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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Fédération du Mali, septembre 1960. Alors qu'un groupe de colons s'empare de plusieurs oeuvres d'art africaines afin de les ramener chez eux, un jeune malien réussit, à la nuit tombée, à reprendre l'une d'elles, La Maternité rouge, et s'enfuit... Plus de cinquante ans plus tard, dans la région de Youwarou, un jeune cueilleur de miel, Alou, retrouve cette même statuette au plus profond d'un baobab, s'en empare et va la montrer au plus vieil instituteur du village. Ce dernier est alors étonné de revoir cette sculpture qu'il n'avait pas vue depuis des décennies. Une sculpture qu'il avait voulu protéger des pilleurs et qu'il avait presque oubliée. Il demande alors au jeune cueilleur d'aller la porter au Musée du Louvre, là où réside déjà une autre Maternité rouge...

Lax aborde dans cet album divers sujets passionnants. En effet, il dépeint l'exil et le parcours de certains migrants qui ont fui leur pays pour une vie meilleure, le pillage de l'art africain au temps de la colonisation, la destruction de l'art par les islamistes radicaux et le regard porté sur ces mêmes oeuvres d'art sans que personne ne sache rien de leurs origines. Un album fourni, profondément humain et au scénario parfaitement maîtrisé et documenté qui nous emmène des plateaux arides du Mali aux galeries du Louvre. Graphiquement, Lax fait montre d'une élégance particulière : des paysages grandioses, des planches silencieuses, une magnifique palette de gris passé au coeur de laquelle la statuette en ocre détone.
Un album sensible...
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Dans les salles du Louvre, un homme admire "une maternité rouge". Une statuette africaine en bois rouge qui a traversé les ages et les pays. Il ne le sait pas encore mais cette oeuvre d'art primitif a une soeur, elle est encore au Mali, dans les mains d'un jeune chasseur de miel.

Voici un récit intelligent et sensible qui réunit l'art et le sujet délicat et actuel des migrants. le fil rouge c'est ces maternités : celle du Louvre et celle que protège Alou. le jeune homme a une mission, apporter l'oeuvre d'art au musée du Louvre, là où elle sera en sureté, loin des mains destructrices des extrémistes islamiques. Pour cela il doit sortir de son pays et s'embarquer avec d'autres migrants pour rentrer illégalement en France.
On survole plutôt qu'on approfondit le sujet épineux des migrants mais je trouve l'approche pudique et sensible.
L'histoire nous entraine également dans les sous sols du Louvre, là où l'on scanne, radiographie, étudie les oeuvres sous toutes les coutures.

Les dessins est très joliment réalisé. Avec ces aquarelles douces, dans les tons gris, une certaine sensibilité ressort du trait. Certaines pleines pages sont même poétiques avec un très bon rendu des ambiances.
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Une bande dessinée qui traite de sujets complexes et graves: le pillage des richesses artistiques de l'Afrique par l'Occident et notamment la France, le terrorisme, l'immigration dont on ne pourra jamais qu'entr'apercevoir, si on ne l'a pas vécu personnellement, l'horreur, les dangers, les humiliations, la violence, avant, pendant, après.

Un jeune chercheur de miel trouve par hasard, par la faute (ou grâce, selon le point de vue) de terroristes ayant fait exploser un baobab, une statuette particulière: la maternité rouge. Après en avoir échangé avec un expert local, il s'avère que , paradoxalement, celle-ci serait plus en sécurité au Louvre, en raison des terroristes présents sur le territoire.

Commence alors un long périple pour le jeune homme, afin d'amener la statuette, coûte que coûte, en sécurité.

