Apprivoiser la bête

La police recherche la mère de Polly. Interrogée sans ménagement, l'adolescente avale par erreur la pilule fabriquée par sa mère, chercheuse. Polly se rend compte qu'au fil de ses émotions, son corps change, ses capacités, sa force se développent, quelle créature va-t-elle devenir ? Elle fuit et une chasse à l'homme commence.

Taï-Marc le Than nous a habitué à des textes surprenants, il ne ménage pas ses personnages, ni ses lecteurs. Un polar fantastique qui nous bouscule, nous interpelle. Une héroïne fragile qui se demande ce qui lui arrive, qui devient orpheline, qui souffre et pourtant devient plus forte que tout le monde. Une rencontre, un lien qui se tisse avec un garçon et devient une ancre pour elle, un réconfort, des points de vue avec les deux jeunes comme narrateurs, les scènes plus intimistes alternent avec des scènes de guerre, des moments de réflexion à des scènes de justice. le fameux projet Lillith interroge sur ses objectifs. On se laisse happer par l'action, captivé.
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N'avalez pas de petite pilule comme ça voyons ! 🤢

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Quand j'ai vu qu'il était écrit Science fiction sur la 4ème de couverture, j'ai clairement pris peur. Est-ce que je n'avais pas fait attention quand je l'ai acheté ? Oui bien sûr !🤷‍♀️😁🤦‍♀️



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Finalement, je n'ai pas tant que ça ressenti ce côté ! J'ai trouvé dans ce livre un côté assez dark qui m'a bien plu, vous commencez à me connaitre.🤩

Ensuite, j'ai une préférence pour la 1er partie du livre que la deuxième que j'ai trouvé un peu plus brouillonne, ca allait un peu dans tous les sens à mon gout.😬

J'ai cependant passé un très bon moment et j'ai surtout été très étonnée de cette lecture que j'ai trouvé super originale. ✨️

Polly se retrouve à devoir gérer la disparition de sa mère. C'est sur que quand elle vous remet un petit quelque chose pour disparaitre et que la « police » (notez mes guillemets) débarque, ca pose légèrement question, on se doute que les problèmes arrivent. J'ai aimé sa force de caractère et surtout sa débrouillardise ! Je trouve qu'elle a quand même vachement bien géré les choses ! 💪

Si au moins elle savait ce qu'elle a avalé, parce que là, ca ne va pas du tout, mais genre pas du tout … Tout est cassé … Pourquoi devient-elle blanche comme du lait d'ailleurs ? Ou comme de la neige, comme vous préférez. Oh tiens, j'aperçois une veine là, et là, et là.... J'essaie de vous teaser ! 😂😂

J'ai été assez contente de la fin, ca reste un peu ouvert sans forcément avoir la place pour un bulldozer de passer (me demandez pas d'où ca vient, j'en sais rien)🤪

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En gros, très bonne lecture quoi ! Vous connaissiez ? Vous lisez de la SF ?
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J'aime beaucoup cet auteur, en particulier l'exceptionnel Jardin des épitaphes. Je me suis donc précipitée quand j'ai vu son nouveau roman, avec cette couverture si réussie !
Apprivoiser la bête est une course trépidante aux côtés d'une jeune fille, Polly, poursuivie par des services secrets qui veulent mettre la main sur une découverte de sa mère. Découverte qui semble transformer Polly en "autre chose"...
Très prenant, bien écrit, le roman se lit quasiment d'une traite avec quelques retournements surprenants en cours de lecture.
Une lecture à conseiller plutôt aux ados à partir de 14 ans et aux adultes.
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Ce roman m'a inévitablement fait penser au film Lucy de Luc Besson. L'histoire d'une nana qui se retrouve à maîtriser un pouvoir, une substance, qui lui confère des dons étranges et effrayants, sans qu'elle ne contrôle quoique ce soit avec la moitié de la planète à ses trousses. Et tout comme Lucy Miller rencontrait notre « ancêtre », la fameuse Lucy australopithèque, Polly va être amenée à rencontrer Lilith, d'une certaine façon.

Véritable page turner, alors que la course poursuite se profile de pages en pages, Apprivoiser la bête est impossible à lâcher. Pourtant je ne me suis pas trop attachée à Polly qui reste relativement calme et détachée de tout ce qui lui arrive. Des scènes, qui dans d'autres romans m'auraient peut être fait pleurer, m'ont à peine arracher une grimace. Bien sûr le fait qu'on ne comprenne pas tout de ce projet, que l'on reste toujours en marge, n'a pas jouer en sa faveur. Pourquoi le projet Lilith ? Que visait-il à faire ? Créer des militaires de combat comme le laisse entendre une faction du corps militaire ? Ou bien permettre aux femmes de reprendre le pouvoir comme le laisse penser le ton résolument féministe de Lilith, Polly et sa creepy mother ?

Bien sûr, ce qu'il y a de particulièrement déroutant, c'est que l'on ne sait pas vraiment. Lilith se fait voleuse de corps mais aussi défenseuse, bouclier vivant face aux excécrables de ce monde. Mais Lilith s'offre à tous, même ceux qui en sont indignes. Voilà ce que la mère de Polly voulait éviter en confiant cette pilule à sa fille… Mais Lilith s'offre aussi à un jeune homme, Samuel. du bout des lèvres, pulpe arrachée, cicatrice immédiate. Entre Polly et lui c'est le coup de foudre instantanée, un truc à te bouffer les entrailles, peut-être même que c'est métaphysique ou surnaturel, avec toute cette histoire de Lilith on ne sait plus. Mais quoiqu'il en soit Polly avance, courre, se bat contre tous ceux qui veulent la contrôler, tombe amoureuse, vivement, ardemment, comme on se brûlerait à une flamme.

