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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ô Jérusalem est un énorme pavé pour nous expliquer le commencement de l'énorme conflit israélo-palestinien.
En refermant ce livre je n'ai pas retenu tous les noms et tous les faits relatés très précisément, mais je me souviens de la conviction inébranlable, de la souffrance, du courage,du sentiment d'injustice, de la peur, et de la barbarie de chaque camp.
Pour moi ce conflit reste incompréhensible, injugeable et inéteignable...
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Ô Jérusalem, Lapierre et Collins



Imposant ouvrage rédigé par deux journalistes qui retracent le conflit israélo-palestinien depuis la date du « Partage » opéré par les Nations-Unies le 29 novembre 1947 à Flushing Meadows, New-YorK .


Les hostilités commencent avant même la signature du Partage de la Palestine en novembre 1947. A partir de là, les deux camps s'équipent d'armes. Deux émissaires, l'un juif, l'autre arabe, manquent se croiser dans les bureaux d'un vendeur d'armes de guerre à Prague.
Les préparatifs sont restitués, scrupuleusement : mission de Golda Meïr aux USA, qui revient avec 50 millions de dollars, là où ses chefs ne pouvaient prétendre qu'à une maigre participation des juifs américains. Achat de surplus militaires aux Pays-Bas, affrètement de bateaux pour rapporter toutes ces armes jusqu'en Palestine. Un vrai effort de solidarité de la communauté juive pour s'armer. Jusqu'aux avions qu'on construit, petits, apparemment pas pour la guerre, avec des infrastructures qui ne laissent pas supposer qu'ils s'agit d'armes de guerre. Aux USA, on achète en pièces détachées toutes l'artillerie lourde, les tanks, et les machines susceptibles fabriquer des armes lourdes voyageront sous la forme de 75000 pièces détachées sous le nom de « machines textiles », à remonter arrivées à destination.
D'autres armes lourdes seront acheminées dissimulées sous des kilos d'oignons ! Un navire, le Borea, chargé au maximum d'armes bien cachées, sera immobilisé en Méditerranée jusqu'à la date fatidique de la création de l'État d'Israël, finalement les Anglais l'arraisonneront et la cargaison n'atteindra pas les côtes israéliennes.

Du côté arabe, les préparatifs sont moins organisés, moins concrets pour ce qui touche au matériel. Ce sont les hommes qui s'organisent et se regroupent. le Grand Mufti à Jérusalem, Abdel Kader, tous les chefs arabes participent à un degré ou un autre et la guérilla est vive dans Jérusalem avec pour slogan : il faut rejeter les Juifs à la mer ! le roi de Jordanie forme secrètement le projet d'annexer la Palestine arabe à son propre pays.
L'ère des attentats commence : l'hôtel Sémiramis au Caire, attaqué par les juifs, où mourront de nombreux arabes, touristes pour la plupart ; attentats arabes avec des camions piégés, dans le centre même de Jérusalem.

L'enjeu, c'est Jérusalem ! Les Juifs rejettent l'idée de partage de la ville sainte, les Arabes aussi. Les Anglais l'occupent, avec une position fluctuante, soutenant les Arabes, ne s'opposant pas finalement aux juifs. Ils iront même jusqu'à faciliter la mise sous contrôle de la ville sainte en informant précisément les juifs du moment de leur départ. Quartier par quartier, les juifs vont reconquérir Jérusalem, semant la peur chez les arabes et les poussant à l'exil, vers le Liban, vers Amman et Damas.
Les Arabes veulent « étrangler » la ville, l'affamer, pousser les juifs à la quitter. le bus n°2 qui la dessert depuis les colonies juives extérieures est un danger à lui tout seul. Malgré le blindage des bus, les juifs sont attaqués, mitraillés sur le chemin. Il faut dire que le bus est alourdi et pèse, avec le blindage, près de sept tonnes. Autant dire que chaque voyage est un coup de poker avec la mort.

Des personnages historiques (Ben Gourion, qui se choisit ce pseudo signifiant « fils du lion » ; Golda Meïr, côté israélien, l'ex-SS Faw el Koutoub, le roi Abdullah de Jordanie, côté arabe) côtoient les habitants les plus modestes dans cet ouvrage. Chacun y est traité, dans sa réalité et son destin, avec la même attention. Et on vit avec eux ce que furent ces années de violence et de peur.

Des événements forts marquent le cheminement des Juifs vers la création de leur État : le 9 avril 1948, l'effroyable massacre du petit village arabe de Deir Yassin par les extrémistes juifs (Irgoun et groupe Stern), sorte d'Ouradour sur Glane palestinien qui enflammera la haine et le désir de vengeance des Arabes. le siège de Jérusalem qui verra ses habitants affamés, massacrés par les Arabes et enfin, par vote au Conseil juif, par une seule voix de majorité, la création de l'État d'Israël le vendredi 14 mai 1948. Sur neuf membres du Conseil, quatre voulaient décider une trêve avec les Arabes et reporter la création de l'État.

