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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Qu'est devenu le lac au miroir, ce tableau disparu de Walter Spies qu'enfant, Hannah admirait sur le mur de sa chambre ?

C'est sur les traces de ce peintre, qui a bien existé, que nous faisons la connaissance d'Hannah lors d'un voyage à Bali pour ses vacances. Là où peut-être son histoire a commencé. Lorsqu'elle reçoit un SMS d'un ami du temps passé, proche de sa mère, Fabrizio, lui annonçant qu'elle est au plus mal.
Remontant le fil de ses pensées et de son histoire familiale, Hannah décide de rejoindre Paris pour en savoir plus. Elle nous raconte sa relation avec sa mère qu'elle n'a pas revue depuis l'âge de 18 ans, elle en a 38 au moment de l'histoire, quittant tout pour aller vivre sa vie à Sydney en Australie.
Mais tout ne serait pas aussi simple qu'une simple dispute mère-fille. Hannah ne connait pas son père, ni d'où elle vient. Sa mère est morte et elle reste avec toutes ses questions.
A Bali, au contact de la culture hindou, au son d'un gamelan, du balinais Wayan et de Joty, une néerlandaise sans complexe, pimpante, le passé refait surface et Hannah décide de mener l'enquête sur l'histoire de sa mère qui avait fait l'acquisition de 3 tableaux de Spies. Ses recherches l'emmènent à Dresde et dans les années 30-40. Une époque où il ne faisait pas bon d'être juif et d'être dénoncé.
Le livre alterne entre l'histoire principale et des passages sur la biographie de Walter Spies et sur sa vie, depuis qu'il s'est installé à Bali, ayant fui l'Allemagne nazi..
Mêlant l'histoire de plusieurs pays, d'une culture balinaise méconnue et la quête de l'identité de sa famille, Hannah nous entraine à ses côtés dans sa recherche personnelle où les indices s'accumulent pour rétablir la vérité sur un pan de passé trouble, mettant également en lumière la grande histoire celle de la seconde guerre mondiale et les dégâts causés, la spoliation des biens, la répression de l'homosexualité...
Par petites touches, Hannah se reconstruit et revit de plus en plus, essayant de trouver un apaisement à cette colère qu'elle a gardée depuis son départ, il y a 20 ans.

Elle m'a touchée cette femme avec ses doutes et ses croyances et puis ce livre est une mine pour apprendre des choses sur la peinture et Bali, sans s'en rendre compte. Une jolie histoire humaine et instructive comme je les aime.
Et cette phrase entendue "Ce qui va créer la vie, c'est le désir.", va-t-elle finir par faire sens ?
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La lecture de ce roman m'a emmenée dans un voyage immersif au coeur de Bali, au milieu de paysages à couper le souffle…
Odile Lefranc nous ouvre la porte du monde de l'art, de la peinture… A la découverte de Walter Spies dont j'ignorais l'existence avant de lire ce roman.

Dans cet ouvrage, il est question d'héritage… Il est question de relations, des liens qui se tissent et se brisent, d'acceptation, de pardon…
Il est question de ces rencontres inattendues, celles qui offrent des échanges libres et vrais, qui permettent remise en question et introspection.

J'ai profondément aimé découvrir Hannah. J'ai été touchée par ce personnage qui part en quête de ses racines… En quête d'elle-même par la même occasion. Et que dire des interventions de l'exubérante Joty… Si pertinentes !

Ce récit a également un côté plus spirituel qui m'a complètement séduite. Je retiens en particulier une phrase qui a beaucoup résonné en moi : « ça n'est pas un hasard si vous êtes là. L'univers s'est organisé pour que vous soyez au rendez-vous » …

