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Pour la première fois, je lis un livre de Titiou Lecoq et c'est une bonne découverte puisque je la débute avec un essai féministe. Un peu différent de ce que nous pouvons voir habituellement, nous allons parler ici des tâches ménagères...!

Ne fuyez pas ! Nous avons ici un livre qui aborde des tas de sujets différents : l'espace public, le harcèlement de rue, la charge mentale, l'inégalité salariale... Tout en se basant sur des sources et des statistiques, l'autrice nous explique en quoi la mauvaise répartition des tâches ménagères influence et renforce le sexisme.

Et, surtout, cela fait réfléchir, même pour les personnes plus ou moins déconstruites - ce que je pense être. Quand bien même nous tentons d'instaurer des règles afin que chacun.e participe tout autant à la propreté du foyer, des inégalités persistent... ne serait-ce que parce que c'est souvent la femme (dans les couples hétéros, j'entends) qui porte la charge mentale.

Titiou Lecoq a réussi à dire ce que je pensais et que je ne sais pas toujours exprimer. Tout en gardant un trait d'humour (en appelant par exemple son mari "Monsieur Chaussette", parce que ce dernier les laisse traîner), elle a su aborder une vérité qui n'est pas si simple à entendre. Féministe depuis des années, j'ai réussi à faire réfléchir mon copain sur le sujet, et cette lecture a été pour moi l'occasion d'aborder avec lui la charge mentale (et les chaussettes qui peuvent être laissées par terre).

En somme, c'est un essai qui nous fait cogiter et permet de réfléchir aux situations de la vie quotidienne et à notre propre foyer. Selon moi, tout le monde devrait le lire, et le Monde irait déjà un peu mieux.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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A partir de statistiques sur les tâches ménagères, la charge mentale, Titiou Lecoq aborde l'évolution de la société à travers la charge mentale, la pression qui pèse sur les femmes, plus ou moins consciemment, l'augmentation du temps parental, la vie idéalisée véhiculée par les réseaux sociaux, le rapport des femmes à l'espace public.... Elle nous invite ainsi à prendre conscience de la place des femmes dans la société et du nécessaire combat à mener pour l'égalité hommes / femmes.
Elle illustre ses propos avec des exemples issus de sa vie quotidienne, avec beaucoup d'humour. Cela nous permet aussi bien faire des rapprochements avec notre propre quotidien et que de dédramatiser la situation.
Elle donne également quelques pistes pour faire évoluer les choses, telles que l'éducation, la modification du rapport des femmes avec les réseaux sociaux ou oser parler.
Cet essai est très documenté, mais se dévore en quelques jours grâce au style fluide et au ton très juste.
Il est à la fois instructif, drôle grâce au second degré qui domine et déroutant. Je me en effet suis dit que, si j'avais pu faire des recherches et avait un talent d'écrivain, j'aurais certainement pu écrire la même chose. Ce n'est pas un simple point de vue mais une véritable construction sociale. Tout est pertinent et rien n'est à ajouter.
Lien : http://www.carnetsdeweekends..
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Un petit essai féministe très intéressant et important. Il se lit rapidement, en plusieurs fois et permet d'avoir un aperçu très large de tout ce que les femmes ont intégré comme étant "normal" alors que ça ne l'est pas toujours (souvent). Je recommande !
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Pourquoi ce livre: J'étais curieuse de découvrir les livres de cette autrice connue pour la justesse de ses écrits, qui donnent à réfléchir.

En tant que grande adepte des livres de fiction, je n'ai pas l'habitude de lire ce genre d'ouvrages qui n'ont pas la même faculté de me divertir.
J'ai cependant beaucoup apprécié ce roman qui m'a paru plutôt accessible de par le style d'écriture facile à lire et par son court format.

Je me suis beaucoup reconnue dans thème de la charge mentale, et du chamboulement provoqué par la maternité.

J'ai toutefois moins adhéré aux passages sur la sociologie et aux développement que fait l'autrice sur différentes données qui à un moment s'enchaînent un peu trop à mon goût.

J'ai largement préféré les témoignages de l'autrice sur son vécu et la présentation de ses points de vue.

Je partage néanmoins la majorité de ses idées qu'elle peut évoquer dans ce roman. Pour cette raison, je recommande cette lecture à tout public de par les pistes de réflexion qu'elle introduit.

