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4,28

sur 10934 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je ne vais pas faire une longue critique, -je n'ai presque rien à dire, hormis le fait que ce livre m'a bouleversée au plus haut point, du début à la fin...Ne Tirez pas sur l'oiseau moqueur a été une véritable révélation, un petit bijou qu'il faut déguster, ou plutôt dévorer, enfin, une merveilleuse réflexion sur la condition humaine, et surtout sur l'enfance, portée par sa narratrice, Scout Finch.

J'ai été emportée par l'histoire, les mots simples mais attachants de la petite fille, l'Humanité de son père, Atticus, ou encore la solitude de son voisin Boo Radley ; deux mots me restent d'ailleurs une fois ma lecture terminée : enfance, à travers les personnages de Scout, Jem et Dill, et, bien évidemment, tolérance, à travers le comportement d'Atticus lors de la condamnation injuste de son client Tom Robinson, simplement parce que ce dernier est Noir...

Un chef d'oeuvre, voilà, la nature de ce roman d'Harper Lee, grande magicienne de la littérature américaine, qui voulait être la "Jane Austen de l'Alabama", et qui l'est devenue grâce à cette oeuvre universelle et intemporelle. Bref, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur est un livre que tout le monde se doit de lire, ne serait-ce que pour mieux se respecter les uns les autres...

A lire absolument !!
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S'il y avait une sixième étoile, je la décernerais à ce livre. Pourquoi tant d'enthousiasme ? Parce que "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur", l'unique chef-d'oeuvre de Nell Harper Lee, réussit un prodige : ressusciter la grâce de l'enfance.

« À Maycomb, on voyait une dame dans la lune. Assise à une coiffeuse, elle se peignait les cheveux. » se rappelle Scout, la narratrice, une petite fille vive et débrouillarde. Son récit nous transporte en Alabama dans les années 1930. Maycomb est alors une ville rurale et ségrégationniste, durement frappée par la récession. Scout et son grand frère Jem vivent avec leur père, Atticus Finch, un avocat taciturne. Leur mère est morte quand Scout avait deux ans et la seule figure féminine de la maison est la vieille Calpurnia, la cuisinière noire. Ce qu'aime Scout par-dessus tout, c'est porter une salopette et suivre son frère partout. Au grand désespoir de sa tante Alexandra qui voudrait l'affubler d'une robe et faire d'elle une dame. Avec leur ami Dill, qui passe ses étés chez une voisine, Scout et Jem s'inventent des aventures extraordinaires. Mais l'intervention d'Atticus dans un procès qui enflamme la population de Maycomb va bouleverser leur insouciance...

Le petit monde recréé par Nell Harper Lee, en partie inspiré par son enfance dans l'Alabama, est diablement attachant. J'ai adoré le bon coeur et le courage de Scout, la bienveillance discrète d'Atticus, les efforts de Jem pour devenir un gentleman, la fantaisie de Dill, son côté "Huckleberry Finn" et son amour pour Scout... Après la lecture du livre, certains mystères demeurent, comme par exemple le passé d'Atticus ou ce qu'il est advenu de la famille de Dill. Il en est ainsi des souvenirs d'enfance : tout ne s'explique pas.

Ramené dans le contexte des années 1960 et de la lutte pour les droits civiques, le combat d'Atticus pour défendre un Noir injustement accusé d'agression sur une Blanche est un message de justice et de tolérance qui explique la portée politique du livre à sa sortie. C'est aussi un formidable ressort dramatique et le récit du procès m'a fébrilement tenue en haleine jusqu'au verdict. Surtout, ce procès et ses répercussions confrontent Scout, Jem et Dill à l'injuste réalité du monde des adultes. Un monde où l'hypocrisie le dispute souvent à la mauvaise foi. Car avec le temps, beaucoup se laissent gagner par les préjugés de leur caste, de leur sexe ou de leur race, renonçant ainsi à agir ou à penser librement.

« Tuer un oiseau moqueur est un péché », dit le proverbe américain. En effet, ces petits passereaux, si répandus dans le Sud des États-Unis, n'ont d'autre vocation que de nous charmer par leur chant. Tuer un oiseau moqueur – comme s'en prendre à un enfant ou condamner un innocent – c'est nier la beauté, saccager l'espoir et étouffer l'étincelle d'enfance qui subsiste en chacun de nous.
Tuer un oiseau moqueur, c'est retirer la grâce de ce monde. Heureusement, ce livre en est rempli.
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Il y a des romans comme ça qui font peur. On ne sait pas pourquoi.
Et puis un beau jour on saute le pas et on se retrouve avec une vraie perle entre les mains, et on se dit pourquoi je ne l'ai pas lu plus tot.

