AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,11

sur 360 notes
5
47 avis
4
34 avis
3
9 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Comment résister au dernier livre de monsieur Nicolas Lebel. Personnellement je ne peux pas. J'ai trop hâte de retrouver le capitaine Merhlicht et son équipe. Je me suis attaché à ce flic à la tête de grenouille. J'aime à suivre ses aventures et celles de ses lieutenants. J'ai adopté ces personnages avec leur failles et leur faiblesses. J'arrive même à leur pardonner leurs errements. J'aime suivre aussi leur aventures personnelles, chacun trimbalant son lot de misère. Dos Santos et son passé frontiste, Latour et son amant clandestin, Merhlich devant faire face au décès et à l'absence de son épouse, tentant d'élever seul son fils...
Alors oui quand le nouveau Lebel parait je me jette dessus. Mais cette fois plutôt que de le dévorer vite fait, j'ai décidé de le savourer, tranquillement, de profiter de chaque détail, de déguster chaque chapitre. Surtout qu'ici les chapitres alternent passé et présent. Entre Paris et l'Irlande ou plus exactement dans la province de l'Ulster.
 Car en effet, dans ce quatrième opus, Nicolas Lebel nous entraîne sur la piste d'un assassin pyromane, un monstre né dans les années 70 de la violence des affrontements en Irlande du Nord, qui sème incendie, chaos et mort dans son sillage.
A quelques jours du dimanche de Pâques, un homme est retrouvé dans un pub parisien avec une balle dans chaque genou et dans le front. Il porte des inscriptions celtiques sur son corps. le capitaine Mehrlicht et son équipe se lance dans une enquête sur un groupe terroriste irlandais. Un indépendantiste de IRA qui a vu le 5 octobre 1968, un groupe de manifestants catholiques non-violents molesté par la police. Ces militants pour l'égalité des droits entre catholiques et protestants ont aussi été aussi la cible d'attentats perpétrés par l'Ulster Volunteer, un groupe de protestants extrémistes.  Ainsi débutera la guerre civile en Irlande du Nord  L'enquête ne va pas être simple, d'autant que ce conflit irlandais remonte un peu et que les effectifs de police en ce week-end prolongé de Pâque sont au plus bas.
Vous l'aurez compris, Nicolas Lebel nous propose un roman policier où histoire, littérature et actualité se mêlent. Des romans noirs qui interrogent la société française contemporaine avec humour et cynisme, dont le ton est souvent engagé, et le propos toujours humaniste. Et puis, il faut bien le dire, si on a aimé le style Lebel, ici Nicolas a encore aiguisé celui-ci. Son écriture c'est fait plus précise, plus affûtée, plus dense et plus belle.
Et pour puis pour nous réjouir un peu plus, il agrémente son récit de légende celtico-irlandaise et là la magie opère de plus belle.
Dis-moi mister Lebel, si je vous dit qu'en lisant votre 4e roman, j'ai eu l'impression d'être dans une histoire qui aurait pu être écrite par Madame Vargas, cela vous offense-t-il ?
Dans tous les cas, ce qui est certain c'est que De cauchemar et de feu est un putain de coup de coeur !
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          90
Aventure où l'on retrouve toute l'équipe du capitaine Mehrlicht. Et Nicolas Lebel nos emmène dans les heures sombres de l'IRA à travers une enquête qui visite le passé des poseurs de bombes et des assassinats de cette époque.
Une sombre vengeance qui revient s'inviter à Paris et va donner du fil à retordre à nos héros.
C'est toujours aussi enlevé dans le style, mais très poignant et troublant parfois dans le récit irlandais sur la guerre civile.
Je me suis laissée happer par l'histoire que j'ai lue avec beaucoup de plaisir.
Commenter  J’apprécie          80
Je viens juste de refermer les pages de ce roman se la première fois que je lisais un livre de Nicolas Lebel, j'avais énormément entendu parler de lui .



Grâce à masse critique de Babelio que je remercie infiniment, j'ai pu enfin lire son dernier roman paru aux éditions Marabout , je dois dire qu'ils assurent pour m'envoyer des romans qui me happent littéralement .



