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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un médecin parisien se fait massacrer et à moitié dévorer. le corps a été découvert un matin par sa secrétaire et la police se demande si c'est l'oeuvre d'un fou cannibale ou d'un animal comme la bête du Gévaudan. Gabriel est chargé de l'enquête avec sa collègue Noémie, leur vie personnelle est aussi difficile. La jeune femme veut se venger d'un drame survenu dans son enfance et l'épouse de Gabriel est en phase terminale d'un cancer, il aimerait avoir du temps pour elle, mais cette enquête va le happer, de plus un ancien ami avec qui il a coupé les ponts depuis vingt ans vient lui demander de l'aide car son ex a disparu depuis une semaine. Gabriel se retrouve plongé dans un passé qu'il a tout fait pour oublier : le tourisme noir et la fascination de la mort. Je n'avais jamais entendu parler de ce comportement déviant et je suis allé vérifier s'il s'agit d'une réalité ou d'une invention romanesque. Malheureusement ce phénomène existe bel et bien et les expériences décrites comme la prison en Lettonie font bien partie de certains circuits touristiques, comme quoi l'homme n'en finit pas de stimuler ses plus bas instincts. Mais si Gabriel n'a pas un passé très glorieux, on découvrira des personnages bien pires : le médecin massacré s'intéressait à la tératologie, la science des anomalies génétiques, dans son volet le plus morbide. Son ordinateur cachait plus de deux cent clichés de « monstres humains » et il organise des combats clandestins. Les cadavres s'empilent et l'action ne s'arrête jamais, on ne voit pas passer les presque cinq cent pages.

Il s'agit d'un excellent polar, à l'écriture fluide et addictive. Il flirte avec le fantastique, un peu de satanisme et beaucoup d'hémoglobine. Les personnages sont très bien campés et réalistes, leur psychologie est aboutie. J'ai beaucoup aimé ce livre qui me donne envie de découvrir le premier roman de l'auteur. La thématique principale concerne les maladies génétiques rares et les réactions qu'elles suscitent, certains voulant euthanasier ces patients au nom de l'eugénisme, d'autres se battant pour leur offrir une vie digne. Dans notre société du paraître, les personnes à l'apparence monstrueuse ne trouvent pas leur place, on préfère les cacher. le roman s'interroge sur qui sont vraiment des monstres dans notre monde : derrière la bienfaisance peut se cacher de sombres motivations, comme celles du médecin assassiné ou des curiosités malsaines. le mal est en nous, nous aimons nous y complaire, cet excellent thriller explore justement ce vilain côté de notre nature.

Un grand merci à Netgalley et aux Editions Hugo poche pour ce très bon moment de lecture que je recommande chaleureusement.

