Kieran Larwood/5
6 notes
Résumé :
Un nouveau héros, une autre légende.
Dans les Rebuts de glace, loin des terres où Podkin a affronté mille périls, grandit un héros inattendu : Uki Deux Fourrures.
Rejeté à cause de son pelage bicolore, le jeune Uki échappe à la mort grâce à un esprit ancien, qui lui donne des pouvoirs extraordinaires mais aussi une mission. Accompagné d’une lapine exclue de son clan parce qu’elle refuse de tuer et d’une demi-portion à grandes oreilles qui chevauche la... >Voir plus
Dans les Rebuts de glace, loin des terres où Podkin a affronté mille périls, grandit un héros inattendu : Uki Deux Fourrures.
Rejeté à cause de son pelage bicolore, le jeune Uki échappe à la mort grâce à un esprit ancien, qui lui donne des pouvoirs extraordinaires mais aussi une mission. Accompagné d’une lapine exclue de son clan parce qu’elle refuse de tuer et d’une demi-portion à grandes oreilles qui chevauche la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2)
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Rutsi voyage comme apprenti avec le petit Pook, le frère de Podkin le Brave, devenu le Barde, un membre important de la légion Renarde. Ils retrouvent dans les montagnes, Nikku de la légion qui les alerte sur la situation de Kether le dernier guetteur ; en effet, la tour du Dernier guetteur a été visitée. le Barde décide donc de monter vers le Nord en longeant les montagnes Arukh et en chemin, il raconte à Rutsi l'histoire d'Uki Deux-Fourrures.
La mère d'Uki, Meera, est née au royaume de Gotland et lorsque ses parents décident de partir s'installer en Hustland, elle est enlevée par une tribu des lapins des Rebuts de glace qui lui laissent la vie sauve en raison de ses talents de poterie. Elle y rencontre son mari et donne naissance à un lapereau mais il a une fourrure à moitié blanche et à moitié noire, la mère et l'enfant sont ostracisés puis chassés. Meera meurt épuisée dans le froid glacial tandis que Uki est sauvé par un esprit, Iffrit, qui lui demande de rechercher et piéger les quatre autres esprits avec lesquels elle était enfermée dans un cristal, Gaunch, le seigneur de la famine, Mortix, la reine de la mort, Charice, porteuse de maladies et Valkus, l'esprit de la guerre.
Uki rencontre Jori, la petite-fille de Toxa, le seigneur du clan Septys, un des trois clans fantômes de l'Hustland, réputés pour leurs tueurs silencieux puis dans les plaines, ils sauvent Lak Kriya du Kalaan Klaa dite Kree qui possède une gerbille Mooka. La bande des trois parias est prête à partir en quête du premier esprit, Valkus mais de nombreuses embûches les attendent sur le chemin des villes jumelles, Nys et Syn à l'embouchure de la rivière Eis qui se jette dans la Mer infinie en Hustland septentrional.
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‘Kieran Larwood se passionne pour la littérature et l'écriture depuis sa lecture de Bilbo le Hobbit à l'âge de six ans. Après des études de lettres, il exerce le métier de professeur des écoles pendant quinze ans. le premier tome de sa trilogie La légende de Podkin le Brave a reçu le prestigieux prix Sorcières 2019, ainsi que le prix britannique Blue Peter. Il est désormais écrivain à temps plein - même si, vu de l'extérieur, il a surtout l'air d'être dans la lune, assis à son bureau tout en buvant beaucoup trop de café.” source : présentation éditeur
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Quel bonheur de retrouver tout l'univers de Podkin le Brave pour une nouvelle série ! La trilogie de Podkin le Brave nous avait enchanté et avait obtenu en France le prix Sorcières en 2019.
Nous retrouvons cette fois le petit Pook, le petit frère de Podkin, devenu un membre de la légion Renarde et il enquête avec son apprenti sur une mystérieuse et inquiétante intrusion dans la tour du Dernier Guetteur, ce qui pourrait mettre en danger la vie de Podkin ! A nouveau, Pook raconte à son apprenti les légendes historiques de leur empire de lapins !
Cette fois, il s'agit des aventures d'un jeune lapereau orphelin, Uki Deux-Fourrures, qui, aidé par deux adjuvants, deux lapereaux rejetés de leur clan également, doit rassembler cinq esprits dans un cristal, cinq esprits qui menacent l'Hustland, la terre des lapins.
