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les indes!!! quel beau pays merveilleusement bien compté par un écrivain de talent mêlant avec savoir la description et l'histoire. Très personnellement [je n'ai pas aimé ce livre à cause des descriptions trop détaillées et trop longues] mais qui plairont surement à d'autres. J'ai quand-même mis une bonne note à ce livre car même si je ne l'ai pas apprécié il le mérite.
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Le parcours fascinant de Gandhi et l'indépendance de l'Inde. Un travail d'orfèvre par Colins et Lapierre.
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retrace l'indépendance de l'inde avec la séparation du Pakistan, à lire , cette partie du monde est mal connue.Attention il y a des passages brutaux. le Bangladesh est issu du Bengal
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Le duo Lapierre et Collins est déjà l'auteur de trois magnifiques documents-reportages qui tous trois ont marqué leur époque : « Paris brûle-t-l ? » (1965), « …Ou tu porters mon deuil » (1968), « O Jérusalem » (1971). le quatrième, « Cette nuit la liberté », non seulement ne dépare la série, mais encore en est peut-être le plus pur joyau.
Comme le précédent « O Jérusalem », « Cette nuit la liberté » raconte la naissance d'un état. Mais le propos est différent, car l'histoire des deux pays est différente, à tous points de vue, dimension territoriale, dimension historique, dimension politique, dimension religieuse… C'est à une tâche colossale que se sont livrés Dominique Lapierre et Larry Collins. En 1946-1948, dates où se place le récit, l'Inde est un pays de contrastes : l'Inde anglaise et l'Inde des maharadjahs, l'Inde riche et l'Inde pauvre, l'Inde hindoue et l'Inde musulmane… Et pour nos deux enquêteurs il y a contraste aussi entre l'Inde qu'ils étudient (antérieure de près de trente ans) et celle dans laquelle ils vivent au moment de leur enquête, l'Inde indépendante et partagée avec le Pakistan et le Bangladesh. C'est surtout le pays de la démesure : le pays de quatre cents millions d'habitants qui aspirent à la liberté. Après la Chine, c'est le pays le plus peuplé du monde, et celui qui représente la plus grande diversité de populations, et le plus grand écart entre ces différentes populations, accentué par un système de castes sociales très rigide, et bien entendu par les antagonismes religieux. Dans ces conditions, comment parler d'indépendance, comment unifier cet univers morcelé, comment arriver à donner une âme commune à ces quatre cents millions d'êtres que tout sépare ? Qui pourrait incarner cette espérance et la mener à bien ? Cet homme existe. Il s'appelle Mahandas Karamchand Gandhi, ou tout simplement Gandhi, ou Bapu (père), et très vite Mahatma (grande âme), au vu de ses qualités morales hors du commun : déjà célèbre pour ses combats (pacifistes) pour la dignité humaine, la justice sociale, apôtre de la non-violence, guide spirituel de tout un continent, il s'est trouvé tout naturellement à la tête du combat pour l'indépendance, avec ses principaux adjoints, Nehru, séduisant et pragmatique, et Jinnah, qui représente la partie musulmane de la population. A partir de là, c'est de l'Histoire : les grandes marches de protestation, les grèves de la faim, les palabres sans fin avec les Anglais, l'indépendance au bout du compte (15 août 1947), la partition du pays en deux états (Inde hindoue et Pakistan musulman, l'immense exode entre les deux communautés, les dérapages en guerre civile, et finalement l'assassinat de Gandhi le 30 janvier 1948 par Nathuram Godse, un nationaliste exalté qui reprochait à Gandhi la partition du pays.
C'est plus qu'une page d'Histoire qui est ici décrite par Lapierre et Collins, c'est une véritable épopée tragique et somptueuse dans un cadre difficile à imaginer pour qui ne connaît pas la dimension à la fois territoriale et culturelle de ce pays, sans parler du foisonnement de son Histoire. le tour de force des auteurs est de restituer la grandeur de l'Inde dans toutes ses contradictions, de montrer le cheminement lent et difficile vers une indépendance qui, on le sait dès le départ, n'aura pas que des avantages, et risque de tourner à la tragédie, de faire le portrait de ces personnages devenus mythiques que sont Gandhi (un saint laïc comme Martin Luther King, doublé d'un éminent homme politique) Nehru et Jinnah, avec leurs convictions parfois réprouvées, mais animés d'un réel amour pour leur pays, chacun à sa façon, et aussi lord et lady Mountbatten, qui jouent la partie « anglaise », en essayant de limiter les dégâts au maximum.
Par leur sens du récit, la somme ahurissante des documents qu'ils ont amassés, par la restitution minutieuse, vivante et captivante qu'ils en ont fait, Dominique Lapierre et Larry Collins ont écrit un chef d'oeuvre non pas de compte rendu historique, mais de tout un pan d'Histoire rendu à la dimension humaine. Un document exceptionnel que tout amateur d'Histoire (de cette Histoire-là en tous cas) se doit de connaître.
Deux conseils pour compléter cette lecture :
Le film « Gandhi » de Richard Attenborough (1982) a fait l'unanimité pour la fidélité historique au personnage ainsi qu'à son parcours, autant que pour la réalisation l'interprétation (extraordinaire Ben Kingsley) et toute la partie technique. Les évènements racontés dans « Cette nuit la liberté » sont restitués avec une rare authenticité.
Dans toute la bibliographie consacrée au Mahatma, j'ai particulièrement apprécié celle réalisée par Christine Jordis « Gandhi », dans la (très conseillée) collection « Biographies-Gallimard » (2006) : simple et pratique, elle va droit à l'essentiel, et donne une idée générale très convaincante de ce personnage hors du commun.
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Ce livre raconte non seulement la manière non-violente dont Gandhi a procédé pour mener son grand pays à l'indépendance, mais aussi le simple coup de crayon qui a tracé la frontière entre l'Inde et le Pakistan. Mais sur cette planète, combien de frontières ne respectent pas les communautés religieuses, folkloriques, les ethnies ?
Dans tous ses livres historiques, l'auteur fait montre d'un travail de recherche profond, d'une émouvante philanthropie. Il maintient l'écoute de ses lecteurs d'un bout à l'autre de son oeuvre par un style simple, un vocabulaire pas trop compliqué, des explications toujours claires.
Oui, Dominique Lapierre était un journaliste, mais aussi un grand écrivain. Nous le regretterons longtemps.
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Dominique Lapierre et Larry Collins savent comment mettre à portée de chacun les grands évènements historiques complexes et aux multiples implications. Cette nuit la liberté ne fait pas exception à la règle.
Leur technique est simple mais efficace : raconter l'Histoire comme un roman en passant rapidement d'une vue d'ensemble des faits à une vision à hauteur d'homme, que les acteurs aient un rôle majeur ou minuscule.
Le lecteur passe de la complexité politique de la décolonisation d'un pays de 400 millions d'habitants à l'époque, à des anecdotes faites pour éclairer les situations en particulier les facteurs humains qui influencent la Grande Histoire. L'indépendance de l'Inde ne se serait pas déroulée de la même manière avec d'autres meneurs que Gandhi, Nehru, Jinnah et Mountbatten.

