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France Empire (01/01/1963)
3.5/5   3 notes
Résumé :
Il faut, mon cher Langlais, que vous écriviez le Dien-Bien-Phu que vous avez vécu, ce drame épouvantable et splendide qui honore l'Armée. Il le faut pour tous, et singulièrement pour les jeunes qui recherchent des exemples. Alors vous aurez terminé votre combat.ˮ Edité neuf ans après le drame qui bouleversa la France et le monde, ce livre est le premier témoignage d'un combattant para ayant vécu, heure par heure, les cinquante-six jours de la bataille.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
13 MARS-7 MAI 1954 : CAMP RETRANCHE DE DIEN-BIEN-PHU

La dernière défaite militaire française...

Elle marque la fin du conflit indochinois qui de 1945 à 1954 vit les Français échouer dans leurs efforts de reconquête de cette portion du Sud-Est asiatique comprenant le Tonkin, l'Annam, la Cochinchine, le Cambodge et le Laos...

Cette guerre oubliée tua environ 75 000 soldats français, tous engagés volontaires pour le Corps Expéditionnaire d'Extrême-Orient (CEFEO) et 300 000 bo-doïs nord-vietnamiens.
Matrice du conflit algérien, elle se divise grossièrement en : Une période "guérilla contre postes" où petit à petit, notamment au Tonkin, les communistes affrontent les troupes françaises dispersées en point d'appuis statiques...Ces affrontements durent de 1945 à 1949...Ce serait aujourd'hui qualifié de "guerre asymétrique".
Une période de mutation où à côté de la guerre tactique à petite échelle apparaît la naissance de l'armée nord-vietnamienne commandée par le général Giap...Celle-ci s'explique par la la mise en place du régime maoïste en Chine en 1949 et l'approvisionnement en conseillers et matériels qui s'ensuivit. ..Le conflit colonial se double alors d'une entrée dans la guerre froide où la France participe directement à l'endiguement de l'expansionnisme rouge.
Une période charnière où pour la première fois l'Armée Française est défaite à de Cao-Bang en 1949. le général de Lattre, envoyé en urgence, stoppe la panique, réinstalle la confiance, remet les troupes en état de se battre. Ceci étant, la France perd progressivement pied au Tonkin. le repli se produit malgré la bataille de Na-San,(1952) qui met un coup d'arrêt temporaire aux intentions nord-vietnamiennes.

Afin de reproduire le coup de Na-San, l'Etat-Major français, sous les ordres du général Navarre, décide de recréer une base aéro-terrestre en pays thaï, à proximité du Laos, afin d'attirer comme des essaims des guêpes les forces de l'ANV et de les détruire autour de la cuvette de Dien-Bien-Phû. Ce qui devait être le tombeau de puissantes divisions (302,308,316) fût celui de la Légion Etrangère, des Parachutistes Coloniaux ou non, et de l'Infanterie Coloniale. S'ensuivit pour les prisonniers une Marche de la Mort qui n'a rien à envier à celles que subirent les prisonniers anglo-saxons lors des défaites de 1941-1942 face au Japon ou les concentrationnaires regroupés par les SS et transférés d'un camp à un autre lors de l'effondrement de l'Allemagne à l'Est en 1945.

Le colonel Pierre Langlais (1909-1986) commandait un groupement aéroporté composé de trois bataillons parachutistes. Il a vécu dans sa chair et son esprit les 56 jours de cet affrontement sans merci. Son témoignage relate cette vie au combat....témoignage particulièrement précieux car situé à l'intersection de l'engagement et du commandement, profondément humain et intelligent.

Cette guerre fût une guerre d'abandon, non pas de l'Empire, mais de corps de bataille, plantés là, pour faire ce que de façon totalement inconséquente, irréfléchie, idiote demandaient le Pouvoir Politique, un Etat-Major incompétent, une population absolument indifférente.
La parole revient au colonel Langlais : "La guerre d'Indochine fut une guerre d'indépendance contre la France et si l'outil de combat fut forgé par le méthodes marxistes, il n'n reste pas moins vrai que le soldat V.M. qui montait, avec quel courage, à l'assaut des positions de Dien-Bien-Phu, luttait pour nous mettre à la porte de chez lui où nous n'étions pas chez nous."

C'est demander beaucoup à des soldats que de mourir pour rien, eux qui ont choisi d'intégrer la Mort comme possible horizon.
"Combattre se traduit toujours en fin de compte par mettre sa vie au bout de sa détermination. Pour risquer ou sacrifier délibérément un bien aussi précieux, il faut une raison, une foi.Mais comme cette foi, si simple, si évidente, chez nos adversaires, la foi du charbonnier, était difficile à avoir dans nos rangs. Nous ne combattions pas pour défendre nos foyers, nous ne combattions pas pour chasser l'étranger de chez nous, nous ne combattions même plus pour garder l'Indochine à la France. Alors pourquoi ? L'honneur du métier des armes et c'était tout".

Cette question est de nouveau d'actualité en France, en Afghanistan, au Mali et demain ailleurs.

P.S. : la visite aux postes perdus du Laos rappelle de façon magnifique certaines images fabuleuses du "Crabe-Tambour" quand Wilsdorff descend le fleuve avec son chat, fait sonner de la trompe et règne sur son bateau comme un Roi de légende
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Récit d'une tragédie humaine se noyant dans un des plus grands marasmes politico militaire du vingtième siècle.

Le gars Pierre tiendra la position centrale de la cuvette, vaille que vaille.

Chacun est persuadé des succès de ses manoeuvres, jusqu'à la chute finale.

Plus de 10000 hommes seront fait prisonniers, plus de 5000 blessés, des disparus et des tués se comptant par milliers.

Ces pages sont à lire en tant qu'un réel témoignage de "l'intérieur", sans masque ajouté pour un "politiquement correct".

Période trop facilement et souvent occultée à la fois par les uns et les autres.

La mémoire d'une Nation devrait éviter tant de sélections et de censures dans ces pages, écrites dans le sang et l'honneur d'hommes de convictions grâce à qui nous avons pu vivre nos années de libertés et de progrès.
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gran hombre,siempre en nuestra memoria,
Merci, le gars Pierre.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Combattre se traduit toujours en fin de compte par mettre sa vie au bout de sa détermination.
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Malgré vous, nous gagnerons cette bataille !
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Videos de Pierre Langlais (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pierre Langlais
Dans ce nouvel épisode de Sérierama, le chroniqueur Pierre Langlais se demande s'il faut vraiment s'infliger le scénario catastrophe de Station Eleven.
La série, adaptation du roman éponyme de la Canadienne Emily St. John Mandel, se déroule vingt ans après une pandémie dévastatrice qui a rayé de la carte 99 % de l'humanité. En pleine nouvelle vague du Covid, ce genre d'histoire n'est pas hyper vendeuse. Sauf que Station Eleven n'est pas une série post-apocalyptique comme les autres.
Elle suit une troupe de théâtre ambulante qui parcourt le Nord des États-Unis pour jouer le répertoire shakespearien de campements en campements dans un pays quasi revenu à l'état sauvage, sans électricité ni moyens de communication modernes. Tout n'est pas rose dans ce futur de bric et de broc. Il y a des menaces, des peurs, le souvenir traumatique de la pandémie, mais Station Eleven cherche la lumière, le côté « positif » de ces lendemains de tragédie.
Faut-il vraiment s'infliger Station Eleven en plein Covid ? Plus que jamais oui !
#stationeleven #syfy #series
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