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3,91

sur 686 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Chapeau magique….chapeau extraordinaire….
Un homme dîne dans une brasserie, à la table voisine de Mitterand qui oublie son chapeau. Geste qui ne lui ressemble pas, il le prend, sort, s'en coiffe et ne le quitte plus.
Son destin s'en trouve transformé, il se sent maître d'une force tranquille qui lui permet de gravir les échelons dans son entreprise.
Malheureusement, il l'oublie dans un train et une jeune femme s'en empare…
Et ainsi de suite, le chapeau va passer de mains en mains, transformant la personnalité de ses détenteurs successifs.
Ecrit comme une suite de nouvelles ayant le fameux chapeau en dénominateur commun, voilà un roman original, plaisant, qui se lit avec beaucoup de légèreté tout en soulevant des questions sur le destin et les actes anodins qui peuvent en dévier le cours
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Au début, vraiment charmant. le chapeau de Mitterrand voyage de tête en tête et se fait providentiel, chamboulant les destins du cadre ou de la midinette et procurant même un nouveau lecteur à Libé avec la savoureuse conversion d'un grand bourgeois aux valeurs de la gauche.
Charmant, certes mais quand cela tourne à l'hagiographie, la statue du commandeur dressée dans la nuit vénitienne se heurte à de bien détestables fantômes. Lang, Seguela, Tapie, vieux socialos imbus d'eux-mêmes et bardés de certitude, je voudrais croire que si leur nom est évoqué ce n'est que par ironie. Mais l'auteur me paraît bien tendre avec la gauche caviar (même si la gauche caviar reste supérieure aux oeufs de l'UMP) et d'une tontonphilie outrageusement démodée, voire franchement gênante.
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quel talent pour une histoire policière trépidante !
merci à ma bibliothécaire préférée ! le titre seul ne m'aurait pas séduite.
curieuse de lire les autres bouquins d'Antoine Laurain ...
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Je me souviens avoir lu un roman, il y a plusieurs années, où une pièce de monnaie passait de poche en poche. L'auteur suivait alors l'utilisation que pouvait en faire chaque personnage. Après avoir fait le tour du monde, la pièce est revenue vers son premier propriétaire. Je ne me rappelle ni le titre, ni le nom de l'auteur. Si cette histoire évoque un souvenir à un lecteur, je serais contente d'identifier ce roman.
Ici, c'est le chapeau de Mitterrand qui voyage d'une personne à l'autre et qui fait figure de talisman puisqu'il permet à son propriétaire d'oser et de changer de vie.
L'auteur évoque successivement les vies de Daniel, Fanny et Pierre puis heureusement changé de narration pour entamer un Rythme différent. La succession de tranche de vie aurait pu être lassante mais les échanges entre les trois personnages puis la quête de chapeau ont très vite donné un second souffle au récit.
Le ton est plaisant et le rappel des années 80 donne une tendre nostalgie au roman. Ici aussi ( comme dans le dernier roman de Kéthévane Davrichewy) j'ai eu plaisir à retrouver des éléments de ma jeunesse avec bien sûr l'élection de Mitterrand mais aussi les émissions cultes télévisuelles ( Droit de réponse, le journal de 13heures d'Yves Monrousi, Drucker...), les grands travaux parisiens (colonnes de Buren, la pyramide du Louvre), le Minitel, et les chanteurs de l'époque.
J'ai beaucoup apprécié la description de ces nouveaux "riches" de gauche, tels Seguéla ou Tapie qui se démarquent tout en ressemblant à la bourgeoisie de droite. C'est une autre culture, une autre pensée mais un même snobisme.
Antoine Laurain a construit une histoire originale empreinte de cocasserie et de nostalgie qui permet d'évoquer des tranches de vie personnelle et une époque. C'est un livre plaisant, témoignage des années 80 qui ne me laissera pas toutefois un grand souvenir.


Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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1988. Daniel Mercier dîne seul dans une grande brasserie parisienne. Il a la surprise de voir s'asseoir près de lui François Mitterand, Roland Dumas, ainsi qu'un autre individu qu'il n'identifie pas, (la critique de l'Express croit reconnaître Michel Charasse).

