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C'est une courte et jolie méditation que nous a offert Philippe le Guillou sur le personnage de Bernadette Soubirous.
L'auteur est croyant et ne s'en cache pas. Mais est il besoin de croire pour s'émerveiller de l'histoire de cette petite paysanne inculte qui a vaincu sans même le chercher le rationalisme de son siècle, se trouvant ainsi à l'origine des pèlerinages de Lourdes, avant de se retirer dans un couvent à Nevers, pour briser en elle toute trace d'orgueil ?
L'étonnante histoire de Bernadette a de quoi toucher tous les coeurs, croyants ou non.
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Je n'aurai jamais lu ce livre s'il n'avait pas été imposé dans un jury du livre d'histoire chrétien dont je fais partie. Et comme je suis heureuse de l'avoir lu ! L'auteur nous fait re-découvrir Lourdes et nous ramène à son essence : une adolescente prise en otage dans un combat qui la dépasse entre clergé et Etat, avec pour seules armes sa sincérité et sa foi.
Un très beau livre, plein de poésie et d'intelligence, qui se lit d'une traite, et qu'on a envie de relire
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Qui ne connait pas Lourdes ? Lourdes, cette cité à la frontière instable entre le tourisme de masse et la pieuse dévotion, où l'on croise tout autant des pèlerins en quête de guérison physique ou spirituelle que de simples curieux attirés par la renommée et la grandeur du lieu. Croisée des mondes et des chemins. Lourdes, devenue si connue que, finalement, on ne sait plus toujours très bien ce qui s'y passe, et encore moins ce qui s'y est passé … On oublie parfois que Lourdes existait avant le sanctuaire marial qui s'y dresse aujourd'hui. On oublie parfois qu'à Lourdes, vivait auparavant une petite fille, une petite paysanne pauvre et illettrée nommée Bernadette. C'est elle que l'auteur nous invite à rencontrer.

Cette jeune fille, cette petite fille sans histoire, plutôt discrète et qui a toujours tenu à le rester. Une enfant pleine d'humilité qui n'a finalement jamais vraiment compris pourquoi elle a été choisie par la Vierge, qui a fait son devoir sans se rebeller, même si ces apparitions ont changées à jamais le cours de sa vie, même si elles ont été la cause de bien des peines et des soucis. Elle, l'effacée, s'est retrouvée au coeur de foules qui voulaient à tout prix entendre son récit, s'est retrouvée embarquée par les autorités pour subir des interrogatoires auxquels elle ne savait que répondre, tiraillée entre son désir de ne pas faire de vague et son besoin pour ainsi dire viscéral d'obéir à « Aquero ».

Mais l'histoire de Bernadette ne s'arrête pas à Lourdes. Après avoir livré son témoignage, délivré son message, la jeune fille quitte sa région natale, tourne définitivement le dos à cette grotte où tout a basculé. La voici partie pour Nevers, où elle devient novice. Une novice comme les autres, perdue au milieu des autres. du moins c'est ce que veulent les supérieures, qui rivalisent donc de rigueur pour s'assurer que la jeune novice Marie-Bernard ne « prenne pas la grosse tête », dirions-nous maintenant. Etrange paradoxe que de veiller plus particulièrement sur l'humilité d'une novice que l'on déclare vouloir traiter comme n'importe qu'elle autre aspirante à la vie religieuse …

Le texte est bref, simple. Comme le message de Lourdes et comme sa messagère. Bernadette n'a jamais voulu attirer l'attention sur elle, et a toujours agit de manière très simple et naturelle, avec son insouciance toute paysanne : à ceux qui lui reprochaient d'avoir, sur ordre de la « Belle Dame », mangé de l'herbe de la grotte, elle répond simplement que « les êtres humains mangent bien de la salade ». Sans insolence aucune : la réponse d'une enfant qui s'étonne de l'étonnement des adultes. Même si ce livre n'apporte pas finalement « plus » que les autres, j'ai aimé que la simplicité du texte fasse écho à celle de Bernadette. Pourquoi en faire plus, alors que la sainte n'a jamais voulu en faire trop ?

