AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,83

sur 36 notes
5
6 avis
4
10 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
600 heures dans la vie extraordinaire d'Edward Stanton, Craig Lancaster Editions Milady,16 août 2018.
Milady , label romance de la maison d'éditions Bragelonne , offre des titres qui souvent ne me conviennent pas mais ici le résumé proposé a attiré mon attention, c'est ainsi que j'ai eu le plaisir de découvrir ce roman en avant-première , un grand merci donc à l'éditeur via NetGalley.
Edward Stanton, 39 ans, célibataire, vit seul dans une petite maison de Billings dans le Montana. Cet homme solitaire est le fils unique d'un homme très influent et fortuné de la ville mais atteint du syndrôme d'Asperger et de troubles obsessionnels compulsifs il s'est retrouvé devoir avoir un quotidien réglé de façon immuable et intangible. L'arrivée dans la maison d'en face d'une jeune mère de famille et de son fils d'une dizaine d'années, va perturber sa routine journalière. Placé dans ce contexte nouveau Edward saura t'il et voudra t'il sortir de ses habitudes ? ...Lui qui n'aime que les faits et pas les supputions osera t'il franchir le pas et braver l'inconnu?
Un sujet délicat traité avec beaucoup de tact par Craig Lancaster. L'écriture de Craig Lancaster s'est parfaitement adaptée à la routine et à la monotonie de la vie d'Edward. Il a su rendre le personnage très attachant bien que souvent déconcertant, les relations entre Edward et son père ou entre Edward et sa nouvelle voisine sont fort bien analysées et donnent envie de faire la connaissance de notre héros , mais cela ferait sans doute trop de nouveautés pour un seul homme .
Un grand merci donc aux éditions Milady pour ce partage. #600heuresDansLaVieExtraordinaireDedwardStanton #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          220
Je remercie les éditions Bragelonne et net galley pour l'envoi du roman 600 heures dans la vie extraordinaire d'Edward Stanton de Craig Lancaster.
Edward Stanton, trente-neuf ans, vit seul dans une petite ville tranquille du Montana. Atteint du syndrome d'Asperger et de trouble obsessionnel compulsif, il suit une routine méticuleusement établie.
Lorsqu'une mère et son fils de neuf ans emménagent en face de chez lui, le quotidien bien réglé d'Edward est bouleversé.
En l'espace de 600 heures, il s'ouvre à ses nouveaux voisins et tente de se réconcilier avec son père.
Découvrant les joies et les peines de l'amitié, Edward devra décider : est-il prêt à quitter sa vie solitaire pour embrasser le monde ?
600 heures dans la vie extraordinaire d'Edward Stanton est un très joli roman, très touchant.
J'ai apprécié de découvrir Edward Stanton, un autiste adulte pour qui la routine est quelque chose de vital. J'ai déjà lu plusieurs romans mettant en scène des autistes, mais celui-ci me tentait car l'auteur met en scène non pas un enfant mais un adulte, ce qui change de mes autres lectures.
Edward est un homme très attachant, parfois un peu agaçant du fait de ses petites mamies. Mais je trouve qu'il gère pas trop mal son handicap. Et puis viennent ses nouveaux voisins, une mère et son fils...
Je n'en dirais pas plus, juste que j'ai beaucoup aimé ce roman.
Les personnages sont très intéressants. Quand à l'histoire elle est bien ficelée. C'est un peu répétitif par moment mais cela ne m'a pas trop dérangé car c'est cohérent avec le fait que Edward soit autiste et a besoin de ses habitudes.
Je mets un très joli quatre étoiles à ce roman que je vous invite à lire à votre tour :)
Commenter  J’apprécie          110
4 heures 06 pour découvrir la vie d'Edward et ce fut pas une mince affaire. D'autant plus qu'il m'a fallu 3 jours pour réussir à entrer dans ce livre. Edward est un " grand garçon " de 39 ans, qui vit dans le Montana. Il est autiste Asperger. Attention hein, comme il le dit lui-même " Je souffre d'un trouble du développement, monsieur Lamb, je ne suis pas débile".
Edward note tout, calcule tout. Ce sont des données importantes pour lui. Température extérieure, heure de réveil... Des données qui occupent ses journées, ce qui m'a un peu bloquée au début de ma lecture tant c'était répétitif. Après il y a la vie extraordinaire ou étrange de ce garçon. Banni de chez lui, il se débrouille plutôt bien dans sa maison offert par un père richissime. Il fallait bien qu'il se " débarrasse" de ce fils gênant.
Dans cette vie trop bien classée et compartimentée, aux rituels immuables, il y a l'arrivée de nouveaux voisins, une jeune femme et son fils qui vont un peu bousculer le train-train quotidien.
Edward est touchant, profondément humain et affreusement logique. C'est lui qui raconte, et c'est par moment bouleversant, le plus souvent assez amusant. Quelquefois consternant d'ennui quand il raconte ses passions : Une vieille série télévisée et enregistrée qu'il regarde tous les soirs à 22 heures et les matchs de foot (américain).
Vous l'avez compris c'est plutôt un bon roman, sympathique et intéressant. Sans doute grâce la voix du héros qui nous entraîne dans son monde, pas toujours facile à vivre avec une sincérité désarmante. « Bordel à cul » comme il le dit lui-même si souvent ….
J'ai trouvé la fin un peu rapide et presque décevante, j'ai compris aussi à ce moment pourquoi c'était un roman noté « Feel good » et j'ai passé donc 4 heures 06 assez fascinante. Comment il dit déjà Edward. ?

