AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,28

sur 10934 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur est souvent cité comme exemple incontournable de roman à avoir lu dans sa vie. En biblivore qui se respecte, il fallait que moi aussi je le lise afin de pouvoir garder fièrement ce titre.

Le roman est raconté du point de vue d'une petite fille, Jean Louise alias Scout, jeune garçon manqué qui aime par-dessus tout les jeux en plein air dans son Alabama natal. Harper Lee passe beaucoup de temps à décrire cet environnement ainsi que les gens qui l'habite ainsi que leurs habitudes. le lecteur comprend assez vite que la vie dans le comté de Maycomb n'est pas si lisse qu'on voudrait nous le faire croire (ou que Scout le voit). L'auteur va d'ailleurs jusqu'à reproduire le "parler" du Sud profond. Ces descriptions sont parfois époustouflantes (en particulier dans la deuxième partie) dans la mesure où elle saisit parfaitement le décalage entre l'image d'Épinal du Glorious South (dont Autant en Emporte le Vent s'est fait l'exemple le plus emblématique ) et la réalité des petites mesquineries et mentalités très fermées et réfractaires à tout changement et aux "étrangers" dans les comtés de ce sud. de même pour tous les vices que chaque membre de la communauté s'évertue à cacher derrière les portes closes ou derrière la Bible - mais qui ne trompent personne car, comme dans un village, tout le monde sait.
Si c'est une des choses que le public américain peut retenir le plus de ce récit, ce qui fait que ce roman a eu une résonance "universelle" c'est grâce à la naïveté de Scout face au monde ségrégationniste et inégalitaire dans lequel elle vit puis la fin de son innocence (dans la deuxième partie) qui arrive dès que le mot "rape" (viol) est prononcé et rompt ainsi définitivement la tranquillité de la petite ville. Et cet éveil nous questionne sur ce que peut vouloir dire le fait de vouloir à tout prix rester intègre et juste dans un monde qui ne l'est pas. Insidieusement c'est aussi une réflexion sur la différence de classe, de richesse et d'éducation qui découle de ces systèmes injustes font naître la méfiance des deux camps - les noirs se méfient des blancs et vice-versa et s'alarment lorsque l'un d'eux cherche à copier l'autre, notamment lorsque Calpurnia s'exprime dans un langage correct, qui est strictement "réservé" aux Blancs.

Pour ma part j'ai été très sensible aux décalages décrits par Harper Lee. Que ce soit avec l'institutrice, la tante qui arrive en ultime sauveur ou Scout au tribunal ou dans l'église noire. A chaque fois ces personnages découvrent un Nouveau Monde où ils s'aperçoivent que les lois, traditions et règles morales (explicites ou implicites) qui leur ont été inculqués ne sont pas les mêmes, et qu'il existe d' "autres" gens avec d'autres règles.
J'ai parfois trouvé les descriptions bien trop longues et ralentissant bien trop le récit. Et j'ai été assez déçue de voir que l'affaire Tom Robinson (le Noir soit-disant violeur) prenait finalement une place assez secondaire dans le roman.
Certes, on ne peut pas nier que certains propos de l'auteur sont très forts, par exemple lorsqu'elle fait remarquer l'institutrice qui fustige la montée d'Hitler au pouvoir et des lois restrictives qu'il fait voter vis-à-vis des Juifs installant ainsi une dictature (grande ennemie de la Démocratie si chère aux Américains) alors que dans le même temps elle est écoeurée à l'idée qu'un Noir et une Blanche puisse se marier un jour.
Au final, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur est un livre plein de bons sentiments, très soft quant à la condition des Noirs dans les années 1930 - ce qui explique qu'il ait tant plu aux Américains. Et si on ne devait gardé qu'un aspect en mémoire, ce serait peut-être le combat silencieux d'Atticus Finch, ce père d'apparence si rigide qui élève seul ses enfants en voulant leur donnant une éducation et des valeurs morales irréprochables, pour qu'ils fassent toujours ce qui est Bien et Juste quoi qu'il en coûte et qui apprendra, malgré lui aussi, que face à des gens sans scrupule et sans morale, il n'est pas toujours possible de garder ses beaux principes intacts et de les appliquer avec des gens qui n'ont pas les mêmes règles ...
Commenter  J’apprécie          550
Après l'avoir laissé de nombreuses années dans ma pile à lire, je me suis enfin décidée à découvrir ce classique de la littérature américaine. Je dois dire que cet ouvrage m'effrayait un peu, ce qui explique sûrement que je ne l'avais pas lu jusque-là.