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Qui aurait pu dire qu'une chaussette abandonnée, une parmi d'autres, peut-être même la chaussette de trop, allait être à l'origine de l'écriture d'un essai sur la condition des femmes ? C'est pourtant le point de départ du livre de Titou Lecoq qui tend à nous démontrer en près de 250 pages que la lutte féministe commence devant le bac à linge sale avant de s'exporter au dehors.
Car si ramasser une chaussette pour la mettre au sale ce n'est pas si long à réaliser, alors pourquoi est-ce bien souvent les femmes qui s'y collent ? Ont-elle plus de temps ? Non, leur journée, comme celles de leur conjoint fait 24h. Ont-elle des horaires de travail aménagés ? Pour la plupart, non. le ménage représente leur seconde journée de travail, celle qu'elles effectuent bénévolement, juste parce que c'est comme ça.
L'autrice livre à la fois un récit personnel et des constatations tirées de ses nombreuses lectures et recherches sur le sujet de la condition des femmes. Après l'évocation de la femme dans le foyer, elle évoque le cas des mères en tordant le cou à la phrase « maman, c'est le plus beau métier du monde ». C'est ensuite la femme dans le couple puis la femme dans la ville qui sont abordées. Au final, toutes ces femmes n'en forment qu'une : une personne héritière d'années (de siècles même) de domination masculine et d'auto-asservissement mais qui a son destin entre ses mains si tant est qu'elle prenne conscience des améliorations qu'elle peut apporter dans sa vie quotidienne, personnelle, privée et professionnelle.
J'ai particulièrement aimé cette lecture. Très instructive, très fouillée, bourrée de références et enrichie de réflexions personnelles parlantes. le style est enjoué et le récit n'est jamais pompeux et écrasant. Titiou Lecoq a le don pour expliquer, avec des mots simples des situations complexes.
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Depuis le confinement, je passe pas mal de temps à lire, à vrai dire, autant que pendant les vacances d'été. D'habitude pour Noel je soumets à ma famille une liste de livres que j'aimerais retrouver sous le sapin et je les lis l'été.
J'ai sélectionné dans ma bibliothèque il y a deux jours, "Libérées !" de Titiou Lecoq. Auteure que je ne connaissais pas.
Il s'agit d'un essai. Il nous présente pourquoi les tâches du quotidien sont le plus souvent gérées par les femmes.
J'ai aimé les différents thèmes abordés, le contenu est sérieux et a fait l'objet de recherches.
La lecture reste agréable.
L'approche en tant que parents ne me concernait pas. Je me suis concentrée plutôt sur les idées relatives à la femme et le couple.
Mon intérêt s'est porté sur :
- la répartition des tâches ménagères ;
- la charge mentale ;
- la femme & le travail ;
- la femme & les transports en commun ;
- la femme & Instagram ;
- la femme & le sac à main ;
- la femme & les métiers de la petite enfance ;
- la publicité : message qui déclenche l'acte d'achat.
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Drôle, facile à lire, mais issu d'un travail approfondi et qui traite de plusieurs "angles morts" des inégalités, ce livre est aussi très ancré dans le quotidien. Une bonne entrée en matière sur le sujet =)
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Qui se souvient du ras le bol de la super woman de Michèle Fisoussi dans les années 80, de comment ne pas être une mère parfaite, et autres opus traitant de la condition de la femme qui travaille et qui jongle avec la maison et les enfants?
Voici un nouvel ouvrage sur ce sujet barbant autant qu'insoluble, la ménagère qui travaille, la travailleuse qui faire la plupart des tâches ménagères, en esclave bénévole modèle et moderne.
On se souvient des cadeaux de fête des Mères consistant en appareils électro-ménager, dans l'intention louable de soulager la Dadonne d'une corvée ou d'une autre.
Avec le regard et le jugement des autres (si, si, je l'ai vécu, la belle mère qui dit que ma maison est un vrai fouillis, mais je préférais jouer du piano que d'astiquer, quoi!)
Avec ce sentiment continu que tout est toujours à refaire, le mythe de Sisyphe.
D'être une bonne gratuite et en plus baisable à volonté (oui il vaut mieux céder que d'avoir droit à des récriminations qui durent une partie de la soirée alors que si on obtempère, après on a la paix.
Un cercle infernal, un burn- out assuré mais pas reconnu comme tel.
Etre Betty Boop qui fait le ménage en chantant.

Bien sûr les nouveaux père ont fait des efforts de participation, rien à dire, mais il reste comme un résidu de machisme quand il s'agit du moindre effort.
Les jeunes hommes ne trouvent plus personne avec qui se mettre en ménage (!) ils doivent le faire tout seul.

Tant qu'il n'y aura pas plus de crèches (depuis 50 ans on aurait largement eu le temps d'en construire davantage et de former du personnel!) Mais l'arrière-pensée gouvernementale et bien sûr, patriarcale n'en a jamais rien fait, ayant toujours l'arrière-pensée d'inciter les femmes au retour au foyer, et comptant sur les grand-mères pour dépanner...

Peut-être devrions-nous devenir les Macronettes de la maison, à partir de maintenant, ça va changer, je fais les grandes réformes, vous ramassez vos chaussettes, c'est comme ça pas autrement! Pendant ce temps je continue mon bouquin palpitant...