( Livre choisi et reçu dans le cadre des Matchs de la Rentrée Littéraire ! )
Commenter  J’apprécie          90
Quel chouette roman, je suis passée du sourire aux larmes, et je quitte Edward à regret.
Ces 600 heures sont passées beaucoup trop vite !

Au début, j'étais un peu hésitante.
D'une part, parce que Edward, plein de T.O.C., répète chaque jour les mêmes gestes, et plusieurs fois par jour les mêmes phrases. Je craignais de trouver ça un peu lassant.
Je repensais comme le texte de Catherine Fradier, avec un héros Asperger aussi, était dense et passionnant (Une petite chose sans importance, et Dacca Toxic) et je craignais de m'ennuyer un peu ici.
D'autre part, c'est un livre drôle, ce qui est toujours agréable, et j'ai souvent souri, mais ça me gêne un peu puisque ce qui fait sourire, c'est tout de même les réactions d'Edward liées à sa maladie.

Mais tout ça, c'était au tout début.
Ensuite, j'ai été emportée par ce texte.

Edward est un garçon adorable, fragile, et qui se raccroche à ses habitudes, sa vie réglée à la minute près. (Voire à la seconde).
Un père parfaitement odieux et qui ne le comprend pas, une mère totalement et curieusement absente.
Et puis soudain, son jeune voisin s'immisce dans sa vie, et c'est pour lui qui se tenait à l'écart de tout, un profond bouleversement. D'autant que la maman du garçonnet, sans vouloir "envahir sa vie" va avoir besoin de lui. Difficile de choisir entre sa gentillesse profonde et son désir d'aider, et sa difficulté à tout rapport humain.

J'ai aimé plein de choses dans ce roman.
L'évolution d'Edward, sa gentillesse, sa profonde intelligence malgré sa difficulté à dépasser le premier degré. Il est terriblement attachant.
La personnalité de la psy, qui semble avoir toujours le mot juste et la bonne réaction, et qui l'aide énormément.
Finalement, ce qui au départ semblait risquer d'être ennuyeux, devient un leitmotiv qu'on attend, comme une petite comptine en randonnée.

Même l'énumération des épisodes de Badge 714, chaque soir à 22 h précises, apporte quelque chose à l'histoire, puisqu'on découvre pourquoi Edward aime tant cette série, quel est le point intéressant de chaque épisode, et en quoi à la fois il se retrouve dans le héros, et il aimerait lui ressembler / l'avoir comme père.
J'ai un peu hésité sur le détail de ses dix matches préférés, le football, américain ou pas, n'étant pas vraiment ma tasse de thé. Mais finalement, là aussi, ça participe à l'histoire, avec des détails qui font entrer dans la vie d'Edward.

J'aime beaucoup aussi qu'il utilise des mots un peu rares, ou qui sonnent bien, en nous précisant chaque fois "j'adore le mot ..." Et je suis souvent d'accord avec lui pour adorer ces mots.
Comme pénultième (mon préféré à moi ! ) compendieux, cataclysmique ...