#Lesoubliésdedieu #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Je remercie énormément Hugo Publishing pour l'envoi, via net galley, du thriller : Les oubliés de Dieu de Ludovic Lancien.
Un médecin généraliste est retrouvé massacré dans son cabinet aux Lilas, près de Paris. Son corps a fait l'objet d'un véritable carnage.
Très vite, l'enquête dévoile sa double vie et son intérêt morbide pour la tératologie : l'étude des ces hommes et femmes que l'on qualifie abruptement de « monstres ».
Ceux dont l'existence même fut jadis considérée comme une preuve de celle du diable.
Ceux que le régime nazi a cherché à éradiquer à travers des campagnes d'extermination longtemps tenues secrètes.
Ceux que l'on nomme parfois les « oubliés de Dieu ».
Chargé de l'enquête, le capitaine Gabriel Darui va recevoir un appel d'un homme qu'il s'était juré de ne jamais revoir....
Ses secrets les plus troubles vont resurgir... Et comme Gabriel va le découvrir... l'horreur se conjugue aussi au présent...
Les oubliés de dieu est un excellent thriller qui m'a scotché et j'ai eu l'impression de me prendre une grande claque ! L'auteur m'a surpris du début à la fin avec la tératologie, terme que je ne connaissait pas. Il nous emmène avec lui dans le cabinet des curiosités du défunt docteur puis sur des pistes sombres... très très sombres...
C'est violent mais je ne peux pas dire que cela m'est dérangé car cette violence, cette horreur, se comprennent. C'est logique, ça découle de nombreuses choses..
L'auteur revient en arrière, sur les traces des nazis, des expériences qu'ils ont pu faire.. Horrible là encore mais également fascinant.
Nous avons là un roman puissant, autant au niveau de l'écriture que de l'histoire ou des personnages. J'ai été bluffé du début à la fin. J'ai littéralement plongé dans cette histoire et j'ai eu du mal à m'en extraire et à passer à autre chose.
Je ne vais pas en dire plus, de peur de spoiler, à par : lisez le, c'est un excellent thriller qui mérite bien cinq étoiles.
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Un polar comme je les aime : une intrigue qui se tient, des enquêteurs aux profils complexes, des meurtres horribles mais dont la description reste supportable : l'auteur n'en rajoute pas dans le sanguinolent, une enquête qui part un peu dans tous les sens avant de converger…
Dès les premières pages, on découvre un médecin assassiné dans son cabinet : un véritable carnage. Sa marotte, si je peux employer un terme si anodin dans ce cas, c'est la tératologie ou l'étude de ceux qu'on appelle des monstres, parce que victimes de maladies génétiques peu connues.
L'enquêteur principal c'est Gabriel, qui doit se partager entre son enquête et la fin de vie de sa femme, en phase terminale d'un cancer. Il est aussi rattrapé par son passé, sur cette enquête, un passé noir qu'il aurait préféré continuer à oublier. Les autres membres de l'équipe sont aussi des personnages fouillés : chacun a un passé, des fêlures, des problèmes à gérer en parallèle de l'enquête. le décor est posé, les évènements vont s'enchaîner très vite, les rebondissements et les cadavres se multiplient. le rythme est soutenu, porté par une écriture soignée.
J'ai eu du mal à poser ce livre une fois commencé. Un grand merci aux éditions Hugo Publishing pour le partage de ce roman #Lesoubliésdedieu #NetGalleyFrance

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Après des lectures polars plutôt moyennes en ce début d'année j'ai enfin trouvé celui qui m'a fait palpiter mon coeur de lectrice et qu'on peut difficilement lâcher.

J'avais de bon espoir avec la quatrième de couverture et le thème de la tératologie mais les promesses ne sont pas toujours tenues malheureusement pour certains ouvrage ici cela fonctionne.

Premièrement nous démarrons très vite le premier meurtre d'un médecin arrive très rapidement et l'on découvre également vite sa passion et son intéressement pas commun aux personnes ayant des pathologies particulières enfants siamois, enfants la lune etc...

Ajouté à cela le fait que sa femme se suicide rapidement et avec une méthode imparable pour ne pas rater son suicide, des carnets sont retrouvés chez son mari avec des photos de personnes à pathologies particulières avec deux chiffres on comprend rapidement que l'un deux correspond à un matricule comme durant la seconde guerre mondiale.

Ajouté à cela des dessins à consonance satanique sur les lieux des crimes, la référence à des monstres mythiques Bête du Gévaudan, vampires et un soupçon de dark tourism mais plutôt poussé niveau expérience et vous obtenez ce récit, en gros tous les thèmes que j'aime lire.

J'ai aimé lire la partie également concernant les enquêteurs et leurs vies personnelles et forcément au cours de ce récit les "monstres" ne sont pas ceux que l'on nous dépeints.

Un récit lu quasiment d'une traite, des morts qui s'enchainent menant dans une sorte de "jeux de pistes macabre", j'ai désormais très envie de lire le premier opus de l'auteur!

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Ce n'est pas un livre à commencer le soir, vous êtes prévenu, parce que si vous le faites, vous risquez de vous retrouver comme moi, à vous coucher à deux heures du matin pour progresser le plus possible dans votre lecture puis le terminer ensuite dans la matinée. Oui, je suis une grande lectrice, pour ne pas dire une boulimique de lecture, et j'aime aller au bout des choses, j'aime constater aussi que je suis toujours capable de lire des livres conséquents, des livres qui questionnent.

Oui, ce livre commence par un crime horrible, atroce, duquel il ne faut pas détourner les yeux, un crime qui déjà, questionne : pourquoi torturer un médecin avant de l'assassiner, et pourquoi celui-ci n'a-t-il rien tenté, quand il le pouvait encore, pour se défendre ? Ce n'est pas que l'auteur nous montre tout, c'est qu'il ne cache rien non plus des réactions des policiers, des enquêteurs qui découvrent la scène de crime, de ceux qui officieront et se demanderont qui ? et pourquoi ?

