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sur 532 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ceci est le récit de l'enfance et de la jeunesse de l'auteur. Enfant, il a entendu les légendes sur le petit serpent noir qui protège sa race et qui parle à son père pendant la nuit. Il a vu son père forger les métaux et façonner l'or. « Toujours, je l'ai vu intransigeant dans son respect des rites. » (p. 33) Entre Tindican, à la campagne, et Kouroussa, à la ville, il a grandi, il a appris les traditions et les contes. Camara sait qu'il que la magie existe et il ne cherche pas à l'expliquer. Son père et sa mère en sont pétris et l'utilisent avec puissance et sagesse.
Camara fait des apprentissages de grande importance. Il y a la circoncision qui le fait homme et le sépare de l'enfance et de sa mère. « Des hommes ! Oui, nous étions enfin des hommes, mais le prix en était élevé ! » (p. 142) Puis il y a l'école française, le collège technique et, bientôt, la France. « Il fallait que le désir d'apprendre fût chevillé au corps, pour résister à semblable traitement. » (p. 85) Peu à peu déraciné de son village, puis de son pays, Camara s'européanise subtilement.
Je n'ai pas vraiment pris de plaisir à cette lecture. Ce récit autobiographique m'a vaguement ennuyée et les descriptions de l'Afrique noire et de ses rites n'ont pas sauvé ce texte. On découvre un Islam mêlé de grigri et de magie, de superstitions et de sagesse. La langue est française, mais l'esprit du texte est africain et on lit des expressions et des tournures grammaticales désuètes ou inédites. L'oralité prime et la phrase s'adapte au souffle. C'est une lecture que l'on peut faire à voix haute, pour saisir le rythme des mots. Mais dans l'ensemble, je ne retiens pas grand-chose de cette lecture très rapide.
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L'enfance heureuse d'un garçon, l'aîné d'une famille, dans un petit village de Haute -Guinée.
Son père est forgeron, sa mère, femme respectée possède certains pouvoirs.
C'est l'Afrique des griots,des génies, des sortilèges.
On assiste au travail de l'or transformé de poudre en bijou.
En décembre à la saison sèche il y a la moisson du riz, c'est l'occasion de faire une grande et joyeuse fête.
Puis l'épreuve de la circoncision, le rite public et le rite secret.
Puis vient le départ pour Conakry, la capitale, pour l'école technique et la possibilité de venir en France poursuivre les études.
C'est l'enfance de l'auteur qui est racontée ici, et c'est son premier roman publié à 25 ans dans un moment de désarroi.
J'ai aimé ce petit livre sans prétention, un récit simple plein de respect pour la famille et pour l'être humain en général.

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L'enfant noir grandit dans un village de Haute-Guinée où le merveilleux côtoie quotidiennement la réalité. Son père, forgeron, travaille l'or au rythme de la harpe des griots et des incantations aux génies du feu et du vent. Respectée de tous, sa mère jouit de mystérieux pouvoirs sue les êtres et les choses. Elle sait détourner les sortilèges et tenir à l'écart les crocodiles du fleuve Niger. Aîné de la famille, le petit garçon est destiné à prendre la relevé de son pers à l'atelier et, surtout, à perpétuer l'esprit de la caste au sein du village. Mais son puissant désir d'apprendre l'entrainera inéluctablement vers d'autres horizons, loin des traditions et des coutumes de son peuple...
Lien : http://latrace.wordpress.com..
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Voilà un roman que j'ai lu il y a très longtemps (je devais avoir 9 ans, si mes souvenirs sont exacts) et que je me promettais de relire depuis un petit temps. Je me souviens qu'il m'avait plu, à l'époque, même si je l'avais trouvé un peu compliqué par moments.
Je l'ai retrouvé récemment, entreposé un peu au hasard sur mes étagères en attendant d'y trouver sa place définitive. C'était donc l'occasion de me lancer dans cette relecture projetée depuis longtemps.
Camara Laye nous raconte son enfance dans la concession de son père, forgeron respecté de Kouroussa. Chaque chapitre constitue l'occasion de nous présenter un autre aspect des coutumes et traditions de la famille et des habitants de la région.
Etrangement, ce roman m'a un peu rappelé les Souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol. L'histoire se déroule calmement et sereinement : il n'y est pas question de conflit, de violence, d'affrontements. le seul passage un peu sanglant est celui durant lequel Laye nous explique la cérémonie rituelle de la circoncision, mais même là, la violence n'est pas vraiment présente : c'est plutôt une étape vers l'âge adulte qu'un acte de mutilation barbare (comme on le considère souvent de nos jours).
Le thème de l'histoire est assez universel et nous parle de l'amour qu'un enfant éprouve pour les membres de sa famille, de l'admiration qu'il ressent en remarquant tout ce que les adultes savent faire (le père forgeron, la mère douée de « pouvoirs », l'oncle cultivateur) et des relations parfois difficiles entre les enfants plus jeunes et ceux qui sont à l'aube de l'adolescence. Mais comme il s'agit d'une enfance africaine, d'autres sujets sont traités par l'auteur : la magie, les rites, les traditions, le respect dû aux ancêtres, les gri-gris. Et la découverte de ces différentes coutumes est fascinante, même si Laye lui-même reconnaît qu'il ignore la raison ou la signification de certaines d'entre elles (trop jeune, il ne s'y intéressait pas ; une fois sa curiosité éveillée, il avait quitté l'Afrique et ne pouvait plus interroger les anciens à ce sujet).