J'ajoute que j'ai acheté ce libre d'occasion et il y avait une dédicace disant "j'espère que le livre te fera rire et que tu ne seras jamais concernée par les chaussettes sales qui traînent , signature illisible.

La destinataire a dû rire jaune et refourguer le bouquin sur le marché de l'occasion...

Pour le reste, concernant ce livre, les critiques des Babéliotes sont intéressantes, je n'en dirai pas plus.
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Aujourd'hui, je reviens vers vous avec une lecture qui change de mes habitudes: un essai. Mais pas n'importe quel essai: un essai sur les femmes et sur leur place, actuelle et passée, dans la société.

Dans cet essai, Titiou Lecoq aborde plusieurs points importants. Voici ceux qui m'ont le plus touché, notamment parce que l'auteur a su mettre des mots sur ce que j'exprimais régulièrement:


La charge mentale

Qui ramasse toujours la chaussette sale qui traîne? Qui rappelle toujours aux membres de sa famille de téléphoner au médecin? de sortir le chien? de prendre du pain? Dans les trois quart du temps, il s'agit de la femme...
Sans s'en rendre compte, à force d'habitudes, la femme a appris a cumulé une charge mentale importante. Elle porte le poids du quotidien sur les épaules, sans laisser de place à l'homme pour partager ses taches. Il en va de même pour les taches ménagères. Combien de femmes préfèrent faire le ménage elles-mêmes pour que ce soit fait "comme elles veulent"?


La parfaite ménagère

De plus en plus, nous voyons apparaître sur les réseaux sociaux des images de cette "parfaite ménagère". Bel intérieur, parfaitement ordonné, parfaitement propre, parfaitement lumineux. Repas préparé avec amour avec un Jules en fond, parce que la femme parfaite prépare toujours de bons petits plats pour son homme. Enfant parfait qui joue avec sa mère dans un univers édulcoré, ou tout semble avoir été disposé comme il faut.
Ce qui semble transparaître avec les réseaux sociaux, et notamment sur Instagram, c'est cette image de femme, bonne ménagère, bonne mère de famille, qui sait tenir une maison. Pourquoi ce retour en arrière? Pourquoi rien ne dépasse jamais?

La place de la femme en extérieur

L'auteur met en avant un univers extérieur particulièrement axé sur les hommes, propices aux hommes. La femme est dans en une insécurité quasi-permanente.
Il ne faut pas qu'elle se plaigne de se faire insulter avec cette mini-jupe (et pourtant, la société actuelle met clairement en avant cette image d'une femme sexy, la revendique presque). Il ne faut pas qu'elle se plaigne de se faire agresser si elle sort seule après minuit (d'ailleurs, ne serait-elle pas mieux à la maison à s'occuper de son super mari et de ses super enfants dans sa maison super bien-entretenue?)


L'agression pour les femmes

Pourquoi un homme aurait-il le droit de s'étaler dans le métro, tandis que la femme se rétracte pour éviter tout contact? Pourquoi un homme pourrait-il mater une femme, la siffler comme un clébard, l'insulter, sans que la femme ne dise rien? Pourquoi les passants laissent-ils faire ce genre de choses? Et la femme, n'a-t-elle pas le droit de ne pas se laisser faire?
Messieurs, une femme a le droit de ne pas sourire en permanence. Une femme a même le droit de sourire sans vous donner l'impression que vous pouvez vous la faire. Une femme a le droit de marcher dans la rue sans avoir l'impression d'être mater par deux pénis en érection (vos yeux salaces)... Parce qu'un regard insistant, un regard qui déshabille, c'est déjà une agression.



Libérées, le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale, est un essai bien plus complet que cela. Je n'y exprime ici que les arguments qui m'ont le plus touchée.
Mais c'est un essai qui pose les bonnes questions, et met en avant la femme actuelle, la femme pour laquelle le combat féministe n'est pas terminé. Pour que vous ne ramassiez plus cette chaussette sale qui traîne.

Lien : http://effetjovienplutonien...
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Qu'on soit ou non dans les mêmes situations que celles dépeintes, elles ont le mérite de nous aider à prendre du recul pour pointer à la fois les trucs qui coincent encore dans nos vies, mais aussi dans mon cas, pour me faire prendre conscience qu'il y avait des combats que je ne devais pas mener – juste peut-être surveiller.
Les mots utilisés par Titiou Lecoq sont efficaces et vraiment simples à comprendre, et pourtant, on présente ici des théories et des problématiques qui peuvent parfois se révéler complexes. Mais en utilisant des exemples concrets et un vocabulaire adapté, Titiou Lecoq permet réellement d'appréhender les bases d'un combat féministe qui reste nécessaire.
Lien : https://juliejuz.wordpress.c..
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