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3,76

sur 532 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai beaucoup aimé ce livre. Camara Laye nous raconte son enfance dans le petit village de Kouroussa, situé en Haute-Guinée ; ses parents sont admirés de tous (son père, forgeron est le chef de sa tribu et sa maman protectrice est douée de nombreux "pouvoirs"). le petit garçon est confronté à toutes les coutumes du village plus au moins joyeuses. Toutefois, vient le temps de l'école où l'enfant noir se plait, travaille beaucoup avec ses amis. Camara se tourne alors vers d'autres horizons avec, entre autres, la ville de Conakry pour étudier les métiers techniques et ainsi s'épanouir dans la vie au fil des années.

Cet auteur est véritablement touchant et fascinant ; il nous décrit parfaitement l'atmosphère de son enfance avec une telle intensité que l'on se retrouve subjugué dans le roman à ses côtés...

Ainsi, ce livre "intemporel" ne cessera jamais de m'émouvoir.

A lire !
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Camara Laye, alors qu'il est venu étudier en France dans les années 50, porte un regard sur son enfance et ce qui lui a permis de poursuivre ses études à Paris, alors qu'il a grandi à Kouroussa, Nouvelle-Guinée, auprès d'un père forgeron et d'une mère respectée pour ses dons de clairvoyance.
C'est lors de ces études supérieures qu'il écrit ce roman d'une initiation africaine, dans ce continent encore sous l'emprise colonialiste (qu'il n'aborde pas ou à peine).
Le livre est relativement bref mais nous amène à voir la vie quotidienne, les traditions d'un village africain: l'importance de la famille proche et éloignée qui s'occupe des enfants des autres comme s'ils étaient les leurs, la violence infligée aux écoliers, l'amour et le respect des parents, le cycle des saisons, les fêtes, les rites initiatiques et tout ce qui les entoure... le tout avec beaucoup d'humanité et de tendresse.
Camara Laye n'a pas peur d'exprimer ses peurs, sa relation très forte avec sa mère, ses espoirs, ses frustrations - la mère un peu trop dominante qui chasse ses amies de sa chambre!
C'est un roman sur l'Afrique, bien sûr, mais aussi tout simplement sur l'enfance qui se termine dans cet avion qui le conduit à Paris. J'aurais aimé le suivre encore un peu à son arrivée, le taxi pour rejoindre son logement, son installation, la découverte de ce pays inconnu, de sa culture, ses premiers jours d'école..., puis ses retrouvailles avec cette maman si omniprésente et ce père affectueux qui ne lui demande qu'une chose: de revenir un jour et d'oeuvrer pour le bien de son pays. Camara Laye deviendra écrivain mais surtout une figure importante de l'opposition aux régimes politiques autoritaires.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce récit autobiographique!
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Le style de Camara Laye est clair, fait de phrases courtes, de mots simples, mais aussi de petites surprises de style.

Camara parle de sa mère, de son père, de sa famille élargie jusqu'aux oncles et cousins, de ses voisins, de son pays, de ses traditions, de ses superstitions, de Fanta, de Marie... et de ses copains de Kouroussa.

A travers sa vie c'est d'eux qu'il parle, qu'il se parle, nous fesant aimer la Haute-Guinée.

Il semble au cours de ce texte se dire à lui-même : Souviens-toi, Camara, souviens-toi, de l'amour de ta mère, de celle de ton père, de celle de Marie et de Fanta, de celle de tes oncles et de ta grand-mère !

Lui aussi fait ici la liste de ses dettes. Je suis heureux de cette lecture.
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"L'enfant noir "de l' écrivain guinéen ,Camara Laye, a été publié en 1959 .Il s'agit d'une autobiographie où l'auteur nous narre ce que fut son enfance et son adolescence dans son petit village ,Tindican , pas trop éloigné de la ville
Kouroussa . Son père ,Komady ,est forgeron , orfèvre et chef de tribu .L'auteur n'oublie pas d'adresser un court hommage à sa mère qui symbolise toutes les femmes africaines . La mère joue un rôle important dans le roman .
Nous apprenons la vie quotidienne ,les traditions et les coutumes de tout un peuple .Parmi ces coutumes , il en y a une qui a toute son importance :il s'agit de la circoncision .Tout l'entourage assiste à l' événement festif .Une fois l'opération achevée, l'enfant est considéré comme un homme .Il quitte
la case qu'il occupait avec ses parents . On lui attribue une case personnelle
Ayant fait ses études à l'école primaire et ensuite il a rejoint la ville,Kouroussa pour subir une formation technique .Il obtient son diplôme .
Il décide de partir en France pour continuer sa formation .
L'enfant noir est un jeune tenace et entreprenant : il connaîtra la réussite .
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Pourquoi ne pas accepter le bonheur simple d'un enfant d'un village africain ? quels sont les enjeux qui ont suscité le dénigrement de ce livre ? Fallait il absolument montrer en quoi il ne pouvait pas être heureux, dans une famille où, oui, le père est polygame, où il subit les rites violents de la circoncision, racontée en détail, où sa mère veut le garder pour elle même, tout près, et n'accepte pas qu'il parte étudier en France ? en quoi Mongo Betti voulait il absolument que ce roman , « l'enfant noir » soit à côté de la plaque « Afrique noire, littérature rose » puisque n'étant pas engagé?