Récit initiatique plein de douceur, L'enfant noir apporte une autre vision de l'enfance africaine. Sous la plume de Camara Laye, il n'y a pas de conflits, de famine ou de misère : juste des familles qui vivent conformément aux traditions établies et des relations harmonieuses entre les générations.
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Je sors de ma zone de confort - et à plus d'un titre - en lisant cette courte autobiographie qui n'est pas sans receler une certaine poésie.

Camara Laye est né en Haute-Guinée. Dans ce récit, il nous raconte ses souvenirs, d'enfance, d'adolescence, son passage à la vie adulte, sa vie avant qu'il n'émigre en France pour ses études. Un récit qui se lit vite et bien. Les mots s'enchaînent agréablement et le récit nous dévoile une Afrique en traditions à découvrir.
Si ce n'est pas un coup de coeur, ça a été tout de même un agréable moment qui m'a, un temps fait voyager en un autre temps et surtout en un autre lieu.
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Un roman autobiographique, une belle photographie de l'Afrique noire à travers le parcours de cet écrivain reconnu. Il y a les rites, les habitants du village, le peuple noir qui va l'accompagner tout au long de sa vie.
C'est une lecture facile mais un peu trop scolaire à mon goût, c'est un texte trop moraliste. D'abord on ne sent pas assez, ce livre manque d'odeurs dans les descriptions. Ensuite, tout est morale et bons sentiments. La vie a-t-elle un intérêt si elle ne comporte rien d'original, voir de déviant? Pour moi, c'est un bon roman, à découvrir pour sa culture mais qui reste trop lisse pour mes attentes.
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Un récit autobiographique touchant.
Lire « l'enfant noir », c'est rendre hommage à cet auteur qui a obtenu un grand succès en Europe avec cet ouvrage qui nous plonge dans la culture africaine.
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Cette histoire m'a rappelé de loin celle du "premier homme" d'Albert Camus: l'enfant bon à l'école, qui décide de poursuivre ses études en France. Au delà de ça, c'est un livre sur une culture et des traditions en Haute-Guinée. Une histoire qui en rappelle bien d'autres: "le grand Meaulnes" d'Alain-Fournier, "l'enfant" de Jules Vallès, "Marie-Claire" de Marguerite Audoux, "Petit Pays" de Gael Faye... Rien de bien transcendant, mais un bon moment de lecture.
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C'est un récit autobiographique, dans lequel Camara Laye nous raconte son enfance africaine, dans un village. C'est avec succès qu'on ressent ses sentiments. Il nous apprend ou approfondis nos connaissances sur la vie quotidienne et les coutumes de tout un peuple.
Je recommande ce roman !
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Roman africain par excellence, mais aussi autobiographie, l'enfant noir, c'est d'abord le roman de l'enfance et du passage à la vie d'adulte.
Le petit Camara vit à la campagne entouré de sa famille. Si les traditions lui sont enseignées comme il se doit, entre un père soucieux des rites de passages, et d'une mère, à l'autorité morale incontestable, détentrices de mystérieux pouvoir, il bénéficie tout autant d'une instruction complète. Et fait rare, son père n'hésite pas à l'encourager à poursuivre son instruction à la grande ville d'une part, puis en France, par la suite.
Camara Laye berce son lecteur d'une langue magnifique teintée d'expressions désuètes, et de grammaire pointue. Il y a beaucoup de douceur dans le regard que porte l'auteur sur son enfance, sa famille et sur le savant mélange de tradition et de modernité qui l'a façonné.
Il y a quelque chose de touchant à lecture de ce livre, qui, si avec le temps son souvenir s'estompera sans doute, donne à passer un bon moment.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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