Alors… ce n'est pas un livre pour ceux qui ne veulent pas voir la part sombre de la médecine, qui n'est pas prédominante, heureusement, mais qui a toujours existé. Je pense au secret de l'abbaye de Brigitte Aubert, qui parle aussi de tératologie et de l'expérimentation menée par certains médecins. Je pense, au sujet de l'expérimentation, à Home de Toni Morrison. Ce livre s'inscrit dans cette lignée, et nous montre ce que la médecine peut faire de meilleure pour aider les personnes atteintes de maladie génétique, mais aussi ce qu'elle peut faire de pire quand des personnes totalement barrées ont réussi à mener à bien des études de médecine.

Là, vous vous dites que j'en ai déjà beaucoup révélé sur l'intrigue, cependant je n'ai fait que vous parler de la victime, et de tout ce qu'elle cachait. Je n'ai même pas envie de parler de « part d'ombres », parce qu'il aurait encore fallu qu'il y ait quelque chose de solaire dans cette personne. Et le soleil, le positif, il faut le chercher ailleurs. Non, pas chez sa femme, qui préfère garder le silence sur ce qu'elle sait, très certainement. Je pense au capitaine Gabriel Stanos. Il enquête, même s'il est entièrement tournée vers la femme de sa vie, qui souffre d'un cancer en phase terminal. Alors enquêter, c'est jongler, pour être joignable tout le temps, si elle se trouvait mal, si elle avait besoin de lui – parce que sa femme lutte sans jamais lui faire de reproche sur son travail. Oui, on peut être policier, avoir trouvé un certain équilibre et voir cet équilibre s'effondrer à cause d'un coup du sort. La part d'ombre ? Il l'a laissé derrière lui, définitivement pense-t-il, il a en tout cas tourné la page, ou croyait l'avoir tourné, quand son enquête la lui remet pile sous les yeux. Il serait tentant de dire que cet part d'ombre n'était pas la sienne, ce serait mentir, tricher. Contrairement à d'autres, il a compris en quoi ce dont il faisait partie – parce qu'il n'était qu'un des participants, un parmi d'autres – était sordide.

Poids de la religion ? Aussi. Pourtant, cela semble totalement incompatible avec la science – si ce n'est que les « monstres » ont longtemps été, aux yeux d'un monde dans lequel la religion était omniprésente, les « oubliés de Dieu ». Il est tant de manière d'apprendre à quelqu'un à se détester lui-même. Il en est tant, aussi, pour tenter de réparer les dégâts. Encore faut-il qu'il en soit encore temps.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Connaissez – vous la tératologie ? Selon le dictionnaire de l'Académie française, il s'agit de la « partie des sciences naturelles qui traite des monstruosités organiques ». Un exemple ? Joseph Merrick, plus connu sous le surnom d'Elephant man. Un film, aussi, « Freaks » (1932), dans lequel sont mis en scène ceux que l'on traitait jadis comme des bêtes de foire du fait d'une informité ou d'une malformation de naissance. Aujourd'hui, il existe toujours des pathologies entraînant des difformités physiques, mais les personnes qui en souffrent sont la plupart du temps enfermées dans des instituts spécialisés, soustraits au regard du monde des gens « normaux ».

Ici le roman débute sur l'assassinat ignoble d'un médecin, Richard Mievel. Son corps est atrocement mutilé, comme s'il avait été partiellement dévoré… Chargé de l'enquête, le capitaine Gabriel Darui va découvrir que le docteur avait un étrange penchant pour l'étude des « monstres » humains : « Les bizarreries de ce monde, tout ce qui reste inexplicable, l'attiraient. Il se passionnait pour l'étude des cryptides, passait des heures à éplucher des articles sur le net pour comprendre l'origine de ces légendes. Selon lui, les mythologies ne sont pas des histoires farfelues, des contes tout juste bons à effrayer les enfants. Il explorait leur part d'authenticité. »

L'équipe qui va mener l'enquête aux côtés de Gabriel se compose de policiers aux personnalités bien trempées : le chef, surnommé « le Bélier » veut tout gérer vite fait bien fait, Noémie, mène ses découvertes macabres de son côté, pour se prouver qu'elle a de la valeur et tenter d'oublier ses propres fêlures, et Jérémy a la tête pleine de ses préoccupations conjugales. Et pourtant, on avance, aux côtés de chacun d'eux. Et quand c'est Gabriel, lui et seulement lui, qui va devoir remonter dans son propre passé, peu glorieux, pour dénouer une ficelle qui permettra de comprendre l'écheveau de l'intrigue, c'est tout le groupe, mais aussi le lecteur, qui va ouvrir ses yeux bien ronds et s'étonner du résultat.