Camara Laye, bien que son livre ne soit pas un grand livre, a le courage de raconter de façon crédible, la vie d'un enfant, puis adolescent, en Haute Guinée, et cette vie est heureuse. Camara Laye n'a pas voulu dire : tous les enfants africains en 1950 étaient heureux, il n'a pas non plus voulu donner une leçon de morale : voilà comment on élève un enfant, ou voilà comment on se leurre sur les réalités, ou voilà comment devrait être l'Afrique sans son passé pesant. Non, c'est un roman, courageux et finalement une réponse anticipée à nos littérateurs moralisants, à nos donneurs de leçons et surtout à notre volonté parfois de voir le côté sombre de l'Afrique….

Mabanckou comme toujours, dit ce qu'il faut dire : « Même si ces romanciers conciliants n'ont pas pour objectif d'attaquer frontalement l'Occident, ils combattent en toile de fond la thèse de la supériorité de la culture blanche en exposant une certaine réalité africaine » .

Voilà, une certaine réalité africaine, écrite en 1953, entre l'art du forgeron son père, les tam-tam qui ponctuent la nuit , les griots et leurs incantations, les pouvoirs occultes de la mère ,la tendresse de la grand mère, tout un univers magique, florissant et heureux.
C'est aussi l'éveil de ce petit à travers les rites qu'il ne comprend pas d'abord. Par exemple, le travail de l'or de son forgeron de père, va de pair avec un alliage avec d'autres métaux, sorte de vol, puis les leurres liés à l'initiation, les persécutions des plus grands sadiques dans son école, enfin, évoquée, l'excision des femmes qui doit, comme la circoncision, demeurer secrète.
Sa mère n'est pas brimée par son père, il la respecte, les femmes sont fortes dans cette partie de l'Afrique, et en particulier sa mère, de plus les co-épouses de l'oncle s'entendent bien.

Une certaine réalité africaine.

C'est aussi un récit charmant sur les campagnes au printemps, les moissons auxquelles il assiste, les liens de parenté, la grand mère l'appelant son petit époux, les cousins qui pensent qu'il est leur frère, et ses frères et soeurs, élevés par la deuxième femme, le connaissant à peine.

Camara Laye utilise un français chatié « et il eût fait beau voir que nous eussions bougé ! » « Et j'ai repris coeur, un peu repris coeur ! »

L'enfant noir est un livre plus complexe que l'on ne pourrait croire. Il s'agit bien de l'émerveillement d'un enfant découvrant le monde, sans référence à la politique, et qui peut paraître un peu à courte vue cependant la découverte des persécutions à l'école, des interdits, des coutumes, de la mort d'un de ses camarades, accompagne son bonheur de vivre.

La vie n'est pas que rose, elle est tendrement rosée.
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Relecture de ce classique du genre mais cette fois pour le plaisir. Il en ressort toujours cette étrange sensation de familiarité. Cet enfant noir pourrait être n'importe qui, dans n'importe quelle partie du monde. Sans doute une des clés de son succès.

Il est question de souvenirs d'enfance, de la nature comme champ d'observation ou terrain de jeux. Suivront ensuite le temps de l'instruction (et son corollaire d'anecdotes) et des amitiés.

Un beau récit d'apprentissage et d'affirmation de soi.
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C'est Alain Mabankou qui m'a donné envie de lire ce roman (bien qu'il ressemble plus à un récit qu'à un roman). Il a présenté "L'Enfant noir" au cours de l'émission "La grande librairie" comme un livre culte et comme la première oeuvre du fondateur de la littérature africaine moderne, Camara Laye.
J'ai bien retrouvé l'Afrique où j'ai vécu même si le côté naïf de la narration ne permet pas une réelle clairvoyance. A la fin du livre, j'ai eu les larmes aux yeux quand l'enfant noir quitte sa famille pour aller en France.
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J'étais très enthousiaste lors du choix de ce livre car j'aime beaucoup les autobiographies et les récits provenant d'Afrique. Ce livre composé de 12 chapitres rend la lecture moins pénible. C'est tout d'abord un récit sur l'enfance de cet auteur ; Camara LAYE mais aussi du passage de son passage de son enfant à l'adolescence puis à l'adulte. Venant d'une famille dont le père est forgeron et est le chef de la tribu et dont la mère à de nombreux pouvoirs. Ce petit garçon est confronté à toute les traditions du peuple mais préfère aller voir ailleurs et étudier les métiers.
Cet ouvrage est très touchant car il nous décrit parfaitement son enfance.
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L'enfant noir grandit dans les années 1930 au sein d'un village de Haute-Guinée. Il nous fait découvrir les croyances, les traditions de son peuple, les rites de passage qui lui feront progressivement quitter l'enfance. Son goût pour les études le conduira loin de sa famille aimante, loin des siens, de sa culture, d'abord dans la capitale, à Conakry, puis vers un ailleurs plein de promesses... en France...
Camara Laye nous délivre, avec un style académique un peu désuet, le témoignage nostalgique et émouvant d'une enfance africaine. Mais c'est finalement un récit universel : celui de la fin de l'innocence, de la séparation, de la rupture, de la tentation du départ et peut-être, un jour, du retour pour renouer avec ses racines, étreindre à nouveau sa mère et voir la fierté dans les yeux de son père...
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En lisant le livre, je suis née "enfant noir"
Je suis devenue cet enfant, cet être véritable
Comme si on me parlait de quelque chose d'universel.
J'aurais voulu être enfant noir tout le reste ma vie...
Que le livre ne s'arrête pas de s'écrire à une période où l'actualité nous appelle à aimer... l'enfant qui sommeille en nous.

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