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sur 10993 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est l'histoire du procès d'un homme accusé de viol d'une femme en alabama en 1935.
C'est l'histoire du procès d'un homme noir accusé de viol d'une femme blanche en alabama en 1935.
C'est l'histoire de la ségrégation raciale en alabama en 1935.
C'est l'histoire de l'Amérique.
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Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, c'est un titre qui m'avait toujours attiré, sans doute car je n'étais pas sûre d'en comprendre le sens. A l'origine, je pensais qu'il s'agissait d'une expression américaine retranscrite « To kill a mockingbird » sans pour autant avoir d'équivalent dans notre langue. Je savais juste que l'oiseau moqueur est un très bon chanteur, alors quelle idée de vouloir lui tirer dessus ?

Et bien, pour répondre métaphoriquement à cette question, la narratrice Scout raconte son histoire. Elle est la jeune fille d'un avocat, Atticus Finch, qui l'élève seul, avec son frère. Il est aidé dans cette tâche par une gouvernante et cuisinière noire. Ils vivent dans une petite ville d'Alabama où tout le monde se connaît. Nous sommes au début des années 30, avec tout ce qu'implique l'époque par rapport à la ségrégation raciale.

Pourtant, Atticus décide de défendre un homme noir accusé d'avoir violé une jeune femme blanche. le procès, bien qu'essentiel, n'est pas finalement le seul élément de l'histoire. Avant ce procès, il y a évidemment toutes les remarques dont fait l'objet Atticus et ses enfants sur ce choix de le défendre ; les propos souvent sexistes du frère de Scout envers elle ; mais aussi des bonheurs du quotidien : les jeux, la neige, l'école. La beauté de ce roman est de retranscrire les faits les plus anodins et ceux les plus injustes à travers les paroles et les yeux de cette petite fille, Scout. Elle a sa vision des choses, auxquelles elle répond souvent par les poings. Mais, déjà, elle veut comprendre, s'étonne du racisme ambiant et des inégalités sociales. Si révoltants que ces faits nous apparaissent déjà, ils en deviennent encore plus ridicules à travers de si jeunes yeux.

Il s'agit d'un livre profondément humain qui s'arme de courage, à son époque, pour défendre de grandes valeurs au rang desquelles on trouve la tolérance et le respect. En bref, je vous en prie, ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
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Superbe roman plein de poésie, de naïveté (la narratrice est une petite fille de 8 ou 9 ans), de tendresse, de tolérance et d'humour.
Le style est superbe et le langage, s'il est un peu désuet, est celui des années 1930 où se situe l'action. Il peut choquer aujourd'hui certaines personnes mais lorsque Harper Lee utilise les vocables "nègre", "noir", c'est parce qu'ils étaient les mots de cette époque et jamais dans ce livre ils ne sont péjoratifs ; ils désignent des personnes qui vivent prés de la narratrice, qui en sont aimées ou respectées ; contrairement à ce qu'en pensent les ayatollahs de l'antiracisme à oeillères d'aujourd'hui pour qui ce mots sont forcément à caractère raciste.
C'est un grand roman sur l'acceptation de l'autre, de l'inconnu, de celui qui est différent que ce soit une personne que l'on connaît peu, une personne qui se comporte d'une façon que l'on ne comprend pas ou qui est différente, mais qui en fait est et vit comme nous.
Il fallait beaucoup de courage et de talent pour l'écrire et le publier en 1960 dans le sud des États-Unis ; il faudrait, hélas, autant de courage pour l'écrire et le publier de nos jours presque 70 ans après.
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Harper Lee, qui est décédée récemment, n'a quasiment rien écrit. Mais elle a connu une célébrité fulgurante grâce à son chef d'oeuvre "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" (publié en 1960). Ce livre a déjà fait l'objet de nombreux commentaires favorables sur Babelio. Aujourd'hui, je me joins aux admirateurs de Harper Lee.

Il est inutile que j'en fasse un long commentaire. Je dirai simplement que c'est un roman vraiment intéressant à lire, qui nous apprend beaucoup sur la nature humaine en général, et sur les Etats-Unis en particulier. La réalité du Deep South dans les années '30 est vue à travers les yeux de plusieurs enfants très attachants, le narrateur étant la jeune Scout. Son père Atticus, qui est avocat, est amené à défendre un Noir injustement accusé de viol sur une Blanche - crime passible de la peine de mort. En effet, le racisme et la ségrégation régnaient alors en maîtres en Alabama. Cet élément tragique n'échappe pas à l'attention des enfants, qui apprennent ainsi ce qu'est la société où ils doivent vivre. Certains lecteurs diront peut-être que cet aspect politique du livre semble un peu trop moralisateur. Ce n'est pas mon avis. Le roman adopte un ton juste et, à mon avis, il n'a pas vieilli. J'en recommande évidemment la lecture.