En effet, il fait près de 500 pages, et je mets souvent du temps avant de me lancer dans des petits et gros pavés, du moins lorsqu'il s'agit de « littérature blanche ». Mais surtout, mes attentes étaient hautes et j'avais peur de ne pas avoir le bagage culturel et historique pour le comprendre.

L'intrigue se situe en effet en Alabama, dans les années 30 – il a été écrit en 1960, d'ailleurs – et nous allons suivre Scout, une petite fille élevée avec son frère Jem par leur père, Atticus. Ce dernier est un avocat commis d'office pour défendre un homme noir accusé d'avoir violé une femme blanche. Tous·tes les habitant·e·s blanc·he·s de la ville souhaitent qu'il ne prenne pas en charge cette affaire, mais il va quand même le faire.

Nous observons tout ceci des yeux de sa fille, ce qui va au final apporter pas mal de disgressions dans le récit. C'est vrai que je ne m'attendais pas à cela avant de commencer le livre, mais j'ai aimé ma lecture, même si je pensais que la thématique de la ségrégation raciale serait plus largement abordée même si j'ai pu malgré tout me faire une idée des États-Unis dans les années 30.

Il me semble important de souligner également que le sujet du viol est intéressant à aborder dans ce contexte. Que l'accusation soit vraie ou fausse (et je ne vous dirais pas ce qu'il en est, au final), les deux situations sont crédibles. D'une part, parce que – et c'est toujours le cas aujourd'hui – l'écrasante majorité des accusations de viol sont vraie, mais d'autre part aussi parce que de fausses accusations de femmes blanches envers les hommes noirs sont également une réalité.

Pour conclure mon avis sur le livre, je m'attendais à ce que la ségrégation raciale soit plus abordée, mais j'ai tout de même aimé ma lecture, bien que déroutée par l'écriture (puisque tout est dit sous le point de vue d'une enfant).
Commenter  J’apprécie          443
Que dire de plus sur ce classique de la littérature américaine après 763 critiques ? Ben pas grand chose de nouveau.
J'ai apprécié ce roman malgré quelques petites longueurs et j'ai trouvé que le récit raconté à travers les yeux d'une petite fille de 9 ans est plutôt original pour l'époque.
Le roman traite de la ségrégation raciale dans les années 30 en Alabama et qui est malheureusement toujours d'actualité. A lire sans hésitation.
Commenter  J’apprécie          320
"Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" faisait parti de ces Classiques qui étaient dans la bibliothèque familiale, donc je me suis dit "Pourquoi pas !", surtout que j'aimais beaucoup la situation de départ : c'était un sujet qui m'intéressait, et je sais que ce livre a eu un énorme succès. J'ai vu à quel point la majorité des critiques étaient positives, et mes proches qui avaient lu le livre avaient beaucoup aimé. Donc j'ai commencé ma lecture avec un avis positif en tête, et une immense envie d'aimer ce roman.
Mais hélas... ce ne fut pas le cas. Je n'ai pas détesté ma lecture, mais j'ai été beaucoup moins ravie que ce que je ne m'étais imaginée.
Je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi. Je n'ai juste pas été emballée par le récit, surtout le début où je n'ai aimé que très moyennement. Je dois bien reconnaitre que ça m'a limite ennuyé. A partir du procès j'ai lu les chapitres restants avec plus de plaisir, mais sans accrocher vraiment à 100%. J'ai bien aimé les personnages mais sans plus. Bref... je voulais vraiment aimer ce livre, pourtant. Et au final, je suis contente de l'avoir lu. Mais très honnêtement, je suis loin de l'avoir adoré, comme la plupart des lecteurs de ce roman. Je ne sais pas ce qu'il me manquait pour que j'aime vraiment, pour avoir le même enthousiasme pour le récit, le même attachement pour les protagonistes... Tant pis !
Ce n'est malheureusement pas un livre qui m'aura profondément marqué, comme cela l'a été pour de nombreuses personnes...

