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3,68

sur 80 notes
Je ne sais plus lequel d'entre-vous a dit que : "Arnaud le Guilcher devrait être remboursé par la Sécurité Sociale !". C'est on ne peut plus exact. Je ne remercierai jamais assez ma Muppet Lolokili de m'avoir orientée vers cette thérapie sans effets secondaires indésirables.

Comme tout le monde, et même si ce n'est pas fréquent, il peut m'arriver d'avoir un petit coup de mou. Et, dans ces moments-là, lire un Le Guilcher me remonte les tétines aussi efficacement que boire l'apéro sous ma glycine avec un bon pote un peu barré et pétri d'humour.

Ce que j'aime dans les romans de le Guilcher, c'est qu'ils me font décoller. Ils m'emmènent ailleurs. Ailleurs et loin. Mais ne nous y trompons pas, ses histoires ne sont pas seulement perchées, elles ont du fond. Vraiment. Et son autre talent réside dans le fait que l'on ne prend conscience du "message" qu'une fois le livre refermé.
Avec Arnaud le Guilcher, on sourit, on rit, on est étonnés, épatés et, beaucoup plus tard, on réfléchit. Une sorte de deuxième effet Kiss Cool.

Je viens de me commander les deux derniers de sa bibliographie qu'il me reste à lire. À noter, par ailleurs, que ces deux derniers sont, en fait, ses deux premiers. Mais bon... ce n'est pas la première fois que je fais les choses à contre sens.
Ma seule petite contrariété est que j'avais réussi à me procurer les quatre autres en format broché et que ces deux-là ne sont édités qu'en format poche. M'enfin, je n'allais pas m'en priver à cause d'un petit problème d'asymétrie dans mes étagères.
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Voilà trois mois qu'Arthur Chevillard, ingénieur environnementaliste, a quitté la France, plus précisément fui sa femme, Morgane, dont il veut divorcer, et s'est installé au Konghia, petite république africaine. Mandaté par la première puissance pétrochimique française, Motal, son travail consiste à introduire le pirarucu, un poisson originaire du fleuve amazone, dans une boucle du fleuve Konghia. Si la mission paraît simple sur le papier, c'est sans compter sur un environnement parfois hostile, sur un pays en plein chaos, sur un président bien seul au pouvoir dans sa tour de Babibel, sur des rastas blancs agaçants, sur des tenues locales extravagantes, sur un Tiburce terrorisant qui ne finit jamais ses phrases et surtout sur une arrivée en grandes pompes de sa furie...

Dans ce pays imaginaire qu'est le Konghia, un pays pile entre deux autres mais en moins bien peut-être (faut dire que le chaos ambiant et son gouvernement mal gouverné n'attirent pas forcément moult touristes, même ric-rac), Arnaud le Guilcher nous sert un délicieux capitaine-frites, relevé et parfois piquant. Si Arthur pensait se la couler douce dans ce pays tropical, c'est qu'il avait dû louper le numéro d'Échappées belles ! Car de belle, son échappée va vite tourner au grand n'importe quoi, allant jusqu'à provoquer un véritable ramdam. La faute aux tamanoirs ? Aux rastas blancs ? À la vodka ? À Tiburce ? Au boubou ? À Michel Sardou ? Qu'importe, puisque c'est du grand n'importe quoi mais qu'on se régale. Avec son humour grinçant, ses situations rocambolesques, ses personnages haut perchés et loufoques, ses jeux de mots jubilatoires, y a pas mieux que ce roman, sans queue ni tête de poisson, foutraque et décalé, pour réveiller nos zygomatiques...
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La frite, il l'a le capitaine le Guilcher
le bagou, la tchache, le sens de la dérision
la trame toujours aussi foutraque et décontracte,
la prose marrante, bidonnante et tout et tout
mais là, c'est une barre en dessous
Ne nous affolons pas, le pitch suit...
Arthur quitte son nid douillet parisien
pour fuir sa dulcinée, une harpie...
Il atterrit en vrac dans un pays d'Afrique bizarroïde
avec pour bagage des gros poiscailles qu'il élève presque seul.
Les tamanoirs fourmillent, les mobylettes pétaradent en choeur
et les rastas blancs font du bongo air planant
sous l'oeil du président perché, comme un corbac
en haut de la tour Babibel, qui observe ses ouailles
dans la peur de coup d'états perpétuels...
Manquait plus que la furie vienne mettre son grain de sel...
Pas loupé, elle débarque en débardeur régler ses comptes
en grande pompe ou plutôt en talon aiguille sur place
C'est du grand Ok Coral à l'africaine.
A mon avis, moins bien que les précédents
mais je l'aime aussi comme ça
Capitaine frites...bien grillé !
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Ca-pi-taine Frites tu n'es pas de no-tre voie lactée, mais tu as traversé...♪
Mais je sens que je m'égare.