Un roman délicat, sensoriel et culturel que j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir.
Merci Odile !
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Hannah a beau avoir coupé les ponts avec sa mère, tout dans son voyage à Bali la ramène à elle. Une fois à l'aéroport, prête à retourner en Australie où ne l'attend qu'une vie pleine de vacuité, elle change finalement d'avis et s'envole pour Paris, espérant revoir Magda une dernière fois, même si c'est vraisemblablement déjà trop tard. Cette décision va l'entraîner dans une quête de vérité, au coeur de l'histoire de sa famille, bien plus trouble qu'elle ne l'imaginait… Odile Lefranc signe ici un premier roman surprenant, où l'intrigue emprunte des chemins inattendus, capturant ainsi l'attention du lecteur jusqu'au dénouement final.
La question de l'héritage, de l'acceptation des siens et de l'amour filial est centrale dans ce récit, qui dessine le portrait saisissant d'une mère incapable d'être maternelle tout en ayant envie de l'être. Une mère fantasque, déjà alourdie par un poids qui n'est pas le sien, incapable de donner à sa fille l'affection dont elle a tant besoin pour grandir et s'épanouir. Une mère cruelle mais aussi splendide et attachante, un personnage follement romanesque, d'autant plus qu'on ne la rencontre finalement jamais vraiment dans ce roman. C'est une ombre dont les contours se dessinent peu à peu, à mesure que la narratrice renoue avec elle, retisse les liens qu'elle a brisés à ses 18 ans, apprend à comprendre et à pardonner.
En peu de mots Odile Lefranc dépeint magnifiquement les paysages renversants des environs d'Ubud, la complexité des sentiments d'une fille pour sa mère, le physique si particulier des différentes personnes qui croisent la route d'Hannah, apportant chacun sa pierre pour reconstituer son édifice familial. de femme empotée, renfermée, désaxée, l'héroïne se transforme petit à petit pour prendre la pleine mesure d'elle-même, pour assumer son histoire et son ascendance, pour transformer tout ce qu'il y a de sombre en elle en lumière. C'est superbe !
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Merci à Babelio et l'opération Masse critique pour la découverte de cette autrice et de ce roman, en avant-première.

J'ai pris plaisir à lire ce livre, à l'écriture fluide, imagée et intime. Il fait voyager entre les continents, mais aussi dans les méandres du cheminement du personnage principal, dans sa quête d'identité et d'histoire.
À travers un mélange de travail sur la mémoire, le passé, l'art, à travers le croisement entre le passé et le présent, le lecteur se laisse bercé par les doutes, les errements des deux principaux protagonistes.
Les états d'âme des personnages, les fêlures liées au passé de la protagoniste rendent l'ensemble emprunt d'humanité et de sincérité.

Je suis un peu restée sur la faim à l'issue du roman. J'aurais aimé être plus nourrie, et en même temps, accepter que le flou reste latent est intéressant.

Une lecture qui m'aura intriguée à défaut de m'avoir touchée.
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"Le Lac au Miroir" est un roman qui vous transporte à Bali, à découvrir l'artiste talentueux Walter Spies et qui vous amène à travers les méandres d'une histoire de famille et de l'histoire grâce à sa protagoniste Hannah Springer.

Hannah, 38 ans, a quitté la France et sa mère il y a vingt ans. Pourtant, malgré la distance, ses souvenirs ont continué à l'envahir et c'est même eux qui l'ont incité à venir enfin à Bali, sur les traces de l'artiste Walter Spies ...
C'est alors qu'elle quitte l'île qu'elle apprend le décès de sa mère et c'est à Paris qu'elle décide finalement à se rendre, régler la succession et pourquoi pas découvrir ces secrets que sa mère a précieusement gardé. Impénétrable du temps de son vivant, sa mère a conservé le secret au-delà de sa mort et c'est avec détermination qu'Hannah mènera son enquête, jusqu'à découvrir l'impensable.
De la Bali authentique, loin de touristes occidentaux de ce début du XXème siècle à nos jours, "Le Lac au Miroirs" est une véritable quête de vérité...

Lien : https://www.inde-en-livres.f..
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Hannah Springer part sur les traces de son histoire familiale et son histoire débute alors qu'elle entame un voyage à la découverte de l'île indonésienne de Bali. À 38 ans, Hannah vit en Australie depuis une vingtaine d'années sans aucun contact avec sa mère. Lorsqu'elle apprend son décès par téléphone, la jeune femme retourne à Paris pour comprendre les raisons de sa disparition soudaine.

Malgré leurs différents, les deux femmes partageaient le même attrait pour l'art, notamment envers le talent d'un peintre allemand, Walter Spies. Son tableau "Le lac au miroir" a toujours fasciné Hannah depuis qu'il décorait les murs de sa chambre d'enfant.

Hannah fouillera dans son passé entre Bali, Paris et Dresde à la recherche de réponses qui lui ont toujours été cachées. Pouvoir percer le mystère autour de ce père absent dans sa vie a toujours été important pour elle.
La jeune femme entame alors une quête personnelle pour trouver sa place dans ce monde qui l'entoure et pouvoir enfin vivre librement sa vie de femme indépendante.

