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La Reine Rouge tome 1 sur 3
EAN : 9782352948056
384 pages
Bragelonne (19/11/2014)
3.78/5   60 notes
Résumé :
La Reine Rouge est crainte dans tout l'Empire Brisé. Lâche, tricheur et séducteur invétéré, son petit-fils le prince Jalan ne figure qu'en dixième position dans la ligne de succession. Tandis que sa grand-mère façonne la destinée de millions de sujets, Jalan, lui, s'adonne à ses plaisirs coupables. Jusqu'au jour où il rencontre Snorri, un colosse armé d une hache. Le voilà entraîné vers le Nord glacé, dans un voyage mortel où il découvrira à ses risques et périls le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Que de chemin parcouru depuis le premier tome de son premier cycle… Ayant été particulièrement mitigé sur ce dernier, je ne m'attendais pas du tout à prendre autant plaisir au premier tome de son deuxième cycle.
Le cycle de "L'Empire Brisé" passait à la moulinette les codes du roman d'apprentissage dans une ambiance Dark Fantasy et post-apocalyptique de bon aloi à la "Hawkmoon" de Michael Moorcock, qui en décontenancé plus d'un (avec ici un mélange entre références au christianisme et au paganisme germanique/scandinave, et avec ici aussi une inversion des situations, les gentils Vikings se faisant massacrer par les méchants Anglais ^^). Dans la même ambiance, le cycle de "La Reine Rouge" passe à la moulinette les codes du buddy movie et du road movie… ^^


Pourquoi un buddy movie ? ^^
Jalan Kendeth, 3e fils du 3e fils de la Reine Rouge, est ici un personnage comme l'américain GRR Martin les aime tant, c'est-à-dire arrogant et insouciant, cynique et narcissique, ne pensant qu'aux petits intérêts de sa petite personne…
Snorri ver Snagson, héros viking des Undoreth, est ici un personnage comme l'anglais David Gemmell les aimait tant, c'est-à-dire fort, courageux, loyal envers les siens jusqu'à la mort et dépositaire d'un code moral avec lequel il ne transigera jamais…
On ne peut trouver personnages plus antinomiques, et pourtant ils vont devoir faire front commun et devoir compter l'un sur l'autre durant leur épopée. Et tout est raconté à la première personne du point de vue de Jalan, mais au final c'est l'histoire de Snorri qu'on nous raconte (ou plutôt que Snorri nous raconte lui-même à travers les yeux et les oreilles de Jalan) : le héros viking veut à tout prix rejoindre le Fort Noir dans le Grand Nord pour sauver les membres de sa famille qui sont encore en vie et se venger de Sven Briserame qui a tué les autres… Sauf que SPOILERS BIATCH !

Pourquoi un road movie ? ^^
Dans le film de Stanley Kramer "La Chaîne" / "The Defiant Ones" (1958), dans leur fuite vers la liberté Tony Curtis et Sidney Poitier étaient constamment gênés par la chaîne de fer qui les reliait… Ici c'est la même chose, sauf que la chaîne d'acier est remplacée par un puissant sortilège qui oblige Jalan et Snorri à aller de l'avant, vers là où l'auteur veut les voir sévir… Ils vont devoir traverser une bonne partie de l'Europe dans leur quête de la barrière des glaces, pour accomplir le Maître Sortilège de la Soeur Silencieuse et abattre le lieutenant du Roi Mort, en passant par la Plaine du Pô, les Alpes, la vallée du Rhône, Paris, la Picardie, les Ardennes et la Ruhr avant de rejoindre Hambourg et de traverser la Mer Baltique et la Scandinavie…

