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Et voilà ! Avec ce livre s'achève un cycle qui m'aura accompagné un peu plus d'un an, qui m'aura apporté beaucoup de joie et un peu de déception, mais que je referme avec la tristesse tendre d'un adieu dont j'imagine qu'il sera définitif.

Cette fin est une réussite. le roman coche de nombreuses cases qui libèrent chez moi les hormones de plaisir.

D'abord, voir se rencontrer ou se retrouver nombre des héros dont on a partagé des tranches de vie dans les épisodes passés : une forme de Communauté de l'Anneau s'établit ici, afin de trouver des réponses enfin définitives. Les personnages se mêlent avec douceur aux anciens, que ce soit le sorcier qui répare les choses cassées et cherche de l'aide pour se libérer des ses rêves, ou la princesse kargue prisonnière de la tradition d'un peuple religieux à l'excès et qui trouve le courage de communiquer avec les Îliens qu'elle est censée haïr.

Ensuite le roman est choral. Les personnalités diverses nous offrent de nombreux angles de vue d'une situation difficile. Ainsi on ne sombre pas dans l'unicité de pensée qui m'a parfois ennuyée, dans Tehanu notamment.

Et le roman est rythmé. le temps de l'action et équilibre parfaitement celui des réflexions. Bien que les situations soient « difficiles », comme je l'ai dit, on ne tombe pas dans une simple lutte de puissance. Il y a certes conflit et difficultés de communication, mais il y a aussi collaboration et mise en commun de savoirs. Cela m'a fait l'effet d'une bouffée d'air rafraichissante qui nettoie les sombres pensées : il y a de l'espoir pour les hommes… et pour les dragons.

Enfin, Ursula le Guin tente d'interroger la construction de son univers – en particulier son déprimant lieu où vont les hommes quand ils meurent –, afin d'en dévoiler la vraie nature. Et elle réussit avec brio. D'autres s'y sont essayés avec moins de succès (à mon avis) ; je pense à Estelle Faye et sa trilogie de la voie des oracles où elle détruit tout ce qu'elle a construit, et à Philip José Farmer et ses réflexions à n'en plus finir à la fin du Fleuve de d'Éternité. Je me demande si l'autrice a construit cela ou si, comme elle le dit si souvent, les événements se sont imposés à elle, ont suivi leur cours propre.

J'ai dit que la quête s'achevait. Ce n'est pas tout à fait vrai car l'intégrale contient quelques nouvelles supplémentaires. Quelques miettes qui volent sur le vent d'ailleurs. Je vais les suivre et, peut-être, croiserai-je les dragons.
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Suite et fin du Cycle de Terremer.

Aulne est un jeune sorcier qui n'a qu'un don, il est raccommodeur. Il ne dort plus… chaque nuit, il rêve. Il se trouve au pied du mur de la contrée aride. Ce mur sépare le monde des vivants du monde des morts.
Il se rend sur l'île de Gont pour y rencontrer l'Archimage qui l'envoi en Havnor où il pourra rencontrer le roi qui devrait pouvoir l'aider…

Livre un peu confus. Beaucoup d'événements et de personnages s'entrechoquent.

J'avoue que mon intérêt s'est émoussé au fil des tomes. le premier était tellement épique… même la fin de celui-ci sent bon le feel-good. Pourtant ça n'est pas le genre de livre.

Chacun saura faire son opinion à la lecture…
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La conclusion de cette belle saga d'heroic fantasy.
Le monde est malade parce que les hommes ont rompu le pacte conclu avec les dragons. Ils ont essayé de prendre plus de territoires et plus de pouvoirs et rechercher l'immortalité.
Nos héros sauront ils le guérir. ??
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Ultime volume du cycle de Terremer, "Le vent d'ailleurs" est aussi le moins convaincant. le roman est un paradoxe. Il s'agit d'une tentative de nouer tous les fils de l'intrigue et de réunir les personnages rencontrés lors des précédents volumes, même si leur présence n'est pas toujours nécessaire, mais en même temps, tout cela chemine vers une fin évasive et ambigüe, qui n'aurait pas nécessité une telle débauche de moyens.

La structure du narratif est bancale. Alder est présenté comme un protagoniste avant d'être mis de côté. Il y a toute une intrigue avec une princesse qui tient du vaudeville. Les personnages sont trop nombreux pour le rôle qu'ils ont à jouer, d'autant plus qu'à partir de la moitié du roman, ils n'ont pour ainsi dire plus rien à faire dans l'intrigue et se contentent de se laisser porter. L'autrice tente de peupler les pages avec des intrigues secondaires qui ne mènent pas à grand chose. Plutôt qu'un voyage, j'ai eu par moments l'impression d'avoir affaire à une errance, et en dépit de la poésie de l'autrice et de thèmes plutôt maîtrisés, j'ai fini par connaître quelques moments d'ennui. Quant à la conclusion, et, à dire vrai, le coeur de l'intrigue, elle se concentre sur un élément du monde de Terremer, la vie après la mort, qui ne me semble pas si crucial qu'il doive servir de conclusion à l'ensemble.