Dommage !!
Commenter  J’apprécie          302
Une amie m'avait dit "c'est une pépite"! J'ai eu du mal au début à comprendre ce que ce livre avait de précieux, écrit simplement, compilation de réflexions d'une petite fille sur le monde qui l'entoure dans l'Amérique profonde des années 30. Je ne voyais pas très bien où ce livre m'emmenait. A force de patience, le message du livre s'est enfin révélé tardivement. Et là, j'ai particulièrement aimé ce père exceptionnel d'humanité et de sagesse. C'est un livre à remettre entre toutes les mains des adolescents afin qu'ils prennent conscience de ce qu'a été, dans un passé pas si lointain, la ségrégation raciale et les préjugés raciaux. A recommander!
Commenter  J’apprécie          295
Challenge plumes féminines 2023 – n°23

Ça fait un moment que je vois passer des critiques sur ce roman. Pour ma part, le titre et la couverture ne m'ont jamais intrigué plus que ça, je n'ai même pas lu son résumé. C'est en le trouvant en audio que je me suis décidée à le tester.

On suit 2 enfants, Jem (un garçon) et Scout (une fille), entre amusements et école sous l'oeil vigilant de leur père Atticus et de la domestique noire dans une petite ville d'Alabama. Ça se laisse écouter mais à part la tripotée de personnages hétéroclites, il ne s'y passe pas grand-chose. D'ailleurs, je me suis plus d'une fois perdue avec ces noms à rallonge et du nombre croissant de personnages. Après avoir lu (enfin!) le résumé, je me demande quand cette partie va se lancer, qui ressemble étrangement à l'histoire de la Ligne Verte. L'audio compte 11h30 d'écoute et à la moitié de celui-ci, l'histoire est toujours centrée sur les enfants d'Atticus. le résumé oublie de nous préciser que toute l'histoire est racontée depuis le point de vue de la petite fille d'Atticus, Scout, garçon manqué de son état. L'âge n'est pas précisé mais vu qu'on nous parle de sa 1ère année à l'école, elle doit avoir 6 ans et son frère, quelques années de plus. du coup, le résumé est bien bavard par rapport à l'histoire car nous avons plutôt la vie et les aventures de Scout et Jem que le procès où leur père est avocat commis d'office dans une affaire de viol dans les années 1930. Les préjugés raciaux sont de rigueur même au sein de la famille d'Atticus et au grand dam de ses enfants. L'histoire se laisse écouter mais qu'est-ce que c'est lent… Curieuse histoire que celle-ci où le résumé ne correspond qu'à 2h de l'audio… Je n'aurais jamais imaginé une écoute pareille pour un Pulitzer… En même temps, c'est le premier que je lis dans cette catégorie. Alors certes, par le biais de la petite Scout, nous voyons la société américaine au coeur des terres dans les années 1930. C'est assez intéressant même si assez horrifiant de leur culture et de leur a priori de l'époque.

Comme vous l'aurez compris, cette lecture aura été mitigée malgré son prix renommé. Ça s'écoute mais ce n'est pas transcendant non plus, à part quelques passages édifiants. On vit donc au rythme de la vie de Scout (Jean Louise de son vrai nom…), sans être super captivant, ce n'est pas ennuyeux. Je vous conseille néanmoins de le découvrir pour vous en faire votre propre avis. Pour ma part, je lui préfère La Ligne Verte.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
Commenter  J’apprécie          264
=A Maycomb, au coeur de la Grande Dépression, vit Atticus Finch, veuf père de deux enfants surnommés Jem et Scout. Celle-ci se pose beaucoup de questions sur la vie, des textes de loi aux principes du nazisme, et sa vie prend un nouveau tour lorsque Atticus est commis d'office pour défendre un Noir accusé de viol sur une jeune Blanche... Mais si la victime n'était pas celle que l'on croit ?

Partout sur Babelio, ce livre est décrit comme "une ode à l'enfance" contre la ségrégation, engagée, engageante, bref, tout pour plaire. A en croire la postface de l'édition Poche, ce livre serait même au programme de la plupart des lycées américains, ou a contrario boycotté car décrété "raciste" (on se demande sérieusement si les gens qui ont déclaré cette ineptie savent lire). Alors, qu'en dire ?

Et bien, c'est un bon petit livre, même si je trouve sa réputation un tantinet exagérée. A travers les souvenirs de Scout, petite fille de 9 ans qui raconte les événements s'étant produits dans son quartier l'année précédente, le livre conserve une structure en "flash-backs" omniprésente et assez dérangeante. Des petits brins de vie de Scout nous sont ainsi livrés au compte-goutte tout du long. Même si ce choix prend tout son sens à la fin du livre, cela donne tout de même une petite impression d'inachevé. Ça manque de liant.