J'ai passé un excellent moment d'aventures certes, mais aussi d'humour noir avec les vannes 1er degré de Snorri et les vannes 2e degré de Jalan. Leur duo fonctionne à merveille et nous régalent de tirade savoureuses sources d'une foultitude de réjouissantes citations. Et mention spéciale à ce moment où dans les Alpes Snorri se la joue Horatius Coclès au grand dam de Jalan :
"A chaque homme sur cette terre
La mort viendra tôt ou tard viendra.
Et il n'est sort plus enviable
Que de tomber devant l'ennemi nombreux,
Pour les cendres de nos ancêtres,
Les temples de nos dieux."
Et le côté queutard de Jalan va lui jouer bien des tours, avec frère Emmer la travestie, avec la veuve Katherine qui va lui ruiner l'entrejambe après qu'il lui ait mis la main au panier, ou avec la reine d'Ancrath qui bien qu'enceinte jusqu'au cou va le vamper pour l'inciter à défier une machine à tuer (ce qui en fait nous permet de revivre à travers les mésaventures de Jalan les événements les plus marquants du Prince écorché ^^).
J'ai aussi bien ri avec le détournement du "Magicien d'Oz", dans lequel nos héros suivent les traces laissés par un monstre légendaire dénommé « train » pour découvrir le repère de la Méchante Sorcière du Nord…

Toutefois à l'image de son premier cycle, il reste encore quelques défauts enquiquinants :
- la scène qui lance véritablement le récit est particulièrement mal fagotée

- les effets secondaires du maître sortilège de la Soeur Silencieuse sont mal amenés :

- l'échiquier géopolitique de cet univers est compétemment nébuleux…

- et puis d'autres trucs maladroits aussi…

Tous ces bémols ne m'ont toutefois pas empêché de kiffer le final qui est un détournement horrifique du "Treizième guerrier" de Michael Crichton pour le livre et de John McTiernan pour le film, où les Expendables / Douze Salopards affrontent plein de démons et de zombies : ouais, c'était bien cool !!! ^^


Le roman se suffit à lui-même, mais appel bien évidemment une suite puisque le Destin a remis la Clé de Loki, capable d'ouvrir les portes de l'Enfer et du Paradis, à un héros viking dépressif, voire suicidaire, qui ne souhaite que retrouver ceux et celles qu'il a perdus…
Et une pensée pour la sympathique traductrice Claire Kreutzberger qui avait adoré travaillé sur le premier cycle de l'auteur, mais qui ici a dû se régaler en nous régalant ! blink
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Jalan Kendeth, "Jal" pour les intimes, est l'un des nombreux petits-fils de la tristement célèbre Reine Rouge, l'une des personnes de pouvoir les plus influentes et les plus dangereuses de tout l'Empire Brisés.
Jal est un prince de sang royal mais en dixième position seulement pour la succession au trône, c'est donc avant tout un jeune noble arrogant, insouciant et égoïste se délectant de sa condition de protégé de la reine afin de jouir de tout ce que la vie peut lui offrir en matière d'alcool, jeu d'argent, rencontres aventureuses ... et bien sûr avec moult dettes et autres querelles de toutes sortes en prime.
Pour autant c'est malgré tout un homme qui a la particularité de se tirer assez facilement de tous les ennuis qu'il se crée alors qu'il a le don pour se mettre dans des situations compliquées... jusqu'au jour où il croise le chemin d'un certain esclave viking qui fera incontestablement tourner sa chance.

Alors que la reine rouge convoque une assemblée exceptionnelle de personnes proches du trône, elle y fait intervenir plusieurs esclaves de divers régions du continent afin de témoigner sur d'événements inquiétants se déroulant aux frontières septentrionales de l'empire et annonciateurs d'une guerre à venir imminente.
Un esclave Viking du nom de Snorri Ver Snagason fait ainsi le témoignage de graves troubles survenus dans le nord avec multiples pillages et massacres en règle de population locale, perpétrés notamment par d'autres Vikings à la solde d'un certain Roi Mort.
Il dit aussi la présence d'êtres revenus d'au-delà de la mort, de véritables morts-vivants que l'on nomme "noyés" ou "goules", des êtres sans âme au service de ce seigneur ténébreux dont le projet semble de ramener à la vie toute une armée d'ancien grand guerrier de l'ancien temps ayant péris dans le froid et la neige de la contrée que l'on nomme la morsure de glace.

Par un sacré concours de circonstances et un brin d'ironie, ces deux personnages si différents l'un de l'autre ne pourront fait autrement que de devoir composer l'un avec l'autre alors qu'un évenement va précipiter l'union de leurs destinés.
pour ainsi dire la Reine rouge a une soeur qui veille sur elle, on l'appelle la soeur silencieuse par ce qu'elle agit toujours dans l'ombre sans jamais manifester sa présence, c'est une sorcière redoutable et terrifiante que seule quelques rares personnes semblent être en mesure de percevoir la présence dans l'ombre de la reine.