Alors, se une sacrée histoire, tout se passe à Paris quelques jours de Pâques , un homme d'une soixantaine d'années et retrouvé assassiné dans un pub , une balle dans chaque genou , une troisième dans le front .



Plus tard l'autopsie révélera sur son corps une fresque d'entrelacs celtiques et de slogans nationalistes irlandais, et trois lettres barrent le haut de son dos IRA .



Pour l'équipe du capitaine Mehlicht, cette enquête difficile va les entraîner sur la piste d'un tueur pyromane , un vilain monstre défiguré aux visages né il plus de quarante au coeur des violences de la guerre civile .



Ici on nous emmène dans une sacrée histoire de conflit irlandais , une guerre civile , une guérilla , l'auteur avec ses mots nous apporte au coeur d'un récit mouvementer , qui t'embarque et que tu n'as pas envie de relâcher le livre se bien écrit , on ne s'en ennuie pas , on en redemande encore .



Le capitaine Mehrlicht sa c’est officielle, je l'adore , il fume , il est laid , intelligent, son caractère bourru , atypique , attachant et son humour décale et ces expressions bien à lui , sa fascination de revanche pour Julien Lepers font de lui un sacré capitaine de police déterminé qui ne lâche rien avec de sacrées méthodes bien à lui .


Je dirais qu'il aime son équipe , quoiqu'il soit dur dur par moments avec eux , mais qui eux savent le calmer quand il s'emporte trop .



Pas le moins du monde déçus , j'ai apprécié ses retours en arrière , où l'on t'explique ce qui c’est passer avant , pour que tu ne sois pas perdue dans l'histoire , pour ne pas perdre le fil.



Véritable coup de coeur pour ce roman , je l'ai trouvé fascinant , il m'a captivé .




Il te parle d'un sentiment le Pardon ? .



Dans notre vie et ton capable au fond de pardonner , les erreurs , le mal , que quelqu'un, nous aurais fais .




Après tout nous sommes des êtres humains et le pardon souvent on se moque de lui , on est rancunier et on passe à autre chose et t'en a d'autres qui rongent sa pendant une éternité et qui commettent l'irréparable .



Car pardonne se dur .


Du coup, il me tarde de me procurer ses autres écrits . ^^



Un petit bijou, un bon polar , un livre totalement accrocheur .
Commenter  J’apprécie          80
"La rainette à laquelle on associait le petit capitaine de police avait dû agoniser de longues heures sous un soleil de plomb avant de passer sous une roue de camion. Puis d'être mâchée par un renard... Ce type était au mieux un zombi de grenouille."

Mon avis :

Si vous ne connaissez pas encore le Capitaine Mehrlicht, il vous faut réparer cet affront en vous jetant immédiatement sur L'heure des fous, le jour des morts et Sans pitié, ni remords. Mais vous pouvez aussi bien le découvrir avec ce nouvel opus. Nicolas Lebel prouve encore une fois que l'on peut associer l'humour à un récit engagé. Il a - et c'est tout à son honneur - l'intelligence de montrer du doigt les vices cachés de notre société, les maux de notre Histoire, les faits divers peu relayés de notre actualité. Alors certes on en connaît quelques points, mais l'auteur va plus loin et s'engage à nous montrer ce qu'il s'est passé, avec une rigueur journalistique et impartiale.

Mais son talent nous fait l'appréhender également en y ajoutant une part de fiction qui nous rend l'ensemble, dirons nous, plus digeste. N'allez pas travestir mes propos, il est juste clair que nous lisons principalement pour nous évader et que nous prenons plus souvent conscience des événements à travers des romans ou des films. La réalité nous est souvent insupportable et inconsciemment nous ne sommes pas aussi attentifs à ce qui nous entoure. C'est ce côté un peu professoral que j'apprécie aussi chez Nicolas Lebel.

Il fait en plus tout cela avec beaucoup d'humour, mais toujours très bien dosé. Avec finesse afin d'atténuer la noirceur du récit. le capitaine Mehrlicht ainsi que les Lieutenant Dossantos et Latour sont confrontés aux conflits d'Irlande du Nord, en plein Paris et juste avant Pâques. Certes nous connaissons tous le fameux Bloody Sunday mais c'est bien plus que cela et je remercie l'auteur d'avoir éclairé ma lanterne. Nul besoin de prendre position ici, la mienne serait radicale puisque je n'en comprends déjà pas les origines. Comprenez que la religion m'est totalement étrangère mais ce n'est pas le débat ici.