J'aurais juste un petit bémol sur les personnages des parents, il m'a semblé que ce n'était pas totalement cohérent. Pour le père, cette superbe lettre versus son attitude de chaque jour.
Et pour la mère, son absence presque totale de la vie de son fils, qu'elle se conforme ainsi aux desiderata de son mari, sans jamais tenter d'outrepasser. (Je ne précise pas plus ma pensée pour ne pas trop spoiler).
Je me demande aussi si les réactions d'un autiste, imaginées par quelqu'un qui ne l'est pas, sont toujours réalistes.

Mais au final, peu importe tout cela, j'ai vraiment aimé cette lecture. Seul regret, l'avoir terminée trop vite !

Merci aux Editions Milady et à Babelio Masse Critique pour cette belle découverte et ce superbe moment passé en compagnie d'Edward.
Lien : https://livresjeunessejangel..
Commenter  J’apprécie          90
Edward a 39 ans et vit à Billings dans le Montana. Atteint du syndrome d'Asperger, il souffre de T.O.C et ses journées sont rythmées par une routine qui ne varie jamais : réveil à 7h38, mise à jour de ses données personnelles et de la météo du jour, des menus journaliers indéboulonnables faits de spaghettis et de plats surgelés, et visionnage d'un épisode de sa série préférée à 22 heures.

Sa petite vie bien huilée est bouleversée lorsque Donna emménage en face de sa maison avec son fils Kyle âgé de 9 ans. Au fil des 600 heures qu'ils vont passer ensemble, Edward qui n'a jamais pu nouer aucune relation sociale, va peu à peu mettre une croix sur son emploi du temps rigide et renoncer à sa solitude…

Vous le savez si vous êtes fidèles à ce blog, l'autisme est un sujet qui me touche et m'intéresse beaucoup, c'est pour cette raison que 600 heures dans la vie extraordinaire d'Edward Stanton a atterri dans ma pile à lire et n'a pas eu le temps d'y croupir puisque je l'ai attaqué le lendemain de son achat, chose qui m'arrive de plus en plus rarement vus tous les livres qui attendent bien sagement leur tour sur mes étagères.

Et je ne regrette absolument pas d'avoir craqué sur le premier roman de Craig Lancaster que j'ai dévoré en deux après-midis tant il m'a plu. C'est un roman profondément humain, aussi drôle qu'émouvant, que je vous recommande si le sujet vous intéresse car le syndrome d'Asperger et les troubles obsessionnels compulsifs sont très bien traités ici.

Edward est un héros très attachant et d‘une très grande honnêteté, il n'aime ni les suppositions ni les incertitudes et a besoin d'un routine rassurante pour affronter ses journées.

J'ai beaucoup aimé suivre son évolution, le voir s'ouvrir peu à peu aux autres, se métamorphoser au point de changer ses rituels même si il se heurte à l'incompréhension des autres, autres qu'il ne comprend pas non plus d'ailleurs.

Avant sa rencontre avec Donna, ses seuls échanges étaient ceux avec sa psy, une personne d'un pragmatisme éclairé comme il la définit lui-même, et avec son père, avec qui il a des relations très tendues, au point que son père préfère passer par l'entremise de son avocat pour lui parler !

Lui qui ne travaille pas, n'a pas de hobbies, ne pratique aucun sport, et préfère passer aux caisses automatiques du supermarché afin de n'être pas obligé de faire la conversation à quiconque, lui qui n'a aucune interaction sociale avant sa rencontre avec Donna, va forcer sa nature, fendre l'armure et accepter de faire entrer des personnes dans sa vie.

Craig Lancaster montre bien les difficultés d'Edward à garder un travail, tisser un relationnel amical ou amoureux à cause de la méconnaissance de sa particularité, de sa franchise brute de décoffrage, on mesure bien à cette lecture combien il est difficile de se faire accepter lorsqu'on n'est pas dans la norme et que l'on ne comprend pas les règles sociales.

Lire la suite...
Lien : https://deslivresdeslivres.w..
Commenter  J’apprécie          20
En lisant le résumé de ce livre, j'avais très envie de le découvrir !

Dès le départ j'ai adoré le personnage d'Edward. C'est un être très attachant, touchant et qui ne peut laisser aucun lecteur indifférent. C'est un personnage qui restera longtemps avec moi, un être que j'aimerais beaucoup rencontrer.

Au travers de la construction narrative du roman, l'auteur réussit avec brio à nous dépeindre le quotidien d'Edward, un quotidien réglé comme une horloge qui va être bouleversé par l'arrivée d'une nouvelle voisine.