Alors qu'un attentat a lieu au grand opéra de la capitale où se trouve réuni à l'occasion d'une grande représentation tout le gratin local, un terrible sort de protection conçut par la soeur silencieuse s'enclenche et pourchasse le commanditaire de l'attaque,seulement voilà...sur sa route le sort est interrompu en rentrant en contact avec nos deux héros présents au mauvais endroit au mauvais moment.
Prisonniers d'un sort qui les condamne à rester côte à côte, véritables pions d'une entité qui les poussent à accomplir ce qu'ils ont interrompus, nos deux lascars fuient la capitale avec pour l'un le désir de rentrer dans le nord pour sauver femme et enfants, et l'autre pour survivre à des problématiques devenues inextricables (comdamnés à mort pour des engagements financiers non tenus).
Dans tous les cas et même si çà consiste à devoir marcher dans les pas d'un géant viking avide de vengeance et dont la seule destination possible est le nord, Jal compte bien en chemin trouver les ressources lui permettant de soustraire à ce sort afin de retrouver la quiétude d'une vie d'insouciance.

"Je suis un menteur, un tricheur et un lâche, mais jamais, au grand jamais, je ne laisserais un ami en fâcheuse posture.
Sauf, bien sûr, si cela exige de ma part honnêteté, franc-jeu ou bravoure"


L'essentiel du récit est écrit à la première personne selon le point de vue tout en nuances de ce jeune aristocrate qui ne se cache pas à nous faire savourer toutes ses vicissitudes.
Jal, la vingtaine tout juste engagée, est vraiment l'antihéros par excellence, le héros malgré lui, celui qui fait les choses par nécessité, par contrainte même et alors vraiment quand il ne peut pas faire autrement.
Il jouit cependant d'une certaine notoriété, d'un certain statut héroïque qui dépasse même les frontières de Rougemarche alors qu'il est considéré comme LE héros local après qu'il lui ait été attribué tout le mérite d'une grande victoire lors d'une bataille contre le peuple de Scorron. Bien que bon cavalier et respectable bretteur, Jal n'a rien du guerrier impétueux et invincible et comme il aime se l'avouer sa meilleure botte secrète c'est sa capacité à courir plus vite que ses adversaires.

"Les épées vous laissent penser, à tort, qu'il est possible de défendre. Avec une hache, tout ce que vous pouvez faire, c'est attaquer. C'est ainsi que mon père m'a nommé.
Snorri. Cela signifie "attaque".

Les hommes pensent pouvoir se défendre contre moi...mais lorsque je toque, ils ouvrent."

Snorri, jeune trentenaire d'Unterheim est une véritable force de la nature, un ancien illustre guerrier pour son peuple mais plus récemment un jeune père de famille reconvertit à une vie paisible et rangée avant que son destin soit contrarié par le sac de son village et le massacre de ses proches. Pour lui les événements survenus à vermillon, Capital de Rougemarche, lui ont permis de sortir de la servitude et lui ont redonné l'espoir de retrouver les siens avant qu'il ne leur arrive le pire...et si l'espoir devait s'éteindre loin là-bas dans les étendues gelées, au-delà même de toute civilisation, alors il lui resterait encore la vengeance et le sang et peut-être même une mort honorable la hache à la main.

Le Prince des fous de Mark Lawrence prend assez rapidement la tournure d'un roman de type "road movie fantaisie" où deux personnes dissemblables sont d'abord dans un premier temps obligés de composer ensemble, puis confrontés à l'adversité, des liens finissent naturellement par se créer et esquissent le squelette d'une amitié naissante.
L'auteur manie à la perfection un style narratif envolé, où les interactions entre les différents personnages nous gratifient d'échanges savoureux empreints d'une belle authenticité, l'auteur n'en fait jamais trop, il en ressort un plaisir de lecture accru.

L' humour est quasi omniprésent et apporte une fraîcheur au récit appréciable mais là encore Mark Lawrence manie la chose de manière subtile avec un comique de situation toujours bien amené qui m'a fait lâcher plusieurs bons fou rires comme ce passage ou Jal pense être aguiché par Dame Katherine Ancrath et lui met la main au panier alors que Snorri tente de le mettre en garde... c'est juste énorme comment l'auteur amène çà jusqu'à la chute hilarante.
À ce niveau on est semble-t-il, assez loin du ton de la première trilogie de l'auteur qui était bien plus sombre et désabusé que celle-ci.