Un récit qui amène autant d'informations, de réflexion, d'interrogations, qui fait rire en même temps qu'il effraie, qui rend davantage admiratif de la plume de l'auteur ne peut être que plébiscité. Je parle souvent du bonheur que la lecture d'un livre de Nicolas Lebel procure, jusqu'à utiliser le mot orgastique, - à raison - mais je souhaite souligner, ce qui selon moi est évident depuis le précédent, qu'elle nous rend aussi plus omniscient. Comment exprimer sa gratitude devant tant de talent ? Merci, tout simplement, Nicolas.

Défi Lecture 2017, catégorie 34 : un livre d'un auteur que j'aime et que je n'ai pas lu.
Lien : http://the-love-book.eklablo..
Commenter  J’apprécie          60
Paris, de nos jours, week-end de Pâques. Une série de meurtres dont les victimes sont toutes anglaises ou irlandaises, un meurtrier qui tue par le feu et qui laisse de vrais indices derrière lui...Indices qui vont orienter très vite la police vers le conflit nord irlandais au travers de la légende du Croquefeu, personnage terrifiant qui punit ceux qui ne le prennent pas au sérieux... et sérieux ici ça l'est! Nicolas Lebel va nous emporter en Ulster, à Paris, Rome et Jérusalem,  de 1960 à 2016, et on ne s'ennuiera pas une seconde!
C'est donc le tome 4 de la série des Mehrlicht et notre Nicolas préféré  (Lebel, pas l'autre, le mari de la chanteuse aphone) s'améliore de livre en livre.. voici le plus dense, le plus politique,  le plus polémique de la suite des enquêtes du flic-batracien. Soit dit entre nous, les descriptions de notre capitaine chéri sont de moins en moins flatteuses  (et on adore )...
On retrouve tout ce qu'on aime chez Nicolas Lebel : la construction impeccable (on est loin du petit polar délassant qui nous a fait rencontrer notre équipe de flics préférés ),  l'humour, et ici en particulier l'érudition de l'auteur qui nous emporte en Irlande du Nord à l'époque où faisait rage la guerre civile entre IRA et armée britannique, entre catholiques et protestants,  où les haines sont féroces et meurtrières. Je dois dire que j'ai appris et compris plein de choses sur ce conflit grâce à ce bouquin. Il s'est déroulé pendant mon adolescence et à l'époque je n'y comprenais pas grand chose. On n'a pas idée de la haine et de la violence des milices de tout bord, du nombre des victimes innocentes (même si le fameux Bloody Sunday est resté dans nos mémoires)... et de l'impunité totale, mère de toutes les vengeances.
On retrouve aussi le pauvre Dossantos qui n'en finit pas de payer le service demandé à ses anciens amis, l'amoureuse Latour qui souffre d'une possible trahison,  une stagiaire décalée,  la lointaine Mado...
On avance dans un compte à rebours dont on se demande où il mène au vu de la dangerosité du meurtrier. Il tue, il brûle vives ses victimes et on comprend peu à peu qui il est et ce que la religion, la politique, la vengeance ont fait de l'esprit d'un homme au départ pacifique. 
On retrouve les combats de Nicolas Lebel, ses coups de gueule,  son empathie (parce que ce Croquefeu est effrayant et touchant,  meurtrier et victime). La fin est inéluctable,  des aveux y seront libératoires et compassionnels... 
Et puis le plaisir de croiser Guillaume de Baskerville,  frère Cadfael, Julien Lepers... 😁 mélange original,  non?
Et quand on referme cet opus, on n'a qu'une envie... lire le tome 5 : Dans la brume écarlate...
Ce que je vais faire, et dont je vous parlerai bientôt 😉

Commenter  J’apprécie          50
Une chose est indéniable : Nicolas Lebel a un style et il sait le mettre en avant. J'ai rarement lu un roman policier français avec une aussi belle écriture. Comme quoi le polar n'est pas un genre de seconde zone quand le talent de l'auteur est présent.