Je découvre le Guilcher, petit coeur avec les doigts.

C'est l'histoire d'un gars qui pensait pouvoir échapper à sa dulcinée caractérielle, rancunière, volage, (l'amour rend bien aveugle) au fin fond de l'Afrique, en s'imaginant désormais à l'abri du pire.
Arthur, y s'appelle, le gars.
Si le bonhomme semble pétri de moult qualités, celle de visionnaire semble ne jamais lui avoir été livrée.

Un écrivain peut-il être drôle sur la durée ?
Yes it is because i do !
En clair, je veux mon neveu.

Arnaud le Guilcher multiplie les tableaux tout en parvenant à conserver un sens de la répartie/de l'autodérision/de l'humour proprement jubilatoire.

Ça part dans tous les sens, y compris celui du non que j'apprécie tout particulièrement.
Cherchez pas de logique à cet éclatant feu d'artifice désopilant. Il suffit juste de se laisser porter par la plume aussi imaginative que mordante et laisser travailler ses zygos qui vous remercieront grandement de ce moment de pure déconne.
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Quatrième de couv il est écrit : « Arnaud Le Guilcher […] est suivi, depuis ses débuts, par une joyeuse et fidèle troupe de lecteurs et de libraires »…
J’en suis !
Enfin pas tout à fait depuis le début, mais j’en suis.
En moins bien, Pas mieux, Pile entre deux, des cinq productions du garçon ne manque plus que Ric-Rac à ma collec.

Par conséquent, forte de mon statut de fan quasi expert averti quant à l’œuvre guilcherienne, me voilà en mesure d’affirmer au monde que ce tout dernier opus ne déroge pas à la règle : Nono nous sert à nouveau un extravagant périple au pays du bizarre dont les grands zygomatiques peinent à se remettre.

Aux fins fonds d’une contrée africaine imaginaire, Arthur Chevillard galère. Son boulot fait dans le genre soucifiant, son ex hystérique lui ravage consciencieusement l’existence et l’environnement géopolitique local en rajoute une couche aux contrariétés suscitées. Comme récurrent chez Nono l’on retrouve donc de l’emmerdeuse au féminin, de la victime au masculin, de la préoccupation écolo, de la bestiole chelou, de l’équipe de bras cassés, du rire sérieux, du sérieux rigolo, du sensible, du tragique, du comique, du sombre et du jubilatoire.

Léger bémol dans la partition, l’épilogue en queue de piranha laisse un peu sur sa faim (si j’ose dire, pour les ceusses qui savent de quoi je cause). Or donc, Nono, je le demande tout net : Y aura-t-il une suite à Capitaine frites ? Parce que là ça s’impose sévère si je puis me permettre.

J’ai fait un rêve… d’un Le Guilcher adapté à l’écran, Alexandre Astier aux manettes. Entre surexcités de la métaphore et du grave secoué, m’est avis que ces deux-là devraient s’accorder si c’est pas déjà fait.

Et pourquoi ce titre étrange au fait ?...
Alors capitaine frites c’est un plat (si si), c’est expliqué dans le bouquin.
Pour toute autre question indiscrète, faut le lire et pis c’est tout.

Ҩ

Un merci éperdu à Babelio et son opération Masse critique pour ce bienheureux moment de grand (presque) n’importe quoi.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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♪♫ Ohé, ohé, capitaine abandonné ♫
Abandonné, plus ou moins mais il a le mérite de garder la frite le gars. Parce qu'il faut dire que dans sa situation, croire que Hollande était de gauche ou que Macron va oeuvrer pour autre chose que la finance, serait plus facile que de garder le moral. Rassurez vous, il n'y a aucun rapport avec les Dupont et Dupond cités mais c'est pour dire à quel point Arthur est positif.

Toi, lecteur mâle, tu seras compatissant, forcément. Si tu as déjà vécu avec une espèce de psychopathe, même gaulée comme une bouteille de Contrex, tu comprendras. Si tu as déjà quitté (ou essayé, ou fait en sorte de lui suggérer de te quitter… Ah la lâcheté masculine^^) une tordue de compétition qui te pourri la vie, et essuyé des dommages collatéraux, tu comprendras. Si tu n'as jamais eu affaire à ce style de tarée génétiquement à modifier, tu auras forcément un jour été confronté à la mauvaise foi chronique féminine et tu comprendras.
Si en plus, par le plus grand des hasards, tu es en mission en Afrique pour l'introduction de poissons amazoniens, que t'es entouré d'amis neuronalement déficients et d'opportunistes en phase terminale, ben… je crois bien que t'es célèbre et qu'il y a un gars qui s'appelle Arnaud le Guilcher qui a écrit un bouquin sur ta vie.

