suspense noir comme l'âme de certains personnages que la vie n'a pas épargné mais qui n'ont pas trouvé assez d'étayage pour être résilients, entraînant dans leur délires et leur chute d'autres déviants, d'autres innocents; noir comme le tourisme du même nom décrit tout au long de ce livre mais réducteur dans sa définition et sa portée historique, prendre pour exemple des visites de sites historiques tels que les camps de la mort , certes, et je l'ai vu de mes yeux, des incultes, des narcissiques ou autres dénominations faire des selfis devant un four crématoire mais pour beaucoup ces "pèlerinages" sont un temps de recueillement et un devoir de mémoire.
Idem pour réduire l'eugénisme au régime nazi, hélas cette période a démontré la noirceur de l'âme humaine mais contrairement au sujet du livre, ce thème n'est pas très original, un retour sur les origines de ce fléau remontant à l'antiquité et toujours en vigueur sur notre planète aurait renforcé ce récit.
reste une énigme bien ficelée qui sort un peu des sentiers battus.
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Décidemment ça ne prends pas avec moi...
Tombé sur ce livre par hasard, le résumé me plaisait énormément. J'ai commencé à douter quand j'ai vu que l'auteur était celui du Singe de Harlow, que je n'avais pas franchement savouré. Mais préférant me faire un avis par moi-même, j'ai quand même entamé ma lecture.
Et le début était prometteur. le lecteur est directement plongé dans l'intrigue avec ce meurtre barbare d'un médecin. Sur fond de tératologie, un sujet méconnue et peu abordé, l'auteur parvient à faire dans l'original.
Puis on s'enlise. L'enquête n'avance pas. Pourquoi ? Parce que les flics sur cette affaire sont tous borderline, l'un à un passé sombre et une femme mourante, l'autre une vendetta personnelle à mener sur fond de passé terrible, c'est à croire que pour être flic il faut avoir des démons et flirter avec la ligne blanche !
Du coup les histoires personnelles de nos fics prennent beaucoup de place dans ce récit, trop, ce qui met l'enquête au second plan, c'est dommage.
L'intrigue est bien ficelé, et c'est un bon point, en revanche la résolution est un peu tiré par les cheveux. le tueur se réveille un jour en se disant que ce serait pas mal de tuer tous le monde, y compris des gens qui n'ont rien fait de spéciale ? Non franchement ce n'est pas le genre de résolution à laquelle je m'attendais et c'est franchement dommage, parce qu'il y avait un énorme potentiel.
En bref, un roman qui ne m'a pas totalement convaincue, même s'il me semble meilleur que son premier. Espérons que la troisième tentative sera la bonne !
Belles lectures à tous.
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Un matin on découvre le corps d'un médecin lacéré, déchiqueté, bafoué. Sa veuve dévoile à la police la passion morbide de son mari pour la tératologie, morbide puisqu'il collectionnait les photos de ces malades dans un carnet titré Gnadentod (mort miséricordieuse) le nom de ce programme nazi d'extermination des handicapés.
Cet attrait lugubre réveille certains souvenirs chez un policier, Gabriel, car jadis, avec un ami, il a pratiqué le tourisme noir, visitant ces lieux où les pires atrocités furent commises. Au même moment d'ailleurs, cet ami l'appelle, affolé, mais Gabriel écourte l'entretien pour se rendre auprès de sa femme qui se meurt du cancer
Parallèlement sa collègue, Noémie, également en proie à ses démons, se met en quête du lieu où le médecin exécuté approvisionnait sa collection.
Ce jeu de pistes nous mène vers le meurtrier, mais aussi dans l'enfer de ces malades considérés comme bêtes de foire, monstres répugnants, objets de jouissance, êtres pitoyables et parfois, comme êtres humains
La fin de ce livre est amère, car profondément injuste
Plus que l'enquête, assez brouillonne, et le style, parfois maladroit, le mérite de ce livre est d'aborder ces maladies orphelines comme l'acromégalie, la porphyrie, les enfants de Lune au coeur d'une société qui les rejette, les exploite ou les prend en pitié. Il met en avant leurs souffrances physiques, leur honte, leur répulsion d'eux-mêmes, leur faim d'amour, leur désespoir. Et nous force à nous interroger sur notre réaction face à cet autre radicalement autre
Merci à NetGalley ainsi qu'à Hugo Poche Suspense
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