La Reine Rouge - Intégrale

Avec La Reine Rouge, on retrouve l'univers de L'Empire Brisé, précédemment effleuré dans la première trilogie éponyme de Mark Lawrence. Bien que les deux récits soient contemporains, l'action se partage, cette fois-ci, entre le sud de l'empire du côté de Rougemarche et le nord, par-delà les îles Noyées, sur la côte du Nordheim.

Pour bâtir son monde, l'auteur s'est inspiré du vieux continent en éclatant l'Europe telle qu'on la connaît aujourd'hui en une multitude de petits royaumes où règne la magie. Celle-ci semble être le fruit d'une science pervertie par la mégalomanie d'une humanité égarée. Mark Lawrence nous immerge donc dans une science fantasy, teintée de notes postapocalyptiques et infusée à la mythologie nordique où le Ragnarök tant redoué par les uns pourrait être la conséquence d'une technologie destructrice.

L'empreinte viking est très présente dans ce récit. Elle s'exprime déjà par la présence de la völva, figure sacrée des tribus claniques scandinaves. Prêtresse ou prophétesse, sa parole est divine. En outre, l'ombre des dieux n'est jamais loin entre les lignes de la Reine Rouge, notamment celle de Loki, le dieu de la ruse, à travers cet artéfact magique qui suscite tant d'émois et dont on lui attribue la propriété. Quant aux autres divinités, elles viennent juste derrière surtout quand il s'agit pour les protagonistes de traverser l'Enfer où règne la déesse Hel ou pour les plus valeureux guerriers de rejoindre le Valhalla en Asgard et ainsi prêter main-forte à Odin.

La Magie prend bien des formes sous la plume de Mark Lawrence. Déjà, elle est souvent détenue par des femmes de pouvoir, à l'image de la Reine Rouge qui tire sa puissance de sa soeur. Ombre d'elle-même et âme silencieuse, cette dernière dispose d'un don de préscience bien utile à cette sanglante monarque. Quant à sa rivale, la Dame Bleue, elle puise son pouvoir dans les miroirs lui permettant à la fois de surveiller et d'influencer autrui. En outre, la magie qui s'épanouit au fil des pages de cette trilogie est parfois pervertie et se pare des atours de la nécromancie comme en use le Roi Mort pour lancer sur ses ennemis des hordes de zombies, quasiment indestructibles.

La Reine Rouge est une trilogie captivante tissée de complots et d'intrigues de cour, d'aventures rocambolesques et de rebondissements dramatiques. Au coeur de ce maelström de manipulations, se débat un duo de personnages aussi improbables qu'attachants. Tantôt pions, tantôt atouts de ce périple ponctué de dangers, Jalan Kendeth et Snorri ver Snagason sont bien souvent ballotés par les événements.

Plus qu'un roman d'aventure, La Reine Rouge est un texte intéressant à plus d'un titre qui nous parle aussi bien d'handicap que de maladie. Il alerte également sur les dangers des velléités dominatrices destructrices qui vont de pair avec une soif inextinguible de pouvoir.

La Reine Rouge est un texte dense, parfois long car trilogie oblige, mais qui ne manque pas de charme dans l'ensemble et n'en demeure pas moins plein de qualités en assurant tout de même un bon divertissement... suite sur Fantasy à la Carte






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Il m'aura fallu du temps pour le lire, non pas que ça ne m'ait pas plu. Seulement, c'est écrit tellement petit et le livre est tellement lourd, qu'au bout d'à peine une cinquantaine de pages, je ne savais plus comment le tenir, ni même comment me positionner. Impossible d'en lire plus d'un ou deux chapitres d'un coup, j'ai dû alterner avec d'autres lectures.

Avec un peu de difficultés au début dans la mise en place du récit et dans le ton sarcastique de l'écriture, je m'y suis finalement bien habituée, même si j'ai eu quelque peu du mal à rentrer dedans. Les deux personnages principaux sont assez atypiques et totalement opposés: l'un froussard, lâche et chanceux ; l'autre fort, courageux et honnête. Et l'on se retrouve dans la tête du premier (Jalan), le récit étant narré à la première personne. Bizarre au début, on apprend à le connaître et à l'apprécier malgré tout. Quant au second (Snorri), on l'aime bien dès le départ.

Une lecture un peu laborieuse au début donc, mais dans laquelle je suis finalement bien rentrée et qui se lit de plus en plus facilement. le côté fantasy (avec ses penchants magiques et ses êtres surnaturels) médiéval (avec la chrétienté et autres religions "païennes", les vikings, etc...) n'est pas déplaisant. le tout dans un langage moderne pour l'époque qui n'est pas désagréable non plus. Certaines pensées/réflexions de Jalan sont assez cocasses, elles m'ont fait sourire à plusieurs reprises. C'est la première fois que je lis un roman de fantasy où l'humour a sa place. C'est un peu déstabilisant au début, surtout quand on ne s'y attend pas, mais on rentre très bien dans la peau de Jalan et on s'y fait assez vite et bien.

Au fil de cette trilogie, on voit les personnages évoluer au fur et à mesure qu'ils avancent dans leur quête, on s'imprègne très bien de l'histoire. Un bon moment de lecture !