Toi, Oh Femme, tu ne comprendras rien… puisque tu sais déjà tout (ouais je sais les gars, mais en terre inconnue faut y aller avec des pincettes). Tu sais que quoi qu'il se passe, tu as le bouton magique, genre nucléaire, qui fait faire à l'homme, ce que tu veux. Un bout de sein, un bout de ci, un bout de ça, et l'hormone couillue de la connerie masculine fait le reste.

Encore une fois Arnaud le Guilcher nous emmène dans un univers déjanté tout comme j'aime. Des dialogues savoureux où on ne peut pas s'empêcher d'avoir les voix d'un Blier, d'un Ventura ou d'un Blanche qui les accompagnent.
Pourtant des trois titres lus de le Guilcher, ce n'est pas celui que je préfère. Peut être parce que l'histoire est moins « absurde » que dans Pile Entre Deux et Ric Rac.
Ca n'a toutefois pas gâché mon plaisir de lecture ni ces rires répétitifs au fil des pages.
Toujours un bémol (le même sur les trois livres lus de le Guilcher), j'ai du mal avec la fin. Sur ce Capitaine Frites, je prendrais bien du rab parce que, comme le dit Lolokili dans son billet, Arnaud le Guilcher ne peut pas nous laisser comme ça, il va forcément y avoir une suite.
Merci m'sieur le Guilcher et laisse pas refroidir les frites trop longtemps, j'ai faim.
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Vous aimez sourire, voire rire pendant vos lectures, alors Capitaine frites est le roman qu'il vous faut. Arnaud le Guilcher nous entraine dans un pays d'Afrique imaginaire, le Konghia. C'est là qu'échoue Arthur, sorte de grand Duduche alcoolique, qui a fuit une épouse à la limite de la folie. Embauché afin de monter un élevage de poissons d'Amazonie financé par une multinationale et censé compenser un appauvrissement d'un pays qu'ils ont saigné à blanc , il va devoir s'intégrer dans un monde où la débrouillardise et la mobylette sont reines.
Ce roman regorge d'une galerie de personnages plus loufoques les uns que les autres : d'un président dépassé par les évènements à des locaux toujours pris entre deux révolutions et d'une joyeuse bande de paumés venus de divers horizons. Les dialogues sont ciselés et les situations éminemment burlesques dans cette Afrique caricaturale à souhait.
Arnaud le Guilcher est un digne successeur des regrettés Michel Audiard et Fréderic Dard.
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Le mariage entre Morgane et Arthur a viré au fiasco, à tel point que ce dernier s'est enfui jusqu'au Konghia. Vous ne connaissez pas ce petit pays africain ? C'est normal, il communique peu avec le reste du monde. Loin des yeux, loin du coeur : le Konghia semble le refuge idéal pour le jeune homme. Mais là-bas sa vie routinière ne dure guère !

Le Konghia imaginaire de Arnaud le Guilcher est d'abord une excellente caricature des Etats africains post-coloniaux, que les anciens pays colonisateurs continuent à exploiter après y avoir semé la zizanie.
D'abord très amusé, j'ai été de plus en plus agacé par l'accumulation de loufoqueries dans le récit. Dommage car Arnaud le Guilcher possède un réel sens de la formule, jouant habilement avec et sur les mots.
L'outrance des situations dans ce roman efface progressivement toute la subtilité de l'auteur.

J'avais nettement mieux apprécié 'Ric-rac', plus drôle et plus fin.
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Il s'agit pour moi de la première vraie déception avec cet auteur, j'aime toujours autant la plume de l'auteur cependant je l'ai trouvé moins efficace sur ce roman peut-être est-ce dû au fait que l'effet de nouveauté est passé pour moi car je les ai tous lu.

Ici nous suivons le personnage d'Arthur Chevillard qui bosse au Konghia, il fait une mission pour sa société Motal, il effectue plusieurs rencontres avec le président de la république et son fourmilier, les situations sont encore ici souvent absurdes mais j'ai trouvé l'humour plus forcé que dans ces autre récits.

Je n'ai du coup pas tellement cru à ce récit et j'ai été plutôt indifférente aux aventures d'Arthur, c'est dommage car en cette période cela m'aurait fait du bien de pouvoir voyager et rire avec cette lecture mais c'est un rendez-vous manqué de mon côté.



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Ce livre m'a été conseillé par une amie. C'est une farce tragi-comique délirante et totalement déjantée. C'est très visuel, rapide à lire. Ce n'est pas très littéraire mais qu'est-ce je me suis amusé à le lire. Cela me rappelle un «entrez dans la danse» de «Jean Teulé». Si vous ne connaissez pas cet auteur, essayez-le car cela peut vous faire découvrir un texte atypique.
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