Pour autant le récit réserve bien des surprises et notamment ces instants de quiétude autour d'un feu de camp où Snorri prend les commandes de la narration pour livrer selon un point de vue à la troisième personne son histoire qui révèle avec une grande solennité des passages d'une grande intensité dramatique et émotionnelle. Il faut bien le reconnaître ces passages sont véritablement les plus réussi du roman car ils apportent la profondeur au récit et à l'instar de Jal, nous obligent à nous approprier l'enjeu de la quête avec un intérêt plus prononcé et un désir de vengeance contagieux.
D'ailleurs plus le roman se déroule, plus l'amitié se renforce entre les hommes et Jal prend la mesure de la gravité de la situation, sans devenir complètement altruiste notre sympathique compagnon d'infortune semble avancer dans son chemin initiatique personnel pour nous montrer de temps à autres d'autres facettes plus intéressantes.

Pour ce premier roman de cette nouvelle trilogie "Là Reine Rouge", le vrai héros au sens héroïque et incontestablement Snorri Ver Snagason, un personnage véritablement attachant malgré son côté force de la nature inaltérable, il y a dans ce guerrier qui n'abandonne jamais un petit coté Druss de David Gemmell dans le roman "Druss la légende", d'ailleurs Jal n'est pas sans rappeler par certains aspects Sieben du même roman ou Jezal dan Luthar de la première loi de Joe Abercrombie.
À ce titre le roman regorge de références avec l'apparition de personnages et la redécouverte de lieux de la précédente trilogie, pour les fans c'est un incontestablement un plus pour le background et le world building de ce nouvel univers de fantasy qui prend pour le coup un peu plus de relief à chaque nouveau roman.
Sur la route nos héros croiseront aux détours de chemins des vestiges de l'ancienne civilisation qui nous rappelle si on l'avait oublié que ce monde Fantasy est le nôtre plusieurs milliers d'années après un cataclysme planétaire qui aura finalement ramené l'humanité à un âge comparable au haut moyen-Age.

Le roman n'est pas sans défaut tout d'abord il y a ce côté redit d'une histoire qu'on a le sentiment d'avoir lu maintes fois par le passé, et bien sûr ces héros qui, bien que plaisants, n'ont rien non plus de très originaux.
Parfois il arrive que l'auteur manque de clarté et qu' il m'ait arrivé quelques fois de devoir relire certains passages afin de bien saisir les événements qui viennent de se dérouler, voire même de penser avoir sauté quelques pages au passage....
Rien de fâcheux mais bon je pense sincèrement que certains passages auraient mérité une réécriture notamment ceux qui introduisent Baraqel et Aslaug, les esprits moralisateurs qui accompagnent nos héros psychiquement consécutivement à l'épisode du sort du début du roman.

Le Prince des fous est un roman extrêmement plaisant à lire avec un scénario qui va en s'étoffant au fur et à mesure du récit et dévoile dans un final monstrueux une intrigue passionnante à suivre dans les deux derniers volumes, il n'en demeure pas moins que sa principale qualité est la fraîcheur que Mark Lawrence sait faire transparaître au travers de ses personnages hautement sympathiques.
À noter que l'auteur a un style d'écriture prompte à faire de ses romans de véritables pages turners à l'instar d'un David Gemmell avec qui il a beaucoup de points communs.
Une excellente lecture en attendant la suite avec impatience.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Un duo détonnant prend le chemin de l'Europe du nord dans cette fantasy post-apocalyptique.

On suit le prince Jalan. Il est le troisième fils du troisième fils de la reine rouge, bien loin de la course au trône en gros. D'ailleurs il n'en a cure. La seule chose qui l'intéresse c'est de jouer et d'avoir toujours une jolie fille dans son lit.

Jalan est un lâche trouillard, arrogant et narcissique, qui a toujours plus ou moins réussi à s'en sortir en faisant semblant d'être fort, et en ayant la chance de ne pas déplaire à sa grand mère. Mais cette fois ci tout semble le rattraper.