Il est tout de même à noter que les auteurs marquent bien la différence à leurs yeux entre les juifs, ingénieux, créatifs (créer des grenades à partir de boîtes de cigarettes vides), organisés, courageux, dotés de vrais chefs de guerre et le côté arabe, où on voit des hordes sans discipline, sans entraînement militaire, sans chefs mais supérieures en nombres.

Pour conclure, une étude nourrie, détaillée, illustrée de nombreux faits anecdotiques en apparence mais qui tissent l'invraisemblable gâchis que le monde va voir vivre sous ses yeux durant des décennies et qui perdure encore. Une analyse qui ne prend pas parti, qui dissèque et restitue avec un souci d'exactitude.
Sous nos yeux des destins se nouent et s'achèvent, des êtres humains prennent vie grâce à une enquête serrée des deux auteurs et nous les voyons vivre, lutter, s'en sortir ou mourir. Avec empathie, avec consternation et sans juger non plus car tel n'est pas notre rôle.



Ô Jérusalem, Lapierre et Collins



Imposant ouvrage rédigé par deux journalistes qui retracent le conflit israélo-palestinien depuis la date du « Partage » opéré par les Nations-Unies le 29 novembre 1947 à Flushing Meadows, New-YorK .


Les hostilités commencent avant même la signature du Partage de la Palestine en novembre 1947. A partir de là, les deux camps s'équipent d'armes. Deux émissaires, l'un juif, l'autre arabe, manquent se croiser dans les bureaux d'un vendeur d'armes de guerre à Prague.
Les préparatifs sont restitués, scrupuleusement : mission de Golda Meïr aux USA, qui revient avec 50 millions de dollars, là où ses chefs ne pouvaient prétendre qu'à une maigre participation des juifs américains. Achat de surplus militaires aux Pays-Bas, affrètement de bateaux pour rapporter toutes ces armes jusqu'en Palestine. Un vrai effort de solidarité de la communauté juive pour s'armer. Jusqu'aux avions qu'on construit, petits, apparemment pas pour la guerre, avec des infrastructures qui ne laissent pas supposer qu'ils s'agit d'armes de guerre. Aux USA, on achète en pièces détachées toutes l'artillerie lourde, les tanks, et les machines susceptibles fabriquer des armes lourdes voyageront sous la forme de 75000 pièces détachées sous le nom de « machines textiles », à remonter arrivées à destination.
D'autres armes lourdes seront acheminées dissimulées sous des kilos d'oignons ! Un navire, le Borea, chargé au maximum d'armes bien cachées, sera immobilisé en Méditerranée jusqu'à la date fatidique de la création de l'État d'Israël, finalement les Anglais l'arraisonneront et la cargaison n'atteindra pas les côtes israéliennes.

Du côté arabe, les préparatifs sont moins organisés, moins concrets pour ce qui touche au matériel. Ce sont les hommes qui s'organisent et se regroupent. le Grand Mufti à Jérusalem, Abdel Kader, tous les chefs arabes participent à un degré ou un autre et la guérilla est vive dans Jérusalem avec pour slogan : il faut rejeter les Juifs à la mer ! le roi de Jordanie forme secrètement le projet d'annexer la Palestine arabe à son propre pays.
L'ère des attentats commence : l'hôtel Sémiramis au Caire, attaqué par les juifs, où mourront de nombreux arabes, touristes pour la plupart ; attentats arabes avec des camions piégés, dans le centre même de Jérusalem.

L'enjeu, c'est Jérusalem ! Les Juifs rejettent l'idée de partage de la ville sainte, les Arabes aussi. Les Anglais l'occupent, avec une position fluctuante, soutenant les Arabes, ne s'opposant pas finalement aux juifs. Ils iront même jusqu'à faciliter la mise sous contrôle de la ville sainte en informant précisément les juifs du moment de leur départ. Quartier par quartier, les juifs vont reconquérir Jérusalem, semant la peur chez les arabes et les poussant à l'exil, vers le Liban, vers Amman et Damas.
Les Arabes veulent « étrangler » la ville, l'affamer, pousser les juifs à la quitter. le bus n°2 qui la dessert depuis les colonies juives extérieures est un danger à lui tout seul. Malgré le blindage des bus, les juifs sont attaqués, mitraillés sur le chemin. Il faut dire que le bus est alourdi et pèse, avec le blindage, près de sept tonnes. Autant dire que chaque voyage est un coup de poker avec la mort.

Des personnages historiques (Ben Gourion, qui se choisit ce pseudo signifiant « fils du lion » ; Golda Meïr, côté israélien, l'ex-SS Faw el Koutoub, le roi Abdullah de Jordanie, côté arabe) côtoient les habitants les plus modestes dans cet ouvrage. Chacun y est traité, dans sa réalité et son destin, avec la même attention. Et on vit avec eux ce que furent ces années de violence et de peur.