Kieran Larwood joue à nouveau sur l'alternance des deux récits, le récit des aventures de Pook et Rutsi et le récit dans le récit, celui des aventures d'Uki racontées par Pook. Il donne ainsi l'impression d'un conte le soir à la veillée au coin du feu au creux de son terrier !
L'univers de fantasy est foisonnant entre les différents clans de l'Empire, la riche histoire de leurs guerres et de leurs traités de paix, leur mode de vie suivant la géographie de leur habitat, le paysage et les conditions climatiques mais aussi leurs coutumes.
Kieran Larwood reprend tous les codes des romans pour la jeunesse de société animale avec l'histoire de trois lapereaux, parias dans leur clan et audacieux dans leurs aventures. C'est une lecture addictive au rythme intense et nous partons immédiatement à dos de gerboise sur les routes de l'Hustland derrière ces trois lapereaux orphelins, singuliers, aventuriers et solidaires face aux dangers !
A nouveau un immense coup de coeur après Podkin le Brave !
La mère d'Uki, Meera, est née au royaume de Gotland et lorsque ses parents décident de partir s'installer en Hustland, elle est enlevée par une tribu des lapins des Rebuts de glace qui lui laissent la vie sauve en raison de ses talents de poterie. Elle y rencontre son mari et donne naissance à un lapereau mais il a une fourrure à moitié blanche et à moitié noire, la mère et l'enfant sont ostracisés puis chassés. Meera meurt épuisée dans le froid glacial tandis que Uki est sauvé par un esprit, Iffrit, qui lui demande de rechercher et piéger les quatre autres esprits avec lesquels elle était enfermée dans un cristal, Gaunch, le seigneur de la famine, Mortix, la reine de la mort, Charice, porteuse de maladies et Valkus, l'esprit de la guerre.
Uki rencontre Jori, la petite-fille de Toxa, le seigneur du clan Septys, un des trois clans fantômes de l'Hustland, réputés pour leurs tueurs silencieux puis dans les plaines, ils sauvent Lak Kriya du Kalaan Klaa dite Kree qui possède une gerbille Mooka. La bande des trois parias est prête à partir en quête du premier esprit, Valkus mais de nombreuses embûches les attendent sur le chemin des villes jumelles, Nys et Syn à l'embouchure de la rivière Eis qui se jette dans la Mer infinie en Hustland septentrional.
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‘Kieran Larwood se passionne pour la littérature et l'écriture depuis sa lecture de Bilbo le Hobbit à l'âge de six ans. Après des études de lettres, il exerce le métier de professeur des écoles pendant quinze ans. le premier tome de sa trilogie La légende de Podkin le Brave a reçu le prestigieux prix Sorcières 2019, ainsi que le prix britannique Blue Peter. Il est désormais écrivain à temps plein - même si, vu de l'extérieur, il a surtout l'air d'être dans la lune, assis à son bureau tout en buvant beaucoup trop de café.” source : présentation éditeur
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Quel bonheur de retrouver tout l'univers de Podkin le Brave pour une nouvelle série ! La trilogie de Podkin le Brave nous avait enchanté et avait obtenu en France le prix Sorcières en 2019.
Nous retrouvons cette fois le petit Pook, le petit frère de Podkin, devenu un membre de la légion Renarde et il enquête avec son apprenti sur une mystérieuse et inquiétante intrusion dans la tour du Dernier Guetteur, ce qui pourrait mettre en danger la vie de Podkin ! A nouveau, Pook raconte à son apprenti les légendes historiques de leur empire de lapins !
Cette fois, il s'agit des aventures d'un jeune lapereau orphelin, Uki Deux-Fourrures, qui, aidé par deux adjuvants, deux lapereaux rejetés de leur clan également, doit rassembler cinq esprits dans un cristal, cinq esprits qui menacent l'Hustland, la terre des lapins.
Kieran Larwood joue à nouveau sur l'alternance des deux récits, le récit des aventures de Pook et Rutsi et le récit dans le récit, celui des aventures d'Uki racontées par Pook. Il donne ainsi l'impression d'un conte le soir à la veillée au coin du feu au creux de son terrier !
L'univers de fantasy est foisonnant entre les différents clans de l'Empire, la riche histoire de leurs guerres et de leurs traités de paix, leur mode de vie suivant la géographie de leur habitat, le paysage et les conditions climatiques mais aussi leurs coutumes.
Kieran Larwood reprend tous les codes des romans pour la jeunesse de société animale avec l'histoire de trois lapereaux, parias dans leur clan et audacieux dans leurs aventures. C'est une lecture addictive au rythme intense et nous partons immédiatement à dos de gerboise sur les routes de l'Hustland derrière ces trois lapereaux orphelins, singuliers, aventuriers et solidaires face aux dangers !