Si le canevas en soi n'est pas forcément original, j'ai trouvé que Craig Lancaster a su mettre en lumière ses personnages, nous faire découvrir chacun au travers du regard d'Edward. Même si j'a aimé rencontrer les autres protagonistes, il est indéniable (et vous avez dû le remarquer en lisant ma chronique) que c'est Edward qui est le plus important, le plus attachant et le plus inoubliable.

Ce livre se lit d'une seule traite et avec grand plaisir, le lecteur passera du rire aux larmes, des larmes au rire, toutes les émotions humaines retranscrites au travers de ce personnage si émouvant et si essentiel.

En définitive, j'ai beaucoup aimé ce livre, Edward me manque déjà !

Lien : https://leatouchbook.blogspo..
Commenter  J’apprécie          20
Un grand merci aux éditions Milady ainsi qu'au site NetGalley pour leur confiance en ce service presse.

Ce qui m'a en premier lieu attiré en ce livre, c'est le titre et puis ensuite le résumé. J'aime découvrir des histoires dont le personnage principal n'est pas commun et Edward ne l'est en aucun cas. le fait qu'il ai un handicap tel que le syndrome d'Asperger le rend atypique, d'autant plus qu'il est aussi atteint de TOC (trouble obsessionnel compulsif). Avec ce récit, on en apprend beaucoup sur lui et sur sa routine toute établie. le matin il se réveille à 7h38 et le note sur un carnet ainsi que les prévisions de la météo noté dans le journal (bien qu'il n'aime pas les suppositions, lui, il préfère les faits.). Ensuite son emploi du temps est chronométré à la minute prêt. Les achats qu'il effectue sont à chaque fois les mêmes comme beaucoup de chose dans sa vie. Quand il ne respecte pas les horaires, il se retrouve frustré et tourneboulé (comme il le dit si bien), par exemple le fait de rater le soir, l'heure à laquelle il regarde un épisode de sa série préféré, Badge 714 est impensable pour lui. Depuis des années, il la regarde et quand il la termine, il recommence du début pour visionner une nouvelle fois les épisodes, encore et encore. C'est la présence de ses nouveaux voisin dans sa vie qui va engendrer peu à peu des modifications de son quotidien, minime pour nous, mais gigantesque pour lui ce qui le fera évoluer dans ce monde.

« 600 heures dans la vie extraordinaire d'Edward Stanton » est un roman qui m'a paru long et redondant à certain moment. le protagoniste se répète mainte et mainte fois ce qui rend la lecture lente et m'a fait sauter des nombreux passages présents dans le bouquin. Edward est un homme de fait, pas de supposition. Chaque journée qu'il vit est planifié et se ressemble pendant un certain temps. Après, quand on y réfléchi, je pense que c'est le but rechercher de l'auteur, se mettre dans la peau du personnage, comprendre que vivre de cette façon est rassurante, comment sont ses TOC et comprendre une des facettes du syndrome d'Asperger. À travers lui, on pense et on vit. Il n'est pas comme nous, il n'agit pas comme nous. Les réactions qu'il a sont souvent disproportionnés ; chaque soir avant de se coucher, il rédige une lettre de réclamation dans laquelle il émet ses plaintes envers une personne et les gardes précieusement dans des pochettes afin de l'éviter de les envoyer comme il a pu le faire dans le passé. Edward est vraiment quelqu'un qui sort du moule, un marginal, mais qui, d'une certaine façon, nous ressemble parfois un peu. En soi, il n'y a pas vraiment d'histoire, chaque chapitre raconte sa journée comme un journal de bord et nous montre les changements qu'il effectue.

Ce qui m'a fait apprécié ce roman, c'est de voir évoluer le personnage au côté de ses voisins, il supporte mieux les interactions à leur contact, il accepte de voir son quotidien perturber... Aussi, il m'a fait rire à certain moment, car il est très honnête face aux gens quand il se posent des questions et a une façon bien à lui d'évoquer ses doutes ce qui rend parfois certaines situations cocasses.

En ce qui concerne la plume de l'auteur, j'ai beaucoup apprécié la façon de décrire la routine bien huilé d'Edward qui devient très vite assez ennuyant pour le lecteur, car ça montre qu'on est pas comme lui. Certes c'est lent, mais ça montre bien que chaque journées qu'il vit se ressemblent beaucoup. le style de l'auteur a permis d'ajouter de la douceur, de la tendresse et de l'humour en nous faisant sentir proche du personnage. Pour ce qui est de la fin du livre, elle ressemble vraiment au personnage et respecte bien l'entièreté du roman ainsi que l'évolution d'Edward, elle est simple (ce n'est pas un défaut!).