Au final, malgré le génie de l'autrice, on a affaire à un roman structuré curieusement, qui manque sa cible plus souvent qu'il ne l'atteint.
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Pour ne pas trop oublier les différents récits du recueil de nouvelles, j'ai décidé de me replonger rapidement dans cette saga en la terminant.
J'ai profité de cette lecture en sachant que c'était le dernier et je suis peu triste en le refermant.
Une histoire en avance sur son temps qui propose une fantasy apaisante, mais non dénuée de messages forts et complexes.
L'autrice met fin aux aventures de ces deux héros principaux en les faisant participer, de plus ou moins loin, au point de bascule de leur univers. Mais pour autant, en refermant ce dernier tome, j'ai l'impression qu'elle avait gardé la possibilité d'écrire d'autres récits sur Terremer.
Car si le point de bascule a eu lieu, si le temps du changement est enfin arrivé, l'autrice ne révèle en définitive que peu de choses sur les bouleversements que cela va apporter à cette société insulaire.
Jusqu'au bout, l'autrice aura raconté cette histoire avec beaucoup de poésie en mêlant de multiples réflexions sur le changement, le partage, les relations et l'acceptation.


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Dernière lecture des vacances avec cet ultime tome de la saga Terremer qui a été pour moi une bonne lecture sans être transcendante non plus. En effet, je garde un souvenir bien plus ému du premier tome qui dans mon souvenir était bien plus intense en terme d'action. Sans rentrer dans les détails, quelques éléments pour vous lancer dans ce roman:

- il s'agit bien entendu de la conclusion d'une formidable histoire. Avec ce tome, la boucle est bouclée et j'ai tout de suite eu beaucoup de plaisir à me replonger dans le monde fantastique de Terremer. Les dragons 🐉 se mettent à attaquer la population et désavoue le pacte passé avec les humains. L'équilibre de Terremer est donc menacé. Cette problématique ne sera pas sans lien avec l'histoire du jeune sorcier Aulne aux côtés duquel nous voyagerons.

- Quelle joie de retrouver tous nos personnages au fur et à mesure de l'avancée de la quête d'Aulne. Nous retrouverons mon favori: Ged l'archimage, ne possédant plus aucun pouvoir. Il nous montre malgré tout par la simplicité de sa vie ce qui est vraiment essentiel. le roi Lebannen, les mages de Roke et bien sûr Tenar et Tehanu seront de la partie. D'autres personnages comme la princesse offerte en mariage au roi feront leur apparition mais je reste attaché à ceux que je connais. En conclusion, rien de bien novateur.

- Au delà des deux points mentionnés ci-dessus, je dois avouer que je me suis un peu ennuyé. La faute peut-être à l'absence d'action tout simplement. Car tout se déroule très lentement dans ce tome. La plume de l'auteur est certes toujours appréciable mais reste malgré tout toujours dans la description et laissait comme une impression de déjà vu.

La lecture du premier tome reste selon moi primordiale car elle retrace l'enfance et l'ascension du plus grand mage de tous les temps. Les tomes suivants permettent quant à eux de se replonger avec plaisir dans le monde fantastique de Terremer. Ce sera donc à vous de choisir si vous souhaitez poursuivre ou vous arrêter au premier tome (mais lisez-le 😄).
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Il ne m'a fallu que deux soirées pour avaler goulûment ce dernier tome consacré à Terremer. Il est vrai qu'il se lit vite, il est plutôt court, mais il constitue surtout le dénouement du cycle, ce qui en soi représente une motivation absolue pour qui a adoré les tomes précédents.
Ursula le Guin met ici un terme à ses histoires, chaque pièce éparpillée ici et là dans les volumes précédents, prend ici sa place, comme pour former le puzzle final ( pour reprendre les termes de Nadou38). Et c'est véritablement l'impression que j'ai eu en lisant ce livre. On y retrouve des personnages croisés auparavant, des évènements qui semblaient isolés ( les nouvelles par exemple) prennent ici toute leur ampleur et déterminent une grande partie du récit, et enfin le fil conducteur, cousu d'or, qui nous amène à une conclusion magistrale. J'ai apprécié le fait que l'autrice résolve la crise finale autrement que par des affrontements, ou une guerre. Toujours elle aura choisi la solution pacifique. Et c'est, je pense, ce qui fait aussi la particularité de ce cycle.
Je retiendrai de la lecture de ce cycle, l'effet captivant qu'il a exercé sur moi. En dehors de quelques auteur(e)s déjà cité(e)s, rares fut celles et ceux dont les mots m'ont autant accroché, m'ont autant porté.
Il faut absolument lire Ursula le Guin, qu'on soit fan de sf, de fantasy ou pas...
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Fini… snif !
Avec la fin de cette lecture s'achève pour moi un merveilleux voyage dans le monde de Terremer.