Personnellement, je pense que j'ai arrêté de respirer durant les deux cents pages centrales, tellement l'intrigue était dense et les rebondissements imprévisibles. Les images qui se présentaient à mon esprit étaient parfois proches de me donner la nausée. La plume est fluide, tenace, dense mais sans être étouffante, et on sent qu'il y a eu beaucoup de recherches en préparation de l'histoire car le tout tient vraiment bien la route. Maintenant, j'ai envie de savoir qui est ce Lucas qui apparaît à la fin et il semblerait justement que le personnage principal du premier roman de Ludovic Lancien porte ce prénom...
Et de toutes façons, même si ce n'est pas le cas, c'est sûr, je vais lire sous peu « le singe d'Harlow » !
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Les oubliés de Dieu nous invite dans le monde étrange de la tératologie, science des malformations génétiques qui entrainent des malformation physique importantes, entrainant ceux qui en souffrent dans la catégorie des monstres.
Le meurtre d'un généraliste va replonger Gabriel Darui dans son passé douteux et, entre sa femme malade, la réapparition d'un ami qu'il aurait préféré oublié et son enquête qui va se révéler de plus en plus complexe, il va avoir fort à faire.
Ludovic Lancien conduit son intrigue sur un rythme haletant, appuyé par des chapitres courts et un scénario plein de rebondissements. La galerie de personnages attachantes avec laquelle il nous embarque permet de s'immerger avec facilité dans cette histoire originale.
Un grand merci à Hugo Publishing et à Netgalley pour ce roman policier palpitant.
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Second roman que je lis de cet auteur et j'avoue aimer son style plutôt efficace et ses personnages.

Nous voilà plongé à la Crim de Paris suis à un meurtre particulièrement sanglant. Un médecin généraliste est retrouvé etripé, les mains coupées, avec 2 symboles étonnants : un pentacle avec une tête de bouc et un escargot connu sous le nom de luisant des caves dans l orbite.
Le meurtrier semble avoir pris son temps pour faire souffrir le généraliste.
L'équipe de Bélier est donc saisie. Gabriel, dont la femme est en phase terminale, voit son passer resurgir. Noemie, traumatisée par une histoire familiale lourde, prouve ses capacités et trouve une epaule solide pour l'aider à penser ses blessures. Jeremy tout jeune en poste qui se retrouve confronté au désir de maternité de sa compagne qui souhaite s'éloigner de la ville, en contradiction avec l ambition du jeune inspecteur.

Mais les meurtres se poursuivent mêlant le passé de Gabriel et ses souvenirs enfouis au présent. Lui et Noemie vont suivre des pistes parallèles qui finiront par se rejoindre pour livrer une histoire glaçante.

Nous voilà donc confrontés, sous forme d'enquête, à une réflexion plus sociétale sur le traitement des différences, la prise en charge de la maladie et aussi à un passé pas si lointain où le mot eugénisme fait encore frémir.

C'est une réussite que ce roman de près de 500 pages.

Mais à vous de vous faire votre propre opinion.
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Un grand merci au site Netgalley et les éditions Hugopoche pour le service de presse de cette nouveauté hors du commun.

Âme sensible s'abstenir : le macabre est au rendez-vous. La mise en scène de crime est elle-même désopilante de réalisme, l'auteur n'a pas lésiné sur les détails morbides dans la description du résultat des tortures infligées par un monstre sanguinaire. Mais attention, sans trop exagérer sur les touches d'hémoglobine, ce n'est pas gore, juste un peu brutal de dureté. Les élucubrations glauques du médecin et ses motivations à propos de ses patients font froid dans le dos, et les découvertes policières vont fournir des explications à glacer le sang sur les mobiles de son assassinat. On ne s'ennuie pas une minute avec de multiples rebondissements.

Ce thriller au thème complètement atypique procure une belle enquête qui nous introduit dans le monde particulier de la tératologie. En abordant ces maladies rares comme l'acromégalie, de la porphyrie ou celle des enfant de Lune, l'auteur nous familiarise avec les symptômes graves et monstrueux des personnes atteintes et des souffrances induites. Quand tous ces « monstres » dans une société qui les rejette sont aussi maudits par leur propre famille, alors ils doivent se contenter des mains « généreuses » tendues qui s'offrent à eux. Ici, les travers de cette mise à l'écart devient le terreau d'un terrible policier « social » ou « médical ».

