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À toutes les femmes en couple, avec ou sans enfant, que vous ayez un emploi ou bien femme au foyer : arrêtez tout !! Lâchez ce balai, posez l'assiette que vous alliez laver, ne pensez plus à compléter cette liste de course ou au prochain repas, et surtout, SURTOUT, réfléchissez à deux fois avant de ramasser cette chaussette trainant par terre !

Quant à celles, vivant seules et/ou peut-être célibataires, qui n'ont pas encore fondé de famille mais le souhaitent un jour, ne ratez pas cet ouvrage édifiant qui ne peut qu'être une alerte salvatrice pour ne pas tomber dans le piège éculé qui a emporté nombre de femmes...

Vous avez toutes bien mieux à faire car la révolution est proche !

Maris, conjoints et pères, tenez-vous prêts et soyez attentif au vent du changement, car voici un livre qui va agir comme un électrochoc, et changer la donne dans les foyers !

Ménage, rangement, repas, vaisselle, lessives, devoirs, bain du soir des enfants, courses, paperasse mais aussi rendez-vous chez le médecin, planning des vacances, rencontres avec les professeurs tout ceci bien sûr, sans compter la vie professionnelle, souvent partielle, réduite pour pouvoir la "concilier" (ou courir sans arrêts comme une dératée) avec la vie de famille...

Qui donc supporte cet amas d'injonctions ? (sans parler des impératifs de réussite dans la vie de couple et de l'importance de garder du temps pour soi hahaha, quelle bonne blague ! ). Je vous le donne en mille, la femme pardi ! Merci Titiou Lecoq pour cet ouvrage salutaire qui met en mots les maux dont souffrent les femmes dans le couple ou dans la vie de famille, parfois même sans s'en rendre compte. Une petite pensée pour ces messieurs qui font équitablement leur part dans le quotidien familial, on sait que ça existe, voire on en connaît (!) , cette chronique ne vous concerne donc pas, pas plus que votre moitié (mais c'est tellement fou comme concept qu'on a du mal d'y croire ).

En s'appuyant sur la sociologie au travers du temps, mais aussi par l'analyse du monde actuel, et étayé par des exemples puisés de son propre vécu, l'auteur pointe du doigt les dérives admises et acceptées naturellement - ou insidieusement - dues à la condition féminine et accentuées par la maternité. Soudainement, on se rend compte que le poids qui pèse sur les épaules des femmes n'est pas une fatalité ni une obligation, mais plutôt déterminé et voulu par la société !

Cet essai fourmille d'info percutantes et passionnantes, le tout emmené dans un ton mordant et plein d'humour. Titiou Lecoq décortique les mécanismes qui réduisent la femme à un rôle de gestionnaire de la maison, et de ménagère parfaite, toujours sur le pont, corvéable à merci, et poussée à se réfugier dans la maison, loin d'un extérieur redoutable, réservé aux hommes.

Mais heureusement, rien n'est définitif. La prise de conscience qu'offre ce livre est un premier pas pour une vie de famille plus légère et épanouissante pour chacun et chacune d'entre nous, en redistribuant les cartes pour partager les tâches ménagères et éducatives, ainsi que la fameuse charge mentale.

Alors oui, ce genre d'ouvrage est libérateur, il agit comme un remontant en posant les choses, et en démontrant que cette situation inégalitaire existe dans beaucoup de foyers. Mais les lignes sont en train de bouger, et à plusieurs on se sent plus fort ! Alors il est temps maintenant de s'approprier de nouveaux objectifs pour une société plus juste pour tout le monde. À vos livres !!


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Et si tout commençait par une chaussette sale laissée au sol ?

C'est ainsi que Titiou Lecoq débute son livre et nous expose comment, cette simple petite chaussette sale, lui a fait prendre conscience de ce que l'on nomme communément, la charge mentale, terme créé en 1984 ! Celle-ci est tout simplement la somme de travail d'un individu, et, il faut bien l'avouer, le plus souvent de la femme, au sein du foyer, en plus de son travail rémunéré. Il s'agit de toutes ces petites choses que l'on fait, sans parfois en avoir pleinement conscience, mais qui nous occupe l'esprit, même et surtout, lorsque celui-ci devrait être au repos. Laver le linge, le rendez-vous du petit dernier chez le médecin et bien d'autres soucis du quotidien, que l'on pense, souvent à tord, bien réparti dans notre couple.