Finalement Polly ne serait-elle pas tout simplement une adolescente ? Est-ce que Lilith pourrait représenter la rage des ados d'aujourd'hui ? A vouloir faire partie d'un tout enfin et non plus seulement de ce qui nous divise, à éclater les violeurs, les agresseurs, à mettre un bon coup de pied dans la fourmillière du patriarcat ? La peau blanche, les veines bleues, les ongles noires en plus ? Est ce que Lilith ce n'est pas juste un pouvoir qui change de mains ? C'est toute cette réflexion, ce double langage, cette possibilité qui m'a passionné à travers ce roman et ses personnages.

Bien sûr si l'on cherche bien, on pourrait trouver des métaphores partout, mais généralement la littérature adolescente en est truffée et tout ce qui arrive à Polly et Samuel au contact de Lilith m'a tout simplement fait penser à ma propre adolescence : l'envie d'envoyer valser tout le monde, l'incompréhension face au monde adulte, les changements qui se produisent tant au niveau de tes pensées que de ton corps et le regard des autres aussi, qui évolue à mesure que tu grandis. Rajoutez un zeste de violence, l'impossibilité ou presque de le contrôler, et une certaine face monstrueuse et vous aurez la recette de ce roman aux mille facettes.

En résumé

Apprivoiser la bête est le genre de roman effrayant, spooky à souhait, en bref parfait pour Halloween. Sur une métaphore de l'adolescence d'aujourd'hui qui peine à survivre et à mener ses propres combats, Taï-Marc le Thanh propose une course poursuite survoltée et ultra-violente à l'aide d'une petite pilule : Lilith. A son contact, tout change, le pouvoir change de camp, et désormais Polly peut abattre son jeu avec un style un peu monstrueux: ongles noires, veines bleues et peau blanche.
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Agée de 16 ans, Polly se retrouve seule et pourchassée dans Paris. Peut-elle se fier à quelqu'un ?
Ce roman qui mélange science-fiction et course poursuite à en de bon atout pour plaire : le suspense et la tension sont présent tout le long, aucun moment de latence...on a parfois du mal à prédire ce qu'il va se passer. Pourtant, je me retrouve mitigé après ma lecture. D'une part, l'action ne manque pas et on a très peu d'ennuie pendant la lecture. Ce roman aborde aussi des thèmes compliqués comme la violence et cela d'un point de vue d'adolescent. Mais avec tous ces enchainements, on a comme l'impression qu'on survole le livre sans se pencher sur ces thèmes plutôt importants. Ce roman peut faire preuve de réalisme avec les descriptions des rues parisiennes ou bien les pensées d'adolescent, mais par moment certains passages me bloquent. Par exemple lorsque Polly voit sa mère mourir : le choc de la perte et vite atténuer et par la suite on ne voit presque plus son deuil alors que le meurtre a eu lieu récemment. Même chose par rapport à Samuel qui est plus préoccupé par une fille qu'il a vu une fois au lieu de la mort de ces parents.
La fin laisse également un drôle de sentiment car il nous reste pas mal d'interrogation qui reste sans réponse.

J'ai trouvé quelques ressemblances avec le film "Lucy" que j'ai adoré donc je m'attendais à adorer aussi cette lecture.
Honnêtement, ce livre est bien jusqu'à ce que le personnage de Samuel soit intégré.
Toute la partie de Polly, sa métamorphose, sa cavale/traque étaient très intéressants et même captivants. L'action est plus que présent.
Mais une fois dans la partie de Samuel, j'ai comme décroché. Je trouvais que ça devenait plat, redondant et ça n'apportait rien à l'histoire, même avec la fin.
Je trouve cela dommage, l'histoire, le thème abordé, avaient du potentiel et de quoi plaire.
Il y a beaucoup de violences, de scènes très détaillées donc je ne recommande pas cette lecture pour les âmes jeunes ou sensibles.

Une course poursuite effrénée, un livre que je n'ai pu lâcher ! Dès les premières pages on est plongé dans le destin de Polly qui bascule si vite dans le chaos. le roman oscille facilement de la science-fiction au mysticisme tant que l'on ne parvient pas à tracer les contours du projet Lilith. Mais est-ce nécessaire ? Lilith est un symbole de pouvoir et de destruction, mais aussi une allégorie féministe de celle qui ne s'est jamais soumise. Ce que vit Polly est aussi représentatif de l'adolescence, de cette soif de liberté et de cette solitude qui nous prends face à l'incompréhension des adultes ici représenté par ses poursuivants, les enseignants ou le corps médical. La bête doit-elle être domptée ? Pourquoi ne pas vivre tout à fond : l'amour, la rage, la vie… le projet Lilith est-il une arme de guerre ? Une reprise de pouvoir féminine ? Une reprise de liberté de la jeunesse ? Un livre intense à multiple lectures que j'ai dévoré avec plaisir.