Il ploie sous les dettes et est recherché par ses créanciers, l'opéra est attaqué par une magie inconnue tuant toute sa famille et ses amis, il est poursuivi par des créatures inconnues et en plus de ça il se retrouve lié à Snorri, un géant nordique qui incarne tout ce que Jalan n'est pas : loyal, courageux, combatif, franc ... Un Héros digne d'un Gemmell.

Suite à un sortilège qui a muté, les deux hommes ne peuvent pas se séparer plus de quelques mètres sans mettre en danger leur vie. Et Snorri est bien décidé de retourner dans le nord pour essayer de sauver sa famille même si il n'a guère d'espoir vu que suite à l'attaque il a été capturé et transformé en esclave.

C'est donc réticent mais sentant qu'il est temps de s'éloigner que Jalan suit Snorri. Les deux hommes vont devoir trouve un moyen de se supporter ...

*****

Contrairement à l'autre série de l'auteur (L'empire brisé), cette série ci n'est plus à franchement parler de la dark fantasy. Certes l'univers post-apocalyptique est le même, il est toujours sombre, et le personnage principal est un anti-héros. Mais un ton plus porté sur le coté humoristique de la relation entre Jalan et SNorri change toute la donne. Jalan rencontre d'ailleurs le Jorg du premier tome de l'Empire brisé au début de celui ci, les deux séries se déroulent donc en parallèle et nous donnent une nouvelle perspective de l'intrigue de celui ci.

Il n'est pas non plus totalement nécessaire d'avoir lu L'empire brisé pour lire cette série mais je nuance quand même. J'ai déjà lu deux avis de personnes n'ayant pas lu l'autre trilogie et dont l'avis avait été impacté par ce fait. Dans les deux cas ils ont reproché le fait qu'il y ai finalement peu de background du monde développé dans celle ci. L'une d'elle n'avait d'ailleurs pas compris un des points fondamentaux du monde.

Du coup je conclurais ce point en disant que pour une expérience plus complète de cette série, les deux intrigues se rejoignant au niveau du thème et à mon avis se dirigeant vers la même fin (je peux me tromper mais c'est l'effet que ça me fait pour l'instant), il faut mieux finalement avoir lu L'empire brisé.

Franchement il est excellent ce duo. Les deux hommes sont à l'antithèse l'un de l'autre et Jalan aime passer son temps à le faire remarquer.
En fait une grande partie du récit consiste en des passages ou Jalan peste sur Snorri et tente de le convaincre que son entreprise est trop dangereuse et qu'il faudrait mieux rentrer, tout en essayant de ne pas se faire tuer. Jalan n'est la presque que pour raconter l'histoire de Snorri, contraint et forcé.

En plus des deux personnages principaux j'ai bien aimé le coté "prince du sud coincé au milieu de vikings". En fait par certains coté ça m'a fait penser au film le 13ième guerrier que j'aime beaucoup. On est sur le même type de personnage, un prince gâté et qui n'a connu que la richesse qui se retrouve dans un autre monde, bien plus rude et bien plus froid, ou il va devoir prouver sa valeur.

L'intrigue principale nous fait visiter l'Europe. Snorri a pour but de rejoindre le nord pour tenter de retrouver et de venger les siens. Ce coté Road Movie était déjà présent dans la première trilogie, il ne surprendra donc pas trop les habitués de l'auteur. Celui ci aimant bien faire voyager ses personnages pour nous faire découvrir son univers plus en détail.

Dans l'ensemble j'ai passé un bon moment dans ce roman. L'ensemble est moins difficile à aborder que la première trilogie et le duo de personnage donne de l'humour et un charme certain à cette série.

16/20

Lien : https://delivreenlivres.blog..
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Quand je vu ce livre aux partenariats de Livraddict il y a quelques semaines, son titre, sa sublime couverture, et le résumé ont immédiatement titillé ma curiosité et attirée. le tout promettait une belle aventure de fantasy riche dans un univers sombre et mystérieux. Un livre comme je les aime quoi. Et au final, je suis extrêmement déçue, et c'est peu dire. Je n'ai absolument PAS DU TOUT aimé, et c'est peu dire également. La couverture et le résumé sont trompeurs.