En somme, donc, je suis ravie d'avoir découvert ce petit ouvrage, qui manque peut-être un peu de profondeur, qui n'édifiera sans doute pas beaucoup les lecteurs croyants, mais qui a le mérite de s'adresser également aux non-croyants, ceux qui veulent juste comprendre l'histoire de ce lieu tellement connu qu'on ne sait plus comment il est né …
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Il était une fois une lectrice, fort distraite, qui fut la source (pas aussi bénie que celle de Bernadette...) d'une mauvaise manipulation informatique lors d'une masse critique. Quel ne fut pas son désarroi - que dis-je, son désespoir - quelques jours plus tard, d'apprendre qu'elle allait être destinataire de ce livre au nom évocateur, bien loin de ses centres d'intérêt littéraires habituels.
Après plusieurs semaines à éviter ce pauvre bouquin dans sa bibliothèque, la lectrice peu motivée se trouva bien obligée d'entreprendre sa lecture pour honorer son engagement.

Et là, magie, elle se laissa amadouer. Elle se prit même à penser au récit quand elle refermait le livre, à apprécier la plume affectueuse de l'auteur envers la petite Bernadette.
En gros, le livre se partage en 2 parties :
Une première qui retrace toutes les apparitions de la "jolie dame blanche" à Bernadette Soubirous, dans cette petite cavité de Lourdes près de laquelle elle travaillait à ramasser du bois, et son rapport si simple et terre à terre à ces visions.
Et une seconde partie où l'auteur narre son pèlerinage jusqu'à Lourdes et dans les lieux qui ont jalonné la vie de Bernadette.

Bernadette, parlons-en. Faut dire que ma connaissance du personnage était vraiment inexistante. Que j'ignorais à quel point elle n'avait pas choisi la vie qui s'est offerte ou même imposée à elle dès lors qu'elle eût la première vision de la "Belle Dame". Que tout ça, ça lui est sûrement tombé dessus et pas que pour le meilleur.
Philippe le Guillou ne met pas de fard sur la dureté du couvent, sur le dépouillement et l'ennui certain dans lequel Bernadette a dû finir sa vie. Loin de ses montagnes, de ses moutons, des grandes perspectives.

Il parle de la jeune paysanne avec beaucoup d'affection, oui je me répète, mais c'est réellement ça qui m'a fait accrocher à ma lecture. Il est croyant et pèlerin mais ce qui transparaît de son texte, c'est qu'il a davantage entrepris son pèlerinage à Lourdes pour marcher dans les traces de la sainte plutôt que pour la grotte et sa source miraculeuse. Je suis mieux parvenue à comprendre sa croyance parce qu'elle s'accroche à l'humanité, plus encore qu'à l'invisible.

Le livre est très court et ne m'a pas donné d'occasions de me moquer de tout ça, et pourtant j'aurais bien voulu pouvoir me moquer de quelque chose, je crois. Mais non, le Guillou est aussi simple que Soubirous, et a un regard très critique sur l'Eglise et comment celle-ci a ostentatoirement pris possession de la vie de Bernadette.

Je pourrais m'étaler longuement. Sincèrement, ce livre m'a permis de me questionner sur plus de choses que je n'étais prête à le reconnaître, et surtout m'a donné une bonne leçon sur mes a priori littéraires.

