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4,28

sur 10994 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Roman sur la tolérance à une époque difficile, la Grande Dépression, dans un lieu enclin à l'intolérance la plus vile, l'Alabama. Roman sur l'intégrité d'un homme, Atticus, avocat d'un noir accusé de viol sur une blanche. Roman sur une vision pionnière d'une justice égalitaire et humaine.

Surtout, roman sur une enfance unique. Une enfance qui s'étire sans fin sous le soleil cuisant du sud profond de l' Amérique.
Par les mots de Scout, fille d'Atticus, écolière espiègle, la transformation du Vieux Sud nous est conté. La peur de l'autre et du changement, présent chez petits et grands doit céder face à la modernité de pensée du reste du pays. le monde clôt et réglé comme une horloge de cette petite communauté d'Alabama va basculer dans le vingtième siècle. le Vieux Sud se meurt avec ses injustices raciales.

Reste la nostalgie d'étés merveilleux, à jamais perdus, que seule la magie de ce Vieux Sud guindé permettait.
Une lecture très agréable, un style fluide et qui, sous la narration de la petite Scout, accentue l'intrigue et les rebondissements de l'histoire.
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La réputation de ce roman est tellement bonne qu'il peut être difficile de le juger à sa juste valeur, victime de son succès. La barre est haute comme on dit avec "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" de la romancière américaine Harper Lee.
J'ai donc eu un peu de mal au début en raison du rythme plutôt lent et de mes attentes haut placées.
Pourtant, je me suis laissée prendre à cette histoire à hauteur d'enfant, ce qui en fait son intérêt. Plus j'avançais dans ma lecture et plus je l'appréciais.

Le roman se passe en Alabama aux États-Unis dans les années 1930. On suit durant trois ans la petite Scout qui est d'une grande maturité pour ses six ans. Elle est élevée avec son grand frère Jem par leur père Atticus, avocat blanc intègre et érudit, et Calpurnia, la cuisinière et nourrice noire. Atticus va devoir défendre Tom, un homme noir accusé d'avoir violé une jeune fille blanche et s'attirer la haine de nombreux blancs pour cela. On assistera au procès, moment poignant dans un monde qui n'est pas juste.
Scout va apprendre ce qu'est la ségrégation, la discrimination raciale, les hypocrisies sociales et surtout comprendre que l'ignorance est souvent le terreau de la violence.

Si on a l'impression que le sujet a déjà été traité, je trouve que ce roman est loin d'être de trop tant le modèle d'humanisme du père et le caractère bien trempé des enfants sont bien rendu grâce au style de l'autrice lauréate du prix Pulitzer fiction 1961 pour ce roman au très beau titre qui sonne comme une prière : "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur".


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Scout, 8 ans, vit avec son père Atticus et son grand frère Jem dans une petite ville de l'Alabama dans les années 30 au moment de la Grande Dépression. Petite fille futée et débrouillarde, elle vit des aventures extraordinaires avec son frère et leur ami Dill et admire plus que tout son père avocat. Mais quand ce dernier décide de défendre un ouvrier agricole noir accusé de viol par une fille blanche, la colère monte dans la ville et Scout, du haut de ses yeux d'enfants, essaie de comprendre cet étrange monde des adultes.

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur est un livre qui m'intriguait depuis longtemps, de par son titre énigmatique, sa 4e de couverture assez elliptique et son statut de presque classique des années 60. le hasard d'une pioche dans ma PAL m'a donné l'impulsion pour le mettre au programme de mes lectures mais malheureusement mon avis reste assez mitigé et j'ai du mal à comprendre l'engouement que ce titre a et continue de susciter. Déjà je pense être partie sur un malentendu en lisant la 4e de couverture : alors que je m'attendais à ce que l'histoire tourne autour du procès et de la discrimination raciale, ces événements ne sont finalement abordés qu'à la moitié du roman. Toute la première partie ressemble plutôt à des souvenirs d'enfance vus à hauteur de petite fille et j'ai eu du mal à tomber sous le charme. Certes c'est bien écrit et plutôt émouvant mais j'ai trouvé que ce récit d'aventures enfantines à base de maison maudite et d'étrange voisin était très gentillet, plutôt répétitif, beaucoup vu et lu et au final je me suis vite ennuyée sans voir ce qu'il y avait d'exceptionnel dans ces pages.

Le livre décolle enfin au moment du procès, certains passages sont même franchement angoissants et bouleversants, notamment ceux où on voit le monde à travers les yeux de Scout qui essaie de comprendre la logique des adultes alors que son jugement n'est pas encore pollué par toutes les conventions sociales en vigueur (et elles sont nombreuses à cette époque) et par le racisme ambiant et la conviction que la ségrégation raciale est la seule solution. Cela nous vaut quelques moments forts, le personnage de la tante qui veut faire de sa nièce une jeune fille comme il faut au lieu du garçon manqué libre qu'elle est et la scène où Scout défend son père et met en déroute ceux qui étaient venus l'attaquer sans vraiment comprendre ce qui se passe. Mais là aussi je suis un peu restée sur ma faim, quelques beaux passages mais une trame relativement prévisible et pas d'événements aussi forts que ceux que je pressentais.

