AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,91

sur 686 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Daniel Mercier dîne seul dans une brasserie à côté de la table de François Mitterand.
Celui-ci quitte le restaurant et oublie son chapeau. Daniel s'en empare et grâce au chapeau gagne de l'assurance au travail.
D'oubli en oubli, le fameux feutre noir aux lettres marquées , connaîtra quatre possesseurs: Fanny Marquant dont la vie personnelle et sentimentale prendra un autre tournant, Pierre Aslan qui est un ancien nez connu en parfumerie et Bernard Lavallerie qui va porter le chapeau et changer de personnalité sans s'en rendre compte lors d'un échange fortuit au vestiaire d'un restaurant.
La partie passionnante se situe quand l'un d'entre eux passe une annonce dans le journal pour retrouver le fameux chapeau. Cela devient presque un thriller.
L'épilogue n'est pas mal du tout : François Mitterand intervient dans le recherche du chapeau.
Pas mal du tout le roman d'Antoine Laurain, avec beaucoup d'humour et une très belle construction.

Commenter  J’apprécie          3811
Croyez-vous que les objets puissent avoir une influence sur notre vie ? Qu'ils soient dotés d'un pouvoir secret ? Ou bien que nous imaginions ce pouvoir et de ce fait, nous nous donnions inconsciemment les forces pour réussir dans nos entreprises ?

Vous n'aurez pas vraiment la réponse en lisant ce roman, mais cependant je ne peux que vous encourager à vous y plonger, car je me suis régalée du début à la fin. Daniel Mercier est un homme normal, dans la quarantaine. Un soir qu'il dîne seul dans une brasserie parisienne, il se retrouve par hasard à coté de François Mitterrand. Subjugué, il écoute la conversation des hommes et se réjouit de pouvoir côtoyer de si près le pouvoir, et surtout de pouvoir ensuite raconter l'anecdote à ses proches. Quand après leur départ, il s'aperçoit que le président a oublié son chapeau, sur un coup de tête, il s'en empare, s'en coiffe comme s'il lui appartenait et file sans demander son reste.

Il est tout heureux de ce hasard de la vie et du récit qu'il fera à son épouse à son retour. Ce qu'il ne sait pas encore, c'est que le chapeau, sitôt qu'il se pose sur une tête, semble influer sur la vie de son porteur, lui insuffler de l'énergie, de la personnalité, la force d'oser exprimer son opinion, ou de se positionner contre l'avis des autres. Bref, le couvre-chef donne à son possesseur non seulement un air chic et digne, mais une aura qui va changer sa vie. Il agit comme un talisman, un porte-bonheur, un gri-gri, une sorte de force immatérielle et donc insaisissable faisant ressortir le meilleur de la personne qui s'en ceint...

Sauf que le chapeau semble ne pas vouloir rester dans les mêmes mains. Mercier le perdra bien vite au profit d'une jeune femme, qui l'abandonnera sur un banc, après avoir pris une grande décision qui fera que sa vie changera du tout au tout. Il sera récupéré par un parfumeur dépressif en mal de création, puis par un bourgeois parisien… avant de revenir sur la tête de Daniel, après maintes et maintes péripéties. Pour savoir sur quelle crâne finira le galurin, vous devrez lire le roman…

Outre l'histoire qui est vraiment très drôle et originale, et qui pose des questions intéressantes sur notre confiance en nous-mêmes, je me suis délectée de ce retour dans les années 80. Antoine Laurain ressuscite cette époque (ma jeunesse) avec sa verve habituelle (souvenez-vous du délectable Fume et tue !), et un humour mordant, souvent ironique, mais cependant également empreint de nostalgie. Nous revivons les début du minitel, écoutons les chansons à la mode qui deviendront des tubes malgré le coté sulfureux de la chanteuse (C'est la ouate), assistons aux scandales de Gainsbourg à la télé, les débuts de Canal+, la petite chaine qui monte, regardons le JT de Mourousi… Basquiat est un illustre inconnu ; Jacques Séguéla fait sa pub ; en politique, il faut cohabiter ; on écoute ses messages sur des répondeurs à cassette et on filme en VHS ! Nous nous insurgeons contre la construction des colonnes de Buren ou de la pyramide du Louvre, Jacques Lang crée la fête de la musique, bref, c'est toute une époque qui défile sous nos yeux, et c'est un régal !