J'ai trouvé les thématiques abordées et leurs interconnexions très intéressantes, par contre j'étais un peu frustrée car l'histoire s'enchaine trop rapidement et on n'a donc pas le temps de s'attacher aux personnages ou de vraiment rentrer dans l'histoire. C'est dommage.
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Ce roman graphique mêle certains archétypes littéraires à des sujets historiques et d'actualité de la même amertume totalement véridique, dans une fable contemporaine dont le dénouement miraculeux ne dissimule pas les aspects tragiques.
Le cadre d'ouverture, c'est le pillage de trésors artistiques par des colons français, en septembre 1960, la veille de la décolonisation du Mali. Une statuette en bois patiné de rouge représentant une maternité stylisée est sauvée par un garçon malien. En 2015, un autre garçon, Adou, chasseur de miel, découvre par hasard ce trésor enfoui dans le creux d'un baobab et le sauve une deuxième fois de la barbarie iconoclaste des djihadistes qui l'ont attaqué. Parti prendre conseil sur la valeur de l'objet, ou peut-être principalement sur sa propre destinée, auprès d'un vieil hogon de village, qui a longtemps exercé la profession d'instituteur, il reçoit de lui la mission de conduire à bon port l'oeuvre d'art jusqu'au Musée du Louvre à Paris, là où se trouve un autre exemplaire tout aussi ancien et précieux de Maternité rouge.
Le lecteur, en effet, a compris que le vieillard revêtant le rôle de sage mandataire, de pourvoyeur du viatique et de porteur de la parole prophétique, n'est autre que le garçon qui avait effectué le premier sauvetage de la statue, le même qui avait presque oublié le lieu où il l'avait occultée, mais qui l'a immédiatement reconnue cinq décennies plus tard. Cette reconnaissance pleine de dévotion et de vénération constitue la splendide planche de couverture du volume. le lecteur apprend à cette occasion le récit des jeunes années d'études supérieures de cet homme à l'École du Louvre, brutalement interrompues par une reconduite à la frontière en relation avec les contestations étudiantes de Mai 68. Il aimerait aussi reconnaître dans personnage du camarade manifestant, violemment malmené par les forces de police alors et dont la poursuite est la cause de son expulsion, le personnage de Claude, l'ancien soixante-huitard devenu conservateur du Pavillon des Sessions du Louvre, cette « antenne permanente dans le palais du Louvre du musée du quai Branly [… qui] expose 108 chefs-d'oeuvre du monde extra-européen », personnellement tout particulièrement attaché à la Maternité rouge exposée dans sa collection, qui apparaît parallèlement à l'histoire d'Adou jusqu'à en croiser la route.
Thème archétypal du trésor sauvé ; thème des destins des héros (un fait : un héros réincarné) placés sous les auspices d'une divinité statufiée ; et bientôt thème de l'odyssée d'Adou sur la route de la Grande migration, du Mali à la France, en passant par la Libye ravagée, à demi-naufragé en Méditerranée avec escale à Lampedusa, à travers l'Italie et les Alpes jusqu'au campement de la Porte de la Chapelle à Paris à l'heure de la « crise migratoire » de 2015 : périple dramatique dont il ressort miraculeusement indemne, sans doute grâce à la protection tutélaire de la statue qu'il conserve religieusement dans son sac-à-dos, et qui doit retrouver son emplacement auprès de sa jumelle du Louvre.
Archétypale (biblique) est donc aussi la chute : elle ne concerne pas le protagoniste Adou, le Moïse porteur-sauveteur, qui disparaît sans avoir vu la statue bien rangée dans une vitrine nouvellement aménagée, mais représente le personnage de Claude de dos puis de face devant celle-ci, sur fond de mer infinie sous un ciel de plomb...
Le dessin, d'une facture d'une impressionnante beauté et soin du détail, est bichrome gris-jaune, à l'exception des seules deux Maternités qui sont rouges. Les planches relatives à l'odyssée d'Adou sont naturellement les plus chargées émotionnellement et graphiquement, mais elles valent toutes celles qui représentent l'irruption de la violence de l'Histoire : l'apparition des djihadistes au Mali, les émeutes de Mai 68 à Paris, le campement parisien des réfugiés maltraités par les racistes et expulsés par les flics...
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Cet album fait partie de la prestigieuse collection du Louvre coéditée par Futuropolis. Paradoxalement, le musée n'y fait son entrée qu'au bout d'une dizaine de pages. le vrai sujet est ailleurs : il s'agit de narrer l'aventure d'Alou, un jeune chasseur de miel malien. Un jour, ce dernier est pris à parti par des intégristes qui lui reprochent de vénérer des idoles (il a fait la danse du miel pour remercier la nature de lui avoir indiqué un gisement de miel dans un baobab), ils le menacent et pour l'intimider font exploser l'arbre centenaire. Dans les débris de celui-ci, l'adolescent trouve une statuette en apparence ancienne, une « maternité rouge ». Il va demander conseil à un vieux sage Hogon qui lui enjoint de l'amener en France, au Louvre, pour qu'elle soit protégée et sauvée. le jeune garçon va alors entamer le même périple que tant d'autres migrants, assister à des scènes effroyables (intimidations, viol collectif, meurtres, noyades …) pour trouver au bout du chemin une terre d'asile qui n'en est pas vraiment une…
Deux thèmes fondamentaux s'entrelacent donc : la sauvegarde du patrimoine historique de l'humanité et le sort des migrants. Lax établit une construction en montage alterné : nous suivons d'une part l'odyssée d'Alou et faisons d'autre part connaissance avec des membres du personnel du Louvre qui travaillent au pavillon des sessions (département des arts premiers) Claude le savant érudit et Claire la jeune scientifique radiologue ce qui permet d'aborder « les coulisses » du musée et de rendre hommage à ses travailleurs de l'ombre. Mais cette démultiplication des intrigues permet également de s'interroger sur la notion d'engagement et de priorité. Alou s'interroge sur le sens de sa mission : il ne sauve pas une personne à deux reprises pour protéger sa précieuse statuette tout comme Claire qui se demande si ses connaissances en radiologie ne seraient pas mieux employées à sauver des vies plutôt qu'à analyser des oeuvres… le sage Hogon voit lui-même ses certitudes vaciller : ce en quoi il croyait jadis (garder le patrimoine national) ne tient plus devant la montée des intégrismes… de multiples interrogations naissent pour le lecteur dans la confrontation des destinées et des idéaux mais si l'auteur soulève les questions, il ne pontifie jamais et refuse de délivrer un message unique dans une perception manichéenne. Il manie très subtilement l'art de l'ellipse et de la juxtaposition significatives ; évite le « verbiage » et le sermon dans de splendides planches muettes qui parlent d'elles-mêmes.
Poursuivant la recherche graphique entreprise dans Un certain Cervantès, il utilise des lavis où se déploie tout un camaïeu de gris savamment travaillés et relevés de bleu et de jaune avec des reliefs, du volume ( apport de blanc, technique du masquage à l'aide de gras). La seule couleur franche, le rouge, étant réservée à la « maternité ». Il met à mal le gaufrier traditionnel et alterne entre personnages hors-case ( Alou exultant de joie lors de sa danse du miel ; le caravansérail …) et paysages grandioses de savane, de désert, de tempêtes et de côtes accidentées en pleine page. Véritables peintures, ces planches sont empreintes de romantisme et de mélancolie.
Un album indispensable tant par son propos que par sa maîtrise artistique.
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Une maternité rouge est un récit basé sur les statuettes Dogon qui constituent des trésors précieux pour la culture en provenance du Mali. Or, les Européens avec la décolonisation de l'Afrique ont tout embarqué pour la sauvegarde du patrimoine mondial. Ainsi le Musée du Louvre en France a recueillie pas mal des oeuvres d'art premier sous l'impulsion notamment de Jacques Chirac.

