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EAN : 9782877360647
209 pages
Seguier Editions (30/11/-1)
4.17/5   3 notes
Résumé :
in 4 cartonnage avec jaquette illustrée 207 p. Editions Lignes S.A. 1989.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Pour ceux qui ne le connaîtraient pas et que j'encourage vivement à découvrir, André Brasilier est un peintre contemporain tourangeau, né en 1929, peintre figuratif (ou déjà abstrait?) il se définit lui-même comme transfiguratif. Il a reçu le Prix Florence Blumenthal et le premier grand Prix de Rome de peinture, dans les années 50. Mais ce n'est évidemment pas pour cela que je l'aime beaucoup. Brasilier c'est l'affirmation de la couleur et quelles couleurs ! Des bleus, marine, roi, lavande... des verts, d'Irlande, amande... des roses, des vieux roses, violets... qui se chevauchent, à cru ; « les couleurs de Brasilier dit Yann le Pichon, sont des arches d'alliance, des arcs en ciels, des arcanes à l'infini. Elles vous y conduisent ».,,
Ce qui me plait aussi dans sa peinture, c'est son appropriation des espaces tant intérieurs qu'extérieurs et toute la poésie qui en émane, poésie si rare en nos temps troublés et violents.
Ses sujets de prédilection sont la nature et les saisons, les chevaux, la musique, la femme éternelle qu'incarne la sienne, …
Nul autre que Yann le Pichon ne saurait parler de Brasilier comme il le fait dans ce livre, un texte magnifique, sensible, intelligent, plein de poésie lui aussi, bourré de références littéraires, musicales... et qui invite lui aussi à la rêverie, à la contemplation. Il nous donne aussi à découvrir en filigramme et non sans une certaine affection, la personnalité de Brasilier.
Un livre magnifique, de nombreuses et très belles reproductions de grande qualité, des croquis préparatoires de l'artiste, livre bilingue (français/anglais). Une merveille, vraiment.

A noter que Yann le Pichon, historien d'art renommé, est l'auteur de très nombreux ouvrages dont beaucoup ont reçu de prestigieuses distinctions. Parmi ses ouvrages, toujours érudits et passionnés : "Le musée retrouvé de Marcel Proust" (l'art dans les écrits de Proust), celui de Charles Baudelaire, et aussi « Le monde du Douanier Rousseau" dont il est l'expert international et le légataire universel.
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Encore un grand peintre moderne qui subsiste, peut-être avec David Hockney autre paysagiste. André Brasilier est né à Saumur en 1929 ; ce français n'a pas la renommée qu'il mérite. Qu'est-ce qu'on fait pour lui, des clous ! Peut-être attend-t-on quelque chose de sa mort pour faire une cérémonie ou une rétrospective ?

J'adore cette peinture "Village en île de France", 1981, format 30 X 60 estimée à 7000 euros il y a quinze ans, mais sa côte a monté depuis. Parmi d'autres évidemment. Si on a du mal à mettre une oeuvre sur ce nom, ou un nom sur son oeuvre, c'est le peintre qui peint des chevaux sur les grèves, dans les champs dans de grands panoramas, dans un style Art déco. Dans "Village en île de France", il n'y a pas de chevaux. A gauche un champ devenu bois de peupliers rangé en rang d'oignons qui laissent de la perspective et transparaître un bois de sapins qui traverse la toile croisant ainsi les peupliers rectilignes : jeu de lignes superbe, nous sommes en hiver. J'ai repéré ça tout comme lui, dans ces tons vert clair, vert pâle, à droite un hameau assez symbolique fait de toits rouges, à son tour cerné par un bois dans un ton plus neutre.. et l'horizon qui vient prendre encore sa part et qui harmonise le tableau. C'est talentueux, original, magique, On peut le voir en cliquant sur la référence ..

13 janvier 2022
Je poursuis grâce à Nathalie :
Oui vrai, il y a trop de chevaux dans ses peintures, il en fait trop, il pense peut-être avoir trouvé un thème déco de prédilection de nature à plaire aux amateurs de chevaux, aux juvéniles en tout cas. Il pêche par excès et s'éloigne de ce pourquoi il nous a tant plu un jour ou plus. Moi sûrement puisqu'un jour j'ai vu ces peupliers rectilignes venir rompre les lignes convenues d'un bocage sympathique, genre de paysage indicible à tel point que jamais je n'aurais songé à ce qu'il y eût un peintre capable de représenter mes impressions fortes et vives pour la nature en objet. C'est cette osmose qui me réunit à ce peintre talentueux.PG

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Des formes épurées et graciles, des couleurs souvent douces...tout un monde de poésie et de beauté.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Le cheval, dit-on couramment, connaît à la bride celui qui le guide. Et, plus son maître l'apprécie, moins il lui est perfide, et, plus ils vont de pair, moins ils se faussent compagnie.
Il n'est pas d'harmonieuse équitation qu'il faille mener la bride haute, pas de bons chevaux de course qui gardent la queue basse.
(...)
A son chevalet Brasilier aussi se laisse dompter par ses tableaux qui l'emportent hardiment, tel Picasso qui avait fini par dire ingénument : "La peinture est plus forte que moi, elle me fait faire ce qu'elle veut !"
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« Qui donc en nous voyage qui n'a vaisseaux sur mer ? » demandait, dans Amers, Saint-John Perse, atteint dans son insulaire Guadeloupe par le syndrome d'Ulysse.
(...)
« Le voyage est une espèce de porte par où l'on sort de la réalité comme pour pénétrer dans une réalité inexplorée qui semble un rêve », disait ce grand amateur de la voile que fut Guy de Maupassant. Ainsi suffisait-il à Xavier de Maistre de tourner dans sa chambre pour découvrir, tel Montaigne dans sa tour, l'univers des hommes qu'ils ne traversent bien que dans leur somme.
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Rien ne surprend moins l'historien de l'art que de voir de nouveaux peintres s'éprendre de Diane la chasseresse.
Tout a été peint : tout se révise. Et l'on viendrait trop tard si la Beauté ne se ravisait pas et ne laissait encore, et toujours, à ses portraitistes la transe de leur ravissement.
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Il faut oublier ses références pour bien parler d'un peintre, mais encore faut-il les connaître pour le reconnaître...
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On ne maîtrise bien que ce par quoi on s'est laissé apprivoiser.
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