A la lecture de ce livre, vous aussi passerez en revue ce que vous faites et ce que l'autre fait concrètement de ces tâches. Sous forme d'humour, c'est une véritable enquête sociale, fondée sur la propre expérience de l'autrice. Vous trouverez donc son histoire, qui est la nôtre à toutes, ainsi que ses recherches menées sur le sujet. Et quel vaste sujet ! Titiou Lecoq va même plus loin en analysant l'éducation genrée des enfants et en nous décryptant le fléau des réseaux sociaux où la vie des autres semblent si parfaite.

Un livre qui décrit les dérivés de nos sociétés et l'image de la femme, sans cesse égratignée et changeante, alternant entre l'ambivalence bien connue de ''la maman et la putain''. Un essai, un témoignage et tout à la fois une recherche sur l'égalité des sexes.

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Tout commence par une chaussette qui traine par terre à quelques mètres du panier de linge sale.

L'auteure – la femme révoltée en elle – déroule alors son propos en prenant exemple sur ce qu'il se passe dans sa maison : l'arrivée de deux enfants bouleverse la donne tant au niveau personnel que professionnel.

Alors on trouvera bien sûr les explications historiques et sociologiques : les arts ménagers et les différences de salaire.

Beaucoup de chiffres, que j'ai lu en avance rapide.

Ce qui est intéressant, dans cet essai, c'est son analyse des réseaux sociaux (Instagram entre autre) et comment ils contribuent à montrer des images parfaites aliénantes pour qui voudrait s'y référer car la perfection n'est pas de ce monde – comment la parole des femmes est insultées sur d'autres réseaux.

Ces mêmes réseaux qui uniformisent les goûts et les décorations, au point que partout dans le monde, les restaurants et les hôtels se ressemblent.

J'ai aimé sa vision de la ville où la femme se fait la plus petite possible, résultat de son éducation.

Quelques citations :

Garder son homme à la maison, c'est tuer dans l'oeuf les luttes sociales. La nappe contre la réunion syndicale. (p.65)

Cet élan mystérieux qui vous pousse à vous penchez par terre pour ramasser une chaussette qui traine par terre (…) Vous n'êtes pas habité par une puissance occulte qui prend possession de vous, vous êtes simplement des descendantes. (p.68)
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Titiou Lecoq part du constat que malgré son éducation, malgré la jeune femme qu'elle a été, « une loutre féministe » comme elle se décrit parce qu'elle ne se reconnait pas dans le modèle de la femme qu'on lui présente, il arrive un moment où elle se prend de face la réalité, et pour elle cela a commencé dans le monde du travail, puis quand elle a été mère. Elle a alors été rattrapée par la « femme des statistiques », celle de la double journée et de la charge mentale. Pourquoi cela lui arrive-t-il, même à elle ?
Au fil de cet essai, l'autrice nous démontre à quel point l'injonction à la perfection est très féminine : enfants, boulot, maison, réseaux sociaux montrent des images parfaites de femmes qui réussissent parfaitement, mais en dehors de la réalité ; or la seule chose que montrent ces images, c'est la réassignation de la femme au domestique. En même temps il ne faut pas reporter toute la faute sur les femmes, qui seraient seules responsables et n'auraient qu'à changer de comportement. Il ne faut surtout pas dédouaner la société et penser que l'histoire n'est que progrès et que les choses vont se régler d'elles-mêmes. « L'histoire ne se fait pas sans les actions des individus ».
Un essai très accessible qui va jusqu'à aborder la place de la femme dans l'espace public. Très documenté, il permettra à celles et ceux qui souhaitent approfondir certains versants de trouver les références adéquates.
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[...]
Libérées ! est un essai sur l'identité féminine, sa place au sein de la société et, bien que je sois déjà bien au fait de tout cela, cet ouvrage s'est quand même révélé très intéressant. S'il n'a pas de réponses à apporter sur tous les sujets, il propose toutefois des pistes pertinentes à explorer.
Au programme du livre, il y a le sujet phare du moment : la charge mentale. Vous savez, quand vous devez penser pour l'autre ? Qu'ille ne doit pas oublier de faire les courses, que vous avez les impôts à payer, qu'il faut penser à acheter ceci ou cela ? Bon, eh bien voilà, c'est ça la charge mentale, grosso modo. D'ailleurs, cette BD sur le blog d'Emma explique super bien ce que c'est. Titiou Lecoq nous parle également de choses très variées allant de l'éducation des enfants au travail, en passant par l'occupation de l'espace ou encore le sac à main. Oui, oui, et c'est assez logique quand on pense que pas mal de femmes mettent leur vie dans leur sac à main alors que la plupart des hommes n'ont que le strict minimum.
Et en parlant de main, Libérées ! est à mettre entre toutes les mains ! Parce qu'il ne suffit pas de demander pour que les tâches soient faites, et j'en sais quelque chose. Parce que nous, les femmes, avons tendance à fermer un peu trop les yeux alors que non, le partage des tâches ce n'est pas suffisant si l'autre fait 40% des choses. Qui se charge des 60 autres % ? Il faut arrêter de se comparer aux autres et de se dire : « C'est mieux qu'ailleurs ». Non, il faut que ce soit équitable, que les choses changent. C'est sûr, c'est mieux qu'avant, mais ce n'est pas encore assez.
Si l'ouvrage de Titiou Lecoq parle notamment des couples hétérosexuels, il est toutefois applicable à tous les couples. le féminisme, l'égalité femmes/hommes, ça commence chez soi.