Il faut dire qu'en Afrique, des groupes islamistes radicaux détruisent toute autre représentation que celle de leur dieu bienfaiteur. La religion dans son extrêmité semble être la cause d'une destruction du patrimoine ce qui est bien dommage pour la culture dans son ensemble. Encore une fois, ce n'est pas une de mes positions dites politiques mais bel et bien le sujet qui est traité par l'auteur Lax dans cette bd.

Ainsi, notre héros va faire passer en France pour le donner au Louvre une statue dite maternité rouge. Cela ne sera pas facile pour ce migrant de passer de l'Afrique à l'Europe. On se rendra compte que derrière cela, il y a tout un drame humain mais qui n'a finalement que peu d'importance pour les conservateurs de musée. L'art avant les hommes. Notre-Dame avant les pauvres. Un discours maintes fois exprimé mais qui est tourné en dérision devant la sauvegarde d'un héritage culturel primordial.

Cette oeuvre soulève de bonnes questions. J'ai bien aimé ce traitement sur un sujet qui est devenu récemment d'actualité.
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Très belle BD qui allie des thèmes brulants comme le traitement des immigrés tout au long de leur parcours qui les amène en Europe et le retour des oeuvres d'art dans leur pays. Ici c'est l'inverse qui se passe puisque pour protéger une statuette Dogon, Alou va prendre le chemin de l'exil pour l'amener au Louvre qui saura la protéger.
Dessin fin et sublime de Lax, avec un juste un petit manque de couleurs.
A lire.
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[Résumé] Poignant, plein d'humanité et magnifiquement mis en image, Une Maternité Rouge aborde le destin des migrants, ces hommes et femmes quittant leur pays ravagé par la guerre, l'obscurantisme et la barbarie dans l'espoir d'une vie meilleure… Christian Lax dépeint avec finesse et lucidité les relations complexes et paradoxales unissant la France et ses anciennes colonies dont elle a pillé sans vergogne le patrimoine culturel pour alimenter les collections de ses musées…

Mais l'odyssée du jeune Alou, envoyé par un sage confier une Maternité Rouge au musée du Louvre pour qu'elle y soit conservée pose en filigrane une question cruciale : n'est-il pas dérisoire de chercher à préserver le patrimoine de l'humanité alors qu'il y a tant et tant à faire pour sauver des vies ?