UN POLAR CAPTIVANT
La mise en scène complexe va décliner les intrigues vers des horizons insoupçonnés. Les deux policiers principaux sont attachants, et efficaces dans leur propre style. Gabriel est un homme équilibré. Enlisé par la maladie de sa femme, il ne rechigne pas à la tâche et ne laisse pas envahir de remords à propos d'un passé révolu n'émaille pas sa droiture. Quant à Noémie, les difficultés de son passé familial a forgé son caractère à la dureté et à endurance pour l'adversité sans pour autant être dénuée d'empathie.

Le rythme soutenu du dénouement dynamise le roman, sans devenir assommant malgré le sujet choisi : glauque et difficile. Les enquêtes parallèles de Naomi et de Gabriel qui avancent selon leur cadence offrent des tableaux complètement différents pour un meilleur suspens. En effet, difficile de comprendre comment vont s'imbriquer toutes les énigmes dénichées ici ou là. Ou par quel phénomène, un lien va s'établir entre ces personnages hors du commun.

Les maladies rares, les anomalies de la nature surprennent, sidèrent voire effraient. On découvre que ces souffrances morales et physiques alimentent aussi un monde insoupçonné de dérives, notamment (en tout cas pour moi) le tourisme noir (je vous laisse déflorer le sujet) provoquant la torpeur des antagonistes. La narration parfaitement à propos de ces loisirs malsains loin d'être superflue valorise au contraire le sens de tous les crimes.

AU COeUR DE LA GÉNÉTIQUE
À l'heure où la recherche génétique fait des miracles et laisse entrevoir des guérisons pour les maladies génétiques extrêmement rares, ce thriller rappelle le cheminement épineux pour en arriver là. Des progrès moraux ont dû être parcourus avant des progrès scientifiques. Les handicaps, les malformations disgracieuses d'enfants nés avec ces troubles inconnus dans des familles déstabilisent autant les parents que la société, non aptes à les accueillir. Ainsi, au-delà des discours théologiques ou ésotériques, des fondations laïques ou religieuses ont recueilli ces petits êtres pour les mettre à l'écart de la société dans le but de les épargner.

Cet ouvrage est une mine d'informations sur les influences scientifiques et les erreurs génétiques (cf. paragraphe suiv.). À l'instar du metteur en scène de la série 📺 👉Hulk, du film 🎞👉d‘Elephant Man, ou encore de 🎞👉 Shrek, l'auteur ici a fourni une illustration originale et non moins dramatique du devenir de personnes souffrant d'acromégalie ou de porphyrie.

#Lesoubliésdedieu #NetGalleyFrance
POUR ALLER PLUS LOIN, allez sur le blog...
Lien : https://lesparolesenvolent.c..
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Cela commence très fort : le meurtre d'un médecin. Et pas n'importe quel meurtre... c'est sanguinolent à souhait... Mais qu'a bien pu faire ce médecin, pour "mériter" ça ?

L'enquête nous emmène dans tout ce qu'une âme humaine peut avoir de sombre.
Des sujets peu réjouissants, et que je ne connaissais pas (ou très peu), sont abordés :
- le tourisme noir : aller sur des lieux de grandes catastrophes, où il y a eu beaucoup de morts, d'horreurs commises,
- la tératologie : l'étude des anomalies de l'organisation anatomique, congénitale et héréditaire, des êtres vivants. Mais ici, plus précisément, les mutations génétiques qui ont pu amener les personnes atteintes à être qualifiées de monstres.

Les oubliés de Dieu, ceux que l'on croyait être des manifestations du Diable, ceux que l'on a cachés, tenté d'exterminer... ceux que la société ne serait pas prête à accueillir ?

Ce livre fait froid dans le dos, car il est ancré dans une réalité glauque. Comment a-t-on pu faire ça à des êtres humains ? Les qualifier de monstres ? C'est horrible quand on y pense. Cela nous renvoie à des films tels que Elephant Man ou Freaks...

Quoi qu'il en soit, c'est un excellent polar... que l'on dévore... si je puis dire...
L'intrigue est vraiment très bien menée.
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