Même si j'aurais aimé en apprendre plus sur certains personnages de ce roman, j'ai passé un bon moment de lecture. J'ai trouvé que le monde de l'art de Walter Spies et la vie d'Hannah étaient parfaitement mélangés au fil du récit. Odile Lefranc nous raconte cette histoire avec beaucoup de sensibilité et de naturel.

Je remercie les éditions Viviane Hamy et Babelio pour cette masse critique privilégiée.
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Il y a vingt ans, Hannah a quitté la France pour l'Australie. Depuis, elle n'est jamais revenue. Elle est à l'aéroport de Bali, où elle vient de passer des vacances, lorsqu'elle reçoit un sms laconique « Appelle-moi. C'est au sujet de ta mère. » (p. 14) Paris ? Sydney ? Elle ne sait pas quel avion prendre. Elle choisit la France, mais elle arrive trop tard : sa mère est décédée.


Hannah explore les affaires de la défunte, avec l'espoir de comprendre celle avec qui elle n'a jamais pu communiquer. Elle aimerait découvrir la vie de celle-ci. Elle entretient le rêve que des trésors cachés lui révèlent le nom de son propre père, principale cause de leur mésentente. Elle espère, également, percer le mystère des tableaux qu'elle aimait tant, pendant son enfance. Pendant son séjour à Bali, elle a visité un musée. Dans celui-ci, étaient exposées des toiles de Walter Spies. Elle a reconnu trois des toiles qui étaient dans sa chambre parisienne. Un cartel indiquait que les oeuvres étaient une donation de Magda Springer : sa mère. Qu'est devenue la quatrième, sa préférée : le Lac au miroir ?


Hannah entreprend un voyage dans le passé maternel. Celui-ci commence à Dresde, là où est née Magda, pendant un bombardement, en 1945. Elle affronte les raisons du silence de cette dernière et découvre de quelle manière celle-ci était liée à Walter Spies. le peintre est en filigrane de l'histoire et, régulièrement, des chapitres lui sont consacrés.


Hannah se frotte à des vérités qui font mal. Elle est confrontée à un héritage familial lourd et douloureux. C'est, pourtant, ce sentiment de malaise qui lui permet de mieux appréhender la personnalité de sa mère, mais aussi de se libérer des liens du secret intergénérationnel.


Le Lac au miroir est un roman sensible et délicat qui traite de l'héritage des hontes familiales et de l'importance de rompre les chaînes du secret. A travers Magda et Hannah, il montre le poids du silence sur les générations suivantes, ainsi que la nécessité de réparer. de Dresde à Bali, en passant par Paris, le deuil d'Hannah retrace des évènements en lien avec la Deuxième Guerre mondiale, tels les spoliations d'oeuvres d'art et le terrible destin de Walter Spies, sous un angle original. Ce roman m'a donné envie de contempler les tableaux de cet artiste, que je ne connaissais pas.


J'ai beaucoup aimé le Lac au miroir et je remercie sincèrement Babelio et les Éditions Viviane Hamy pour cette Masse Critique privilégiée.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Hannah Springer fait partie de ces femmes incomplètes, en manque de racine. Elle a quitté le domicile parisien de sa mère à dix-huit ans pour s'installer en Australie. Cette dernière, née en 1945 à Dresde, a toujours refusé de parler de son passé et de lui parler de son père.
Nous rencontrons Hannah à Bali, un lieu où elle enquête sur le passé d'un peintre allemand, Walter Spies. Elle se souvient de ces quatre toiles de l'artiste qui décoraient les murs de sa chambre d'enfant. Et notamment du Lac au miroir avec cette dédicace au dos « Pour toi, mon ami, le lac au miroir. »
C'est là que Fabrizio, ami et avocat, la contacte pour lui annoncer la mort de sa mère. le passé remonte à la surface, déséquilibrant encore plus la jeune femme.
Le récit alterne le passé de Walter Spies et l'enquête d'Hannah à Paris et à Dresde sur les traces de sa mère. Des passés qui se rejoignent autour de la spoliation des juifs par les nazis.
J'ai beaucoup aimé le personnage d'Hannah. Eduquée à regarder les oeuvres d'art par sa mère, elle a une sensibilité particulière face à la beauté des oeuvres, des danses balinaises, des spectacles de la nature. Joty, une sexagénaire en vacances à Bali capte la fragilité d'Hannah. Sa franchise, sa décomplexion vont aider Hannah à trouver son chemin.
Et puis, il y a ce chemin intime et universel au coeur de la période historique de la seconde guerre à Dresde. Une période tourmentée qui a bousculé les vies de Magda Schneider et de Walter Spies.
Un chemin nécessaire pour Hannah afin qu'elle retrouve le désir, ce qui va créer la vie.
J'avais eu la chance de découvrir la vie de Walter Spies dans Amrita de Patricia Reznikov. Ici, l'histoire d'Hannah Springer prend le pas sur la vie de l'artiste.
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Hannah Springer a fui sa mère il y a 20 ans et se cherche à Bali. En apprenant son décès, elle rentre à Paris et tente d'en apprendre plus sur sa mère qui n'a jamais daigné parler de ses origines. Hannah va alors découvrir, grâce à un poudrier qui n'en est pas un, la véritable et redoutable identité de ses aïeux, et enquêter en parallèle sur la mystérieuse disparition d'un tableau de Walter Spies, le Lac au miroir, qu'elle avait chez elle. Hannah va alors se rendre compte qu'elle très proche du célèbre peintre allemand, qui lui aussi avait élu Bali comme terre d'exil, avant d'être arrêté pendant la 2e guerre mondiale.

