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Partant de son expérience personnelle, s'appuyant aussi sur de nombreuses études, Titiou Lecocq analyse finement et , avec son humour habituel, l'inégalité de la répartitions des tâches ménagères au sein d'un couple et plus particulièrement d'un couple avec enfants. car c'est souvent à ce moment- là que la situation dérape.
Rappelant les racines du problème, l'éducation principalement, l'autrice pointe aussi du doigt les motivations psychologiques plus difficilement avouables ainsi que les différences dans la manière dont hommes et femmes se répartissent cette fameuse charge mentale.
Les "torts" sont partagés, pas de miracle préconisé pour régler le problème, mais une manière saine et enjouée d'envisager la situation. de quoi repartir sur de bonnes bases ?
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Tout débute par une chaussette abandonnée au sol qui sera la goutte d'eau pour aboutir sur le questionnement de la parité homme/femme dans le ménage et la société.

Titiou Lecoq à travers cet essai va nous emmener à nous questionner sur notre vie de couple, notre vie professionnelle, notre vie en société et notre vie en tant que parent.
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Cette chaussette par terre devant la porte de la salle de bain, à un mètre du bac à linge sale, je la connais par coeur.
Elle me nargue souvent.

De savoir que c'est finalement banal pour les femmes de se baisser régulièrement pour ramasser ces chaussettes tout en se demandant si elles sont sales? Propres? A laver ou pas?
De comprendre en quoi ce geste en apparence si insignifiant peut devenir un geste militant, si on décide de changer son habitude. Si on se demande finalement pourquoi nous la ramassons nous, gente féminine, cette chaussette. D'où vient ce geste? Cette pensée acquise de se dire "c'est à moi que revient cette tache. C'est à moi de veiller à mon intérieur".
En quoi l'accumulation de ces petits gestes amène à surcharger notre mental?

Et c'est la que le propos de Titiou Lecoq est très interessant.
Car elle tente de répondre à la question: Pourquoi les femmes ont si bien integré que c'était à elles de veiller sur le foyer? A leur "intérieur"? Pour laisser les hommes conquérir l'éxtérieur"?

En analysant notre histoire, nous comprenons que nous portons un bagage qui s'est construit bien avant notre naissance.

Je vais tenter de déconstruire ces réflexes qui me font penser "c'est à moi de le faire"...

J'ai particulièrement bien aimé l'annexe sur la préhistoire. Les femmes étaient les égales des hommes au début, de même taille, et participaient activement à la cueillette et à la chasse en rabattant le gibier. Elles ont commencé à être mises à part à cause de leurs règles. Saignant chaque mois, on a considéré qu'elles avaient une blessure invisible, et on les a écartées des taches liées au sang, notamment cette de tuer un animal.
Puis, d'autres croyances se sont ajoutées, perpétuées, etc... et nous voici, 2000 après...

Merci à l'auteur pour ces pistes de réflexions!
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Libérées... Délivrées... Oui enfin non, on va pas s'enflammer non plus. Certes, le livre de Titiou Lecoq permet d'ouvrir tristement les yeux sur certaines choses persistantes encore dans le quotidien des femmes (inégalités, charge mentale, diktat d'une société arriérée et patriarcale), mais ce n'est pas pour autant que votre quotidien va se métamorphoser en "freedom et equality party" en le refermant. Non, le travail ne fera que commencer. du moins si ce que vous venez de lire vous titille, vous pousse à la réflexion et laisse cette petite voix hurler dans votre crâne "non mais tu vas continuer encore longtemps à fermer ta gueule, à te laisser marcher dessus et à jouer à la femme parfaite ?!".


Il faut aussi réaliser, et c'est ce que de plus en plus de personnes luttant intelligemment pour la reconnaissance de la place des femmes dans la société mettent en exergue, que rien ne changera si on continue d'élever les garçons et les filles comme nous le faisons depuis des générations en transmettant des clichés et des étiquettes plus affligeantes les unes que les autres.

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J'apprécie les livres féministes, mais je trouve que celui-ci manque de rigueur. Je ne suis pas d'accord avec toutes les idées qui ne sont pas assez nuancées (par exemple, sur l'idée de couple ou le désir d'enfant). Parmi les ouvrages possibles à lire sur ce genre de sujet, je ne recommanderais malheureusement pas celui-ci.
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Partant d'une chaussette qui traine, Titiou Lecoq livre avec humour une analyse historique, culturelle et sociale des rapports homme-femme. Les tâches ménagères, l'occupation de l'espace public, les relations au travail sont finement analysés grâce au prisme du patriarcat, toujours écrasant et omniprésent.
La force de l'ouvrage réside notamment dans la plume de Titiou Lecoq, particulièrement fluide et drôle.
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Un essai qui a le mérite d'aborder un sujet de plus en plus dans le vent sans être ennuyeux. L'auteure s'interroge sur sa propre place dans le "combat féministe". Elle remet dans son contexte bien des préjugés. Parfois redondant, il donne envie d'aller gratter plus loin pour mieux aborder la problématique et savoir quoi répondre à tous ceux qui pensent qu'on en a déjà assez fait!
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J'adore Titou Lecoq. C'est aussi simple que ça. Je dévore les articles de cette journaliste féministe sur Slate. Elle n'a pas sa langue dans sa poche et manie l'humour et le sarcasme avec brio ! Avec un titre pareil, on pourrait penser que ce livre ne parle que du ménage et de la répartition des tâches domestiques au sein d'un couple hétérosexuel. Or, Titiou Lecoq part de ce point pour aborder plein d'autres thématiques tout aussi pertinentes.

