La beauté indicible de la princesse Martha n’avait pas d’âge et défiait l’examen le plus attentif. Indiscutablement femme – ce qui excluait formellement le qualificatif « jeune » – elle était si fraîche et si parfaite de lignes, et cependant si capiteuse et si troublante, qu’elle paraissait allier en elle la totalité des charmes féminins aux différents paliers des âges d’Ève.
Dans mon pays, les sexes sont égaux et les femmes ont les mêmes droits que les hommes. Même celui de proposer… Cela ne tire jamais à conséquence… Vous me plaisez excessivement et il n’y a aucune raison pour que je ne vienne pas vous le dire franchement, plutôt que de me consumer en soupirs creux et en attentes vaines…
Un billet de cinq dollars est toujours agréable à encaisser. Sans compter que ce service du renseignement spontané fait partie de la publicité de l’établissement. Dans ce pays du mirage, le voyageur est toujours flatté de respirer le même air que telle ou telle illustre vedette du film.
Dans son déshabillé arachnéen, la princesse Martha était divine. Divine de charme et d’impudeur, car le léger tissu bleu pastel qui recouvrait son corps irréprochable idéalisait, par sa transparence, la nudité déjà étourdissante sans cet appoint subtil.
Les tripots de par ici sont les plus infects du monde. C’est bien simple, tout le monde triche…