Libérées ! le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale est un livre qui se doit d'être lu, partagé. C'est en ayant conscience des choses qu'on peut commencer à les faire changer.
Lien : https://malecturotheque.word..
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C'est le troisième livre que je lis de Titiou Lecoq (non je ne les ai pas lus dans l'ordre de parution) et je peux dire que j'adore son style ! Son franc-parler est à la fois expressif, incisif et plein d'humour. Son propos sur l'inégalité des tâches ménagères et celles liées aux enfants sonne si juste que je n'arrêtais pas de m'exclamer (dans ma tête) : « C'est tellement ça ! ». Même de bonne volonté, les hommes n'imaginent pas la charge mentale qui pèse sur les femmes, encore plus quand on devient mère. Et quand l'autrice affirme que la maternité n'est pas un sacerdoce, qu'il ne faut pas abandonner « sa singularité, ses désirs et ses besoins », elle me conforte dans mon point de vue !

Mais ce qui est intéressant surtout, c'est de comprendre l'origine (psychologique, sociale, historique) de tout ça. On apprend beaucoup de choses avec les essais de Titiou Lecoq ! Par exemple que l'enseignement ménager a été mis en place en 1907 à l'initiative d'Alexandre Millerand, futur président de la République, afin de prévenir les épidémies. Que l'option facultative a été maintenue au bac jusqu'en… 1984 ! Cependant n'aurait-il pas mieux fallu ouvrir cet enseignement aux garçons pour lutter contre les inégalités domestiques ?

J'ai été bluffée par certaines analyses, comme celle sur le sac à main (« Il est une aide et une protection contre le monde qu'on perçoit comme potentiellement agressif ») et sur la répartition/l'appropriation de l'espace public (notamment les transports en commun et la cour de récré) dans lequel les filles/femmes « apprennent à se tenir en retrait » dès le plus jeune âge car les garçons/hommes s'y imposent : « Ce n'est pas normal de se sentir en danger dans la rue, quelle que soit l'heure. » Tenir une femme pour responsable de son agression, « cela revient à dire aux hommes que c'est normal d'agresser une femme la nuit, et que l'anormalité, c'est la présence féminine dehors à des heures indues ». L'espace extérieur est aussi genré que la maison…

Dès lors, comment changer les mentalités ? Comme le disait déjà la journaliste Françoise Parturier dans sa « Lettre ouverte aux femmes », il nous faut de l'audace ! Il faut oser (refuser de ramasser la chaussette, envoyer balader les gros lourds), arrêter d'avoir peur (de ne pas pouvoir, d'être empêchée, d'échouer, d'être ridicule, du qu'en-dira-t-on), arrêter de culpabiliser, cesser d'être « prisonnière de vous-même ». Et elle nous donne cette force, Titiou Lecoq ! D'affronter le monde, d'affirmer ses choix. Son engouement est communicatif, et même galvanisant !

