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4/5   1 notes
Résumé :
A la fois une réflexion sur la légende et l'élément constitutif de la légende, Lawrence d'Arabie est une magistrale étude de caractère en même temps qu'une somptueuse superproduction en Cinémascope. Parce qu'il a séduit plusieurs générations de cinéphiles, ainsi que Steven Spielberg, Keneth Branagh ou Martin Scorsese, ce film méritait d'être revisité. Cet ouvrage propose une analyse formelle et thématique inédite de ce film, enrichie d'anecdotes sur son histoire et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Pour tout savoir sur l'un des films magistraux de Sir David Lean, un film couronné d'Oscars (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleure direction artistique, meilleur montage, meilleure musique, etc.) qui confirma les talents déjà reconnus d'Alec Guinness et d'Anthony Queen et mit en vedette - pas forcément pour leur bien personnel - un Peter O'Toole - que ce rôle trop "prenant" perturba pour longtemps - et un Omar Sharif - qui n'avait pas besoin d'un rôle de plus pour être addict au jeu.
Laissons les anecdotes et saluons, chapeau bas, les jeux d'acteur - celui presque schizophrénique d'un "Lawrence d'Arabie" grandi et embelli physiquement, parfois critiquable, sous les traits d'O'Toole venu du théâtre shakespearien -, le scénario maîtrisé de Robert Bolt, la musique entêtante, parfois grinçante mais souvent héroïque et lyrique signée Maurice Jarre, la première place accordée au désert - jamais le même, de Wadi Roum étant le seul paysage moyen-oriental réel et le reste étant tourné ailleurs - mais peu importe, car cela peut faire illusion, si l'on n'est pas trop regardant.
C'est un film majestueux qui retrace l'épopée du lieutenant, puis capitaine, puis commandant et pour finir lieutenant-colonel T.E. Lawrence, compagnon de route des Chérifiens du Hedjaz en révolte de 1916 à 1918 contre les Turcs maîtres du Proche-Orient jusqu'en 1914, tout cela sur fond de fausses promesses faites aux Arabes par les Anglais, alors que ces derniers s'entendaient avec les Français pour dépecer, plus ou moins à leur avantage, le moribond puis défunt Empire ottoman. D'où certaines ambiguïtés chez Lawrence, qui distribue aux Arabes des promesses qu'il ne peut tenir, puisqu'il ne pouvait les réaliser, de plus puissants que lui agissant dans la coulisse.
Le film est parfois manichéen : à l'idéalisme presque mièvre de Lawrence au début de son engagement dans cette entreprise, sentiment qui est presque faire injure à la bonne connaissance que le jeune homme avait de la situation comme membre de l'Arab Bureau dirigé par un Gilbert Clayton qui n'est même pas évoqué dans le long métrage, succède une tension nerveuse qui amène le personnage au bord d'une forme de folie dans la deuxième partie du film. C'est excessif, loin de la vérité, mais c'est efficace, car cela soulève le problème d'une double fidélité de cet officier de Sa Majesté impossible à tenir entre les services rendus à la Couronne britannique et ceux qui le rapprochèrent un moment des Hachémites, et principalement de Fayçal, lui aussi idéalisé (Alec Guinness lui prêtant ses traits avec barbe postiche). Claude Rains joue un imaginaire Mister Dryden qui est sans doute censé représenter Sir Ronald Storrs, et Jack Hawkins interprète un général Edmund Allenby impressionnant par sa stature et bien sanglé dans son impeccable uniforme, assez dubitatif et éloigné quant à la personnalité de Lawrence mais qui comprenait le rôle irremplaçable que cet officier de liaison jouait auprès des Arabes.
Le livre de Leclerc est exhaustif.

François Sarindar, auteur de : Lawrence d'Arabie. Thomas Edward, cet inconnu (2010)
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