Deuxième point positif : les récits parallèles (celui se déroulant à notre époque et celui retraçant l'histoire des personnages durant le conflit irlandais) se rejoignent petit à petit et donnent à l'intrigue un petit coup d'accélérateur (même si cela fera l'objet de mon unique reproche un peu plus loin) avant le climax final. J'ai beaucoup aimé pour ma part le récit se déroulant en Irlande qui m'a permis de découvrir certains aspects du conflit que j'ignorais totalement ainsi qu'une croyance culturelle (au coeur de l'intrigue) que je n'avais encore aperçue que dans la tradition bretonne.

Troisième point positif : le personnage de Seamus est absolument fascinant, au sens propre du terme, au point d'en faire oublier presque tout le reste du casting. J'ai adoré l'évolution de sa psychologie (voire de son apparence physique) tout au long du roman, évolution que l'on peut facilement comprendre au vu de ce qu'il a vécu mais également qui se justifie par cette emprise qu'avait la religion catholique dans ce pays (là encore on n'est pas très loin du Moyen Age dans certains passages même si il faut le reconnaître les catholiques irlandais étaient des victimes pour une fois). Je placerais ce personnage au même niveau que mon grand chouchou de la littérature qu'est l'abbé Faujas présent dans le magnifique roman de Zola (oeuvre pourtant méconnue), "La Conquête de Plassans".

Dernier point positif : le dernier chapitre qui s'avère plein d'humanité dans ce récit qui en manque parfois compte tenu du contexte explosif du conflit irlandais. On réalise, cependant, que les leçons de l'Histoire sont parfois difficiles à tirer et que l'oubli, pour les victimes, est souvent plus facile à gérer.

Mon seul regret et donc mon seul bémol, c'est la mise en place de l'intrigue qui prend une éternité. Pendant les quasi 200 premières pages, on a l'impression de ne pas avancer tant du point de vue de l'enquête que du récit irlandais. C'est long, mais long, au point que cela gâche un peu la fin de la lecture et donc le grand intérêt du récit. J'ai trouvé cela extrêmement regrettable et c'est aussi la raison qui a fait que l'épilogue ne m'a pas paru si exaltant que cela.

Mon chouchou à moi

Ce n'est pas forcément un chouchou mais, en tout cas, un personnage attendrissant alors qu'on ne s'y attend pas du tout : le capitaine Mehrlicht. Bougon, colérique, grossier, parfois sadique, physique peu amène, voilà ce qui le caractérise à première vue. Mais on réalise rapidement que derrière ce portrait peu flatteur se cache un homme qui souffre et qui finalement a du mal à exprimer sa pleine humanité. J'ai aimé cette complexité dans ce personnage à la fois fort et fragile.

Au final, il n'en reste pas moins que ce roman reste un bon polar mais qui met un peu trop de temps à passer la seconde à mon goût.
Lien : https://mespetitsplaisirsamo..
Commenter  J’apprécie          50
Le capitaine Mehrlicht et ses équipiers les lieutenants Latour et Dossantos ne sont pas à la fête sur leur 4ème enquête.
C'est pourtant bientôt Pâques, et ils ne vont pas partir à la recherche d'oeux mais d'une sorte de gnome maléfique , amateur de barbecue à la sauce diable. ça crame sec dans Paris et en plus tous ceux qui passent au grill sont anglais ou irlandais !
Mehrlicht a beaucoup de mal à comprendre pourquoi le croquefeu, ou far darrrig selon que l'on se trouve de coté ou l'autre de la manche, vient faire ça cuisine expiatoire sur le territoire français. Fumant ses gitanes à la file et jurant à tour de bras notre Kermit policier se délite, se ratatine au fil des heures qui passent, et son équipe avec lui.

Bref, tout le monde part en sucette et, je l'avoue, malgré la gravité du sujet, Nicolas Lebel arrive à me faire rire. Ses descriptions autant physiques que verbales de son capitaine batracien sont hilarantes et ce savant mélange d'humour, d'histoire, et de terreur donne un résultat absolument captivant.

Au delà de l'enquête, l'auteur nous emmène dans le passé d'une Irlande détruite au fil des siècles par des guerres intestines entre catholiques, protestants et anglais. L'époque évoquée est celle des années 60/70 et entre hier et aujourd"hui se tisse peu à peu le lien destructeur qui, grâce à l'aide du superintendant anglais Tullamore va éclairer ce bûcher pascal.