Les alternances entre les actions et réflexions de l'héroïne et la vie de Walter Spies, romancée, font que le roman d'Odile Lefranc se lit d'une traite. le lecteur est tenu en haleine par les rebondissements et découvertes d'Hannah sur sa famille, sa morosité et sa rancoeur envers les non-dits de sa mère s'amenuisent au fur et à mesure que la vérité apparaît, pourtant très sombre. Hannah va gagner en positivité tout au long de son périple, pardonner à sa mère post-mortem et reprendre confiance.
Je ne connaissais pas l'univers et l'histoire de Spies, ni la beauté de Bali, j'ai vraiment apprécié ces touches de couleur au milieu de la noirceur de l'Histoire allemande.
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*** Masse Critique Privilégiée***


Merci à Babelio et aux éditions Viviane Hamy pour l'envoi de ce roman "épreuves non corrigées" qui sortira en janvier 2023.

Mise à part la mièvrerie et l'aspect effacé de Hannah Springer, le personnage principal du roman, j'ai beaucoup aimé le style d'écriture de l'auteure Odile Lefranc, qui nous emmène en voyage : de Bali en Allemagne, passant par la France sur le trace d'un peintre méconnu : Walter Spies.


Hannah Springer est à Bali, sur les traces du peintre Walter Spies qu'elle a appris à aimer alors qu'une de ses toiles, le lac au miroir, a toujours orné le mur de sa chambre d'enfant et d'adolescente. Hannah qui passe un merveilleux séjour entourée des temples, de l'exotisme de son guide local et son amitié avec une Hollandaise Joty, se voit appeler par Fabrizio, un proche de sa mère qui lui annonce une terrible nouvelle.

Alors qu'elle n'a plus eu de contact avec sa mère depuis plus de vingt ans, Hannah apprend son décès et décide de rentrer à Paris.
C'est lors de ce drame, qu'Hannah décide d'en apprendre plus sur sa mère, qui est une étrangère pour elle, refusant toujours de lui donner l'identité de son père, ni même de l'histoire familiale. D'autant, que ce tableau qu'Hannah chérissait, le lac au miroir, a disparu des affaires de sa mère.
Les secrets de famille vont l'envoyer en Allemagne où le peintre Walter Spies va prendre beaucoup de place dans sa vie, surtout pendant la période de la seconde guerre mondiale.
Ce qu'elle va apprendre, va complètement chambouler sa vie et son rapport qu'elle avait avec sa mère.

Afin de me mettre dans l'histoire et de visualiser le style de peinture de Walter Spies, j'ai fais quelques recherches, ce qui m'a permis d'apprécier le roman. En effet, je regrette qu'il n'y ai pas plus de détails concernant le travail du peintre, l'auteure s'étant plutôt focalisé sur les déviances sexuels de l'homme que sur son travail artistique.
Le personnage principal d'Hannah et sa personnalité est assez fade et effacée et ne colle pas au pep's du roman.
Mais je rappelle que c'est le premier roman de l'auteure, soyons donc pas trop critique envers elle ...

Cela dit j'ai tout de même passé un bon moment de lecture, mettant ces petites critiques sur le style que voulait l'auteure pour le personnage d'Hannah.
Un roman court avec une écriture fluide qui sortira officiellement en janvier 2023.
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