Après ce moment d'intimité historique, il s'aperçoit que le président a oublié, en partant, son chapeau qu'il récupère. Dès lors, il se découvre une "force tranquille" inhabituelle.

Le chapeau de Mitterand passe ainsi de tête en tête au fil des étourderies ou des confusions de ses possesseurs auxquels il apporte la réussite.

Ce petit livre de 190 pages au sujet original est habilement mené et son final est bien senti. Il est parsemé de références emblématiques des années 80 qu'on regrette assez peu, et d'autres qu'on subit encore (qui a dit Mylène Farmer ?).

Antoine Laurain aurait pu imaginer, pour que mon bonheur soit parfait, que la perte du chapeau de Mitterand coïncidait avec l'échec aux législatives de 1986 -Note pour Antoine : la prochaine fois, me consulter.

Ce détail mis à part, ce chapeau de Mitterand (qui fait de l'oeil fugitivement au chapeau de Tony Curtis) est très sympathique et sa chute meilleure que ce que j'en attendais. Il semble qu'il ait fait l'objet d'une traduction anglaise et qu'une adaptation télévisuelle ait été envisagée ou réalisée, mais mon moteur de recherches fait des caprices, alors débrouillez vous.
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Paris, 1986, Daniel Mercier profite d'une soirée en célibataire pour s'offrir un bon repas dans une prestigieuse brasserie. La soirée sera marquée par la présence d'un prestigieux voisin de table, le Président de la République François Mitterand. Subjugué par cette présence, Daniel prolongera son repas jusqu'au départ du Président qui a oublié son chapeau. Daniel s'en empare et se l'approprie.

Depuis que ce chapeau est entré dans sa vie, Daniel, comptable de son état, se sent plus sûr de lui, plus audacieux et se voit promu directeur financier d'une succursale en province. La perte de ce chapeau dans un train sera fort mal vécue. Mais le couvre-chef présidentiel passera dans bien d'autres mains et sur bien d'autres têtes et changera positivement bien des destinées sans que ses propriétaires provisoires se doutent de sa provenance.

La recherche obstinée de ce chapeau par Daniel lui permettra d'entrer en contact avec certaines personnes l'ayant porté.

C'est un roman sympathique ( mais sans plus) qui interroge sur l'influence des objets sur le destin et sur l'importance qu'on leur accorde. L'écriture agréable et les personnages attachants font qu'on suit aisément cette histoire.

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Le chapeau de Mitterrand est une lecture délicieuse, fraîche et montée comme un conte autour du chapeau de François Mitterrand alors Président de la République à la fin de son premier mandat. Antoine Laurain a su récréer très bien la France de cette époque avec plein de références encore présentes dans nos têtes comme dans la chanson de Cloclo Cette année là; il avait fait la même chose dans le roman Millésime 54 pour l'année 1954. le livre démarre dans une brasserie parisienne où le Président arrive diner escorté de Roland Dumas et apparemment de Michel Charasse, des habitués. François Mitterrand oublie son chapeau et son voisin de table s'en empare sciemment.

A partir de là, rien n'est plus comme avant pour cet obscur cadre d'entreprise, Daniel Mercier, brimé par son chef. Il va commencer à prendre la parole et oser exprimer ses idées pour l'entreprise, idées entendues par le grand patron qui, immédiatement lui propose une promotion en province. C'est peu dire que la vie de cet homme va changer et en mieux ! Par la suite, il va oublier le chapeau dans un train entre Rouen et Paris et ce sera une femme, Fanny Marquant, qui va le récupérer, le porter, et trouver qu'elle a tout d'un coup la force de régler le compte à son destin de femme bafouée. Par la suite, elle décide de se séparer du chapeau et l'abandonne sur un banc du Parc Monceau tout en guettant la personne qui va oser le prendre…Cela ne tarde pas et c'est un homme d'aspect négligé qui va partir avec le chapeau en tête, c'est Pierre Aslan, un nez de la parfumerie en déprime chronique. Et encore une fois, la vie de cet homme va changer radicalement avec l'arrivée du chapeau…

Mais le premier usurpateur du chapeau ne se console pas de l'avoir perdu et fera tout pour le récupérer…

A la fin du livre et par le hasard des circonstances, chapeau, voleur et propriétaire vont se retrouver à Venise où François Mitterrand se rendait chaque année et où Daniel Mercier, a voulu se rendre 10 ans après sa lune de miel, cette fois avec femme et fils.