Ce roman est le récit d'une petite fille de 8 ans. On voit donc le monde d'une ville et d'un population américaine a travers ses yeux. Et j'avoue avoir pris quelques claques par la justesse des propos.

Ce roman a été mainte fois "critiqué" sur babelio et je n'ai pas grand chose d'autres à dire qu'il n'ai déjà été dit. Juste que j'ai adoré et regretté qu'il ne soit pas plus long
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Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur.
Laissez-le veiller sur les enfants,
même s'ils ont l'esprit querelleur,
laissez-vous porter par son chant.

Ces enfants vivent dans l'insouciance,
ils peuvent alors, en ces temps bénis,
loin de toutes bonnes consciences,
avoir un autre regard, inventer la vie.

Atticus, le père, est un avocat intègre,
Scout, sa fille, n'aime pas qu'on le traite,
de collabo, de sale copain des nègres.
'l'a un fichu caractère la mouflette !

Qu'est-ce que vous avez foutus en Alabama ?
Pour quoi les hommes n'étaient-t-ils pas tous frères ?
Auraient-ils un jour, imaginé que le président Obama,
serait à la tête du pays, osant une nouvelle ère ?

Mais à cette époque, il ne faisait pas bon,
pour les Noirs, de trainer dans les rues,
leurs places étaient dans les champs de coton,
s'ils voulaient éviter une réelle déconvenue.

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
est un incontournable de la littérature.
Vous y trouverez de belles valeurs,
et, en première partie, une belle aventure.

Un bouquin qui fait la part belle à l'optimisme.
Dans celui-ci, Atticus est de loin pour moi,
une véritable référence à l'humanisme,
à la paix, à l'honneur, au civisme.
A ce que l'Homme doit défendre pour soi,
afin d'enfoncer toutes formes de racisme.
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Ce roman a été écrit en 1960 par Harper Lee qui a attendu d'avoir 88 ans pour écrire un second roman.
Quarante millions d'exemplaires ont été vendus.
Il est enseigné dans les trois quart des écoles publiques des Etats-Unis. C'est le livre le plus influent dans la vie des américains après la Bible.
Il a obtenu le prix Pullitzer en 1961.

L'histoire, qui s'étale sur trois ans, est racontée par Jem une fillette (de six à neuf ans). Son frère Scout de trois ans son cadet, leur père Atticus et Jem elle-même sont omniprésents tout au long de ce roman.
Le tout début du livre m'a bercée dans le confort et l'harmonie. Nous sommes dans la ville fictive de Maycomb aux Etats-Unis dans les années 30. Tout est décrit en respectant le regard de la fillette, ses impressions, ses interrogations, ses interprétations et ses doutes. Bien qu'il s'agisse d'une fillette assez clairvoyante pour son âge, nous sommes plongés dans un univers protégé affectivement et matériellement ce qui laisse toute la place à une certaine naïveté, une candeur bienfaisante et beaucoup d'espièglerie. Atticus élève ses enfants seul aidé en cela par sa soeur, tante Alexandra, une femme pour le moins rigide « tante Alexandra….semblable à l'Everest, une froide présence, ce qu'elle fut durant toute mon enfance » et la gouvernante de couleur Calpurnia pleine de bon sens et de tendresse.
Mais Jem commence à se poser des questions. A l'école les enfants lui lance des quolibets qu'elle ne comprend pas toujours. « Ton père défend les nègres » etc L'ambiance s'alourdit, et les interventions des uns et des autres dressent le portrait d'une société raciste et ségrégationniste du sud des Etats-Unis. le lecteur assiste aux dialogues bienfaisants d'Atticus avec ses enfants servant de ligne directrice à une éducation tolérante servant de contre-poids au climat de l'époque « Ne dis pas nègre, Scout, c'est grossier. » « Mais Atticus, tout le monde dit ça à l'école ! » « Désormais ce sera tout le monde sauf toi » « tu ne comprendras jamais une personne tant que tu n'envisageras pas la situation de son point de vue » « Ce n'est pas parce qu'on est battu d'avance qu'il ne faut pas essayer de gagner ».etc . Loin de se défiler il leur donne une ligne de conduite morale, il leur explique les valeurs qui font de lui ce qu'il est et qu'il désire transmettre à ses enfants . Il est avocat. Il défend les innocents qu'ils soient blancs ou noirs quoi qu'il advienne.