[Lu entre janvier et mars 2020]

Enfin arrivée à la fin du 3ème tome...!!
Cela a été une lecture laborieuse. Déjà le héros se pose en anti héros ce qui devient lassant à force car il fait toujours tout par inadvertance ou malgré lui.
Le 1er tome relate essentiellement un voyage du sud au Nord où on a quelques attaques de morts-vivants, jusqu'à ce que les protagonistes récupèrent la fameuse clé de Loki.
Et dans le 2ème tome, et bien, c'est un voyage du Nord au sud !! Heureusement l'auteur a eu la bonne idée de l'écourter un peu. C'est finalement le tome le plus intéressant.
Quant au 3ème,l'impression de déjà vu n'est pas qu'une impression avec l'attaque des morts-vivants sur la ville (cf l'attaque de Winterfel dans Game of thrones).
Pourtant avec l'idée des bâtisseurs, l'histoire aurait pu franchement basculer dans la science-fiction et redanymiser l'ensemble... et bien non.
Quant à la reine rouge, c'est un personnage dont on pouvait se passer.
Bref, de bons passages mais qui ne sauvent pas l'ensemble.

Le prince des fous est un premier tome totalement réussi, totalement addictif qui vous fera aimer le personnage le plus détestable de la terre entière. Son évolution, ou plutôt son absence d'évolution est absolument remarquable et il me tarde vraiment de voir comment il va continuer sa route épaulé par un imperturbable Snorri. Ouf, j'ai l'intégrale donc j'ai la suite sous la main !!

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Le héros Jalan est un personnage comme j'aime. Un prince oisif et poltron qui ne se cache pas d'être un trouillard plutôt attiré par la chair et la boisson. Il est condamné à devoir suivre un viking, Snorri en fuite et à la recherche de sa famille, par un sort qui les empêche de se séparer trop loin l'un de l'autre.

Entre la quête de la famille du viking Snorri, et la fuite en avant de Jalan poursuivis par des expirés, nous voguons à travers les pays pas si étrangers que cela, pour rejoindre les fjords.

Un peu de magie, de la castagne et beaucoup d'hémoglobine, voilà une fantasy épique qui m'a alpaguée dès le départ par de l'action qui ne tarde pas, des descriptions efficaces et un humour pour alléger les scènes de combat.

Tout en lui m'a plu, émerveillée, alpaguée ! le héros est attachant, de par son caractère, ses valeurs plus ou moins bonnes, sa verve, son humour et le changement qui s'est opéré sur lui au fil des 3 tomes. On le suit, on l'éprouve et on approuve plus ou moins ses choix. On stresse, on se bat avec lui et en même temps on rêverait de lui donner des baffes quand il dépasse les bornes. Et c'est drôle, si-si je vous assure.

Pour vous situer un peu le genre du personnage: c'est une espèce de Jack Sparrow accompagné de Conan le Barbare.

L'auteur a su manier le drôle, le grave et le fantastique dans une quête extraordinaire avec deux hommes de cultures opposées. Leur duo est pour moi les deux faces d'une pièce, le noir et le blanc, le froid le chaud, le soleil et la lune. Et cela est exactement décrit dans de petits détails qui leur donnent à tous deux leur importance. Et cette fin ! A la hauteur du héro : Jalan Kendeth!

La reine rouge est une fantasy épique avec ses codes et un seul détail, énorme cela dit, donnera une nouvelle dimension à l'histoire dans son ensemble. Ce détail qui a toute son importance et qui en est même le coeur. Rien que pour cela j'ai adoré lire, découvrir et vivre cette aventure.

Bref, c'est clairement c'est un véritable un coup de coeur pour moi.

Une intégrale de 1196 pages en petits caractères sur papier fin, alors qu'en trois volumes nous avions près de 1600 pages. Un pavé de près d'1,2 kg qui a le mérite de réunir la trilogie pour un prix raisonnable et qui n'encombrera pas les rayons de nos bibliothèques.


Un roman difficilement définissable, Fantasy ou SF post-apocalyptique ? le héros n'arrange pas les choses, un Prince veule, lâche et menteur doté d'un humour noir et douteux, heureusement secondé par un géant Nordique aux allures de brute, mais d'une honnêteté profonde et avec des côtés philosophes. D'autres personnages hauts en couleur parsèment le récit, reine sanguinaire, sorcières, mort-vivants, nécromanciens et autres.


L'écriture est fluide et assez originale, ne serait-ce que par l'humour décalé parsemant le récit, un livre qui se lit facilement et agréablement et devrait satisfaire tous les amateurs de Fantasy qui ne se limitent pas aux brutes épaisses.


La trilogie de "la Reine Rouge" est commentée en tomes séparés :
1 - "Le Prince des Fous": https://www.babelio.com/livres/Lawrence-La-Reine-Rouge-tome-1--Le-Prince-des-Fous/657373
2 - "La Clé du menteur" : https://www.babelio.com/livres/Lawrence-La-Reine-Rouge-tome-2--La-Cle-du-menteur/787163
3 - "La roue d'Osheim" : https://www.babelio.com/livres/Lawrence-La-Reine-Rouge-tome-3--La-roue-dOsheim/893837

Je n'est pas vraiment apprécié ce roman d'un part de la trop petite écriture de ce bouquin il faut avoir une bonne vue lol le scénario est quand même assez bon et original mais vraiment basique aussi néanmoins le tout reste quand même un plaisir de lecture