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EAN : 9781382006903
(30/11/-1)
4.25/5   2 notes
Résumé :
« Extraverti », « introverti », « inconscient collectif », « archétype » : Les concepts de Jung ont envahi notre vocabulaire, mais qui le connaît vraiment ?
Dans la France de Descartes et de Jacques Lacan, la vision que Jung a de l'inconscient laisse souvent sceptique. Etait-il un illuminé ou un médecin génial ?
Ce hors-série retrace l'histoire de cet enfant solitaire qui croyait aux esprits frappeurs et au pouvoir des rêves. Devenu psychiatre, il leur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est un fait, je commence à bien connaître les oeuvres de Jung. Qui l'eut cru que je me spécialiserais un jour dans ce genre de connerie ? C'est en lisant ce hors-série tout pourri d'apparence (publié sous l'égide du Point, je n'aurais pas eu confiance si on ne m'avait pas guidée) que j'ai pu comprendre un peu plus en détails que mes affinités nécrophiles avec Jung se justifient peut-être sur le versant de la personnalité.


Je l'avais déjà remarqué en lisant son autobiographie mais les auteurs de ce hors-série offrent une approche qui soulève de nouveaux détails. Jung était malin. S'il n'oubliait jamais de mentionner l'existence de son ombre dans ses écrits, il ne la présentait jamais dans son intégralité. Il ne mentionnait pas, par exemple, les conséquences dans ses relations de son inhumanité intellectuelle (« J'ai heurté beaucoup de gens ; car dès que je sentais qu'ils ne me comprenaient pas, ils avaient perdu tout intérêt pour moi. Je devais continuer. Mes malades mis à part, je n'avais pas de patience avec les hommes. […] Comme personnalité créatrice, on est livré, on n'est pas libre, on est enchaîné et poussé par le démon intérieur ») , son besoin extrême de solitude qu'il assouvissait au dépens d'une vie relationnelle équilibrée (« Dès qu'il sentait une pression excessive s'exercer sur lui, instinctivement, [il] se repliait sur lui-même pendant quelques jours, voire quelques mois, alléguant un pressant besoin de concentration pour coucher par écrit un grand nombre d'idées intéressantes ») et sa bigamie assumée (« Sans trop se soucier des sentiments d'Emma, Jung installe presque Toni [sa maîtresse] au coeur de son foyer et impose à sa femme de la traiter comme une seconde épouse. Mlle Wolff, que les enfants appellent non sans ironie « Tante Toni », finit par dîner régulièrement à la table commune –où Emma, honteuse, n'ose plus inviter sa propre famille. Dans la maison familiale de Küsnacht, les deux complices s'enferment à clef dans le cabinet de travail de Jung pendant des après-midi entiers, à quelques mètres de la chambre de la femme légitime. Ils font de longues promenades sous les yeux d'Emma, crucifiée, et Jung alterne les vacances avec l'une ou l'autre »). On peut avoir l'impression que Jung est un sage lorsqu'on lit exclusivement ses oeuvres, mais on se dit alors, comme Karl Kraus : il ne lui manquait qu'un défaut pour être parfait. Et voilà, les défauts abondent ici, tant mieux. Jung n'était pas un mec plus équilibré que les autres, il morflait comme chacun d'entre nous, mais il assumait ses contradictions et n'empêchait pas son ombre de s'exprimer. C'est ce qu'il visait lorsqu'il appelait à la réalisation de la totalité dans le sens de l'intégralité, et non de la perfection.


Hors-série kiffant, et sans doute pas mal aussi pour ceux qui ne connaissent pas encore Jung (mais bordel, qu'est-ce que vous foutez de votre vie ?)
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Sans trop se soucier des sentiments d’Emma, Jung installe presque Toni au cœur de son foyer et impose à sa femme de la traiter comme une seconde épouse. Mlle Wolff, que les enfants appellent non sans ironie « Tante Toni », finit par dîner régulièrement à la table commune –où Emma, honteuse, n’ose plus inviter sa propre famille. Dans la maison familiale de Küsnacht, les deux complices s’enferment à clef dans le cabinet de travail de Jung pendant des après-midi entiers, à quelques mètres de la chambre de la femme légitime. Ils font de longues promenades sous les yeux d’Emma, crucifiée, et Jung alterne les vacances avec l’une ou l’autre.
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Dès qu’il sentait une pression excessive s’exercer sur lui, instinctivement, [C. G. Jung] se repliait sur lui-même pendant quelques jours, voire quelques mois, alléguant un pressant besoin de concentration pour coucher par écrit un grand nombre d’idées intéressantes.
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Quand vous serez un jour tout à fait libéré de complexes et que vous ne jouerez plus du tout le père envers vos fils, […] que vous vous mettrez vous-mêmes en joue, alors je veux bien revenir sur moi et exterminer d’un coup le péché de mon désaccord avec vous.

[Lettre de C. G. Jung à S. Freud, 18 décembre 1912]
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Jung vivra la fin de sa vie entre consécration et isolement. Réduisant son activité d’analyste et ses voyages, il se découvre une passion pour la sculpture sur pierre, tout en continuant ses recherches alchimiques. […]
Sollicité, il reçoit les sommités. Mais aux honneurs, il préfère ses recherches et sa quête intérieure.
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Ce que nous dénommons inconscient est une notion bâtie par induction, qui désigne les forces qui s’emparent de nous, ce qui nous dépasse de partout, ce sur quoi nous ne pourrons jamais réellement nous expliquer.
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