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Résumé :
Les uns m'ont dit : « Ne faites plus de vers ; renoncez,
à la poésie : vous perdez votre avenir et vous vous
préparez bien des déboires : vous n'êtes pas riche, et ce n'est pas en rimant que vous ferez entrer l'aisance à
votre foyer. » Les autres, à leur tour, m'ont dit aussi :
« Chacun doit faire profiter le talent que le bon Dieu
lui a confié. Vous avez quelques-unes des qualités qui
font les poètes, cultivez la poésie et ... >Voir plus
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L'HEURE DES ENFANTS
[Traduit de Longfellow.)

Lorsque les feux du jour commencent à s'éteindre,
Que de son aile noire, au loin, la nuit vient ceindre,
Les lacs aux flots d'azur, et les bois et les champs,
Le tumulte se tait, le travail se repose,—
L'oiseau vole à son nid, le zéphyr, à la rose......
C'est aussi l'heure des enfants !

Dans la chambre, là-haut, j'entends un bruit étrange,
Et plus d'un pied mignon qui soudain se dérange
Et froisse, en trottinant, les dessins du tapis ;
J'entends le son plus sourd d'une porte qu'on pousse,
Et des petites voix, l'une humble, l'autre douce,
Qui bénissent comme des épis.

De l'étude où je suis, ma lampe qui scintille
Me laisse apercevoir une forme gentille
Qui descend l'escalier au fond du corridor :
C'est ma chère Allégra, ma petite rieuse ;
Alice est avec elle, et fait la sérieuse ;
Et puis Edithe aux cheveux d'or !

Elles se parlent bas d'un ton plein de mystère;...
L'une à l'autre, aussitôt, fait signe de se taire...
La joie éclate bien dans leurs regards coquins !
C'est, sans doute, un complot qu'en secret l'on machine...
Il me vient des soupçons !... On veut, je le devine,
Me surprendre sur mes bouquins !

Et la troupe enfantine avec ardeur s'élance,
Par trois portes où j'ai négligé la. défense,
Et franchit vaillamment mes superbes remparts !
Le succès l'encourage ! elle monte à son aise
Sur les bras, le dossier de mon antique chaise !
Je suis cerné de toutes parts !

Pour se tenir sur moi l'une à l'autre s'appuie :
Leurs baisers sur mon front tombent comme une pluie :
Elles m'ont fortement enchaîné dans leurs bras !
Je suis, comme autrefois, cet évoque célèbre
Captif aux bords du Rhin, ou peut-être de l'Ebre,
Dans la tour magique des Rats.

Mais croyez-vous vraiment, adorables canailles,
Parce que vous voilà dans mes vieilles murailles,
Que de vos grands yeux Meus, moi, je vais avoir peur ?
Je vous retiens ici, mes charmantes guerrières !
Vous ne sortirez plus ! Vous êtes prisonnières,
Et prisonnières dans mon cœur !

Inutile pour vous de faire les rétives,
Vous êtes bien à moi, vous êtes mes captives !
Ma victoire m'inspire une juste fierté !
Jusqu'à ce que mon cœur que la tristesse mine
S'en retourne en poussière, et soit une ruine
Vous n'aurez plus la liberté !
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LAISSEZ-MOI CHANTER
I
0 vous qui m'avez dit: «Ne laisse point ton chaume,
« Ni tes bois ni tes prés en fleurs :
« La gloire te sourit ; mais ce n'est qu'un fantôme
« Paré de brillantes couleurs :
« Aux branches de l'ormeau suspend ta faible lyre,
« Car nul ne voudra t'écouter :
« Laisse chanter l'oiseau ; l'homme souffre et soupire :
« L'homme n'est pas fait pour chanter. »

—Non, vous ne savez pas que ce feu qui me ronge
Est une étincelle des cieux !
Que cette rêverie où mon âme se plonge
Est un travail mystérieux !
Non, vous ne savez pas qu'une amère souffrance
Pèse sur mon coeur sans pitié !
Que je ne veux du ciel que la douce espérance,
Et du monde, que l'amitié !

Arrêtez dans son cours le frais ruisseau qui coule
En murmurant dans la forêt 1
Empêchez les ébats du pétrel sur la houle
Ou du grillon sur le guérêt !
Et mes cris de douleur, et mes chants d'allégresse
Ne monteront plus vers les cieux !
Et ce luth frémissant sous ma main qui le presse
Demeurera silencieux !

Mais laissez-moi chanter si ma voix a des charmes
Et peut distraire vos ennuis !
Recueillez, goutte à goutte, en m'oubliant, les larmes
Que mes yeux versent dans les nuits !
Recueillez, dans vos coeurs, mes accents de tristesse
Quand ma douleur s'éveille un peu,
Et les humbles accords, qu'en mes heures d'ivresse
J'ose moduler pour mon Dieu !
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