En conclusion, c'est un récit que je conseille si vous aimez en tant que lecteur, en apprendre un peu plus sur l'humain. Ici, dans la tête d'Edward, on comprend ce qu'est le syndrome d'Asperger ainsi que les TOC. L'histoire est assez lente, pour une personne « normal » ça ne bouge pas, mais correspond bien au personnage et suit sa routine qui fini par ne plus l'être. Au grès de son entourage, Edward évolue et fini par ne plus se sentir accablé quand ses journées changent et deviennent différentes de ce qu'elles étaient avant.
Lien : https://ivredemots.weebly.co..
Commenter  J’apprécie          10
Coïncidence ou non ; cette rentrée littéraire offre dans des registres différents (roman ici, récit à caractère autobiographique avec l'excellent Olivier Liron et "Einstein, le sexe et moi") une approche décomplexée et instructive d'une forme d'autisme ; le syndrôme d'Asperger. Si on ajoute à cela la série TV "The Good Doctor"..... on peut dire que tout cela est en phase et que c'est en soit une bonne chose.

Craig Lancaster, avec ce roman d'un peu plus de 400 pages, a pour ambition, avec tempérance, humour et une certaine gravité de plonger ses lecteurs dans la tête et la vie d'Edward Stanton, personnage attachant, fils de famille aisé dont les parents évoluent dans la frange dorée de la population du Montana ; mère au foyer et maîtresse de maison, père homme politique retors et bien conservateur...

Tout dans cet ouvrage est à la fois jouissif, pédagogique et décalé, les situations et petits travers cocasses d'Edward sont présentés et partagés avec acuité et drolerie avec le lecteur. Sous la forme d'un journal, extrêment précis et découpé en phases bien spécifiques, c'est une certaine mue d'Edward à laquelle nous assistons avec bienveillance. Entre des horaires, forcément, bien précis anecdotiques (heures de lever, de coucher, repas et plats  bien précis, météo quotidienne...) et plus sérieux (rendez-vous chez une psy bienveillante, accrocs relationnels et juridiques avec son père, les confrontations avec les situations du quotidien (relations avec le voisinage, courses alimentaires, magasins de bricolage...), Edward va découvrir les sites de rencontres sur Internet, un premier RDV amoureux, l'amitié avec sa voisine et son fils tout en restant fidèle à ses passions (série vidéo policière), sa lubie de peindre et repeindre son garage, ses RDV médicaux et la rédaction quotidienne de ses lettres de protestations selon les difficultés de chaque jour...et on ne s'ennuie pas un seul moment. Personnage très attachant, en 600 heures, notre cher Edward va passer d'un monde de vie solitaire à celui d'une certaine vie sociale, sociétale, amicale et fort provisoirement amoureuse. le mensonge, les forfaitures, la compromission, le camouflage lui étant totalement étranger, la vie à ses côtés durant ces 600 heures c'est pour nous l'assurance d'une succession d'éclats de rires, de fulgurences et le regard cru sur nos accommodements, compromissions et mesquineries quotidiennes.

Un bonheur de lecture, on en arrive même à souhaiter un second tome afin de pouvor suivre Edward encore et encore?
Lien : http://passiondelecteur.over..
Commenter  J’apprécie          10
5 heures dans la vie ordinaire d'une lectrice !

Cinq heures, c'est à peu près le temps que j'ai mis pour lire ce roman feel good avec énormément de plaisir.

Dès le début Edward Stanton, 39 ans, atteint du syndrome d'Asperger, nous dévoile le pourquoi de ce récit. Sa vie a récemment changé et sa psy lui a recommandé de noter les événements qui sont la cause de ce changement. Il évalue la durée de l'ensemble des événements à 25 jours, soit 600 heures. Il voit le Dr Buckley tous les mardis à 10 H : pas 9H58 ou 9H59, ni 10H02 ou 10H03, non il faut absolument qu'il rentre dans le cabinet de la psy à 10H pétantes, sinon toute sa journée est bouleversée. Car Edward souffre de T.O.C. Il se lève tous les jours à la même heure (cette fois-ci souvent à quelques minutes près), note l'heure précise de son lever et la compare à celles des autres jours ainsi que les données météorologiques. le mardi il se rend donc chez le Dr Buckley pour son rendez-vous de 10H, puis il va faire ses courses en évitant tout contact avec la clientèle et le personnel. Il achète toujours les mêmes articles. le soir à 22H il regarde tour à tour les 98 épisodes de Badge 714 - une série télévisée diffusée dans les années 70 - et finalement se couche à minuit. Ah ! j'oubliais : tous les soirs il écrit une lettre de réclamation à la personne qui l'a contrarié dans la journée, mais sur les recommandations du Dr Buckley, il ne l'envoie pas. Car la dernière fois qu'il a posté un de ces courriers cela a eu des retombées catastrophiques sur son existence. Si Edward a réussi à organiser sa vie pour qu'elle soit le moins dérangée possible, il n'a pas pu prévoir que justement un événement va tout bouleverser et induire ce grand changement : une jeune femme et son petit garçon de neuf ans vont emménager en face de chez lui !