L'histoire tout d'abord. Si on me demandait de la résumer, ben je dois bien avouer que j'aurai beaucoup de mal. C'est compliqué, brouillon, ça part dans tous les sens, et je n'ai pas spécialement plus de réponses aux divers mystères et questions en refermant le livre qu'au début de ma lecture. En fait en y réfléchissant, je crois même que je suis encore plus perdue.

Dans le résumé, on nous dit " le voilà entraîné vers le Nord glacé, dans un voyage mortel où il découvrira à ses risques et périls le véritable secret de la Reine Rouge". Ok. Mais QUEL secret ??? À vrai dire, j'en sais fichtre rien.

C'est long, c'est chiant. L'intrigue se perd dans une multitude d'autres choses absolument inintéressantes, c'est compliqué, c'est même pire que ça. Les scènes d'action ont l'air d'être posées ça et là, histoire de, les dénouements sont prévisibles...

La magie est mal expliquée et somme toute assez peu présente, tout comme le sort qui les traverse. Encore une fois peu ou pas d'explications.

Je dois tout de même reconnaître qu'il y a quelques éléments intéressants, mais qui ont été mal ou trop peu exploités (la magie, même si elle est mal expliquée et peu présente, semblait intéressante ; cette histoire de nécromanciens, originale et intéressante ! ; il devait y en avoir d'autres, mais j'avoue que je ne me rappelle plus...).

Ceci dit, les dernières pages, peut être les 20 ou 30 dernières (!!!), sont elles vraiment pleines de tensions et de cette noirceur, ce mystère, cette ambiance, que j'attendais depuis le début. Pas assez malheureusement pour relever le niveau et faire oublier la dureté des 350 autres pages. Il faut également exclure le dernier chapitre, complètement nul et inutile.

Parlons ensuite de l'univers. Je crois que c'est une des choses qui m'a le plus déçue. Qu'un auteur créé un univers de toute pièce, j'adore, évidemment. Qu'un auteur utilise notre univers, tel qu'il est ou légèrement modifié, pourquoi pas, si c'est bien fait.

Mais là... Prenez notre univers, modifiez légèrement la forme et la disposition des pays/régions, modifiez légèrement certains noms de pays, ajoutez à cela quelques divinités issues de la mythologie nordique ou chrétienne, et vous obtiendrez l'univers de ce livre. Sérieusement non, j'hallucine.

Au départ j'ai cru que j'étais un peu dure, mais plus ça allait, moins ça allait. J'ai donc pu découvrir les Elpes (chaine de montagne...) avec une de ses ville, Chami-Nix (là j'ai bondi je dois dire), mais également le bâtiment du Leuvre, ou encore le dieu Jésu.

C'est mal fait, mal "recyclé", c'est un manque d'imagination assez effarant.

Les personnages quant à eux... Holala mais pitié, que quelqu'un tue Jalan quoi. J'ai rarement vu un personnage aussi détestable et énervant. C'est effectivement un lâche, un joueur, un tricheur et un séducteur invétéré. Et ça, on va bien le savoir du début à la fin. Surtout qu'il est lâche, ah ça, on y aura droit quasiment à chaque page. Bon sang ce que c'est répétitif. Si encore le personnage évoluait au fil des pages, se bonifiait, mais même pas ! Ou à peine. Mais il m'a exaspéré tout du long, avec sa couardise et son humour de merde. Bon sang, ce que c'était LOURD, et pas drôle. J'ai eu plus d'une fois envie de le prendre par les épaules et de le frapper. Et ça ne c'est pas arrangé au fil des pages.

Snorri est par contre - et heureusement - différent, et plus intéressant. Plus mystérieux aussi. Malgré tout, il y avait trop de points négatifs pour que je puisse m'attacher à lui.

Le style d'écriture pour finir... C'est embrouillé, pas fluide, pas agréable, et pas travaillé. le vocabulaire est quelque fois surprenant, compte tenu de l'univers dans lequel se déroule l'histoire.

Les descriptions sont peu voire - également - pas présentes.

En résumé, bouh, je ne crois pas avoir souvent écrit de chronique aussi négative. Mais là vraiment, malgré des idées et des choses intéressantes, le tout est lourd, embrouillé, long et franchement chiant. le tout porté par un personnage antipathique à souhait et un style d'écriture pas du tout agréable, un flop total pour moi, snif :/
Lien : http://asuna.eklablog.com/la..
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Ce premier tome de la Reine Rouge est ma première expérience de lecture avec la plume de Mark Lawrence, plutôt connu dans le milieu ces dernières années.