L'écriture de Laurain est fluide, vive, bourrée d'humour (souvent grinçant, très ironique), de clins d'oeil, et ses descriptions des personnages sont un véritable régal, tout particulièrement les bourgeois ancrés dans leurs principes et outrés qu'un des leurs ose virer sa cuti, changer d'idées politique et même appeler Mitterrand en prononçant son patronyme correctement au lieu de cracher un Mittrand péjoratif (j'ai eu l'impression d'entendre mes parents et leurs amis, la famille, prononçant le nom honni du bout des lèvres, comme si en parler les salissait déjà, les contaminait !). Jubilation également à lire les soirées mondaines du show biz de l'époque, les m'as-tu-vu qu'on croise dans les galeries. L'énergie de cette période m'est revenue, avec un brin de nostalgie… Je rassure ceux qui craignent de lire un panégérique de l'homme politique, il n'en n'est pas question ici.

Le jeu de mot est facile, mais je vous tire mon chapeau pour ce beau roman, Monsieur Laurain !

Lien : http://liliba.canalblog.com/..
Commenter  J’apprécie          261
CHALLENGE ATOUT PRIX 2015/2016 (19/20)

Prix Relay des Voyageurs 2012

A l'image du bookcrossing, vous connaissez tous le livre oublié volontairement sur un banc ou ailleurs qui va faire le bonheur d'un autre, voici le "hatcrossing" ou l'histoire du chapeau voyageur qui transforme positivement l'existence de ceux qui le portent.

Oublié par le président François Mitterrand alors qu'il dîne dans une brasserie parisienne, récupéré par son voisin de table Daniel Mercier, le célèbre feutre noir va changer de mains (ou plutôt de tête) pour la première fois et révéler ainsi son pouvoir. En effet, ce modeste comptable à la Sogetec va oser s'affirmer devant son chef et cette assurance inhabituelle remarquée par le directeur financier va lui assurer une belle promotion professionnelle. Les hasards de la vie vont faire que ce chapeau va se retrouver successivement chez Fanny Marquant, jeune maîtresse d'un homme marié, chez Pierre Aslan, célèbre "nez" qui a perdu toute inspiration et enfin chez Bernard Lavallière petit bourgeois qui n'assume pas ses idées de gauche, agissant à chaque fois comme un véritable révélateur de personnalité.