Le récit s'étend donc sur 25 jours, du Lundi 13 Octobre au Jeudi 6 Novembre, chaque chapitre décrivant le quotidien d'Edward. Il nous entraine dans le récit de sa petite vie où chaque jour doit ressembler au précédent sous peine de tsunami émotionnel. Mis à la porte de chez ses parents par son père, un homme politique richissime du Montana, à cause de sa différence, il a du s'organiser dans sa nouvelle maison, mais il arrive à bien se débrouiller et finalement, il se sent mieux seul. Il raconte, sans filtre, sa maladie, ses moments de bonheur, ses souffrances, ses rapports conflictuels avec son père. C'est un personnage très attachant, attendrissant même qu'on aurait presque envie de rencontrer en vrai. le style de l'auteur, plein de tendresse et d'humour fait le reste : j'ai adoré ce livre : j'ai été émue, j'ai souri, j'ai ri et finalement regretté que le récit se termine si vite.

Un grand merci aux Editions Milady et à Rakuten qui dans le cadre des Matchs de la rentrée littéraire m'ont permis de découvrir ce livre.
Lien : http://memoiredelivres.canal..
Commenter  J’apprécie          10
J'ai lu ce livre et ses 410 pages et quelques en 3 jours à peine. Il faut dire qu'une fois plongée dans la lecture, on est très vite pris dans le tourbillon des pensées de ce cher Edward. Pensées, qui sont parfois (et même souvent en fait) répétitive, car lorsqu'Edward a quelque chose en tête il ne l'oublie pas, et va même jusqu'à le répéter toutes les 3 phrases...

Comment je le sais ? Et bien tout simplement parce que le récit est écris à la première personne du singulier, et qu'on ai littéralement dans la tête du personnage principal. Ce qui n'est pas plus mal, parce que sinon, je ne suis pas sûre que j'aurais réussi à le comprendre correctement. Et ce qui permet de nous rappeler régulièrement, que nos codes sociaux, ne sont pas les siens.

Tu l'auras compris, Edward ne pense pas comme tout un chacun, et il a parfois aussi des réactions disproportionnées ou bizarres. Ce qui amène pas mal d'humour dans le récit, il faut le dire !

L'histoire est assez simple de base, et en y regardant de plus près, il ne s'y passe pas grand chose en réalité... On lit le quotidien ordinaire d'un homme légèrement différent de nous (étant donné qu'il est atteint du syndrome d'Asperger), et de ses interactions avec ses voisins et sa famille. Rien d'exceptionnel là-dedans. Ce qui rend cette histoire vraiment intéressante, c'est le personnage d'Edward en lui-même, et le fait de constater qu'au fond, il n'a pas une vie si différente de la nôtre.

Et c'est ce que j'ai apprécié dans ce roman. Oui, le personnage principal est atteint d'un autisme léger, oui sa différence est présente tout au long du récit. Mais ce n'est pas seulement sa différence qui est au coeur de l'histoire, ce sont aussi toutes ses "ressemblances" toutes ces choses qui nous montre que finalement Edward est comme n'importe qui.

La plupart des personnages sont [...]
Lien : http://www.decouvertesdedezi..
Commenter  J’apprécie          10

Autres livres de Craig Lancaster (2) Voir plus

Lecteurs (80) Voir plus



Quiz Voir plus

Des auteurs contemporains, très appréciés des lecteurs

Qui a écrit « La Dernière des Stanfield » ?

Marc Lévy
Joël Dicker
Michel Bussi
Guillaume Musso

10 questions
28 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman contemporain , feel good bookCréer un quiz sur ce livre

{* *}