Le résumé de l'éditeur, quant à lui, est purement et simplement trompeur. On nous vend une bataille juridique qui ne passe finalement qu'au second, voire même troisième plan. Tel l'oiseau, je m'en moque un peu, mais c'est très surprenant à la lecture. Je me demandais sans cesse : « Bon, c'est bien joli tout ça mais il arrive quand le Tom Robinson ? » Surtout que celui-ci Dévoiler le texte masqué quinze pages après sa première apparition. Sans commentaire.

Mais tout n'est pas mauvais, (très) loin de là ! L'histoire foisonne de détails croustillants sur les États-Unis d'autrefois, Harper Lee manie sa plume avec brio, bref, c'est un grand moment de lecture.

« Tirez sur tous les geais bleus que vous voudrez, si vous arrivez à les toucher, mais souvenez-vous que c'est un péché de tuer un oiseau moqueur. »

Bonnes lectures ! :)
Commenter  J’apprécie          262
Il est enfin sorti de mon immense PAL ! Et après lecture, suis un poil déçue tout de même.

Alabama, dans les années 30 . Une famille se prépare à vivre des moments difficiles dans leur petite ville où la majeure partie de la population est des hommes de la terre. le père de famille, avocat, se voit contraint de défendre un homme noir. Non pas que cela soit difficile moralement, car c'est un homme droit, mais ce combat emporte ses enfants, sa réputation ...Après tout un homme noir est de toute façon coupable !

Je voudrais que tu comprennes ce qu'est le vrai courage. C'est savoir que tu pars battu d'avance, et malgré cela, agir quand même et tenir jusqu'au bout.
Il faut déjà se rappeler que ce livre a été publié dans sa première édition en 1960. Qu'il a reçu le prix Pulitzer en 1961. Et que pour l'époque, le thème était un peu plus risqué que maintenant. Il est vrai que depuis, le sujet a été beaucoup traité que se soit en littérature qu'au cinéma. Ce qui doit aussi jouer dans mon exigence, car j'ai lu de très bons romans qui traitent du racisme et de la Grande Dépression américaine.

J'ai beaucoup aimé le fond de l'histoire. Mais, car il faut bien un "mais" pour que je sois déçue, il faut attendre d'être arrivée à plus de la moitié du livre pour enfin avoir un peu d'action.

L'histoire est vécue à travers les yeux de la petite fille de cette famille. On vit ses jeux d'été, ses interrogations sur un voisin que personne n'a vu et les divers petits évènements de la ville. Et tout cela est très long puisque l'histoire se déroule sur environ 2 ans. Un peu trop pour moi.

Alors, il faut reconnaître que l'auteur nous offre des phrases magnifiques ! Que sa plume est douce et enivrante. Finalement, elle nous harponne et on arrive au bout de son aventure.

Avant de vivre en paix avec les autres, je dois vivre en paix avec moi-même. La seule chose qui ne doive pas céder à la loi de la majorité est la conscience de l'individu.
C'est un bon roman avec un message fort qui mérite d'être lu, mais il faut savoir être patient. Personnellement, il a quelques pages en trop !

Pour la petite histoire, ce livre a été traduit sous 3 noms différents :

Quand meurt le rossignol, en 1961, dans une traduction de Germaine Béraud
Alouette, je te plumerai, en 1989, dans une traduction d'Isabelle Stoïanov
Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, en 2005, dans la précédente traduction d'Isabelle Stoïanov revue par Isabelle Hausser.
Lien : https://lesciblesdunelectric..
Commenter  J’apprécie          254
C'est en lisant ‘la scandaleuse madame B' de Pierre Béguin que m'est venue l'envie de lire ce roman emblématique de la littérature américaine qui y est maintes fois cité, Harper Lee, son autrice, y étant une des destinataires des longues missives prétendument attribuées à Truman Capote, son ami d'enfance.

Mais, diable, que ce roman est mal vendu !

Me référant à la quatre de couv', je m'attendais à un roman social, un témoignage doublé d'un plaidoyer contre le racisme, celle-ci disant ‘Dans une petite ville d'Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche. Celui-ci risque la peine de mort.'

Que nenni ! le pitch est trompeur !!