Un album bouleversant qui fait montre du talent de conteur et de dessinateur de l'auteur…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Un jeune malien sauve in extremis une statue des mains de colons, une Maternité rouge, elle représente une mère et son enfant. Plusieurs décennies plus tard les islamistes font régner la terreur au Mali et alors qu'un jeune cueilleur de miel se fait molester devant un baobab ces derniers décident de le faire exploser. de ce malheur Alou, le cueilleur de miel, découvre dans les décombres de cet arbre une statuette; il décide de rejoindre l'instituteur d'un village pour lui montrer son trésor sans imaginer ce que cet homme va lui demander de faire et de vivre. Ce vieil homme a autrefois étudié les arts en France avant d'être expulsé et sait que cette Maternité rouge sera protégée comme il se doit au musée du Louvre.
En parallèle, à Paris, le musée du Louvre développe une aile consacrée aux arts africains où une maternité rouge y a déjà une place alors que tout près de là des demandeurs d'asile vivent sous leurs tentes.


Cet album m'a marqué par la volonté d'un vieil homme de sauvé l'héritage artistique de son pays des mains de fanatiques et de celle d'Alou prêt à franchir les dangers de tout migrant souhaitant entrer en Europe. L'auteur nous dépeint de beaux paysages tranquilles avant de nous embarquer dans une expédition périlleuse et une attente interminable. La violence règne sur ces terres maliennes et une autre bien plus sournoise attend ces migrants sur cette terre qu'ils pensaient providentielle. 
Pas de patho l'album reste neutre de tout jugement mais décrit la problématique de la protection de l'art africain en des temps tourmentés par des islamistes, la tentative de musées européens de récupérer ces oeuvres dans une optique de sauvegarde, et ces hommes et femmes cherchant une protection difficile à obtenir quand on ne peut rivaliser avec l'art.
Du coup cette question qui m'est venue: l'art est-il plus important que des vies humaines?
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Au Mali, le jeune Alou trouve dans les ruines d'un arbre qu'un groupuscule djihadiste a fait exploser (parce qu'il y cherchait du miel) une statuette de mère à l'enfant. L'ancien Dogon à laquelle il l'apporte reconnaît celle qu'il cacha autrefois, à l'époque où le pays, avant d'être indépendant, était pillé par les Français de ses trésors artistiques. Malgré tout, il estime que c'est au Musée du Louvre que la statuette mériterait dorénavant de se retrouver en sécurité. Il charge donc Alou de se rendre en France, à Paris, pour remettre l'oeuvre aux représentants du Louvre …

Ce postulat de départ m'a fait tiquer : Alou aurait peut-être décidé d'émigrer, mais j'ai eu du mal à accepter l'idée que le ressort utilisé pour lui faire franchir le pas soit le transport d'une statuette.
Mais même si ce motif m'a paru peu vraisemblable, le parcours d'Alou est ensuite dépeint en séquences-clés qui donnent lieu à des images fortes.
En parallèle, on se propulse à Paris, sur les quais de Seine, où environ cinq cents Africains venant de divers pays et ayant fui l'islamisme radical se sont réfugiés. Dans leur campement de fortune, ils (et aussi ceux qui essaient de les aider) sont en proie à l'indifférence ou à l'hostilité des riverains.
A Paris, on s'intéresse par ailleurs à Claude, scientifique du Musée du Louvre chargé d'authentifier et dater les pièces présentes ou proposées au Musée, grâce à un accélérateur de particules de vingt-sept mètres de long, AGLAE, capable de procéder de manière non invasive, une machine fascinante que je découvrais.

Le décalage entre les préoccupations des chercheurs et le sort des migrants est spectaculaire et, contrairement à Claude, je me souciais davantage de ce qu'allait devenir Alou que de l'objet dont il avait la responsabilité. Cette histoire de statuette était certes nécessaire pour coller au cahier des charges, puisqu'il s'agit d'une bande dessinée réalisée dans le cadre du partenariat Futuropolis – Editions du Musée du Louvre (qui a déjà donné lieu à plus d'un bel album) et elle nous permet de diriger nos pas vers le Pavillon des Sessions, consacré aux Arts premiers. Je l'ai cependant perçue comme artificielle et mon appréciation du scénario s'en est ressentie.
Il n'empêche que, abstraction faite de cette réserve toute personnelle, « Une maternité rouge » s'avère un album de grande qualité, tant sur le fond, avec son récit de migration marquant, que sur la forme : c'est un superbe objet graphique où l'on croise certaines planches de paysage magnifiques mais aussi d'autres retraçant des épisodes de l'odyssée d'Alou expressives au point d'en être bouleversantes.
Lien : https://surmesbrizees.wordpr..
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