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EAN : 9782211318204
370 pages
L'Ecole des loisirs (12/01/2022)
4.37/5   107 notes
Résumé :
« Il paraît que les femmes ont une place en ce monde, mais qu'elles mettront un peu plus de temps à la trouver. »

Abigail, Lisbeth, Samantha, Ellen, Maureen et Anton : dans un chariot en direction du Far West, elles sont cinq filles et un garçon aveugle, qui forment une famille d'enfants perdus et recueillis par Hidalgo, une fine gâchette française qui ne se résoudrait jamais à abandonner des orphelins à leur sort. Rêvant d'un monde nouveau et d'écha... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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« Mon récit est celui d'une famille, dit Lisbeth. Probablement la famille la plus incroyable qui ait jamais foulé le sol américain. Une famille comme il ne doit en exister qu'une par siècle. »

Quelle famille, effectivement ! Celle fondée par un Français exilé en plein Far West qui ne peut se résoudre à abandonner des orphelins à leur triste sort. C'est tendre (mais intrigant !) de voir le cercle parfait de ces gosses réunis autour de Hidalgo : quel est le sens du ballet bien huilé qu'ils exécutent dans la bonne humeur mais avec le plus grand sérieux ? Peu à peu, on découvre comment l'homme les a préparés le mieux possible à ce monde où la violence règne en maître, leur inculquant les bonnes manières mais aussi et surtout l'art d'observer les tensions humaines, la boxe, la chasse et la poésie. de quelle histoire trouble tire-t-il ces savoirs ? Dans quelles circonstances s'est-il retrouvé assorti d'une flopée de gamines ? Où vont-ils, que font-ils et que leur veulent ces cavaliers lancés à leurs trousses ?

« Selon Hidalgo, se prémunir du danger offrait la meilleure chance de survie. Il existait des milliers de façons de mourir dans l'Ouest sauvage. Et bien souvent la maxime « il suffit d'une fois » se ponctuait du conseil suivant : ne jamais baisser la garde. »

L'irruption d'enfants dans un décor de western où la violence règne en maître place ce drame en trois actes sous tension. L'atmosphère est électrique : un silence trop appuyé, un geste inattendu semble pouvoir mettre le feu aux poudres. Et la moindre étincelle peut déclencher des réactions en chaîne car la violence est une onde de choc qui se transmet par la loi du talion. Il y a celle des maîtres sur leurs esclaves, celle des colons sur les natifs, celle des hommes sur les femmes, celle des hors-la-loi et celle des humains fous de douleur qui ont perdu un être cher…

Mais ce roman évoque aussi et surtout la famille, cette cellule organique où les expériences de vie, les apprentissages, la solidarité et l'amour se partagent si intensément. Balloté.e par les péripéties, on s'accroche aux valeurs que Hidalgo s'efforce d'inculquer dans un monde sauvage et déboussolé. Et on se prend à imaginer que la force de ces liens pourrait être suffisante pour affranchir les plus vulnérables de la terreur du plus fort.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Oh la la ! Je ne pensais pas avoir un coup de coeur pour un genre que je ne lis jamais et que je n'apprécie que moyennement en film (à part il était une fois dans l'ouest que j'adore).
Un auteur que je ne connais pas, un genre que je délaisse d'habitude et un item à remplir pour le multi défis 2022. Une virée à la bibliothèque et bien mis en évidence la couverture qui m'a mis des étoiles plein les yeux ! Une couverture sublime, un titre sublime, des croquis à l'intérieur sublimes, une belle typographie . Waouh ça commence bien.

Et l'histoire ?
J' A d'O R E !
J'ai craqué pour ce western passionnant.
1865 le far west
Hidalgo a recueilli cinq petites filles: Maureen, Ellen, Samantha, Lisbeth et Abigail. Ils se déplacent en chariot en direction de l'ouest. Pas facile le far west avec des petites filles. C'est carrément dangereux.
Il paraît que les femmes ont une place en ce monde, mais qu'elles mettront un peu plus de temps à la trouver. »
Hidalgo a réussi à former une famille. Il est un père adoptif génial. Il transmet toutes ses connaissances aux filles: la littérature comme la boxe.
Alors que la famille recueille un enfant aveugle, Anton, poursuivi par des méchants, on découvre qu'Hidalgo a une autre facette. Il vient de France où on le connaît sous le nom d'Ange noir. Fine gâchette, Hidalgo est prêt à tout pour protéger sa famille. Hidalgo pense trouver un refuge en partant à la conquête de l'Ouest mais le passé ressurgit.