Libérées ! le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale
Titiou Lecoq
Le Livre de Poche
2017
7.40 euros / 258 pages
Note : 5/5


3« Un jour, je me suis demandée : pourquoi est-ce moi qui ramasse les affaires qui traînent ? Je n'ai trouvé qu'une seule réponse. Parce que je suis une femme qui vit avec un homme et deux enfants et que, conséquemment, les corvées, c'est pour ma gueule.
Être une femme, ce n'est pas seulement l'idéal de minceur et de cheveux qui brillent, c'est le souci permanent des autres et du foyer, c'est être sans cesse ramenée à la saleté, aux taches, à la morve. L'égalité serait déjà là, mais les femmes conservent la conviction intérieure qu'elles doivent s'occuper de tout et tout le monde, et d'elles en dernier, s'il reste cinq minutes à la fin de leur triple journée.
Cette féminisation de la sphère privée implique une autre conséquence : l'espace public est toujours masculin. Peut-on se dire égaux quand la moitié de la population adapte ses vêtements en fonction des transports et fait attention à ne pas être seule la nuit dans la rue ? Et si le combat féministe devait encore et toujours se jouer dans la vie quotidienne de chacune et chacun, chez soi, dans sa propre maison, devant le panier de linge sale ?

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J'adore Titou Lecoq. C'est aussi simple que ça. Je dévore les articles de cette journaliste féministe sur Slate. Elle n'a pas sa langue dans sa poche et manie l'humour et le sarcasme avec brio !

Avec un titre pareil, on pourrait penser que ce livre ne parle que du ménage et de la répartition des tâches domestiques au sein d'un couple hétérosexuel. Or, Titiou Lecoq part de ce point pour aborder plein d'autres thématiques tout aussi pertinentes.

J'ai beaucoup aimé son analyse des différentes situation. Elle parle évidemment de la charge mentale, dans laquelle elle inclut le « self care ».
En effet, pour elle, cette injonction à prendre soin de soi est, pour une femme, une autre pression de la société patriarcale. Elle explique que ces petites routines sensées nous faire du bien , telles que les soins de peau, du corps ou des cheveux, sont en fait des activités sensées nous rendre belles et désirables… aux yeux des hommes ! C'est un angle d'analyse que je n'avais encore jamais envisagé, mais qui fait sens.

Titiou Lecoq explique également que, malgré toute la bonne volonté du monde, la dynamique égalitaire d'un couple hétéro est complètement bouleversée à l'arrivée des enfants. Elle parle d'expérience, puisque c'est ce qu'il s'est passé au sein de son propre couple, alors même que son engagement féministe est très fort.
J'avoue que ce point m'a fait réfléchir. La pression sociétale est tellement forte qu'à partir du moment où une femme devient mère, aussi féministe soit elle, elle n'existe plus en tant qu'individu mais en tant que mère. L'enfant prend alors toute la place.

Le droit au bien-être de l'enfant ne suppose pas une abdication de la mère en tant qu'individu.

Titiou Lecoq lie le fait que les femmes effectuent plus de tâches ménagères à leur exclusion de l'espace public. En effet, ce dernier est constamment occupé par les hommes : il n'y a qu'à voir le harcèlement de rue, les frotteurs des transports en commun.
Les femmes sont de ce fait cantonnées à l'espace privées, qu'elles s'approprient à travers les tâches domestiques.

Le genre est aussi une question très rapidement abordée. La journaliste souligne le fait que les filles soient encouragées à adopter des comportements dits « masculins », mais pas l'inverse. Si un garçon désire porter des chaussettes Reine des neiges ou mettre du vernis, c'est tout de suite beaucoup moins accepté. Comme toujours, tout ce qui a trait au féminin a une connotation négative.

L'essai se conclue avec trois textes en annexe, tout aussi intéressants que la partie principale.
En bref, Libérées ! analyse très bien la question du partage des tâches domestiques, et j'aurais aimé en savoir plus. C'est pour moi une introduction parfaite à cette thématique.
Si vous voulez aller plus loin, je vous suggère également la série de 4 articles le féminisme à l'épreuve du couple hétéro de Daphnée Leportois.


Lien : https://furyandfracas.wordpr..
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Instructif, éclairant, drôle : ce livre devrait être une lecture obligatoire !
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Libérées est un ouvrage concerne tout le monde. Parce qu'il est nécessaire. Et si vous avez peur d'un sujet rébarbatif, n'ayez crainte car en plus d'être intelligent, c'est drôle. Elle nous invite ainsi à prendre conscience de la place des femmes dans la société.
Lien : http://www.lestribulationsde..
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