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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Depuis Paris, un jeune ingénieur arrive en Bretagne pour sa toute première affectation. Il est saisi par le paysage de landes et de marais et le puissant parfum de l'océan. Tous les marins du port étaient là pour l'accueillir dans une atmosphère quelque peu glaciale. Seul le maire semble se réjouir de la venue de cet ingénieur. Et pour cause, il a pour mission de construire un phare sur le récif Pierre Chauve. Mais, les hommes lui font bien comprendre qu'ils ne sont ni maçons ni bâtisseurs et qu'il ferait mieux d'embaucher de véritables artisans. Désignant l'un des leurs, à savoir Nonna, il le somme de le conduire là-bas. Bien vite, un nouveau problème se pose alors: la pierre ne se découvre qu'aux marées basses de vives eaux, à savoir 20 jours par an. La construction de ce phare risque bien de s'éterniser d'autant plus qu'un drame se produit dès le premier jour...

Trois éclats blancs toutes les douze secondes... Pas de doute, on est bien en pays breton. Voilà un album qui fleure bon les embruns et le sel! le Floc'h, de souche bretonne, nous fait voyager sur les mers et sur la terre en compagnie de cet ingénieur parisien confronté aux marins bourrus, aux charmantes bigoudènes et au temps incertain. L'auteur fait la part belle à la mer, personnage à part entière, qui nous berce mais aussi nous engloutit. L'on est passionné par cette aventure humaine et l'on s'attache au parisien arrivé en terre inconnue. le trait de Bruno le Floc'h est vif, sombre et tempétueux, accentuant cette atmosphère sauvage soumise aux lois de la nature. Les couleurs variées et vives sont exquises.

Trois éclats blancs qui brillent encore...
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Après mon curé chez les les nudistes, voici mon Parisien chez les Bretons.
Non, j'exagère. Et puis ce ne serait pas rendre hommage à ce somptueux dessinateur qu'était Bruno le Floc'h, pur Bigouden amoureux fou de sa région natale, venu sur le tard à la bande dessinée et disparu trop tôt.

L'ingénieur, c'est comme ça qu'ils l'appellent dans ce charmant petit village Breton. Et ça tombe plutôt bien puisqu'il l'est, de profession. Débarqué de Paris, en ce début de siècle, pour venir y construire un phare sur un rocher découvert seulement trente jours par an, la tâche parait insurmontable. Exilé volontaire en une contrée sauvage à la météo capricieuse et aux locaux taiseux, l'ingénieur va devoir s'armer d'une bonne dose de patience et faire preuve d'une certaine capacité d'adaptation en milieu " hostile ".

Bruno le Floc'h avait coutume de dire " Pour moi, la bande dessinée, c'est LA liberté ! ".
A la lecture de cette superbe BD, difficile d'arguer le contraire.
D'un trait épuré aux couleurs éclatantes, le Floc'h chavire les yeux en donnant la fausse impression d'un trait minimaliste qui pourtant dit tout.
Rencontre de deux mondes antagonistes qui vont devoir s'apprivoiser sous un climat un brin capricieux, ce récit s'affirme comme une superbe aventure humaine à fort relent iodé.

Si d'aventure l'envie vous prenait de vouloir bouffer de l'embrun et déguster du vin chaud, cette histoire sobre et élégante devrait satisfaire les plus exigeants d'entre vous !