Tous les ingrédients pour réaliser un bon western sont réunis: ça tire dans tous les coins, il y a de la poussière, des chevaux, l'attaque du train, les campements, les méchants, les chariots, les saloons, de la vengeance, des affrontements ...
Dépaysement total et ambiance garantie.

Beaucoup d'actions et en même temps des personnages super attachants. Une écriture de surplus très agréable. Je l'ai dévoré.
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J'aime beaucoup la langue de Taï-Marc le Than et c'est avec impatience que j'attendais "Et le ciel se voila de fureur", sélectionné pour le prix Vendredi.

C'est pourtant une lecture en demie-teinte, pour plusieurs raisons.
Le titre annonce de la violence, et il n'est pas mensonger : le nombre de morts dans ce roman est impressionnant ! Car tous les personnages sont animés par la vengeance. À tel point qu'elle annule tout autre ressort narratif. J'aurais apprécié qu'il y ait d'autres enjeux. Certains de ceux qui sont esquissés (place de femmes, famille recomposée, résilience...) m'auraient intéressée.
D'autre part, si les personnages iconiques (dotés de tous les talents et toujours présents là où il faut au moment opportun) passent dans un film, ils sont trop nombreux dans ce roman pour ne pas nuire à sa crédibilité.

Pourtant, l'aspect "western" est très bien rendu. Paysages, voyages, poussière, rencontres avec des rustres, dangers... J'ai beaucoup apprécié cet aspect. D'autant qu'il est souligné par de magnifiques extraits de carnet de croquis.
Le personnage d'Hidalgo est à la fois touchant et charismatique. Il m'a beaucoup plu.

Mais le motif de la vengeance a eu du mal à me tenir en haleine tout au long du roman. Pas que ce soit désagréable, mais sur 373 pages j'ai trouvé que cela tournait un peu en rond. A mon grand regret, j'ai fini par me désintéresser du destin des personnages.
J'espérais un peu plus de nuances et d'humour de la part de cet auteur dont la plume est habituellement si alerte.
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En ouvrant ce roman, je m'attendais à lire l'histoire de femmes fortes et indépendantes qui auraient su tenir tête aux hommes de l'Ouest américain. J'y ai trouvé beaucoup plus que cela. le titre métaphorique est à l'image des thèmes abordés : la violence, la cruauté, la vengeance.

Le roman s'ouvre pourtant sur un souhait honorable : un homme au passé trouble, Hidalgo, recueille six enfants orphelins ou abandonnés et cherche à leur offrir une vie paisible dans l'Ouest sauvage. Mais sur ces terres en 1865 règne la loi des bandes armées et vivre en paix passe toujours par un inévitable affrontement.

Le lecteur suit sur plusieurs années le héros, ses cinq filles et son fils adoptifs, dans leur quête du bonheur et de la tranquillité. Il n'y aura rien de pacifique dans cet Ouest américain, parfois fantasmé, où les hommes sont majoritairement des tueurs et des brutes sans conscience. « Il suffit d'une fois », d'un relâchement de la vigilance pour que la mort fauche les imprudents. Alors Hidalgo éduque ses enfants avec bienveillance aux combats qu'ils auront à mener. Ses protégés doivent savoir se défendre et c'est avec leur aide qu'il se lance dans une succession d'actes punitifs ou salvateurs qui apportent au roman un suspense haletant.

J'ai suivi les aventures d' Hidalgo et de ses enfants avec un grand plaisir. J'ai apprécié l'ambiguïté et les contradictions de cet homme humain, repenti mais qui ne connaît que la manière forte pour régler les problèmes qu'il rencontre. La vie paisible se trouve forcément loin des hommes, dans une petite vallée coupée du monde furieux. L'auteur a choisi l'angle de la loi des armes pour raconter la conquête de l'Ouest. Tout se règle par la mort de ses adversaires. Cette radicalité garantit la survie. L'appel du sang, une fois qu'on y a goûté, est irrépressible et pervertit même les enfants. Ils se laisseront happer par un besoin de vengeance et y consacreront leur vie comme si il restait toujours quelqu'un à tuer ou un compte à régler.