A croire que cet effet bénéfique a déteint sur le livre car cette histoire est purement jubilatoire. Antoine Laurain nous invite en même temps à un voyage dans les années 80 et j'avoue que retrouver les émissions et séries télévisés, les chanteurs, les journalistes et hommes politiques qui ont marqué cette époque (et donc mon adolescence) a été un véritable régal. J'ai complétement adhéré à cette petite fable, qui est l'antithèse de la célèbre morale : "Bien mal acquit ne profite jamais" puisque au cours de ses pérégrinations, ce chapeau va agir comme un talisman. Ce court roman est une bouffée de fraicheur et d'humour qui fait du bien. Au passage, l'auteur n'hésite pas à porter malicieusement quelques petits coups de griffes par ci, par là, et toc pour la bourgeoisie ancrée dans ses mœurs d'un autre temps, et paf pour l'enthousiasme délirant des galeristes d'art contemporain et bing pour les petits travers des people de l'époque.
La fin qui se déroule dans un célèbre café de celle qu'on appelle à juste titre "La Sérénissime" (Place St Marc), ainsi que l'épilogue, sont à savourer de la même manière que l'on déguste un morceau d'excellent chocolat en le laissant fondre lentement dans la bouche. Évidemment, c'est pour moi un 20/20.
Commenter  J’apprécie          220
Le troisième livre d'Antoine Laurain que je lis et c'est encore une lecture très agréable ! Son style me plaît toujours autant par l'humour, le fantastique, les rebondissements tout en légèreté qui en émanent. Nous suivons la destinée de plusieurs personnages dont la vie va basculer par la rencontre d'un chapeau mais pas n'importe lequel, le chapeau de François Mitterrand, alors Président de la République ! Nous voilà plongés dans les années 80 que je n'ai pas vécues et j'ai apprécié le voyage où l'on retrouve les saveurs d'autant, les questions sociales et politiques de l'époque, la façon de vivre des uns et des autres. Une remontée dans le temps, des destins incroyables, tout cela fait la magie de ce roman dont les ficelles sont magnifiquement tirée par son auteur. J'ai aussi adoré l'épilogue ! À lire...
Commenter  J’apprécie          140
Un petit livre qui ne paye pas de mine, mais pourtant... à partir d'un rapt du chapeau de Mitterrand dans un restaurant, bien des vies vont être changées. En bien, en mal, il faut le lire pour le découvrir.
Un vrai petit bonheur.
Commenter  J’apprécie          146
J'ai vraiment beaucoup aimé ce petit livre dans lequel on suit le chapeau que François Mitterrand a oublié dans un restaurant et qui va ensuite passer de mains en mains et transformer l'existence des personnes qui l'auront en leur possession.
Une très jolie fable, une idée originale et bien exploitée, avec une pointe d'humour, ce qui ne gâche rien. Bravo !
Commenter  J’apprécie          133
J'ai vraiment apprécier cette belle lecture! Vraiment tip top j'ai adoré! C'est fluide, léger, beau, et rigolo que toutes ces péripéties que va vivre ce fameux chapeau. Et puis, les descriptions odorantes de Aslan en quête de son talent enfoui m'ont vraiment parlé, je m'y voyais à ses côtés, à frôler les gens, et à jouer à ce jeu de nez. J'ai aimé qu'il y ait un fil rouge dans ce roman, en dehors du chapeau lui-même, la quête de Daniel, et puis et puis....je n'en dévoile pas plus! Mais en tous cas ce qui est certain, dans ce roman, c'est que ce chapeau n'y mène pas une vie de patachon!!
Commenter  J’apprécie          110
Un court roman très original et réussi. Nous suivons un chapeau oublié par Mitterrand dans une brasserie, et ramassé par l'homme qui dînait à la table voisine. À partir du moment où cet homme s'en coiffe, il prend une nouvelle assurance et sa vie change. Avant de l'oublier à son tour dans un train. C'est ensuite une jeune femme qui le porte, et de même sa vie en est bouleversée. de tête en tête nous nous questionnons sur la confiance en soi, et l'image que nous renvoient le miroir ou le regard des autres. Cependant l'expérience n'est pas complète : ce chapeau a-t-il un pouvoir en lui-même ou simplement en tant que chapeau en général ? le quatrième porteur du chapeau, qui le prend par hasard en l'échangeant contre un chapeau identique, nous montre qu'en effet, même en double aveugle, l'efficacité persiste ...
J'ai beaucoup aimé la façon dont la première personne à avoir trouvé ce chapeau mène son enquête pour le retrouver, ce qui nous conduit à boucler la boucle, et l'excellent épilogue qui met en scène Mitterrand lui-même est un clin d'oeil amusant à ses voeux du 31 décembre 1994 : "Je crois aux forces de l'esprit et je ne vous quitterai pas".
Commenter  J’apprécie          101
Livre choisi pour le challenge le petit bac, et aussi pour son auteur j'avais beaucoup aimé la femme au carnet rouge.

C'est une lecture sympa et sans temps mort, une folle poursuite après un chapeau qui ne fait que de changer de tête et par la même occasion changer le destin de l'heureux propriétaire intérimaire.

J'ai avant tout aimé me replonger dans les années 80 on sourit forcément quand on parle de minitel, des décodeurs Canal+, walkman etc… c'est fou comme le monde à changer en si peu de temps et combien on peut se demander est-ce bien nous qui avons vécu dans cette atmosphère.

Le fil conducteur est donc le chapeau du chef d'état de l'époque, mais aussi, un fait inattendu qui peut faire basculer toute une vie. Ce chapeau semble avoir des pouvoirs ! du moins, il est permet de dévier le cours du destin de ceux qui croisent son chemin. Chance ou pas, heureux hasard ?

Une petite lecture amusante, j'avais quand même préféré la femme au carnet rouge.

Commenter  J’apprécie          100
Par différents hasards, le chapeau de Mitterrand va changer fréquemment de propriétaires et aider chacun à retrouver sa dignité ou son courage. La galerie de portraits est un régal. L'auteur décrit les humeurs, les sentiments des différents possesseurs du chapeau avec maestria. le chapeau pourrait continuer son voyage indéfiniment, mais voilà, la raison d'état est bien là et un président ne perd pas son chapeau comme ça !
Livre humoristique, frais, agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          100




Lecteurs (1191) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20223 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}