Les esprits vont se rencontrer et la fin est très jolie.

Ce que tout le monde ne savait pas, c'est que Mitterrand dès le début avait mis les SR sur l'affaire et qu'il suivait pas à pas les péripéties de son cher (au propre comme au figuré) chapeau sans rien brusquer (voilà où passent les deniers arrachés au contribuable).

Très agréable lecture, légère comme une bulle de champagne, surfilée avec perfection et avec des personnages attachants.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Lors d'un dîner en solitaire, Daniel Mercier se retrouve aux côtés de Mitterand qui en partant oublie son chapeau de feutre noir gravé au fer d'or. Daniel va le récupérer et voir sa vie modifiée. Ce chapeau, un peu spécial, va donner à son nouveau propriétaire une assurance hors du commun et bouleverser la vie de tous ceux qui en auront la propriété. En effet, ce fameux chapeau va passer de main en main au hasard des circonstances avant de revenir à son premier propriétaire.
Ce récit raconte les pérégrinations d'un objet tout à fait ordinaire et qui pourtant appartient au premier homme du pays. L'histoire est amusante. On retrouve toute l'ambiance, les musiques et personnages des années 80.
On suit différents personnages qui prennent de l'assurance grâce à un simple objet et c'est intéressant, socialement, de voir comment leur vie évolue.
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En finissant ce livre, je me suis demandé si l'auteur n'avait pas inventé cette histoire dans le seul but de parler des années 80, les années Mitterand. C'est une chronique souvent grinçante de ces années : la publicité prépondérante (Ségala), un certain affairisme (Tapie), l'engouement pour l'art iconoclaste (Basquiat et colonnes de Buren), la panique des conservateurs (voire intégristes) à l'arrivée de la gauche au pouvoir, la gauche caviar, l'évolution de la télévision (Canal +, le nec plus ultra des snobs ; les séries ; les émissions ‘'foires d'empoigne''), l'utilisation des services de renseignement à des fins personnelles, etc…

L'histoire est un peu tirée par les cheveux mais se suit très facilement : un chapeau va changer le destin de ses quatre possesseurs provisoires successifs ; ou, plutôt, il va leur donner le courage de prendre des décisions qui vont modifier en mieux le cours de leur vie. L'intérêt principal est que les protagonistes évoluent dans des milieux très différents : une multinationale, le milieu de la parfumerie (Pierre est un ‘'nez''), la grande bourgeoisie et la noblesse conservatrices ; ce qui donne lieu à quelques réflexions percutantes de l'auteur.

Un roman à la croisée du jeu de piste, de la leçon de vie et de la satire sociale
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Antoine Laurain a écrit une bien jolie fable autour d'un chapeau, pas celui de n'importe qui cependant, mais le chapeau noir de Mitterrand, avec ses initiales FM gravées en lettres dorées à l'intérieur.
Le Président l'a oublié un soir, dans une brasserie parisienne où il dînait, en compagnie de deux amis dont Roland Dumas.
Son voisin de table, Daniel Mercier, un comptable qui s'offrait un repas en solitaire, s'est alors emparé du chapeau qui aussitôt lui a porté chance, lui permettant de tenir tête à son chef et de se voir offrir ensuite un poste bien plus prestigieux.
A son tour, il oublie le précieux couvre-chef qui sera récupéré par trois autres personnes auxquelles il portera chance également. Une jeune fille osera enfin rompre avec celui qui, depuis deux ans, lui promettait faussement de divorcer pour l'épouser. Un «nez» célèbre mais en panne depuis longtemps réussira à créer un nouveau parfum et le dernier, mon préféré, changera carrément de goût artistique et d'orientation politique.

C'est drôle, inventif, pétillant. C'est léger, bien écrit, tout en s'appuyant sur une documentation parfaite, soignée et sans fausses notes, concernant la vie en France, à Paris, dans les années quatre-vingts.
Comme les nombreuses lectrices et blogueuses qui l'ont aimé, j'ai passé un bien agréable moment de lecture avec ce roman qui se lit très vite, sans qu'on ait envie de le lâcher un seul instant.
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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