La vie dans l'Ouest américain était certes ponctuée de violence au XIXè siècle. On pense au film de John Ford, « L'homme qui tua Liberty Valance », dont le héros cherche à apporter la loi dans une petite ville terrorisée par un tueur. Dans la même veine, on peut lire « Le dernier sur la plaine » de Nathalie Bernard qui donne la parole aux Amérindiens et « Sans foi ni loi » de Marion Brunet qui décrit une femme libre dans un monde dominé par les hommes.

J'ai particulièrement apprécié le dénouement tout en sensibilité, comme un moment d'optimisme humain après beaucoup de fureur.

Une lecture agréable, bouleversante et très prenante.
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Et le ciel se voila de fureur est un roman reçu grâce à Babelio et l'opération Masse critique de Mai. C'est une incroyable surprise que cette lecture, un roman de type western absolument passionnant.

Dès les premiers instants, j'ai été happé par cette histoire, j'aime les personnages courageux et époustouflants de talents, c'est le cas de cet homme qui se baladent dans le Far West avec 5 filles et 1 garçon, cet homme nommé Hidalgo, nous fait rapidement comprendre qu'il en a sous le pied et que les personnes qui vont croiser son chemin, doivent s'attendre à quelques difficultés. On vibre, on s'émeut, on sent l'amour et la force des relations qui lie cette troupe dont on souhaite découvrir l'histoire.

L'auteur dont je n'avais jamais entendu parlé, m'a totalement subjugué par le talent de narration dont il fait preuve, les scènes se déroulent sous nos yeux avec une limpidité de chaque instant, on imagine le chariot qui transporte cette famille si atypique à travers des contrées sauvages. On entend les recommandations et les leçons de cet homme qui semble immortel qu'est Hidalgo, cet homme est un roc, son passé semble pourtant le rattraper et une nouvelle fois, une insatiable curiosité s'empare du lecteur, une envie de connaître l'histoire de ce Français qui ne semble plus être en bonne grâce dans son pays natal.

Lien : https://livresque78.com/2022..
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critiques presse (1)
Ricochet
25 avril 2023
Avec ses personnages bien troussés, ses rebondissements sur une ligne narrative, sa capacité à sauter le temps mais pas trop, son brin d'humour et ses traits de violence, le roman nous emporte dans un voyage à une époque mythique qu’il s’attache justement à démystifier.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
- Des filles? s'exclama le blanc-bec.
Il se tapa sur la cuisse, pris d'une hilarité soudaine. Une fois calmé, il déclara :
- T'es pas bien de te balader dans ce désert avec des filles, mon gars. Tu sais bien que cet endroit n'est pas fait pour les filles. Qu'elles ne seront jamais à l'abri d'une mauvaise rencontre.
- Non, fit Hidalgo.
- Quoi non ?
- Je ne suis pas d'accord avec toi. Ce monde est un monde pour les filles. Peut-être qu'elles mettront juste un peu plus de temps à s'y adapter. Et c'est sûrement à cause de salopards dans ton genre. (p.41)
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— Nous nous suffisons à nous-même et aurions pu rester dans notre paradis jusqu'à la fin de nos jours... Si le destin ne nous avait pas rattrapés de la façon la plus brutal.
Le regard de Lisbeth se perd dans le vague, alors qu'elle répète dans un murmure :
— De la façon la plus brutale.
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- Mais....mais ce n'est pas comme ça que... grogna-t-elle.
- Pui, je sais, ce n'est comme ça que se battent les filles, lui rétorqua Maureen. On me l'a souvent dit. Mais que veux-tu ? Les temps changent, il faut bien s'adapter.
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La vengeance te place au-dessus de tout, poursuivit il. Au-dessus du jugement divin, et au-dessus des lois humaines. La vengeance te transforme en un être hors du commun. La vengeance t'octroie le droit d'être le dernier à parler.
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-Le monde est la scène chaotique d'un gigantesque théâtre, disait Lisbeth. Et l'acte trois vient tout juste de s'achever. Les éléments du décor ont été abandonnés, et seuls quelques acteurs sont restés pour les ultimes saluts au public.
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