Ce dernier opus est mon préféré parce que j'ai beaucoup appris sur l'histoire de l'Irlande, parce que j'ai beaucoup ri avec ce capitaine version Kermit défraichit et parce que je suis entrée davantage dans l'intimité de ce groupe de policiers atypique;

Excellent moment de lecture;




Commenter  J’apprécie          50
Vous commencez à me connaitre et vous savez très bien qu'il y a des auteurs que je suis avec grand intérêt. Nicolas Lebel est de ceux-là. Ce nouveau roman, qui est le quatrième tome de sa série Mehrlicht, nous fait traverser la Manche.

Un homme d'une soixantaine d'années est retrouvé assassiné dans les toilettes d'un pub parisien. L'équipe de Mehrlicht se voit confier l'enquête. Lors de l'autopsie, on découvre un cadavre tatoué de messages et sigles d'appartenance avec l'IRA. Qu'est-ce que cet homme vient faire en France ?? Surtout qu'on est déjà en plan Vigipirate écarlate avec les attentats de Bruxelles !

– Ils sont pas les musulmans qui font les bombes. Ils sont les assassins, reprit-il.
– Je sais, Jebril.
– Ils pensent que c'est le Dieu qui dit de faire la bombe, mais c'est l'imam fou !
Jebril s'agitait, clairement révolté par les récentes attaques.
– Je sais…
– Mais pourquoi elle dit pas, elle ?
Il désigna la journaliste de la main.
– Parce qu'elle a des ordres, certainement, pour orienter son débat ou pour apaiser les foules. Ou parce que, comme tout le monde, elle est perdue, abattue par les événements ; elle voudrait être en sécurité, mais pressent que ce ne sera plus jamais possible. Parce qu'elle se dit qu'elle a peur mais refuse de l'admettre pour qu'ils gagnent jamais. Parce qu'elle y pense dès que son mari ou ses enfants sortent dans la rue, dès qu'elle entend un pétard ou un cri, parce qu'il faut vivre avec ça désormais, et que c'est inhumain…
A chaque nouveau roman de l'auteur, je me dis que le dernier est mieux que les précédents ! Mais celui-ci est vraiment un cran au-dessus ! Surement parce qu'il correspond à ce que j'aime ! Un roman de fiction basé sur des faits historiques. le conflit Irlandais est l'essence de ce livre. On ressent une véritable implication de l'auteur dans ce sujet. J'ai le sentiment qu'il y a déposé une part de son âme. Nicolas Lebel a la particularité de dessiner le monde tel qu'il le voit dans ses romans ! Il n'y a jamais de neutralité, et j'aime particulièrement ça ! Je ne dirai pas que c'est un auteur engagé, mais avec humour, il nous passe quelques vérités !

En parlant d'humour, tiens ! Une des forces aussi de cet auteur ! Par contre, je trouve qu'elle s'appauvrit dans ce roman, il est bien plus noir (heu n'oubliez pas que Sans pitié, ni remords est, à mon gout, le plus violent ! ). Mais cela s'explique, car l'humour est incarné par le capitaine or dans cet opus, Mehrlicht et son équipe sont en second plan, d'ailleurs ils ne maîtrisent rien. Les personnages principaux sont bien des Irlandais qui vivent le conflit .

Vous l'aurez compris les chapitres passent de 2016 aux années 1970 …Une danse entre présent et passé. Un pas de deux sombre, révoltant. Qui donne un souffle, un rythme à ce roman que l'on ne souhaite pas refermer.

Je ne sais pas si l'auteur prend de l'aisance au fil de ses romans ou si ce style littéraire lui convient parfaitement, mais une chose est certaine j'attends avec une grande impatience le moment ou il se décidera à quitter Mehrlicht (non pas que je souhaite qu'on arrête cette série) pour un roman généraliste.