Je note que le parcours marqué par la compréhension, la justice et la tolérance comporte des failles. Les usages en place ont la vie dure. Ainsi, tante Alexandra interdit à Scout de jouer avec Walter Cunnigham : « Tu peux récurer Walter jusqu'à ce qu'il brille, lui mettre des chaussures et un costume neufs, il ne sera jamais comme Jem. de plus il y a une propension à la boisson dans cette famille. Je ne veux pas que tu le fréquentes » Comme quoi la ségrégation peut comporter différents domaines, elle n'en est pas plus juste pour autant !

Venons-en aux faits. Tom Robinson, noir, est accusé d'avoir violé une blanche. le procès auquel le lecteur assiste met en lumière les difficultés de l'accusé et d'Atticus à faire entendre leurs voix. A travers ce procès, c'est le combat de toute une population oppressée qui surgit. Une prise de conscience anime le lecteur s'il en était besoin. Les spéculations surgissent .Les échanges abondent avec vigueur et mauvaise foi. Harper Lee illustre avec force détails les propos outrageants que subissent à cette époque des hommes uniquement parce qu'ils sont de couleur noire.

Ce livre a été écrit au moment où John Kennedy a ouvertement combattu la ségrégation. Les noirs subissent de nombreuses discriminations et exclusions dans les lieux et services publics, certains théâtres, certains restaurants. Il faudra attendre l'adoption des lois civiques signées par le président Johson en 1964 pour abolir définitivement la ségrégation, les discours violents, l'usage du lynchage, le climat de terreur sur cette population. Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur a, je pense, participé à sa manière au changement dans les moeurs raciales. C'est certainement une des raisons de son succès mais pas seulement.

Profitant du regard d'un enfant en devenir, sans préjugé, encore malléable, qui pose les bonnes questions, il montre à mon sens la dose de morale et de bon sens sur lequel un adulte devrait s'appuyer pour modifier habilement sa manière de penser et d'agir. Une averse d'eau fraîche dans un torrent un peu boueux, ce texte a certainement aidé certains à réfléchir.

J'ajouterai qu'en 2003 George Bush reconnait l'esclavage comme l'un des plus grands crimes de l'histoire et qu'en 2008 la chambre des représentants présente des excuses pour l'esclavage et la ségrégation raciale envers les noirs.
J'ai bien sûr accompagné Scout avec le plus vif intérêt, respectant aussi l'immense popularité de cet ouvrage courageux, tenace et précis, trouvant par moment le ton un peu désuet mais le plus souvent percutant.
Je suis convaincue que cet ouvrage de référence peut être lu dès l'adolescence et ne perdra pas de sa valeur entre les mains des plus âgés. Un livre essentiel.
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C'est l'histoire bizarre d'un livre. Je l'ai croisé plusieurs fois dans des rayonnages, l'ai emprunté sans le lire sur le conseil pourtant avisé de ma bibliothécaire, l'ai trouvé dans une location et l'y ai délaissé. Enfin au début de cette année bizarre, Harper Lee apparaît dans un livre sur Truman Capote chroniqué sur Babélio (La scandaleuse madame B.) et ma nouvelle bibliothécaire (également compétente) me le propose à nouveau. Je refuse, ne souhaitant pas réitérer le malaise éprouvé lors du précédent retour sans lecture. Et puis arrive « l'affaire » Georges Floyd, une amie Babéliote en fait l'éloge (merci) et je me dis que c'est peut être le signe qu'il est temps de le lire.
Mais je veux m'insurger contre ce titre qui a joué un rôle négatif dans ma relation à ce roman. Je ne sais pas ce qu'est un oiseau moqueur ! Cela ne veut rien dire ! Pourquoi pas «Ne tirez pas sur un dinosaure poète!» ? (Quoi que . . . )
Résultat : acheté, commencé péniblement (cinq chapitres en une semaine) car lu en parallèle avec des BD prenantes et deux livres « sérieux » très mobilisateurs de neurone(s).
Retour de l'influence de ma bibliothécaire : « J'ai une version audio si tu veux ! » (Car je ne lui avais pas dit que je l'avais acheté, rapport à la honte éprouvée la dernière fois).
Hésitant je prends . . .
Choc, Révélation, émotion.
C'est drôle quand même les paramètres qui influent sur notre perception. Est-ce la diction remarquable de Cachou Kirsch ? Franchement je ne sais pas mais grâce à elle, je suis rentré dans l'histoire tellement plus vite, tellement mieux. Atticus Finch, Jem, Scout me sont apparus comme des évidences.
Ce livre est une grande et belle leçon d'humanité, il mérite les éloges qui en sont faits partout.
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Un livre publié en 1960 qui déroule les événements d'une petite ville d'Alabama dans les années 30.

