Plus qu'une suite du magnifique album "
Trois éclats blancs", Bruno le Floc'h nous offre, ici, avec "
Une après-midi d'été" un nouveau chapitre de l'existence de ses personnages si attachants.
Nonna est revenu de la grande guerre, il ne va plus en mer, délaissant son métier de marin pêcheur dont il était si fier et reste, empêché de vivre par ses souvenirs, dans son atelier à sculpter des statuettes de poilus.
Perdrix, sa tendre amoureuse, se languit de lui et de la promesse faite de l'épouser au printemps suivant son retour.
Elle viendra le rechercher jusqu'à dans ses souvenirs, si sombres mais Nonna est un homme blessé, peut-être à tout jamais. si ce n'est par "la grande zigouille" dont nous parle
Jean Vautrin, alors assurément c'est par la misère et la désespérance de la guerre dans les tranchées.
Cet album aux graphisme tout en "pastel", qui colle au petit port évoqué comme une aquarelle, fait une incursion dans le monde macabre des tranchées. le récit est sobre, original, à la limite du poétique.
Ce petit album aux dimensions atypiques est l'oeuvre d'un artiste talentueux qui invente une nouvelle sensation dans l'univers de la BD.