux comprendre l'adulte que l'on devient avec une telle jeunesse : cette page est vraiment opaque. le tout me laisse avec une tristesse mélancolique.
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Je fais partie de la génération qui se souvient de l'engouement incroyable qu'a suscité Nadia Comaneci, qui allait bien au-delà du monde sportif. C'était aussi l'époque des lolitas, et partout fleurissaient des filles prépubères chez les photographes et au cinéma.

Lola Lafon parle bien du système roumain, des rapports ambigus entre athlète, entraîneur, famille, des Ceaucescu jusqu'à leur chute finale. Dommage que son écriture ne soit pas tout à fait aussi pétillante que les figures de Nadia.

Pour distancier le lecteur de l'histoire, Lola invente de fausses conversations avec Nadia, qui enferment celle-ci dans un rôle de bécasse éternelle, qui n'aurait finalement rien à dire.

Parce que si, il y a une deuxième vie après la gym de haut niveau, après la Roumanie de Ceauscescu, et aujourd'hui la boucle est bouclée puis qu'elle a ouvert un centre sportif pour les enfants de 3 à 7 ans à Bucarest qui s'appelle MiniMe !
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Nadia ou la prodigieuse gymnaste, qui monta du haut de ses quatorze ans sur la première marche du podium aux Jeux Olympiques de Montréal en 1976. Nadia ou la fascinante petite Roumaine, adulée par la foule internationale, scrutée par les juges et crainte par ses adversaires. Rythmé par des figures de haute voltige, le récit retrace le destin de Nadia Comaneci entre 1969 et 1990. D'Est en Ouest, de compétitions sportives en entraînements intensifs, de silences insoutenables avant l'affichage des notes aux coups de gueule de son entraîneur, Nadia a traversé les décennies avec concentration et volonté de fer collées au corps pour ne pas perdre de vue son objectif : rester un mystère de précision.

Une biographie peut-être un peu trop romancée à mon goût. J'ai souvent été perdue dans le récit, je me mélangeais entre le vrai et l'imaginaire de la narratrice, et devais parfois relire un passage pour être sûre d'avoir bien compris 😅 Il y a beaucoup de digressions, et les dialogues fictifs entre la narratrice et Nadia ont augmenté ma confusion. Je ne partage pas l'enthousiasme général pour ce roman, mais c'est tout de même un récit intéressant. On y voit bien le rapport de la société avec le corps des femmes : la Nadia mignonne montant sur la poutre étant gamine et le « monstre » décrit par les journalistes lorsque la même affiche ses formes d'adolescente. On y voit la rigueur et les privations d'une discipline au service de la compétition. On y voit l'instrumentalisation du sport par une politique communiste ou encore les médias. Je garderai donc de cette lecture un souvenir mitigé.
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Cette lecture m'a un peu mise mal à l'aise, vis à vis du sujet du roman. le fait de s'imaginer une fausse correspondance avec Nadia, alors qu'elle est toujours en vie, c'est quelque chose que je trouve un peu étrange niveau parti pris et je suis curieuse de savoir si cela avait été discuté en amont avant avec elle.