A noter que l'excellent titre du livre fait allusion au proverbe américain « Tuer un oiseau moqueur est un péché », car cet oiseau ne fait jamais de mal, il ne fait que chanter. L'auteure suggère ainsi qu'on ne doit jamais s'en prendre à un innocent.
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Grand roman sur la ségrégation en Alabama dans le sud des Etats-Unis dans les années 1930. Ce roman a été écrit en 1960 en plein mouvement pour l'égalité Noirs/Blancs. Ce qui est intéressant est que le point de vue est celui d'une enfant, Scout qui découvre l'injustice et les comportements des adultes face à elle. Elle et son frère sont orphelins de mère et sont élevés par Atticus, un avocat très droit. Commis d'office dans la défense de Tom Robinson, un Noir accusé à tort de viol sur Blanche, il prend très à coeur cette affaire même si une bonne partie de sa ville se ligue contre lui. "Le courage, c'est de savoir que tu pars battu mais d'agir quand même sans s'arrêter"
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Mes très chères et chers,
Je ne vais pas la faire longue car d'après mes calculs, vous avez encore 311 critiques de ce livre à vous farcir. Sachez juste que c'est un beau roman; il faut s'habituer à ce que la narratrice soit une jeune enfant mais une fois qu'on est sur les rails, la justesse du récit n'en est que plus flagrante. Un pamphlet contre le racisme, un livre rempli d'humanité (c'est un peu bateau comme mot mais c'est celui-là qui convient) et une belle histoire, bref, allez-y gaiement!
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J'ai rarement été aussi bouleversée par un livre... Ce roman est savamment dosé et engagé. Il possède ce côté fable initiatique qui nous laisse songeur longtemps après avoir refermé la dernière page.
Une oeuvre magistrale!
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L'histoire est celle d'un père et de ses deux enfants dans l'Alabama des années 30. Au travers des yeux de la petite fille, âgée d'une dizaine d'années, le lecteur découvre Amérique raciste du début du XXe siècle. le père, avocat, est commis d'office pour défendre un noir accusé de viol. Contrairement à ce qu'attendent les “bonnes gens”, il décide de mener sa mission du mieux qu'il peut.

Loin d'être une chronique judiciaire (le procès ne représente au final qu'une petite partie de l'histoire) le procédé narratif qui consiste à nous placer à hauteur d'enfant nous confronte à l'absurdité des préjugés. Ce livre est assez peu connu en France, alors qu'il s'agit de l'un des romans les plus célèbres aux États-Unis (il suffit d'aller visiter les sites de lectures anglophones pour s'en convaincre).

A lire si l'on aime la littérature US.
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Scout est une petite fille intrépide qui passe ses journées d'été avec son frère Jem et son ami Fille, bien occupée à explorer le monde.

Son père Atticus, avocat, est un jour commis d'office pour défendre Mr Robinson, un homme noir, accusé du viol d'une femme blanche.

Et c'est avec ses yeux d'enfant que Scout nous raconte cette période où elle et son frère vont découvrir ce que signifie l'injustice et la différence.

Au travers d'un récit naïf, on plonge dans l'Alabama des années 30 où les personnes de couleur n'étaient absolument pas considérées.

On oscille entre la dramaturgie et les réflexions enfantines qui nous font sourire, mais le sujet est glaçant.

Tout au fil du roman, on s'aperçoit que la naïveté des enfants s'envole doucement et qu'indubitablement la dure réalité va les rattraper.

Élevés par leur père dans la tolérance, Scout et son frère vont comprendre que la justice a deux vitesses et que l'oiseau moqueur n'a pas fini de siffler.

Sur fond de ségrégation, l'auteur écrit là une histoire pleine de sagesse qui met l'accent sur une période sombre de l'histoire des USA.
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Ce roman - l'unique de l'auteur il me semble - est d'une subtilité incroyable.

Scout, petite fille d'une petite ville d'Alabama, "Jean-Louise" de son vrai prénom, y raconte un pan de son enfance avec son frère Hem et son père Atticus, veuf. Au détour de scènes de son quotidien elle porte sur son environnement un regard à la fois naïf et plein de bon sens.

Le passage central, très marquant, est le procès d'un homme noir, Tom Robinson, accusé du viol d'une jeune femme blanche. Il cristallise toutes les haines et violences racistes de la ville où évoluent Scout et son frère, eux pourtant si préservés de ces dérives et loin, si loin de cet état d'esprit grâce à la générosité et à la grande intelligence de leur père - qui est d'ailleurs l'avocat commis d'office de l'accusé lors de ce procès.
Et puis il y a aussi Calpurnia - Cal - la bonne, qui se rapproche le plus d'une figure maternelle dans le monde de ces deux enfants, et qui les traite comme s'ils étaient les siens. Elle est noire, et alors ? Quel choc, donc, pour ces deux jeunes d'assister à ce flot d'animosité et à cet acharnement.

Vous l'aurez compris, ce roman est un vibrant plaidoyer pour la tolérance. La relation au voisin Boo Radley, d'une timidité telle qu'on ne le voit jamais, en est un bel exemple.

Pourtant, malgré toutes les qualités que je reconnais à ce livre, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans cette histoire et à progresser dans l'intrigue... peut-être est-ce dû au style ? Ou certainement car je n'ai su me représenter l'univers très particulier de ce récit.
J'ai vu qu'une version bande dessinée venait de sortir, je vais tenter ma chance, peut-être des images m'aideront à être touchée par cette histoire qui a bouleversé tant de lecteurs.
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