On peut craindre le pire....

Pourtant ce récit est une petite merveille d'émotion, d'optimisme, et de tolérance. Il est révoltant autant qu'attendrissant, et parfois même amusant. Sans doute en partie parce qu'il est raconté par le prisme de l'enfance.

Jean Louise, alias Scout, est une gamine débordante de vie et de curiosité qui n'a pas la langue dans sa poche. Elle raconte le monde qui l'entoure, son frère Jem, leur ami Dill, leurs voisins, comme le terrifiant Boo qui vit en reclus et enflamme leur imagination. Elle raconte Calpurnia leur cuisinière noire, et leur père, Atticus, un avocat et un homme dont la bienveillance et l'humanité sont à contre courant d'une époque, pour ne pas dire à contre courant tout court. Mais elle ne peut s'empêcher de jouer des poings quand elle entend son père se faire traiter d'amis des nègres! A travers son regard, nous revivons l'atmosphère du sud des états unis du début du 20ème siècle. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce n'est pas tant un récit sur la ségrégation raciale (enfin un peu quand même!) que sur les préjugés, sur les clivages d'une société, et sur les injustices, les petites comme les grandes, auxquelles elles peuvent conduire.

J'ai pris beaucoup de plaisir à me plonger dans les aventures de Scout et de Jem (petit clin d'oeil à Tom Sawyer dont il y a parfois de faux airs) et à regarder grandir ces gamins pendant les 3 années que dure ce récit. L'enfance est chantée avec une spontanéité et une sensibilité qui vibre d'authenticité. Particulièrement dans la première partie. Dans la deuxième partie en revanche....le ton change, l'innocence commence à se craqueler et une autre réalité prend le dessus, celle du procès. de prime abord, on pourrait presque penser que ces deux parties sont indépendantes mais elles s'imbriquent subtilement, et se répondent l'une à l'autre, comme la pluralité des chants d'un oiseau moqueur. Quel curieux petit animal que cet imitateur de talent qui chante la liberté et le droit à la différence. Une cible tellement facile, tellement convenue...

"Je voulais que tu comprennes quelque chose, que tu voies ce qu'est le vrai courage, au lieu de t'imaginer que c'est un homme avec un fusil dans la main. le courage, c'est savoir que tu pars battu, mais d'agir quand même sans s'arrêter."
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Magnifique narration empreinte de la sensibilité et de l'innocence de l'enfance, "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" est un concentré de valeurs humaines qui ne peut laisser indifférent le lecteur avide de justice, d'égalité et de liberté.

Par les yeux de deux enfants, Jem et Scout Finch, c'est l'Amérique ségrégationniste des années 30 qui se dévoile dans tous ses contrastes et ses nombreuses contradictions.

Comté de Maycomb, Alabama, 1934. Atticus Finch, veuf et père de Jem et Scout, est l'avocat commis d'office de Tom Robinson, un travailleur agricole noir accusé d'avoir violé une femme blanche. Humaniste et éclairé – contrairement à la plupart de ces concitoyens -, Atticus est persuadé de l'innocence de son client et entend bien faire éclater la vérité, dans un contexte social qui lui est pourtant défavorable, entre peur raciste et préjugés gravés dans le marbre.

Une très belle découverte et un très beau moment de lecture. On n'a aucun mal à comprendre pourquoi ce roman, récompensé du prix Pulitzer en 1961, compte parmi les oeuvres fondatrices de la littérature américaine. Je pense qu'on peut parler ici de récit identitaire.

Le style d'Haper Lee est plus qu'accessible, le premier tiers du roman évoquant irrésistiblement les savoureuses aventures de Tom Sawyer, avant que le conte initiatique laisse place peu à peu au drame ; un drame poignant et écoeurant comme savent si bien en créer les grandes personnes.