Ce dernier est le personnage pivot du livre. le gouvernement britannique ayant compris que, affaiblit par la 2ème guerre mondiale, la Grande Bretagne ne pouvait plus dominer l'Inde et qu'il fallait lui rendre sa liberté dans les meilleures conditions malgré le déchirement que cela représentait. C'est à lord Mountbatten qu'est confiée cette mission difficile voire impossible.

Bien qu'opposé à celle-ci il sera battu par la stratégie séparatiste de Jinnah qui obtiendra la division de l'Inde et le Pakistan pour les musulmans, ce qui sera aussi la défaite de Gandhi. Celui-ci apparait sous un jour contrasté : messie héroïque de la non-violence mais jusqu'à l'absurde, partisan des traditions hindoues mais jusqu'à l'obscurantisme.

Mené à un rythme vif dans une langue accessible, le pavé se dévore avec facilité. le sérieux historique et les émotions des acteurs cohabitent harmonieusement. Les pages sur la mort et les funérailles de Gandhi étant particulièrement émouvantes.
De ce document passionnant on peut aussi tirer une dure leçon, il n'est pas possible à des peuples de religions différentes de cohabiter pacifiquement dans un même pays, pour preuve le « nettoyage » meurtrier dès le lendemain de l'indépendance qui a conduit au massif exode croisé entre l'Inde et le Pakistan.
Depuis lors les exemples n'ont pas manqué : Palestine, Yougoslavie, Chypre, Nigéria, Birmanie, Chine… etc. A méditer.
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Quelle fresque !

Un de mes livres de chevet étant Plus grands que l'amour, des mêmes auteurs, je souhaitais lire un autre de leurs ouvrages depuis plusieurs années

Au détour d'une boite à livres j'ai saisi l'occasion, et je me suis lancée dans Cette nuit la liberté.