Des événements forts marquent le cheminement des Juifs vers la création de leur État : le 9 avril 1948, l'effroyable massacre du petit village arabe de Deir Yassin par les extrémistes juifs (Irgoun et groupe Stern), sorte d'Ouradour sur Glane palestinien qui enflammera la haine et le désir de vengeance des Arabes. le siège de Jérusalem qui verra ses habitants affamés, massacrés par les Arabes et enfin, par vote au Conseil juif, par une seule voix de majorité, la création de l'État d'Israël le vendredi 14 mai 1948. Sur neuf membres du Conseil, quatre voulaient décider une trêve avec les Arabes et reporter la création de l'État.

Il est tout de même à noter que les auteurs marquent bien la différence à leurs yeux entre les juifs, ingénieux, créatifs (créer des grenades à partir de boîtes de cigarettes vides), organisés, courageux, dotés de vrais chefs de guerre et le côté arabe, où on voit des hordes sans discipline, sans entraînement militaire, sans chefs mais supérieures en nombres.

Pour conclure, une étude nourrie, détaillée, illustrée de nombreux faits anecdotiques en apparence mais qui tissent l'invraisemblable gâchis que le monde va voir vivre sous ses yeux durant des décennies et qui perdure encore. Une analyse qui ne prend pas parti, qui dissèque et restitue avec un souci d'exactitude.
Sous nos yeux des destins se nouent et s'achèvent, des êtres humains prennent vie grâce à une enquête serrée des deux auteurs et nous les voyons vivre, lutter, s'en sortir ou mourir. Avec empathie, avec consternation et sans juger non plus car tel n'est pas notre rôle.









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A lire pour ceux qui veulent bien comprendre la genèse du conflit israélo palestinien.
Personnellement ce livre m'a beaucoup appris et je pense le relire un jour (c'est rare donc à signaler .. Il est sur mon étagère,à côté de 100 ans de solitude !)
Par contre c'est un livre foisonnant, parfois difficile à lire.
Mais cela vaut la peine !!!
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Un travail exceptionnel de documentation !
Un documentaire écrit de 820 pages qui se lit comme un roman grâce au talent des auteurs Lapierre et Collins.
indispensable récit pour comprendre cette guerre interminable.
Je termine cette lecture éclairée mais un poil abattue … Ce conflit, si il n'a plus l'intensité de l'époque est toujours d'actualité et au vue de sa génèse , la solution n'est pas pour demain !
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J'ai beaucoup aime personnellement ce livre qui nous conte la creation de Jérusalem et de l'etat d'Israel: on est dans un vrai roman historique car les faits y sont relatés de facon precise et conforme sans fioriture ni mots inutiles.Un superbe livre que je vous conseille de decouvrir d'urgence !
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Une histoire des débuts de l'état d'Israel, j'ai aimé car nous
pouvons remarquer que les habitants de Jérusalem les juifs et arabes s'entendait bien, il y a avait même de l'amitié avant
1948! Vînt les guerres qui divisa les arabes et musulmans.
Roman à lire pour comprendre un peu mieux les débuts d'Israel.
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Ô JérusalemDominique Lapierre et Larry Collins

Des milliers de témoignages pendant trois ans ont été nécessaires pour écrire cet ouvrage qui couvre la période de 1947 à 1948.
L'enquête sur la naissance d'Israël délivre un dossier complet sur la période décrite.

« La survie de Jérusalem tient de hasards et parfois du miracle. Les témoignages recueillis aux quatre coins de la planète font de ce livre un précieux document ».

J'ai aimé particulièrement la richesse des premières pages, l'histoire dans l'Histoire, les fondations du problème de ce territoire.

Par la suite, il est question de politique, de solutions poussiéreuses de préparatifs et de la guerre proprement dite avec la description de ses atrocités, ses embuscades, de gens affamés et du terrorisme entre juif pour reprendre le pouvoir sur l'Etat.

Des cartes et photos viennent augmenter ce volume de 600 pages et donnent à comprendre les positions des Juifs et des Arabes avant et après le partage de l'ONU.

La Terre sainte est une terre qui s'époumone avec ses religions, sa politique, ses guerres de territoire. Elle a un passé, le présent est d'actualité et son futur n'a pas fini de faire parler d'Elle.
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un livre qui permet de mieux comprendre le probleme israelo_palestinien, un livre pour ma part objectif meme si c'est très dure d'etre impartial je pense que chaque ecrivain à toujours un penchant.
un livre a lire absolument.
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Histoire. L'histoire du "conflit israélo-palestinien".
Avis. Bien sûr, ce sont sûrement des anecdoctes romancées, bien sûr, je n'ai pas retenu tous les noms et toutes les dates. Mais j'ai beaucoup aimé : on comprend mieux l'histoire de ces territoires, l'origine et les enjeux de cette guerre qui paraît interminable. Je l'ai lu après un petit séjour en Israël.
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