« Vent d'ailleurs » est le dernier volume du cycle de Terremer d'Ursula K. Le Guin. J'y ai retrouvé avec plaisir tous les personnages que l'on a croisés au fil des tomes : Ged, Tenar, Lebannen, Tehanu, les mages de Roke, mais aussi certains dragons…

Dans ce dernier opus, on fait la connaissance de Aulne. Ce simple sorcier fait d'étranges rêves : il retrouve chaque nuit dans son sommeil sa défunte compagne qui l'appelle dans le monde des ténèbres, près du mur, ce fameux mur qui attire inexorablement vers les ombres.
Aulne va rechercher tout d'abord de l'aide auprès des mages de Roke. Mais ces derniers, pressentant un danger plus important, vont l'envoyer vers Ged sur son île de Gont. le début d'un périple vers un grand changement…

C'est en effet le tome où le concours de tous nos protagonistes s'avère nécessaire, où chacun va apporter sa pièce au puzzle pour converger vers un équilibre stable et commun.
Beaucoup d'explications aussi sur cet étrange monde des morts et des révélations sur l'histoire originelle entre les hommes et les dragons. Tout ce qui façonne en fait l'univers de Terremer, et ça m'a régalée.

C'est un cycle que je relirai, c'est certain, et je le recommande vivement aux lecteurs.

Challenge multi-auteures SFFF 2020
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Il règne une certaine douceur.
Un temps qui s'écoule presque plus lentement.
Un temps pour réfléchir autrement, cultiver son jardin, abandonner ses ambitions ou en choisir d'autres.
Oui, il y a définitivement une ambiance particulière dans les mondes d'Ursula le Guin, et j'avais attendu bien longtemps avant de lire le dernier tome, sans doute parce que c'était le dernier.
Et pourtant, c'est presque comme si je n'avais pas quitté l'univers, l'auteur ayant doucement égrainé dans ses pages, comme elle conte doucement ses histoires, les souvenirs de ce qui a été dans cet imaginaire.
Et c'est comme si nous nous souvenions de concert de tout ce que nous avions lu, vécu, auprès de tous ces personnages.
Et c'est tout aussi doucement que le chapitre se clôt, que nous refermons la porte de cet univers. Presque sans regret, comme lorsque l'on croise ceux qui ont la force tranquille, qui savent si bien sans nous, sans les autres cultiver leur existence.
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Ce tome qui vient clore le cycle de Terremer a quelques familiarités avec L'Ultime rivage : un jeune homme se présente à l'Épervier avec de sombres nouvelles, et si cette fois ce n'est pas la magie qui a disparu, ce sont les morts qui viennent frapper à la porte au travers des rêves du jeune sorcier. Nous retrouvons également le nouveau roi, ainsi que la plupart des personnages principaux du cycle, en passant par les femmes de Gont, les mages de Roke et même les mystérieux•ses kargues... Un final entre visible et invisible, vie et mort, hommes et dragons.

Les limites très marquées en début de cycle entre hommes et femmes, mages et sorcières, humains et dragons, langage commun et Langage de la Création, petit et grand peuple, commencent à devenir plus floues, les relations sont de moins en moins tendues et se forgent des compromis pour apprendre à vivre ensemble. Les extrêmes se rejoignent et une promesse de paix commence à poindre : la fin des conflits qui sous-tendent l'histoire de Terremer ?

On en apprend beaucoup plus sur les fondements de la magie, du pouvoir, du langage et de la mythologie, dont les explications avaient déjà un peu commencé au tome précédent. Il y a une évolution continue entre le premier tome où les personnages étaient souvent très binaires, de même que les mentalités, et ce dernier tome où enfin chacun essaie de comprendre son prochain. J'apprécie de plus en plus la sagesse et la solidité de L'Épervier et de Tenar qui sont comme des piliers malgré leur fragilité et leur vécu, l'impressionnante Tehanu également.

De l'audace, du courage, de la bienveillance, du soutien, un soupçon de mauvaise foi, mais aussi l'union qui fait la force, et la boucle est bouclée. Chaque personnage a gagné en personnalité, en maturité, en expérience, et c'est avec une pointe de tristesse qu'on les quitte. La fin choisie par Ursula K. le Guin est à mon sens la meilleure fin qu'elle pouvait donner, et je suis très heureuse du tournant qu'a pris ce cycle sur lequel je pouvais buter un petit peu au début. Ni trop court ni trop long, avec un réel background et une écriture sans longueurs. Un cycle qui finit donc bien abouti, et qui ne manque de rien (on pourra tout de même continuer avec les Contes de Terremer pour finir de bien s'imprégner de cet univers). À suivre pour d'autres cycles...
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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