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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce livre à un avantage évident. Il se lit très vite (150 pages).
Un autre atout, il y a de très belles photos.
La dernière qualité, il est dépaysant. Une bouffée de fraîcheur.
Sinon c'est le récit d'un voyage autour d'ancienne légende.
Un agréable pèlerinage sous la chaleur du désert.

Je m'attendais à plus, je suis un peu déçu. Rien n'est vraiment abouti. Ce sont simplement des gens qui racontent leurs voyages… Et qui suppose, imagine, et retranscrit ce qu'on leur a raconté…

Bonne lecture !
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Au delà du "pèlerinage" que Jemia fait en compagnie de JMG le Clezio, nous sommes transportés dans un monde hors de notre temps. le désert est révélé avec une grande poésie, le sentiment de paix y règne et contraste avec le lieu hostile, rude...la grâce est partout, dans la douceur des dunes, dans celle des "gens de nuages" qui portent en eux cette sagesse qui nous fait défaut...un très agréable moment de lecture et d'évasion...
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De belles images mais un texte ennuyeux et répétitif.
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Première fois que je me plonge dans un ouvrage de le Clézio. Ce ne sera pas par un de ses nombreux romans mais par ce récit de voyage co-écrit avec sa femme Jémia, marquant un retour aux origines de cette dernière dans le Sahara marocain.


J'admets ne pas avoir été complètement emballé par ce périple en plein désert. le texte y est extrêmement descriptif et un brin redondant et la tournure contemplative. Bien que court, cette ouvrage et l'ambiance que les auteurs essaient de véhiculer ne m'ont pas captiver et même plutôt ennuyer. Et j'avoue ne pas savoir quoi retirer de ma lecture malgré les quelques belles photographies parsemant ce livre.


Pas d'évasion et pas d'émotions pour ma part.
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J'ai choisi de lire ce livre après avoir lu le roman autobiographique "L'Africain" qui racontait l'enfance de l'auteur et l'histoire de son père. Dans "Gens des nuages", c'est différent, on découvre en effet l'histoire (très réduite car très peu d'info) de la famille de sa femme Jémia, originaire d'une ethnie saharienne, mais c'est surtout un très beau et très instructif récit de voyage. L'histoire de chaque lieu traversé au cours de leur "retour aux sources" est sérieusement documenté, histoire géologique, religieuse et politique. C'est ce que j'ai apprécié dans ce livre, même si je ne connais pas bien l'Histoire de cette région.

Par contre, je n'ai pas aimé la grandiloquence de l'auteur, qui n'existe pas dans "L'Africain", et même je dirais son manque de clairvoyance quand il parle de la tribu de sa femme et de son peuple. L'école coranique, les femmes qui font la cuisine et servent les hommes, tout cela dans une grand harmonie (précise-t-il sans ironie mais rempli d'admiration); les hommes qui voyagent par des moyens modernes (par exemple pour les courses de dromadaires en Arabie), mais pas les femmes. Je me demandais si l'auteur avait conscience qu'il nous présentait et nous vantait une société encore plus patriarcale que la nôtre.

Son épilogue de deux pages est encore plus manichéen : l'occident a tout faux, et ce peuple a tout compris. Il enfonce le clou avec cette dernière phrase : "D'eux nous avons reçu un bien précieux, l'exemple d'hommes et de femmes qui vivent – pour combien de temps encore ? – leur liberté jusqu'à la perfection." Je ne peux pas être d'accord avec cette affirmation et j'ai refermé le livre assez déçue. J'aurais aimé un peu plus de sens critique, de réserve, de nuance dans son approche. Si les grands-parents de sa femme ont fui cette région, c'est pour une bonne raison, d'ailleurs il l'explique dans le livre. Ils ne se sont pas réfugiés dans un autre pays Arabe, mais en France où sa (future) femme a pu faire des études de droit. Leur niveau de vie à tous les deux, et, oui, la technologie, les téléphones et autres modernités, leur ont permis de faire ce voyage extraordinaire, ce retour aux sources. Je trouve regrettable que tout cela n'apparaisse pas dans ses réflexions au cours du récit. A l'inverse, "L'Africain" était beaucoup plus nuancé. Il se contentait alors de décrire les faits au lieu d'encenser tel ou tel type de culture.

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Je suis épatée par les lecteurs capables de lister en quelques titres leurs romans préférés...

J'ai plusieurs fois tenté l'expérience, mais je me retrouve systématiquement devant un insoluble dilemme, lorsqu'il choisit de sélectionner parmi toutes les oeuvres qui me viennent à l'esprit les heureuses élues dignes de figurer dans un Top 10.