Pour conclure, j'ai adoré cette lecture et mes mots sont bien pâles par rapport à mon ressenti ! LISEZ CE LIVRE !
Lien : https://lesciblesdunelectric..
Commenter  J’apprécie          50
« Une enquête chaotique dans un monde chaotique à la poursuite d'un esprit de la nuit resurgissant d'une guerre qu'on croyait éteinte mais qui menaçait comme un volcan. » c'est ce que fait dire Nicolas Lebel à Mehrtlicht page 354 et on ne peut rêver meilleure formule pour résumer ce thriller. Dans ce tome 4, c'est donc tout au long d'une traque que nous côtoyons ce capitaine qui ne veut pas devenir commandant pour ne pas ressembler à Coustaud … mais au-delà de cette intrigue complexe et dense, c'est une réflexion sur les intégrismes et les extrémismes à laquelle nous convie l'auteur. Ici ce sont les épilogues douloureux de la guerre civile en Irlande, ses enjeux ambigus et je pense que toute ressemblance avec une actualité plus méridionale n'est absolument pas fortuite. Une enquête aussi documentée que les trois précédents épisodes de la série, avec le même humour décalé, le regard aiguisé sur notre actualité et encore une sonnerie de téléphone improbable qui détend l'atmosphère au bon moment. L'ambiance très noire de ce thriller permet en outre d'approfondir notre connaissance sur les coéquipiers (permanents ou stagiaire sont au rendez-vous) de l'homme à tête de grenouille, un peu comme au Département V de Jussi Olsen . Un très bon cru … de Guinness !
Commenter  J’apprécie          50
Ca y est, j'ai lu toutes les enquêtes de Mehrlicht, certes dans le désordre, mais je les ai toutes lu! Et ça vaut largement plus le coup que d'avoir le quinté dans le désordre.
Jackpot!

Pitch (4ème de couv):
"Paris, à quelques jours du dimanche de Pâques. Un homme d'une soixantaine d'années est retrouvé assassiné dans un pub, une balle dans chaque genou, une troisième dans le front. L'autopsie révèle sur son corps une fresque d'entrelacs celtiques et de slogans nationalistes nord-irlandais. Trois lettres barrent le haut de son dos: IRA. le capitaine Mehrlicht fait la grimace.
Enquêter sur un groupe terroriste en plein état d'urgence ne va pas être une partie de plaisir. Pourtant, le conflit irlandais semble bien s'inviter à Paris…"

Et…Top!
Je suis un polar écrit par un auteur français féru de Krav Maga et in love d'Olivier Norek. Je suis la quatrième enquête de l'inspecteur à tête de grenouille et à l'argot facile. Entre Derry et Paris, mon intrigue sème autant de cadavres que d'humour caustique. Je suis, je suis (allez, faites un effort) Et oui oui ouiiiiiii: je suis de cauchemar et de feu (c'était un peu fastoche quand même, z'aviez le titre au-dessus…)

Le duo Mehrlicht/Lebel m'a mis dans sa poche depuis notre première rencontre littéraire et je crois que ce coup de coeur n'est pas prêt de s'éteindre. Car la recette est rudement bonne: de l'enquête, de l'humour, de l'histoire et une juste dose d'esprit critique (des institutions, des politiques, et ici forcément de l'église). Avec pour ce roman, un petit plus, ce rappel à mes souvenirs de vacances d'il y a vingt ans en arrière qui m'ont emmené vers Derry, entre autres! Une occasion aussi d'en apprendre davantage sur les heures sombres irlandaises chantées par U2.

En attendant le retour de Mehrlicht (une sixième enquête Môsieur Lebel?), je vais aller faire un tour par la trilogie des Furies, du même auteur, dont j'avais là encore adoré la première enquête: le Gibier.

Vous l'aurez compris, Nicolas Lebel est une valeur sûre du polar français. Foncez si vous ne le connaissez pas encore (en lisant la série Mehrlicht dans l'ordre, c'est mieux)!
Et psst: passez le voir lorsqu'il est en dédicaces, la rencontre vaut le coup ;)
Lien : https://www.facebook.com/unl..
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (777) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "Sans pitié, ni remords" de Nicolas Lebel.

Qu'est ce que Jacques a en grande quantité chez lui ?

des livres
des tableaux
des montres

10 questions
16 lecteurs ont répondu
Thème : Sans pitié ni remords de Nicolas LebelCréer un quiz sur ce livre

{* *}