Pour le reste, c'est intéressant, j'en ressors avec un avis mitigé, non pas sur la qualité de l'écriture, ni sur les intentions de l'auteur, mais tout est très dur, il n'y a pas de vérité, et beaucoup d'envie de pointer du doigt un système. J'ai du mal à apprécier réellement les oeuvres de fictions qui marquent trop la pensée de l'auteur.
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J'ai vécu cette lecture comme sur une poutre de gymnaste: hésitante, balançant de gauche et de droite (mon équilibre naturel et ma grâce innée font l'admiration de mon entourage…). Parce que cette lecture me laisse un sentiment de méfiance: comment démêler le vrai du faux de cette biographie romancée de Nadia Comaneci, mélange de vérité et d'extrapolation? C'est déroutant d'apprécier un livre qui te fait découvrir les coulisses des grandes compét' de gym et la mise en scène du communisme roumain sans jamais savoir où placer sa confiance dans ce que raconte l'autrice, même si j'admets que ça n'a pas dû être facile de tirer les vers du nez d'une femme qui explique que se taire a le mérite d'éviter les malentendus et les mauvaises interprétations. Une écriture télégraphique, parfois lapidaire, avec des envolées lyriques par-ci, par-là qui ne vaut clairement pas un 10/10. le sujet m'intéressait, ce livre beaucoup moins.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
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D'après G.-M. Valtour« Les imbéciles rient des dents, les simples rient des lèvres, les gens communs rient du ventre, les gens d'esprit rient des yeux, les génies affectent de ne pas rire. » et apparemment pour Lafon les communistes ne rient pas du tout même quand ils font de la gymnastique Elle-même glousse un peu jaune lorsqu'elle évoque cette dictature communiste du moins celle du père et de la mère Ceausescu
Petit père et petite mère des peuples de Roumanie

D'emblée disons-le ce bouquin n'est pas un roman, ni un roman historique romancé d'ailleurs. Ce n'est pas non plus un essai.Il y a de la fiction, il y a des données factuelles historiques et des données d'archives , il y a des données personnelles de Comaneci, il y a de l'épistolaire il y a la réflexion (mais comment dire...)de Lafon et quelque peu de reportages Bref on ne sait pas trop ce que sait et c'est gênant

On sent toutefois une volonté de griser à l'extrême ce pays,pays de l'Est froid, noir, humide, laid et tout ce qui y touche comme il est de bon ton de le faire en occident (par ex la maîtresse de BRECHT prix Goncourt) et qui provoque, c'est une surprise mais pas vraiment , la désapprobation de Comaneci

On ne sait pas réellement de quoi parle ce livre. de Comaneci fillette déesse de la gymnastique adulée des foules ? de Comaneci jeune adulte qui essaye de se faire une place dans un régime pourri ? de l'enfance brisée d'une fillette endoctrinée et transformée en machine ? de Béla Károlyi. entraîneur hors norme, véritable ogre mangeur de fillettes ? du régime communiste ? Des dictateurs roumains ? Des roumains ?
D'elle-même qui a vécu en Roumanie ?
On ne sait pas très bien si Lafon a de l'empathie pour Comaneci et pour laquelle et si Lafon met en doute les propos de Comaneci Si elle se fie à des archives qui sont quand même communistes et cela sous-entend beaucoup de choses Si Lafon semble mieux connaître le genre humain , le genre communiste et roumain mieux que quiconque et surtout des intéressés?

C'est donc un reportage un peu passé sur la Roumanie de communistes qui ont pas souvent rigolé Un reportage sur une fillette qui a apporté un niveau de perfection jamais vu en gymnastique et sans doute inégalé aujourd'hui Un reportage sur une fillette qui donné du baume au coeur à toute une population et ce n'est pas grand chose mais ce n'est pas rien pour ces roumains sous la coupe de psychopathes politiques

C'est aussi et c'est étonnant des réponses sans équivoque de Comaneci aux interrogations de Lafon réponses qui sont fort sensées et en contradiction avec la volonté de cette dernière de tout noircir