Nous suivons le prince Jalan dans cette aventure, un anti-héros qu'on se prend bien vite à apprécier. le ton est donné dès les premières lignes de la narration à la première personne : il est un menteur, un tricheur et un lâche. Voilà pour le portrait du personnage principal ! Bien vite et par un coup du sort, Jal va se retrouver lié à un Nordique du nom de Snorri par un sortilège, et arraché à sa vie de dettes et de débauche pour se lancer dans une mission de sauvetage désespéré dans le Nord. Ce premier tome est centré sur le voyage et sur cette quête, au cours de laquelle on va en apprendre à la fois sur l'univers, sur l'histoire des personnages et sur leur personnalité.

L'univers de cette saga semble clairement inspiré de notre bonne vieille Europe, remaniée par l'auteur tant au niveau géographique que par les noms. Beaucoup d'entre eux ont des inspirations que l'on connaît bien (les royaumes de Roma, de Florence ou de Rhone par exemple). Nous allons croiser des peuples que nous connaissons de par notre Histoire réelle, comme les Vikings qui ont une place importante dans le récit, ainsi que des dieux pour le moins familiers (Thor, Odin, Loki, mais aussi Jesu...). Cet univers de fantasy est donc riche en clins d'oeil... voire plus ? J'ignore s'il s'agit d'éléments dont on a connaissance en lisant auparavant les autres sagas de l'auteur (notamment celle de l'Empire Brisé), mais un peuple nommé les Bâtisseurs, disparus au moment de l'intrigue, ont laissé de curieuses empreintes sur le monde... comme un réseau utilisé par des trains, ou des mannequins en plastique... Serait-on face à un monde qui a fait suite au nôtre après une sorte d'apocalypse ?