A nouveau un immense coup de coeur après Podkin le Brave !
Uki deux fourrures, premier tome d'une nouvelle trilogie qui se passe dans l'univers de Podkin.
Cette fois direction le grand nord et ses rebuts des glaces, où l'on va suivre 2 petits lapins rejetés par leur tribu qui vont quand même essayer de sauver tous les lapins des 5 royaumes... encore ! Un nouveau héros, une nouvelle légende.
Lien : https://letrianglemasque.blo..
Cette fois direction le grand nord et ses rebuts des glaces, où l'on va suivre 2 petits lapins rejetés par leur tribu qui vont quand même essayer de sauver tous les lapins des 5 royaumes... encore ! Un nouveau héros, une nouvelle légende.
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Citations et extraits (4)
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L'espace d'un instant abominable, Uki sut ce qu'être Valkus signifiait. Avoir envie de se battre, de tuer, de détruire pour le seul plaisir tordu de le faire. Il eut envie de saisir l'épée du maire et d'attaquer les gardes sonnés, puis de se ruer hors de la maison longue pour s'attaquer à tout ce qui bougeait. Envie de crier, de brûler et de massacrer. De la pure colère primitive qui remontait au souvenir antique d'avoir été un animal apeuré. Une sensation que son corps avait oubliée et enterrée sous des instincts meilleurs de paix et de gentillesse.
C'est alors que le pouvoir d'Iffrit prit le dessus. Uki vit vraiment la lueur orange apaisante quitter sa tête pour se déverser dans son corps. Lorsque celle-ci atteignit le cristal, elle sembla l'en imbiber, comme de l'eau versée sur du sable. Uki sentit aussitôt le changement. L'impression qu'une porte avait été fermée à double tour, qu'une flamme avait été soufflée. Il ne restait plus une once de la fureur de Valkus. Le plus puissant et le plus important des pouvoirs qu'Iffrit lui avait transmis était la capacité à enfermer ces esprits dans leur prison respective, de neutraliser les sorts qu'ils jetaient sur le monde extérieur. C'est ce dont Uki se rendit compte à l'instant.
Valkus était enfermé à l'intérieur du cristal qui brillait désormais en rouge. Toute la colère et la haine avaient été canalisées en force. Uki sentit son propre pouvoir, qui avait décliné lentement, revenir décuplé. pg 351 et 352
C'est alors que le pouvoir d'Iffrit prit le dessus. Uki vit vraiment la lueur orange apaisante quitter sa tête pour se déverser dans son corps. Lorsque celle-ci atteignit le cristal, elle sembla l'en imbiber, comme de l'eau versée sur du sable. Uki sentit aussitôt le changement. L'impression qu'une porte avait été fermée à double tour, qu'une flamme avait été soufflée. Il ne restait plus une once de la fureur de Valkus. Le plus puissant et le plus important des pouvoirs qu'Iffrit lui avait transmis était la capacité à enfermer ces esprits dans leur prison respective, de neutraliser les sorts qu'ils jetaient sur le monde extérieur. C'est ce dont Uki se rendit compte à l'instant.
Valkus était enfermé à l'intérieur du cristal qui brillait désormais en rouge. Toute la colère et la haine avaient été canalisées en force. Uki sentit son propre pouvoir, qui avait décliné lentement, revenir décuplé. pg 351 et 352
Dans les Cinq Royaumes, même les endroits les plus reculés ont leurs secrets.
Dans celui dit d'Hulstland, il en est un bien caché en lisière de la forêt d'Écorce glacée.
Jadis langue de terre aride – patchwork de plaines, de marécages et de bois -, l'Hulstland avait été assemblé en royaume par un lapin nommé Brik.
De chef de clan, celui-ci était devenu roi, puis empereur.
Il avait convoqué l'ensemble des tribus et races de lapins vivant sur un territoire délimité par le fleuve Merel d'un côté et les confins des Rebuts de glace de l'autre, et leur avait annoncé qu'ils étaient désormais ses sujets. Afin que les choses soient bien claires, il avait fait construire un mur qui fermait le royaume par le nord, de sorte que ses vassaux restent à l'intérieur (et les terribles lapins des Rebuts de glace à l'extérieur).
Aujourd'hui, le Mur de Brik est en ruine - il n'en reste que de rares vestiges qui émergent parfois de la neige. Et tout près se trouve la forêt.