Il est également primordial que les hommes participent au mouvement : « Il faut que chaque homme décide d'en faire plus chez lui. Que chaque femme lui laisse la place ». Combattre l'éducation genrée, cela marche dans les deux sens. Si mettre un t-shirt bleu à une petite fille « passe pour un acte politique qui vise à la libérer d'un déterminisme négatif », « un garçon qui s'aventure dans la « pink zone » est perçu comme déviant… Les pères ont donc « un rôle de modèle essentiel » : sujet d'identification, ils doivent montrer l'exemple. le plus grand challenge pour eux est sûrement de parler d'émotions à leur fils… Mais l'égalité, c'est aussi valoriser ceux qui pratiquent un métier considéré comme féminin (travailler auprès des enfants).

Alors, stop à la dichotomie homme/femme ! Commençons déjà par être soi, « c'est si difficile »…
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Dans la lignée de mes lectures féministes, encore une lecture très vraie, qui en partant du témoignage de l'auteur est étayée par une littérature de référence sur le travail des femmes et leur charge mentale dans la tenue du foyer. Où l'on voit qu'il reste encore un peu de chemin...
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J'avais été agréablement surprise par le roman Les morues de Titiou Lecocq et cet essai m'a définitivement convaincue de lire encore cette autrice. Je ne suis pas une grande consommatrice d'essais, mais cette lecture m'a vraiment intéressé. En tant que femme qui travaille, qui a deux enfants et des discussions (parfois houleuses) avec son conjoint au sujet des tâches ménagères, l'autrice veut comprendre comment, notamment, elle s'est retrouvée à ramasser les chaussettes sales de son conjoint. Pour notre plus grand bonheur, elle nous propose la synthèse de ses recherches très poussées. Ce que j'ai aimé, c'est que son discours est vraiment très accessible, pas moralisateur ou culpabilisant.
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Dans cet essai passionnant, Titiou Lecoq pose la question de la charge mentale des femmes. Sa réflexion part d'une simple chaussette qui traîne par terre. Dans sa vie quotidienne elle s'est rendue compte qu'elle s'occupait de plus en plus des tâches ménagères. Elle fait alors des recherches pour comprendre d'où ça vient. Pourquoi est-ce qu'en tant que femme elle se sent aussi investie dans l'espace domestique ? « Un jour, je me suis demandé : pourquoi est-ce moi qui ramasse les affaires qui traînent ? Je n'ai trouvé qu'une seule réponse. Parce que je suis une femme qui vit avec un homme et deux enfants et que, conséquemment, les corvées, c'est pour la gueule ». Titiou Lecoq déconstruit encore une fois l'idée selon laquelle les femmes ont un goût inné pour l'espace domestique et nous rappelle que ce goût est en réalité une construction socioculturelle et est le résultat de notre incorporation du genre.
Cet essai nous rappelle que l'égalité n'est pas un processus naturel et que le combat féministe se joue aussi sur le terrain domestique.
L'autrice développe également dans cet essai une réflexion intéressante sur les mises en scène d'intérieurs et de familles d'une perfection écrasante véhiculées par les réseaux sociaux. « Au même titre que les photos retouchées de mannequins nous donnent un but physique inatteignable, les maisons de ces femmes nous donnent un but de maison et un mode de vie inaccessibles. Une non-maison pour une non-vie et un non-corps. La seule chose réelle que ces photos expriment, c'est la réassignation des femmes au domestique ». A lire et à faire lire !!
Lien : https://www.instagram.com/le..
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Une paire de chaussettes peut dire long sur notre rapport au couples.
On apprend beaucoup sur les femmes .
C'est un livre que l'on peut conseiller à toute personne en couple
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