Pour ceux qui ne le connaîtraient pas et que j'encourage vivement à découvrir,
André Brasilier est un peintre contemporain tourangeau, né en 1929, peintre figuratif (ou déjà abstrait?) il se définit lui-même comme transfiguratif. Il a reçu le Prix Florence Blumenthal et le premier grand Prix de Rome de peinture, dans les années 50. Mais ce n'est évidemment pas pour cela que je l'aime beaucoup. Brasilier c'est l'affirmation de la couleur et quelles couleurs ! Des bleus, marine, roi, lavande... des verts, d'Irlande, amande... des roses, des vieux roses, violets... qui se chevauchent, à cru ; « les couleurs de Brasilier dit
Yann le Pichon, sont des arches d'alliance, des arcs en ciels, des arcanes à l'infini. Elles vous y conduisent ».,,
Ce qui me plait aussi dans sa peinture, c'est son appropriation des espaces tant intérieurs qu'extérieurs et toute la poésie qui en émane,
poésie si rare en nos temps troublés et violents.
Ses sujets de prédilection sont la nature et les saisons, les chevaux, la musique, la femme éternelle qu'incarne la sienne, …
Nul autre que
Yann le Pichon ne saurait parler de Brasilier comme il le fait dans ce livre, un texte magnifique, sensible, intelligent, plein de poésie lui aussi, bourré de références littéraires, musicales... et qui invite lui aussi à la rêverie, à la contemplation. Il nous donne aussi à découvrir en filigramme et non sans une certaine affection, la personnalité de Brasilier.
Un livre magnifique, de nombreuses et très belles reproductions de grande qualité, des croquis préparatoires de l'artiste, livre bilingue (français/anglais). Une merveille, vraiment.
A noter que
Yann le Pichon, historien d'art renommé, est l'auteur de très nombreux ouvrages dont beaucoup ont reçu de prestigieuses distinctions. Parmi ses ouvrages, toujours érudits et passionnés : "Le musée retrouvé de
Marcel Proust" (l'art dans les écrits de
Proust), celui de
Charles Baudelaire, et aussi « Le monde du Douanier Rousseau" dont il est l'expert international et le légataire universel.