Non pas une forêt luxuriante et feuillue comme celle de Cœur sombre, plutôt un ramassis d'arbres nus fichés dans un sol dur comme de la pierre et dont les branches ploient sous une épaisse couche de givre grisâtre.
C'est ce givre qui a donné son nom à la forêt d'Écorce glacée, un lieu inhospitalier, pour ne pas dire hostile.
De temps à autre, un corbeau traverse le ciel en battant des ailes. De petits renards maigrichons à la fourrure blanche surgissent sans crier gare, guidés par une odeur de musaraigne ou de souris qu'ils tirent brutalement de leur sommeil paisible d'un bon coup de dents.
Oui, mais le secret...
À l'orée de cette forêt se dresse une tour.
Petite et trapue, elle trône au sommet d'un monticule cerné d'éboulis de pierres, témoins de l'existence d'anciens bâtiments. Partout, des traces de suie. Les contours noircis de ce qui fut autrefois un toit pointent vers le ciel, les portes et fenêtres ne sont qu'ouvertures béantes. Quels que soient les édifices qui s'élevaient jadis en ces lieux, ils ont été réduits en cendres il y a fort longtemps.
Tout n'est que gravats, sauf la tour. Ceux qui l'ont construite ont fait du bon travail. Les murs sont épais, le mortier robuste. Dans la partie supérieure, les quatre côtés sont percés chacun d'une fenêtre au- dessus de laquelle un œil gravé dans la pierre fixe la forêt inerte et les plaines qui s'étendent tout autour.
Seule une poignée de lapins vit dans cette région du Grand Nord, mais tous connaissent l'existence de la tour. Ils la surnomment l'Œil du diable ou le Guet de la mort et parfois le Portail maudit. Ils prétendent qu'elle serait l'entrée vers la Terre de l'au- delà ou que la mort y aurait pris ses quartiers pour observer le monde en quête de lapins en fin de vie.
Ce n'est pas un endroit qui invite à la visite et, encore moins, un endroit où on aimerait habiter. Pas étonnant que la tour ait été abandonnée, qu'on l'ait laissée se décomposer.
Ce qui n'est pas tout à fait exact dans la mesure où, à l'instant même, parmi ses ombres glacées, brille une étincelle. Un éclair de lumière échappé des fenêtres éventrées, qui enfle et vacille.
Un feu. Quelqu'un a allumé un feu. La tour n'est pas inoccupée ! Ceux qui l'ont érigée, ceux qui y ont vécu, ceux qui ont observé les alentours de son sommet, il y a fort longtemps... sont de retour. pg 9 à 11
Dans celui dit d'Hulstland, il en est un bien caché en lisière de la forêt d'Écorce glacée.
Jadis langue de terre aride – patchwork de plaines, de marécages et de bois -, l'Hulstland avait été assemblé en royaume par un lapin nommé Brik.
De chef de clan, celui-ci était devenu roi, puis empereur.
Il avait convoqué l'ensemble des tribus et races de lapins vivant sur un territoire délimité par le fleuve Merel d'un côté et les confins des Rebuts de glace de l'autre, et leur avait annoncé qu'ils étaient désormais ses sujets. Afin que les choses soient bien claires, il avait fait construire un mur qui fermait le royaume par le nord, de sorte que ses vassaux restent à l'intérieur (et les terribles lapins des Rebuts de glace à l'extérieur).
Aujourd'hui, le Mur de Brik est en ruine - il n'en reste que de rares vestiges qui émergent parfois de la neige. Et tout près se trouve la forêt.
Non pas une forêt luxuriante et feuillue comme celle de Cœur sombre, plutôt un ramassis d'arbres nus fichés dans un sol dur comme de la pierre et dont les branches ploient sous une épaisse couche de givre grisâtre.
C'est ce givre qui a donné son nom à la forêt d'Écorce glacée, un lieu inhospitalier, pour ne pas dire hostile.
De temps à autre, un corbeau traverse le ciel en battant des ailes. De petits renards maigrichons à la fourrure blanche surgissent sans crier gare, guidés par une odeur de musaraigne ou de souris qu'ils tirent brutalement de leur sommeil paisible d'un bon coup de dents.
Oui, mais le secret...
À l'orée de cette forêt se dresse une tour.
Petite et trapue, elle trône au sommet d'un monticule cerné d'éboulis de pierres, témoins de l'existence d'anciens bâtiments. Partout, des traces de suie. Les contours noircis de ce qui fut autrefois un toit pointent vers le ciel, les portes et fenêtres ne sont qu'ouvertures béantes. Quels que soient les édifices qui s'élevaient jadis en ces lieux, ils ont été réduits en cendres il y a fort longtemps.