Peut être est-ce le travers des "classiques" ou des romans dont on a tellement entendu parler : en attendre trop et se retrouver déçu d'une lecture finalement pas si exceptionnelle. En tous cas, je referme ce livre un peu perplexe face à son immense succès : pour moi ce fut une lecture agréable mais assez datée et qui a clairement manqué de surprises et de dynamisme. Dommage !
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Voici un beau roman sur le racisme ordinaire et moins ordinaire, sur la tolérance et l'acceptation de la différence, à travers le regard d'une petite fille. Entre les mesquineries de voisinage, la difficulté à assumer ses différences et la naïveté de l'enfance, les personnages grandissent doucement, apprennent et encaissent les déceptions et les frustrations.
Le personnage du père est vraiment magnifique peut-être un peu trop.
Un classique de la littérature du sud des Etats-Unis, à lire pour l'histoire et L Histoire.
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Ce 1er roman de Harper Lee est un classique de la littérature américaine du 20eme siècle.
Grand succès de librairie, il reçut le Prix Pulitzer en 1961.
Le roman nous plonge dans le quotidien d'une petite ville de l'Alabama durant les années 1930, les années de la Grande Dépression sur fond de racisme, de puritanisme et de religiosité typiquement américaine.
L'histoire est racontée par Jean Louise ‘Scout' une petite fille de 6 ans.
Malgré la complexité des sujets traités, la narration est simple, fluide, pleine de charme, fortement empreinte d'innocence enfantine.
Un roman profondément émouvant. A lire absolument.
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Un chef-d'oeuvre qui symbolise la lutte contre les discriminations, "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" nous enseigne encore, après soixante ans, la valeur de courage et espoir, sans fausse morale. Cela vaut la peine de se "battre" tant que la vérité et la justice sont en jeu.
le racisme, les préjugés, le viol, la fausse accusation de viol, tout cela est odieux et n'aurait vraiment jamais dû exister dans notre monde et notre société. Cependant, c'est le cas malheureusement .
Ce livre, raconte l'histoire de Jean Louise Finch (alias Scout) une fille d'environ 7 ans qui vit dans la ville fictive de Maycomb, Alabama. L'histoire, également placée dans les années 30, au milieu de la grande dépression, nous raconte les aventures de cette fille courageuse et innocente, qui grandit et expérimente des choses qui changeront sa vie à jamais.
Scout, la narratrice du roman, nous emmène à travers cette histoire au rythme rapide qui, à mesure que nous avançons, prend des teintes de plus en plus sombres, elle nous fait passer des aventures estivales ordinaires à un événement qui ne laissera personne indifférent .
le personnage qui de mon point de vue a le plus d'importance dans le roman est Atticus Finch, le père de Scout et son frère Jem. Cet avocat impertinent et gentil est, non seulement le seul modèle que ses enfants ont, mais aussi, il est la seule personne qui ait pu prendre les rênes d'une affaire pratiquement impossible à mener: un afro-américain, dans le sud des États-Unis (années 1930), pourra-t-il s'en tirer avec une fausse accusation de viol?
le vrai sens et l'objectif de l'auteur, est la "morale" que le lecteur peut tirer de sujets sur la discrimination, les préjugés, la jeunesse, la famille, le racisme, l'honnêteté, l'intégrité, le travail et bien d'autres choses.
Avec un style brut mais innocent, avec des déceptions et des joies à parts égales, Lee, parviendra à voler et à pénétrer le coeur de ses lecteurs, un roman qui enchante tous ceux qui s'y plongent.
C'est un livre merveilleux qui a réussi à expliquer, à travers les yeux d'un enfant, que personne ne doit être jugé sur des questions telles que la langue, la religion, la race, la couleur et la nationalité.

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Je poursuis ma lecture des "classiques" avec la découverte de "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur", trouvé dans une boite à livres (un "objet" décidément fabuleux, on ne le dira jamais assez !).

Nous voici en Alabama dans les années 30, en pleine grande dépression donc, au sein de la famille Finch (le père, Atticus, et ses deux enfants, Jem, l'aîné, et Scout, la narratrice). Avec en toile de fond la ségrégation raciale et le racisme, le père, avocat de profession, étant commis d'office pour défendre un homme noir accusé d'avoir violé une femme blanche...

Je m'attendais à ce que le procès, et ce qu'il implique, soit le centre du livre. Au contraire... ce roman, c'est une histoire d'enfance, avec son contexte particulier certes, mais une histoire d'enfance malgré tout (pourquoi ai-je songé à Tom Sawyer à plusieurs reprises au cours de ma lecture ?). C'est une histoire à la fois grave et légère, drôle à certains moments... instructive au final. Je suis très heureux en tout cas d'avoir enfin découvert ce quasi one shot (il aura fallu attendre très longtemps pour qu'Harper Lee publie un nouveau livre...).