Ceci dit, il y a au moins un titre pour lequel je n'hésite jamais. C'est "Désert", de Jean-Marie Gustave le Clézio, roman qui m'a littéralement envoûtée, investie de sa lumière, de sa couleur. J'ai imaginé la lecture de "Gens des nuages" comme une occasion de renouer avec la magie de "Désert".

Dans cet essai co-écrit par Jean-Marie Gustave le Clézio et sa femme Jemia, le couple évoque le voyage entrepris dans le sud du désert marocain, à destination de Smara et de la Saguia el Hamra, à la rencontre de ceux avec qui Jemia partage des ancêtres communs, et sur le territoire desquels, après deux générations d'absence, elle revient : les Aroussiyine.

Pour s'y rendre, une seule voie d'accès, la même depuis toujours. La route empruntée par Jemia et JMG est donc celle qu'emprunta la famille de Jemia pour émigrer vers les villes, et les pays du Nord ; c'est aussi celle qu'empruntèrent les tribus nomades qui, au début du XXème siècle, menés par le cheikh Ma el Aïnine, tentèrent de fuir l'occupant français (c'est, entre autres, ce long et difficile périple que retrace JMG le Clézio dans "Désert").

Parallèlement à leur cheminement vers le sud, ils remontent le temps, attentifs aux vestiges, au traces parfois infimes laissées sur ces paysages de sable et de rocaille par les grands noms de l'histoire sahraouie. Ils ressentent ainsi régulièrement la présence de Sidi Ahmed El Aroussi, fondateur de la tribu des Aroussiyine, qui sut réunir sans construire, convaincre sans violence, convertir sans lieu de culte, et qui défendit l'idée d'une proximité avec Dieu favorisée par le dénuement et le silence.

Ils nous emmènent dans un pays de miracles et de mirages, où le mysticisme et le fabuleux réunissent les hommes et les solidarisent. Mais c'est aussi un pays de pierre, de vent, où la nature inhospitalière rend humble et endurant.

"Vivre au désert, c'est aussi être sobre, apprendre à supporter la brûlure du soleil, à porter sa soif tout un jour, à survivre sans se plaindre aux fièvres et aux dysenteries, apprendre à attendre, à mangre après les autres, quand il ne reste plus sur l'os du mouton qu'un tendon et un bout de peau. Apprendre à vaincre sa peur, sa douleur, son égoïsme. (...) Mais c'est aussi apprendre la vie dans un des endroits les plus beaux et les plus intenses du monde, vaste comme la mer ou comme la banquise".

C'est, enfin, l'un des sites les plus anciens du monde, le lieu de rencontre des premiers peuples de la Terre...

"C'est ici que tout a commencé, qu'est née la première histoire de l'humanité, ses croyances, ses structures politiques et familiales, ses inventions techniques".

Cette expérience, pour Jemia ce pèlerinage, sont rapportés sans excès de nostalgie, sans fausse exubérance. Comme dans les romans de JMG le Clézio, chaque ligne exprime la curiosité, l'intérêt pour l'autre, l'amour de l'humanité dans ses manifestations les plus brutes, les plus pures.
La lumière des immensités sableuses, la rudesse et la simplicité de l'existence de ces habitants du désert, leur générosité, leur absence de crainte face à autrui, et même ce mystérieux mysticisme qui semble imprégner les lieux... tout cela est rendu avec assez de justesse pour toucher, impliquer le lecteur.

C'est aussi l'occasion, pour les auteurs comme pour nous, de mesurer la distance qui nous sépare de ce peuple. En dépit de ses contacts avec le monde actuel, il revient toujours au désert. Les Aroussiyine ont su prendre du progrès ce qui pouvait leur être utile, sans se laisser asservir par lui. Nomades libres, vivant en harmonie les uns avec les autres, leur richesse réside peut-être dans la conscience de leurs limites face à un espace naturel qu'ils ont appris à connaître parfaitement pour s'y adapter.
Ils vivent à mille lieux de notre monde de cartes, de papiers, d'argent, de notre obsession de la propriété, de notre refus de la mort et de la souffrance...

Certes, "Gens des nuages" n'a pas la densité, la puissance fictionnelle d'un "Désert", mais conformément, sans doute, à la volonté de Jémia et JMG le Clézio, c'est un court mais riche voyage au coeur d'un monde pas si lointain et pourtant irrémédiablement différent.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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