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Alabama année 30 en pleine dépression, Atticus Finch avocat dans la petite ville de Maycomb éleve ses deux enfants avec l'aide de Calpurnia la cuisinière.
jem l'aîné à 13 ans au début du récit, vénère son père, il est protecteur, curieux.
bref un enfant facile à vivre,Scout, la cadette âgée de 9 ans, garçon manqué, sorte de Tom Sawyer à la langue bien pendue au grand désespoir de sa tante Alexandra.
c'est les vacances, en compagnie de Dill l'amoureux de Scout ils partent à la chasse aux fantômes et aux légendes, ce genre de jeux que l'on a tous pratique enfants.
hélas le temps de l'innocence aura une fin surtout pour Jem. les enfants vont être confronté au monde adulte et à la réalité du Sud ségrégationniste.
accusé de viol sur une femme blanche,Tom Robinson va être défendu par Atticus,avocat commis d'office......
dans ce roman paru en1961 les droits civiques sont encore au balbutiement malgré le boycott en1955 des bus en Alabama par la communauté noire.
malgré le 14eme amendement voté en 1868 et interdisant toute ségrégation
ce roman courageux pour l'époque où le Ku Klu Klan dicte sa loi.
les cagoules blanches et les croix enflammées sont là pour rappeler aux noirs qui auraient envie d'une vie digne de ne pas dépasser la ligne jaune.
dans ce récit où la fraîcheur et l'innocence de scout et Jem nous font presque oublier le message initial, c'est à dire le respect de la personne, les droits de l'homme. ," ne tirez pas sur l'oiseau moqueur " reste quand même en deçà du roman " la couleur des sentiments " .
J'ai toujours aimé ces romans où les enfants ont le premier rôle, ces romans initiatiques, dans la lignée de l'île au trésor ou Oliver Twist .
ceux-ci dit " ne tirez pas sur l'oiseau moqueur " reste un monument littéraire à mettre dans toutes les mains.
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Harper Lee et son Oiseau moqueur m'étaient, jusqu'à il y a peu, complètement inconnus.
Et puis, j'ai vu ce livre plébiscité par les lecteurs de Babelio dont je parcours les critiques avec leurs déceptions et leurs coups de coeurs.
En fin de semaine dernière, je trouvai le volume du livre de poche dans la bibliothèque de ma voisine du dessus. Ni une ni deux, je lui emprunte et me plonge immédiatement dans la lecture de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur.
J' en profite pour prendre connaissance de la biographie d' Harper Lee.
J'apprends qu' Harper Lee, comme son nom ne l'indique pas, est une femme... la femme écrivain d'un seul livre qui lui rapporta une reconnaissance et une notoriété immense dans son pays des États Unis, mais assez tardive en France.
Pour bien lire un livre, et faire honneur à son auteur, il faut s'y plonger, s'en imprégner et y vivre avec les personnages. Ce faisant, Harper Lee m' a conquis, emmené sur une histoire profonde et intense dans cette terre des anciens États confédérés du sud. le récit que nous conte une enfant avec ses illuminations et ses incompréhensions.
Le roman est assis au rythme de Maycomb, petite ville d' Alabama où la narratrice déroule trois années si cruciales de son enfance... ces trois années marquées de découvertes et d'apprentissage sous l'autorité bienveillante d' Atticus (le père) et avec la compagnie de Jem (le frère).
Harper Lee, à mon grand étonnement et mon complet ravissement, m'a raconté ce sud des années 30 d'une façon que je ne connaissais pas, quelque-peu différent de préjugés et idées reçues mais familier aussi: la terre d' Erskine Caldwell, où la ségrégation règne mais dans laquelle point un espoir ténu qu'un jour les choses et les mentalités évoluent. Un pays où le respect peut exister entre des adversaires que tout semble séparer...
Parce que l'enfant, devenu adulte ne peut-être tenu pour responsable de tout. C'est cela, qu' Atticus explique à ses enfants, ces tolérances et respects qui n'excluent ni la rigueur ni la justice.
Tous le monde n'a pas la chance d'avoir un père tel qu' Atticus, et Harper Lee nous le fait entendre de belle manière, en pointant délicatement le poids les carences de l'éducation et une fatalité installée dans ces familles de "petits blancs" rendus plus misérables par l'alcool et la crise.
Le fil conducteur de Boo Radley, amène au récit à la fois mystère et leçon de vie (voire d'une certaine morale) dans un déroulé sans inutile cruauté et sans démonstrations tonitruantes.

Quant à la postface de Isabelle Hausser,qui suit la fin de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, celle-ci est loin d'être inutile à la compréhension de l' oeuvre d' Harper Lee et à l' appréhension de certaines de ses énigmes.

Quelle joie aussi, pour moi, d'apprendre que je retrouverai les personnages de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, dans un second romans tardif d'une Auteure qui a su si bien m'entraîner et me fasciner.


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