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Je ne vais pas m'étendre car un très grand nombre de critiques ont déjà été écrites et tout ou presque a été dit. Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur nous donne une image de la société et des moeurs telles qu'elles l'étaient à l'époque en Alabama. La narratrice nous décrit avec ses yeux d'enfant, le monde qui l'entoure, ses aventures et ses réflexions sur ce qu'elle observe. Son père est emblématique, il représente parfaitement l'humanisme, l'honneur, la fraternité, le respect des autres, il n'impose jamais son point de vue à ses enfants mais donne des pistes de réflexions afin de leur transmettre toutes ces valeurs essentielles. Ce livre plein de poésie est une incitation à la tolérance et à la justice et on passe tout en douceur d'un récit sur l'enfance à un récit sur l'entrée dans l'âge adulte, la fin de la période d'innocence, avec le procès de Tom Robinson et toutes les réflexions que cela amène. C'est un classique qu'il faut avoir lu dans sa vie.
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J'ai lu ce livre dans le cadre d'un challenge, c'est une petite déception. Il a été tellement encensé que je m'attendais à un chef d'oeuvre inoubliable, mais ça ne sera pas le cas, sûrement parce que j'en attendais trop, je suis passée loin du coup de coeur, même si je l'ai apprécié.

Scout, huit ans, nous raconte sa vie dans une petite ville rurale de l'Alabama dans les années 1930. Sa mère est décédée quand elle avait deux ans et depuis c'est leur père Atticus, un avocat qui les élève, elle et son frère ainé, Jem, avec l'aide de Calpurnia, la cuisinière noire. La petite est un vrai garçon manqué, elle n'aime pas l'école, la trouvant inutile vu que son père lui a déjà appris à lire. Dill les rejoint pour les vacances et les trois enfants jouent à divers jeux, ils aiment en particulier espionner leur voisin sur qui courent de nombreuses rumeurs, ce qui déplait à Atticus, qui essaie de leur inculquer le respect d'autrui. Il veut leur transmettre de vraies valeurs et refuse l'hypocrisie de la société. La vie innocente des enfants vole en éclat quand leur père est commis d'office dans la défense de Tom, un Noir accusé du viol d'une jeune Blanche. Il risque la peine de mort, mais surtout Atticus, notable et élu au parlement de l'Etat devient « l'ami des nègres » aux yeux de l'immense majorité de la ville. Même à l'école les enfants doivent se battre pour défendre l'honneur de leur père, lequel le leur interdit, préférant la pédagogie à la violence, message difficile à comprendre pour Scout.

Les personnages sont tous très touchants, hormis le méchant de l'histoire, Bob Ewell, qui pourrait bien être le vrai violeur. Scout apprend peu à peu les comportements que l'on attend d'elle, surtout ceux que sa tante Alexandra attend. Elle déteste les robes, aime se bagarrer, mais une fille issue d'une grande famille sudiste doit devenir une dame, comme Jem s'efforce de devenir un gentleman depuis toujours. le père est un exemple de tolérance et d'humanisme. Il essaie de transmettre ses valeurs aux enfants par son éducation peu conventionnelle et à ses concitoyens par ses actions, mais il perd de son aura en défendant Tom, le coupable parfait. Les habitants sont d'ailleurs prêts à le lyncher avant son procès, ce que quelques justes pourront empêcher. Toutefois, même si l'avocat démontre l'innocence du prévenu, le jury le condamne car le racisme domine la pensée de l'époque.

Pourquoi n'ai-je pas aimé ce livre autant que la majorité des lecteurs ? Je trouve qu'il y a pas mal de longueur, du moins au début, la fin n'est pas très claire, quelle est la cause réelle de la mort de Bob ? La ségrégation n'est pas le thème central du roman, contrairement à ce qu'on en dit. Il y a un côté assez décousu dans le récit de Scout, sûrement pour accentuer sa jeunesse.

Ce livre présente toutefois un grand intérêt historique, même si j'aurais aimé que la Grande Dépression soit plus présente. Je l'ai aimé, mais sans plus.
Lien : https://patpolar.com/
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Classique de la littérature américaine, Prix Pulitzer en 1961, 30 millions d'exemplaires dans le monde entier… déposé en évidence derrière la petite vitrine de la boîte à livres du village, je l'ai emporté.
Compte-tenu de son succès quasi unanime et des nombreux commentaires, mon avis est superflu. Je veux juste attirer l'attention des lecteurs (trices) qui, comme moi, n'auraient pas encore eu la curiosité de lire ce roman.

Les sujets sont intemporels, la diversité de l'âme humaine est constante, la naïveté de l'enfance est touchante, l'écriture (et la traduction en français) ont le grand pouvoir de sublimer le tout.
Un bémol toutefois, j'aurais aimé que le procès de Tom Robinson tienne une plus grande place. Il est subtilement l'articulation essentielle de l'ensemble.
Je reprends le chemin de la boîte à livres, il faut absolument le partager.

Lien : https://mireille.brochotnean..
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