Le principal protagoniste de ce livre n'est pas Atticus Finch comme on pourrait le croire  !!

Comme permet cependant de le deviner la magnifique photo de couverture, l'essentiel de ce roman est en fait constitué du récit façon autobiographique tout du quotidien de Scout, la jeune narratrice qui nous dépeint, à posteriori, son quartier d'alors, tranquille, ou règne toutefois un mystère, celui de la maison des voisins et de ses occupants qu'elle va essayer de résoudre durant ses vacances de petite chenapan avec son frère Jem et leur copain Dill.
Elle s'y souvient de sa difficile entrée à l'école maternelle pour une enfant ‘en avance' sachant déjà lire comme de sa découverte de la discipline ou du frisson de la désobéissance et même…de la neige !

Chaque chapitre se réfère à une des nouvelles expériences de sa jeune existence (un incendie proche, un Noël qui tourne mal, l'apparition d'un chien enragé qui permet de découvrir un des talents du père …) qu'elle étaye en détail (sont-ils tous indispensables ?). Jusqu'à ce que le sujet dramatique principal apparaîsse, plus qu'un roman c'est plutôt un assemblage de nouvelles disparates voire décousues.

Les malheurs de S…cout.

Ce livre, c'est finalement l'initiation à la vie d'une gamine américaine d'un autre temps (nous sommes en1935, un temps que les moins de 87 ans ne peuvent pas connaître) et s'avère un peu suranné et quelque peu démodé, d'une autre époque en un mot, de celles ou les bonnes dames en toilette  papotent devant une assiette de pâtisseries quand un drame se noue à  l'autre bout de la ville.

Un roman à lire comme on va au ciné-club, pour prendre une bouffée d'une nostalgie à laquelle on n'a pas goûté.

Comme dit précédemment, le pitch du roman est trompeur, le sujet majeur qui y est évoqué (le procès) n'apparait qu'après une centaine de pages d'introduction pour un livre qui en compte 330.

Comme un catalyseur qui permet alors aux enfants de l'avocat (adultes en devenir) de se forger des valeurs aux travers des questions qu'il va susciter. Une prise de conscience politique de l'état de citoyen dans un monde de diversités comme on l'exprime aujourd'hui : diversité sociale,  diversité raciale voire même diversité géographique.

Un dualité aussi, entre le bien et le mal, la vérité et le mensonge, la justice et la morale quand condamner s'avère cyniquement plus simple pour sauvegarder une espèce de bien-pensance, un entre-soi à faire perdurer quite à s'arranger avec les faits.

Pas certain que j'aurais entamé cette lecture si j'en avais connu la véritable  teneur.
Un petit sentiment de duperie à l'arrivée quand même (il y a tant de livres à dévorer) bien que la seconde partie de l'oeuvre ait su mieux capter mon attention .
Commenter  J’apprécie          228
Ce livre traite un sujet très original ! il fait bien ressortir les problèmes de la ségrégation de l'époque à travers l'oeil et l'âme des enfants.
L'importance de l'éducation où l'on voit que leur comportement intuitif est plein de bon sens et où leur naïveté et leur perspicacité s'équilibrent est très vivante.
Ils se construisent seuls avec pour cadre, leur père veuf, malgré l'absence maternelle remplacée par une nounou noire, entourés d'un climat social où la grande pauvreté des années 30 règne.
Description très pertinente, où les enfants attirés par l'aventure, perçoivent les dangers sans les éviter, avec une volonté féroce de compréhension qui les anime. Confiants, sans peur, en prise directe aux évènements, ils découvrent vicissitudes et corruptions de la société à travers leur père, avocat défenseur dans ce climat délétère de ségrégation.
Du haut de ses huit ans, cette petite fille se forge à la vie avec tout son
courage et sa confiance. Elle grandit dans un élan de liberté, hors cadre conventionnel, se construisant aux cotés de son frère ainé.
La sagesse de leur père, qui leur révèle que comprendre les méchants est une force, est une grande idée ! et sa grande humanité basée sur le respect des autres, en fait une bonne leçon de vie !
Commenter  J’apprécie          221




Lecteurs (27916) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz ne tirez pas sur l'oiseau moqueur

Comment s'appelle la narratrice ?

Alexandra
Miss Maudie
Scout

10 questions
798 lecteurs ont répondu
Thème : Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur de Harper LeeCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..