Le pouvoir, le bonheur, le climat : Le désarroi des cadres

J'ai souhaité découvrir cet ouvrage en parcourant les livres proposés dans le cadre de la dernière masse critique, et je ne regrette pas mon choix !
Laurent Polet décrypte les grands changements opérés ces dernières années dans le monde du travail, en particulier la fameuse "voie royale" des bons élèves vers de futurs postes de cadres en entreprises.
Je me suis particulièrement retrouvée dans cette succession de non choix qui s'offrent à un élève scientifique brillant à l'issue du BAC, face à la nébuleuse que représente l'orientation professionnelle. Pendant de nombreuses années, les grandes écoles s'apparentaient au saint graal, offrant aux candidats la garantie d'un poste à responsabilités, bien payé dans une entreprise renommée ; statut faisant la fierté de papa-maman ! Quelle mécanique a poussé les cadres à revoir leur copie ces dernières années ? Quelle est leur part de responsabilité dans cette perte de sens progressive ? Quels changements opérer pour favoriser l'épanouissement au travail ?
Sans faire de généralités, j'ai apprécié l'analyse pertinente proposée par l'auteur permettant de mieux comprendre l'évolution du monde de l'entreprise et la place des cadres au sein de ce rouage.
J'ai été moins absorbée par la dernière partie du récit. Même si j'ai partagé la pertinence de certaines pistes de progrès, j'ai regretté le discours ressenti comme légèrement méprisant à l'égard d'une certaine classe sociale et le parti pris. J'aurais aimé que le contexte soit élargi, en dehors des étiquettes "diplômés", "privilégiés", "élites",... afin de mettre en lumière le rôle de chacun dans la construction du monde de demain.

Une lecture qui m'a été proposée par la masse critique dont je ne regrette pas le choix.

Laurent Polet nous présente dans son ouvrage une critique de l'univers du cadre. Entre l'enquête sociologique, l'essai, et la critique, ce livre est assez proche de la réalité des cadres d'hier, d'aujourd'hui et de demain. Ce qu'il dépeint est l'une des nombreuses raisons pour laquelle les cadres sont en burn out, démissionnent, ou se réinventent grâce à la reconversion professionnelle.

Je recommande la lecture de cet ouvrage à ceux qui ont eu le courage de faire des études en venant d'une famille modeste et à ceux qui ont dû faire des études car ils sont issus de familles aisées et érudites.

Je remercie la maison d'édition du Détour et Babelio de m'avoir envoyée cet essaie à l'occasion de la masse critique.

Cet essaie remet en question la nouvelle reconnaissance que la société a envers les « grands diplômés ». Il questionne sur le prestige des grandes écoles et l'impact que ce changement a sur les déséquilibres économiques et sociaux dans notre société.
Laurent Polet explique les « Bullshit job », l'exclusion naturelle des personnes moins qualifiées ou encore la cause des Burn out des grands diplômés. Il retrace aussi l'histoires des Hautes écoles et prend en compte le bien-être des diplômés.

Que des thématiques intéressantes ! J'ai trouvé l'analyse en générale assez juste même si l'auteur aurait pu étendre son analyse au-delà des « élites ».

Le livre traite assez bien d'un phénomène sociétal concernant les cadres et notamment les personnes sortant d'établissement prestigieux. L'auteur met en lumière les difficultés rencontrés par ces personnes sur le plan du sens au travail, des exigences croissantes et d'un milieu professionnel perverti par la recherche de l'optimisation financière.

Néanmoins, j'ai trouvé que l'auteur s'est dévié un peu de son sujet en mettant l'accent sur l'écologie, comme si cela était la seule cause de la perte de sens des cadres.

Je conseille la lecture de ce livre.