Au début, je l'avoue, j'ai eu un peu de mal à entrer dans le livre. Mais j'ai fini par me laisser emporter par l'histoire incroyable de l'indépendance de l'Inde et de ses principaux protagonistes. Assez ignorante jusqu'ici de ce volet de l'Histoire, j'ai pu apprendre foule de choses au fil des pages.

Le récit est bien écrit, extrêmement documenté. J'apprécie les "petites" histoires qui le jalonnent car ils apportent au lecteur une proximité, une empathie vis à vis du peuple indien, qui manquerait peut-être si les auteurs étaient restés au niveau des dirigeants.

Enfin, coup de chapeau aux auteurs pour le travail de fourmi qu'ils ont accompli, il suffit de lire la liste des remerciements à la fin de l'ouvrage, elle est interminable !

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Dominique Lapierre et son collègue américain nous offrent un livre dense représentant des années d'informations et de voyages en Asie de l'Est. Dominique Lapierre est philanthrope, l'Inde lui doit beaucoup.

Churchill avait désigné Mountbatten pour le commandement suprême des armées de mer en Asie en 1943. Mountbatten avait alors 43 ans.

Sous un gouvernement suivant avec changement de premier ministre, la courte déclaration que Clément Attlee s'apprêtait à lire avait, en grande partie, été rédigée par le jeune amiral Mountbatten qu'il envoyait aux Indes et dont il allait aujourd'hui révéler le nom. Avec son audace habituelle, Louis Mountbatten avait réussi à subtiliser le long discours d'Attlee à son propre discours définissant en terme net la mission du vice-roi. « le gouvernement de Sa Majesté souhaite prendre toutes les dispositions pour procéder au transfert de la souveraineté des Indes entre les mains d'une autorité indienne responsable à une date ne dépassant pas juin 1948. » Vint le tour de Churchill à prononcer un dernier plaidoyer en faveur de l'empire. « En assignant une échéance si rapprochée à l'abandon des Indes, Attlee se soumettait à l'une des plus démentielles exigence de Gandhi, criant à l'Angleterre de partir et de laisser l'Inde à la grâce de Dieu. C'est avec un chagrin profond que j'assiste au démantèlement de l'Empire britannique. »

Pour exercer sa mission prononcée par le premier ministre Clément Attlee, Lord Mountbatten s'envola avec son épouse pour les Indes.

Au cas où les Musulmans continueraient à revendiquer un Etat séparé, Mountbatten devrait chercher une solution de compromis, la fédération des deux Etats sous une autorité centrale. Mais de toute façon il n'était pas question d'imposer cette solution sous la force. A défaut d'accord d'une Inde unifiée, Mountbatten devrait proposer une autre solution.

Au lendemain de l'investiture du vice-roi des émeutes éclatèrent dans le Panjab entre Sikhs et Musulmans. Peu de temps après des incidents entre Indous et Musulmans firent quatre-vingt-dix-neuf mort dans les rues de Calcutta.

Le 2 avril 1947 dans son premier rapport à Clément Attlee, le vice-roi indiqua : « la vie ici est aussi sombre que possible. Je n'entrevois que peu de chance d'obtenir une solution négociée sur laquelle bâtir l'avenir des Indes.

Seuls quatre interlocuteurs participaient aux entretiens successifs qui devaient mener à définir le futur des Indes. Les négociateurs réclamant l'indépendance avaient passé le plus clair de leur vie à comploter contre l'Angleterre sans pour autant s'entendre entre eux. Pour le vice-roi, les conférences officielles n'avaient conduit qu'à des échecs. Il y renonça donc et choisi de rencontrer individuellement ses adverses dans la solitude de son cabinet. Si rendit en premier Jawaharlal Nehru, 58 ans, personnage d'une stature imposante, ancien avocat au barreau de Londres. Ils ont immédiatement sympathisé, Nehru redécouvrait auprès de Mountbatten et de son épouse l'Angleterre accueillante et libérale de sa jeunesse d'étudiant.

Ensuite pris place dans le bureau du vice-roi, celui que Churchill surnommait « le fakir à demi nu » Entre le vice-roi et Gandhi tout dans la passé des deux hommes laissait à supposer qu'ils ne pourraient pas s'entendre. Alors que Gandhi parlait de L'Inde, Mountbatten l'interrompit : Monsieur Gandhi avant de parler de l'Inde parlez-moi de vous, je voudrais savoir qui vous êtes. C'était une stratégie du vice-roi, il tenait à établir d'abord un contact intime avec ses interlocuteurs plutôt que de se laisser assaillir par leurs exigences et doléances. Sa question enchanta le Mahatma, il adorait parler de lui.