Un livre a charge quand même me semble-t-il
la quatrième de couverture ne nous donne même pas le nom de cette gamine qui est dit-on « miraculeuse » Que viennent faire ici les miracles chez cette communiste qui a priori est athée ? Drôle d'entrée en matière ! Et ce pour une écrivaine libertaire !
Son acharnement ( à Comaneci) et la discipline au travail, de son corps , de ses figures gymnastiques ne seraient qu'un don de dieu ?
Lafon est allé faire les poubelles de l'histoire roumaine et de Comaneci mais elle a quand même trié les ordures les moins propres pour en faire un bouquin trente ans plus tard quand les plus jeunes lecteurs d'aujourd'hui ne savent même pas qui a été la luciole Comaneci
l'historien Stejărel Olaru, a écrit un livre « Nadia et la Securitate » sur Comaneci nom de code « Corina » d'après des dossiers déclassifiés Béla Károlyi. y est vu comme un très violent manager qui insulte ses gymnastes, les laisse mourir de faim et ne leur donne pas de soins Comaneci est présenté comme une victime du régime ».On est assez loin du « père » dont Comaneci et Lafon parlent souvent ici
Ah la légende On ne saura jamais vraiment mais une chose est sur: quand on regarde Comaneci exécuter ses figures même sans rien connaître à la gym on comprend ce qu'est la perfection Et puis quand même si elle sourit !
En fait c'est plutôt un conte de fée : la fée Comaneci
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J'ai sorti ce livre pendant la première semaine des Jeux Olympiques de Tokyo, alors que la Gymnastique artistique était au programme. Il a eu beaucoup de succès à sa sortie en 2014 et depuis le temps que Lola Lafon me l'a dédicacé à la Foire du livre de Bruxelles, c'est une fameuse sortie de PAL. Mais ma lecture ne m'a pas emportée, contrairement à ce que je pensais. Pourtant d'habitude, le mélange de fiction et de non fiction ne me dérange pas trop. Ici, Lola Lafon – qui a passé son enfance en Roumanie, raconte la vie de Nadia Comaneci, la jeune gymnaste prodige qui a fait sauter les compteurs des JO à Montréal en 1976 et a ébloui le monde entier, à une époque où la télévision prenait beaucoup moins de place que maintenant. Elle raconte cette vie en mettant en scène une admiratrice qui veut écrire la biographie de la championne et combler les trous de la réalité et qui se fait confirmer ou rabrouer par Nadia elle-même. Au passage, elle évoque évidemment la rudesse de l'entraînement, la faim obligée, les blessures réelles ou redoutées, la récupération par Ceaucescu de l'image glorieuse de la gymnaste, la réalité du régime roumain (avec sa fameuse police secrète la Securitate) qui, pourtant, jouissait d'une image favorable à l'Ouest avant la chute du mur de Berlin. Et bien sûr, l'évolution de Nadia Comaneci elle-même : le corps de cette athlète exceptionnelle, dressé, affûté par son entraîneur alors qu'elle est encore physiquement une enfant et qui, avec la puberté, perd de sa grâce originelle et est jeté en pâture aux commentaires aussi féroces qu'ils ont été dithyrambiques ; la tête, l'esprit de Nadia qui, avec la venue de l'âge adulte, semble accepter sa récupération par le régime mais subit la surveillance, les interdictions de quitter le territoire, la relation forcée avec le fils du dictateur. Une ambivalence des sentiments que fait bien ressentir Lola lafon, mais où est la vérité ? Ce mélange de fiction et de non fiction est vraiment très troublant. Peut-être aussi parce que la romancière veut aborder de très nombreux sujets à travers le personnage de la gymnaste ?

Je me suis dit que ce roman est un peu comme une oeuvre d'art contemporain : les émotions artistiques ne sont pas spontanées, il faut faire un effort intellectuel pour comprendre la démarche. Ici rien n'est fait pour rendre sympathique le personnage de Nadia Comaneci, qui peut émouvoir, tout comme le destin de ses petites camarades gymnastes et celui du peuple roumain. Je reconnais la patte de la romancière mais sa démarche – tout aussi ambivalente que son personnage principal et donc intelligente – n'a pas emporté mon adhésion. (Si quelqu'un a des éclaircissements à m'apporterpour ma gouverne, qu'il ou elle n'hésite pas !) Par contre, la médaille d'or olympique de la Belge Nina Derwael aux barres asymétriques m'a mis des étoiles plein les yeux ce dimanche 1er août (peut-être ai-je mieux compris sa valeur et tout le travail que cela représente grâce à la lecture de ce roman 😉 )
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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