« Un coeur qui bat c'est une âme qui respire. »
Laurent SagalovitschMary Banks est à la tête d'une grosse société hight tech en Californie à San Francisco. Condamnée à mort par une tumeur cérébrale, elle vit sa vie à fond, sans songer à cette maudite grosseur qui lui abrégera sa vie dans un délai très court. Helen est très présente, limite étouffante aussi elle lui propose une « nurse » pour s'occuper de sa soeur mourante. Mary accepte à contre coeur mais pour lui faire plaisir et ainsi ne plus subir cette pression familiale qui l'oppresse. Wyatt, un motard médecin plutôt caractériel, rustre et a l'humour décalé sera celui qui s'occupera de la jolie cheffe d'entreprise. Les débuts seront chaotiques, Mary en prend pour son grade puisque Wyatt ne la ménage pas et ne la considère pas comme une malade mais comme une femme. Il n'hésite pas à la rembarrer, la faire sortir de ses gonds et la provoquer ils sont ses sports de prédilection depuis leur « cohabitation forcée ». La franchise du docteur est ce qu'il faut à Mary car elle veux être traitée comme une personne normale, aussi le ton parfois brut de Wyatt est un électrochoc qui fera son petit bonhomme de chemin vers les émotions refoulées depuis l 'annonce de son cancer. Elle va lui confier sa vie en échange il devra être aux petits soins. Lequel des deux craquera avant l'autre ? Tomber amoureux est exclu pour Mary, sa maladie l'a condamnée à ne jamais être en couple, ne pas souffrir avec un coeur brisé, et être déçue de ce destin qu'elle n'aura pas. Elle se protège, il l'a préserve, ensemble, ils vont devoir se battre contre un mal invisible mais pas que. le charme ravageur de Wyatt fera son travail, la jeune cheffe se laissera faire, dorlotée, choyée et ne pourra cacher cette attraction qui les lie indéniablement. La vie est dure, ravageuse, meurtrière, injuste et elle est surtout belle quand on sait en profiter, c'est ce qu'ils vont faire à leur manière et de façon aussi limpide qu'une étendue d'eau. Wyatt n'a pas tout dit à Mary, il lui cache quelque chose, et lorsqu'elle va le découvrir, le choc sera suivit par une soudaine envie de vivre, d'aimer, de se donner corps et âme à l'être aimé, jusqu'à lui offrir plus que sa vie. Jusqu'où sont ils prêt à aller par amour ? le secret de Wyatt remettra t-il en question une éventuelle relation ? L'amour peut il sauver ce qui ne peut l'être ? Harnachée à la mort qui se profile, Mary va oeuvrer dans l'ombre, mettre ses compétences à profit, espérée être encore là pour voir son projet aboutir et qui sera la clé de tout, un héritage en quelque sorte. Y aura t-il un Wyatt et une Mary unis dans la vie ?
Ce roman est une ode à la vie, à l'amour, un poème dédié à l'espoir. J'ai lu quasiment d'une traite cette histoire, tout en m'imprégnant des personnages, des paysages, des successions d'événements qui se succèdent sans que rien ne les présages. La maladie est malheureusement une réalité, vivre pour mourir voilà notre destinée, sauf qu'à 30 ans, il est un peu prématuré de parler de destin. Mary est digne, forte, sûre de ses choix, en colère après ce corps qui la malmène et heureuse d'avoir Wyatt à ses côtés même s'il est parfois pénible avec ses blagues pourries. Helen m'a fait mal, l'amour qu'elle porte à sa soeur est incommensurable sauf que son côté vénal m'a principalement tapé sur les nerfs, un peu ambivalente cette mère de jumeaux. Ce que représente Mary et Wyatt est tout simplement l'amour, le vrai, le fort, celui qui ne flanche pas à la moindre difficulté, avec le temps ils ont appris à s'apprécier forçant le destin leur donnant le droit de s'aimer même pour une courte durée. Et vous que feriez vous par amour ? Oseriez vous jusqu'à vous donner entièrement sans détour ni relâche? Seriez vous prêt à mourir pour l'être aimé ? Si la chance de vous en sortir vous était proposée, oseriez vous prendre le risque de ne plus ressentir les émotions du moment ?
Ce roman est un coup de coeur magistral, il est de ceux qui laisse une porte ouverte vers un espoir aussi minime soit il, il est de ceux qui redonne vit à des sentiments enfouis et à des émotions aussi fortes que dévastatrices. Durant ma lecture, les montagnes russes se sont invitées, aussi inquisitrices que provocantes, mes ressentis n'ont pas été ménagés. Partagée entre l'incompréhension, la colère, la joie, la stupéfaction, la surprise, le déni et le déchirement, des mots et des moments m'ont frappés de plein fouet. Un roman dont on ne peut pas oublier l'histoire, un roman qui marque, un roman qui blesse, un roman qui fait du bien, un roman qui est un uppercut dans le plexus tellement fort que les larmes accompagnent cette fin de chronique.
Je ne peux que vous encourager à lire ce livre.
Merci
Alexandra Lanoix pour cette merveille, pour ta confiance, ta gentillesse et nos échanges.
Bonne lecture.