En bref, j'ai vraiment apprécié ma lecture. le lien entre Jal et Snorri est bien exploité, et s'il n'est pas question pour le prince de devenir quelqu'un d'honorable, il semble néanmoins évoluer presque malgré lui durant le récit. Les passages épiques et sanglants ne sont pas en reste, tout comme des moments qui eux prêtent à sourire. Même si on est loin du héros que l'on aime au premier regard, on se prend vite à apprécier ce prince qui se vautre dans le péché... Et pour ma part, j'ai hâte de voir ce que la suite lui réserve !
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critiques presse (1)
Elbakin.net
07 janvier 2015
Ce premier tome annonce une nouvelle saga haute en couleur. Si vous avez aimé la première trilogie de Lawrence, foncez tête baissée dans cette nouvelle aventure de l’Empire Brisé. Si vous étiez sceptique après la première trilogie, les surprises de ce premier tome pourraient bien vous faire changer d’avis sur l’auteur.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (67) Voir plus Ajouter une citation
En temps normal, je suis bon coureur. Quand j'ai une trousse pas possible, je suis imbattable. Deux ans auparavant, lors de l’« incident frontalier »avec Scorron, j'avais distancé une patrouille de cinq Teutons, montés sur de bons gros destriers. Les hommes que je commandais étaient restés sur place, faute d'ordres. J'ai constaté que le plus important, lorsque vous prenez vos jambes à votre cou, n'est pas tant la vitesse que votre aptitude à courir plus vite que votre voisin. Malheureusement, mes gars avaient lamentablement raté l'occasion de ralentir les Scorrons, si bien que le pauvre Jal avait été contraint au sauve-qui-peut, à même pas vingt ans et avec une liste longue comme le bras de choses à faire, les sœurs DeVeer figurant en tête, tandis que la mort par empalement sur une lance scorronne était reléguée en deuxième page. Toujours est-il que les zones frontalières ne sont pas idéales quand on veut qu'un cheval de guerre se dégourdisse les jambes, et j'avais creusé l'écart en traversant un champ de pierres à tombeau ouvert pour me jeter inopinément au milieu d'une bataille rangée opposant des francs-tireurs scorrons, nettement plus nombreux que mes Teutons, à une bande de voltigeurs de Rougemarche, ceux-là même à qui je servais d'éclaireur à l'origine. Je déboulai au milieu de la mêlée, en proie à une peur bleue, agitai mon épée dans tous les sens pour tenter de m'échapper, et lorsque la poussière retomba, que le sang cessa de jaillir à gros bouillons, j'étais devenu le héros du jour, celui qui avait brisé la résistance ennemie en menant un assaut courageux au mépris de sa propre sécurité.
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Nous redescendîmes les marches étroites pour regagner l'entrée. Là, le capitaine nous confia à un petit page habillé de velours et, passant enfin sous les herses, nous pénétrâmes dans l'enceinte du Château-Cime.
Laid, anguleux, résistant. On remarquait au premier coup d'œil qu'il s'agissait d'un ouvrage des Bâtisseurs. Les Mille Soleils avaient écorché la terre d'un bout à l'autre de l'Empire Brisé. En de nombreux endroits, le sol avait brûlé et le soubassement rocheux avait fondu pour devenir verre. Mais le Château-Cime avait survécu. Le fait que les Ancrath y avaient élu domicile en disait long quant à leur caractère et leurs intentions.
L'enceinte et les annexes variées : baraquements, forge, écurie et autres... remontaient à trois ou quatre cents ans. Le château, en revanche, avait été bâti il y a mille ans de cela en pierre liquide. D'après mes leçons, les Bâtisseurs ne gardaient pas longtemps leurs bâtiments. Ils les érigeaient pour ensuite les abattre comme s'il s'agissait de vulgaires tentes. Pour des constructions qui n'étaient pas censées durer, elles étaient sacrément réussies.
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- Voici Makin, déclara-t-il en braquant sa fourchette pleine sur son voisin.
- Enchanté, dis-je, pensant tout le contraire.
- Pareillement, répondit le dénommé Makin en hochant poliment la tête. Il y a d'effroyables punaises de lit dans cet établissement, à ce que je vois.
Son regard se posa sur ma veste ouverte, qui dévoilait mon abdomen.
- Christ sur un vélo, dis-je.
Oh que oui, j'avais été mordu. À voir les marques de dents d'Emma, on m'aurait cru atteint d'une forme de rougeole galopante.
- L'une des femmes a dit que tu avais eu des ennuis avec frère Emmer, hier soir? dit Snorri.
Enfournant la moitié d'un cochon en tranches, il poussa avec son doigt les bouts rétifs.
- C'est qu'il est retors, Emmer, dit Makin, l'air songeur. Vif comme l'éclair. (Il se tapota le front.) Et pas qu'un peu futé.
- Aucun problème, niai-je en évitant de monter dans les aigus. La bouche pleine, Snorri examina mes morsures. Je rabattis les pans de ma veste.
- Je ne juge pas, dit-il, élevant un sourcil.
- Un homme est libre de choisir son propre chemin, renchérit Makin en se frottant le menton.
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- Soyez prudents en arpentant la glace, nous lança Skilfar, comme si elle avait un public. Deux héros, l'un que l'on mène par le bout de la queue et l'autre qui se dirige vers le nord avec son coeur pour boussole. Aucun des deux faisant intervenir sa cervelle dans les décisions capitales. Ne soyons pas trop sévères à leur égard, mes soldats, car rien n'a vraiment de profondeur, rien n'a d'importance. Les émotions surgies d'un simple désir naissent juste sous la surface de l'être, elles émergent pour nous orienter comme elles ont toujours orienté l'humain, les Bâtisseurs et les dieux eux-mêmes vers le vrai Ragnarök, une fin de toutes choses. Une paix.
Elle n'avait pas pu résister. Il avait fallu qu'elle fasse un laïus. Même les sages parmi les sages éprouvent des difficultés à ne pas étaler leur savoir, il faut croire.
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La bravoure, c’est simplement une façon bien particulière d’être détraqué. Il manque aux quintuplés ce dont l’homme a besoin pour ressentir la peur. Snorri craint d’être un lâche. Il y a un wyrm, dans leurs histoires païennes, qui dévore sa propre queue. Oroborus. Craindre d’être un lâche, ce serait ça le courage ? Suis-je vaillant parce que je n’ai pas peur d’avoir peur ? Vous incarnez la lumière : cette lumière révèle. Pour peu que l’on en projette une assez vive sur n’importe quelle forme de bravoure, ne découvre-t-on pas une forme plus complexe de couardise ?
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