En bref, vive les mauvaises manip'.
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Je remercie les Éditions SALVATOR de m'avoir permis de prendre connaissance avec intérêt de l'ouvrage de 174 pages « La sainte au rocher, sur les pas de Bernadette à Lourdes et à Nevers" de Philippe LE GUILLOU, auteur de nombreux romans, essais et albums.
L'auteur relate dans le premier chapitre la vie de Bernadette SOUBIROUS de son enfance dans un ancien cachot loué par ses parents à Lourdes, à sa mise en nourrice à la bergerie de Bartrès où elle est chargée très jeune de corvées et de la garde des moutons.
C'est à 14 ans en cherchant du bois qu'elle verra pour la première fois ce qu'elle appellera toujours l' « Aquero » (cela) dans la grotte de Massabielle et qu'elle verra 18 fois entre le 11 février et le 16 juillet 1858.
Submergée par les sollicitations pas toujours bienveillantes durant quelques années de la part des pèlerins, des curieux, du clergé, de la police et du conseil municipal, Bernadette décide à entrer au couvent St-Gildard à Nevers.
Dans un second chapitre, Philippe LE GUILLOU partage ses ressentis et émotions lors de son dernier pèlerinage en tant qu'adulte après les années Covid. Il décrit de manière très détaillée les lieux de vie de Bernadette et la transformation du site en «cité religieuse», la grotte qui attire des millions de pèlerins et de malades du monde entier, leur ferveur, leur agitation, ainsi que les lieux de prière gigantesques et tant d'autres sites que j'ai visités virtuellement à l'aide d'Internet et qui m'ont subjugués par leur taille, leur simplicité et authenticité pour certains et leur richesse et démesure pour d'autres. Une vraie découverte alors que les parents m'en avaient parlé après un pèlerinage qui ne les avait pas amenés dans certains endroits soit trop fréquentés soit trop reculés.
Dans le troisième chapitre «A Nevers pour toujours», l'écrivain raconte la dure et courte vie de novice de Bernadette entre les murs qu'elle ne franchira plus du couvent St-Gildard à Nevers. Elle gardera jusqu'au bout sa «juvénilité touchante» malgré son asthme, sa fatigue et sa tuberculose qui la destineront à «l'emploi de la prière» et notamment à l'infirmerie jusqu'à ce qu'elle y occupera elle-même pour la dernière fois un lit de décembre 1878 au 16 avril 1879, jour de son décès à l'âge de 35 ans.
L'auteur décrit très précisément la longue procédure de l'inhumation du corps de Soeur Marie-Bernard sous le pavage de la chapelle du couvent jusqu'à la Béatification puis de la Canonisation le 8 décembre1933 et l'exposition de son corps dans la chapelle du couvent dans une châsse de verre et de bronze.
Le quatrième et dernier chapitre dresse le portrait de Bernadette avec beaucoup de réalité et d'émotions, cette Sainte si simple même dans la description de la Belle Dame, qui «cherche l'ombre, le retrait, le silence et la prière» et le véritable message de Lourdes et ses miracles.
J'ai beaucoup apprécié ce récit très descriptif et vibrant qui ne cherche pas à faire adhérer le lecteur à la croyance de l'auteur. Très belle narration historique, culturelle et cultuelle qui m'a apporté beaucoup de connaissances.





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Certains d'entre vous le savent, j'ai eu le bonheur de vivre prés de Lourdes et j'en ai gardé un très fort attachement à Sainte Bernadette qui s'est ajouté à une grande dévotion mariale que j'ai depuis toujours.

Aussi j'ai été plus que ravie de l'offre des éditions Salvator de pouvoir découvrir ce livre différent de ceux (nombreux!) que j'ai déjà lu sur la petite bergère pyreneene, le Sanctuaire et les apparitions mariales.

L'auteur nous emmène avec lui en pélerinage sur les pas de la petite voyante de Lourdes, de Bartres au couvent Saint Gildart de Nevers en passant par le « cachot » et la grotte de Massabielle.

Au delà d'une biographie, il s'agit surtout de faire revivre Bernadette, ses pensées, ses émotions, les épreuves qu'elle a subies et surtout sa Foi inébranlable.

Une très belle lecture que je ne peux que vous recommander, que ce soit pour découvrir ou approfondir cette sainte que j'aime tout particulièrement.


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