Devezh mat...
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Les illustrations sont magnifiques : des dessins qui ne sont pas sans rapeller un certain Hugo Pratt, au traits noirs et coups de pinceaux pour accentuer les contrastes, des couleurs chaudes, ocres, jaune, bleu et gris en aplats qui donnent un cachet rétro, une ligne vivante et dynamique.
C'est l'histoire de la construction d'un phare, en Bretagne, une histoire qui est un clin d'oeil à la construction du phare d'Ar Men à l'île de Sein. On vit les difficultés de ce chantier, et la dure vie dans cette région à cette époque est subtilement décrite. Buno le Floc'h est un autochtone et la qualité de son oeuvre nous fait ressentir son amour pour ce pays.
C'est juste beau et fort.
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En 1911, un jeune ingénieur arrive de Paris pour son premier poste de construction en tant que maître d'oeuvre d'un phare au fin fond de la Bretagne. Il doit se confronter à la méfiance des autochtones qu'il doit recruter pour construire le phare, des difficultés de la nature, de la médisance de son administration. Après quelques semaines compliquées il s'attache de plus en plus à ses nouveaux compagnons.
Le graphique est léger, fait de petits traits noirs sur des fonds de couleurs. J'ai apprécié l'histoire et le graphisme.
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Un album que j'ai ouvert, parcouru et refermé, comme d'autres... Mais très vite ré-ouvert et relu. Puis reposé. Puis ré-ouvert encore, et encore… Car j'avais bien du mal à quitter l'ingénieur des phares - dit l'Ingénieur, Nonna le marin, et la belle Perdrix. Mais surtout, j'avais du mal à lâcher cette histoire de phare…
Nous sommes en avril 1911. On décide de la construction du phare de Pierre-Chauve. Un ingénieur parisien traverse la France en train puis en carriole pour se rendre aux confins de la Bretagne où il est attendu.
Bon nombre de projets de construction de phares ont déjà été décidés et réalisés sous la Deuxième République, puis lors des premières décennies de la Troisième République. Ainsi des entreprises folles ont vus le jour : le phare de Tévennec (1869-1875), le phare d'Ar-Men (1867-1881), celui de la Vieille (1882-1887), la tourelle de la Plate (1887-1896) et le phare de la Jument (1904-1911)… Chaque fois, les hommes se sont battus contre les éléments pour édifier, non pas des forteresses contre d'autres hommes, mais des tours défiant la fureur des flots et des courants parmi les plus puissants qu'ils soient pour préserver la vie d'autres hommes...
« Trois éclats blanc » est une fiction ; le phare de Pierre-Chauve n'existe pas. Et pourtant…
Il a été construit tardivement entre 1911 et 1914, et ceci rapidement au regard des difficultés rencontrées sur le chantier. Car trois années est un temps très court alors qu'il aura fallu entre 5 et 10 ans pour construire des phares de conception identique ailleurs… Sa roche, un platier dissimulé sous les flots n'est visible que 20 jours par an. Les courants sont forts, la météo difficile, les circonstances politiques et financières fort délicates… Et pourtant on y croit. Avec les progrès de la chimie, de nouveaux ciments apparaissent et permettent de lier entre-elles les pierres bien plus durablement qu'avec les vieux mortiers. L'avènement des vapeurs permet aussi d'utiliser toute la puissance disponible des chaudières pour la manoeuvre des éléments de construction grâce aux mâts de charge et aux treuils.
Cet album est remarquablement construit et permet d'aborder bien des thèmes : la Bretagne en ce début de XXème s., la religion, la mort, le deuil, la place des femmes à terre et dans la société, leur importance et leur influence, la modernisation du monde et le remplacement progressif de la marine à voile par les vapeurs, l'amitié entre des hommes que tout oppose, la fourberie des armateurs, le peu de courage des politiques… et la guerre de 1914.
Le dessin est particulier et concours aussi à la force de l'histoire. Et là où certains voit du Hugo Pratt, moi je verrais plutôt du Charles-Jean Hallo (ALO) ou du Charles de Kergariou (Kerga)…
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L'administration décide de sa tour d'ivoire qu'un phare doit être construit en Bretagne sur la pierre chauve... elle envoie un jeune ingénieur chargé de la construction... à lui d'affronter la réalité : mauvaise préparation du projet, temps capricieux (c'est un euphémisme !) et décalage entre "Monsieur l'ingénieur" et la population locale (cela m'a rappelé la scène dans le film Manon des sources où l'ingénieur du génie rural arrive dans le village) vont rendre sa tâche bien compliquée !

Le style de Bruno le Floc'h, son soucis des petits détails dans dessins et dans la mise en page (dessins plus déstructurés quand l'ingénieur est saoul p55), la correspondance (au ton très caractéristique du début du 20ème siècle) de l'ingénieur avec un de ses amis, l'histoire en elle-même... tout cela en fait une très belle bd.
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Voilà une jolie petite bande dessinée dans laquelle nous allons suivre la construction d'un phare breton du point de vue de l'ingénieur qui est responsable de celle-ci. Cette construction va être longue et pénible, avec de nombreuses difficultés. Ce qui est intéressant est que l'on va suivre les pensées de cet ingénieur, comment il va se glisser dans la population locale, lui qui vient de Paris, et l'amitié qui va se lier avec les habitants de la région.
Le style est aussi sympa, avec des dessins d'un style particulier, ainsi qu'une narration semblable à celle que l'on aurait eut à l'époque.
Divertissant
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Quel plaisir en lisant trois éclats blancs de Bruno le Floc'h de retrouver certains personnages d une après-midi d'été comme Nonna et Perdrix. Ce volume précède une après-midi d'été de quelques années dans le récit et commence en 1911 sur une île bretonne avec le projet de construction d'un phare. Un ingénieur parisien arrive et doit chapeauter les travaux. On peut assez vite faire un parallèle avec Ar-Men d' Emmanuel Lepage qui traite du même sujet.
L' approche de le Floc'h est cependant très différente graphiquement mais elle n'est pas dénuée de beauté stylistique et minimaliste. L'effet global m' a réellement convaincu avec un encrage très puissant et des aplats de couleur auxquels se greffent quelques effets de lumière sur l'eau très réussis.
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