Ensuite Mohamed Ali Jinnah était reçu en aparté. Dès la première minute Mountbatten jugeait l'homme arrogant, glacial et d'un méprisant état d'esprit. Sitôt entré dans le cabinet, il informa le vice-roi qu'il était venu lui exposé sa position et ce qu'il était seulement prêt à accepter. Mountbatten entrepris de faire la conquête du musulman mais l'homme paraissait muré derrière une carapace de glace. L'idée de déballer sa vie, son caractère lui était intolérable. C'était un homme fermé, intransigeant avec lequel toutes tentatives de négociations se révélaient impossible.

Certaines choses sont intéressantes à dire à propos de Mohamed Ali Jinnah : C'était l'homme qui voulait séparer hindous et musulman en créant une nouvelle nation, le Pakistan, ou par transhumance irait s'installer tous musulmans. Comme Gandhi, Jinnah a été avocat à Londres, mais contrairement à Gandhi, il a rejoint son pays en gentlemen britannique. Il portait monocle et costumes superbement taillés. C'était un bon vivant, bien que svelte. Il buvait Champagne, Cognac, aimait les huitres et les grands crus de Bordeaux. Avocat brillant, il se lança en politique, pendant dix ans, avec l'idée de maintenir uni au congrès Hindous et Musulmans. Ensuite, il rompit avec la Congrès et rejoignit les rangs de la ligue musulmane, le parti nationaliste de la cause musulmane. Il n'y avait rien de musulman chez Jinnah hormis son prénom. Allah et le Coran n'avait aucune place dans sa vision du monde. Il buvait de l'alcool, mangeait du porc, ne fréquentait pas la mosquée le vendredi. Sa vie était un modèle d'ordre et de discipline. Les livres de droit et les journaux constituaient ses seules lectures. Il se faisait envoyé des journaux du monde entier. Auprès du vice-roi, Jinnah déclarait, le temps des transactions est passé, il faut faire vite en découpant le pays pour séparer Hindous et Musulmans. Plus tard nous apprendrons que Jinnah était très malade, ce qu'il se gardait de dire et si, et si, et si … un partage n'était pas conclus du vivant de Jinnah les Indes aurait pu connaître un avenir très différent.

Le partage s'articula autour des faits suivants : Une séparation territoriale d'indous et de musulmans. Deux Pakistan, un oriental et un occidental séparé de 1800 Km, un nombre invraisemblable d'heures de trajet entre les deux Pakistan avec un immense risque de ne pas sortir vivant du voyage. Des Sikhs qui ne trouvent pas leur compte dans le partage. Un Panjab très fertile, le grenier des Indes où après découpage de territoire tous espèrent avoir un maximum de canaux d'irrigation. Des rois et dynasties, qui veulent rester en entités indépendantes, qu'ils étaient. Un Pakistan oriental ayant une population majoritairement hindoue dans sa partie ouest ; une partie est majoritairement musulmane et dépourvue de richesse. Un Cachemire composé d'hindous et de de musulmans n'arrivant pas à choisir un camp c'est-à-dire s'allier à l'Inde ou au Pakistan et en guerre régulière avec l'Inde ou le Pakistan cherchant à s'allier la région.

Voilà la mosaïque et les répercussions du partage de 1947 dans les décennies qui ont suivi.

C'est un livre au départ duquel on apprend beaucoup et ce n'est pas à négliger puisque l'Inde et le Pakistan réunis représentent 21% de la population mondiale.

Inde et Pakistan sont des pays riches en diversités. Ces deux pays possèdent l'arme nucléaire, souhaitons leurs des dirigeants raisonnables !

L'Inde est un pays qui fascine beaucoup de gens.
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j ai dévoré les 700 pages qui relatent l histoire de l'indépendance de l'Inde.
Grâce à un extraordinaire travail de recherche de témoins, de documents (qui a duré cinq ans), les deux auteurs nous proposent un roman historique poignant et captivant. Comment le découpage du pays a t il été réalisé ? Quelles furent les conséquences tragiques pour des millions d indiens de confessions différentes ?Quel rôle a joué Lord Mountbatten, acteur majeur dans la décolonisation britannique de l Inde? Quel discours et quelles actions Gandhi a t il menées pour éviter que ce pays en devienne deux ? .... J ai tellement appris en lisant ce roman... Je conseille à tous sa lecture.
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Après avoir lu le roman"Pour l'amour d l'Inde" de Catherine Clément,ce livre ,davantage documentaire a consolidé mes acquis.
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