Tout n'est que gravats, sauf la tour. Ceux qui l'ont construite ont fait du bon travail. Les murs sont épais, le mortier robuste. Dans la partie supérieure, les quatre côtés sont percés chacun d'une fenêtre au- dessus de laquelle un œil gravé dans la pierre fixe la forêt inerte et les plaines qui s'étendent tout autour.
Seule une poignée de lapins vit dans cette région du Grand Nord, mais tous connaissent l'existence de la tour. Ils la surnomment l'Œil du diable ou le Guet de la mort et parfois le Portail maudit. Ils prétendent qu'elle serait l'entrée vers la Terre de l'au- delà ou que la mort y aurait pris ses quartiers pour observer le monde en quête de lapins en fin de vie.
Ce n'est pas un endroit qui invite à la visite et, encore moins, un endroit où on aimerait habiter. Pas étonnant que la tour ait été abandonnée, qu'on l'ait laissée se décomposer.
Ce qui n'est pas tout à fait exact dans la mesure où, à l'instant même, parmi ses ombres glacées, brille une étincelle. Un éclair de lumière échappé des fenêtres éventrées, qui enfle et vacille.
Un feu. Quelqu'un a allumé un feu. La tour n'est pas inoccupée ! Ceux qui l'ont érigée, ceux qui y ont vécu, ceux qui ont observé les alentours de son sommet, il y a fort longtemps... sont de retour. pg 9 à 11
J'étais censée intégrer l'entreprise familiale, poursuivit-elle. Je suis une formation depuis que je suis en âge de bondir. Mais je n'ai jamais voulu tuer de lapins. Car, vois-tu, le savoir et les talents du clan peuvent servir à aider les autres au lieu de leur nuire. C'est ce que j'ai découvert il y a des années sans oser m'en ouvrir à quiconque. Puis est venu le temps des épreuves. Les tests pour devenir une vraie tueuse. La première partie était facile : le style de combat du clan, l'identification des plantes mortelles, la préparation des potions. Jusqu'à l'épreuve finale qui consistait à tuer un lapin. Je n'ai pas pu m'y résoudre, dit-elle en se tournant vers Uki, les yeux pleins de larmes. Je n'ai pas pu. Alors je me suis enfuie.
- Je trouve ça bien de ne pas vouloir tuer de lapin, intervint Uki. Tu as fait le bon choix.
- Ma famille n'est pas du même avis, lança Jori en agitant une oreille en direction de la forme recroquevillée de son assaillant. Aucun lapin ne s'enfuit du clan Septys. C'est une insulte à son honneur. Les lapins du clan préféreraient me voir morte plutôt que me savoir dans ces ruines en train de révéler leurs précieux secrets. pg 118 et 119
- Je trouve ça bien de ne pas vouloir tuer de lapin, intervint Uki. Tu as fait le bon choix.
- Ma famille n'est pas du même avis, lança Jori en agitant une oreille en direction de la forme recroquevillée de son assaillant. Aucun lapin ne s'enfuit du clan Septys. C'est une insulte à son honneur. Les lapins du clan préféreraient me voir morte plutôt que me savoir dans ces ruines en train de révéler leurs précieux secrets. pg 118 et 119
Jori surprit tout le monde en renversant soudain la tête en arrière pour éclater d'un rire sonore qui fit se retourner les lapins aux autres tables.
- Un lapereau chassé de sa tribu pour cause de fourrure de mauvaise couleur, une meurtrière incapable de tuer, une cavalière taille poupée sur une gerboise sans queue. Quelle jolie bande de parias on forme !
Au lieu de se sentir insultée, Kree s'esclaffa de concert et leva son gobelet de vin pour trinquer.
- Aux parias ! cria-t-elle.
Uki leva son gobelet à son tour, le goût amer du vin le fit hoqueter mais ne l'empêcha pas de rire. pg 146
- Un lapereau chassé de sa tribu pour cause de fourrure de mauvaise couleur, une meurtrière incapable de tuer, une cavalière taille poupée sur une gerboise sans queue. Quelle jolie bande de parias on forme !
Au lieu de se sentir insultée, Kree s'esclaffa de concert et leva son gobelet de vin pour trinquer.
- Aux parias ! cria-t-elle.
Uki leva son gobelet à son tour, le goût amer du vin le fit hoqueter mais ne l'empêcha pas de rire. pg 146
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