AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782381401195
Viviane Hamy (04/01/2023)
4/5   81 notes
Résumé :
Hannah Springer, 38 ans, au point mort dans sa vie, trompe son ennui existentiel à Bali lorsqu’elle apprend le décès brutal de sa mère, Magda Springer. Fâchées, elles ne s’étaient pas vues depuis vingt ans. De retour à Paris, bien résolue à comprendre les causes de la mort de sa mère, Hannah fouille le passé familial et fait une découverte qui va bouleverser son existence.
Près d’un siècle plus tôt, Walter Spies, jeune artiste allemand en quête de liberté, fu... >Voir plus
Que lire après Le Lac au miroirVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (50) Voir plus Ajouter une critique
4

sur 81 notes
5
28 avis
4
15 avis
3
4 avis
2
2 avis
1
0 avis
Alors qu'elle séjourne à Bali, sur les traces du peintre Walter Spies dont le tableau le lac au miroir orna un temps le mur de sa chambre d'enfant et continue inexorablement à la hanter, la quadragénaire Hannah Springer apprend le décès soudain de sa mère, Magda, avec qui elle était brouillée depuis vingt ans en raison de son refus catégorique de lui révéler l'identité de son père.


Quel lien unissait donc la famille Springer et ce peintre mort en 1942 ? Et pourquoi ce tableau précis, chef d'oeuvre du peintre, a-t-il disparu alors que, de son vivant, Magda avait fait donation de tous les autres en sa possession à un musée balinais ? Hannah, femme empêchée par le mystère de ses origines, est bien décidée à faire enfin la lumière sur les secrets familiaux. Sa quête la ramène à Dresde, là où Magda a vu le jour sous le déluge de feu qui détruisit la ville en 1945…


Entrecroisé d‘épisodes de la vie à Bali du peintre musicien allemand Walter Spies que ce roman a le mérite de nous faire découvrir, le récit se déploie entre l'île Indonésienne, Paris et Dresde de nos jours, pour une quête identitaire remontant aux années noires du nazisme et à la spoliation organisée d'oeuvres d'art. Si l'histoire s'auréole à ses débuts d'un certain mystère, son développement bâti sur ce qui pourra paraître un ensemble quand même un peu trop facile et improbable, ne tarde pas à devenir relativement prévisible et d'autant plus décevant que sa thématique prometteuse laisse finalement la plus belle part, sous son fin vernis historique et artistique, à une romance sans grande profondeur, assaisonnée, d'une façon très tendance, d'un soupçon de développement personnel, d'une touche de dépaysement idyllique, d'un poil d'érotisme, pour s'achever sur un happy end très feel good.


Ce premier roman, facile et agréable à lire, a pour lui une écriture fluide et une thématique intéressante, malheureusement trop superficiellement traitée. M'en restera principalement la découverte de la vie et de la peinture de Walter Spies.


Merci à Babelio et aux éditions Viviane Hamy pour cette lecture en avant-première.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          8911
Le lac au miroir, le titre onirique du premier roman d'Odile Lefranc aux éditions Viviane Hamy m'a tout de suite attirée.
Un plaisir redoublé par la perspective d'un voyage à Bali entre les années 1930 et maintenant. A la découverte de la vie et de l'oeuvre artistique du peintre allemand Walter Spies qui a gravé dans ses toiles la beauté de l'île « Chaque jour passé sur cette île le rapproche de ce qu'il a toujours cherché : une fusion avec la nature ».

J'ai aimé découvrir Bali dans ses multiples facettes, historique, culturelle et artistique. Dans sa nature luxuriante, les lieux sacrés, la gestuelle des danses balinaises, les cris des danseurs en transe, le son du gamelan. J'ai adoré les passages consacrés à Walter Spies dont l'oeuvre est très bien documentée et riche en détails historiques et artistiques.

Par une écriture très visuelle et poétique, l'autrice tisse en effet une toile narrative très proche des peintures de Walter Spies dont on sent l'admiration vibrante à chaque page. C'est un beau portrait de Walter Spies, un hommage à l'homme et à son talent d'artiste. Ses peurs aussi. Bali est son refuge.

Le lac au miroir est une invitation contemplative et magique sur la brume des rizières, le volcan sacré, les paysans immobiles aux grands chapeaux en feuilles de bananiers comme si les peintures de l'artiste étaient devant mes yeux.

C'est un émouvant retour sur le passé, à Bali mais aussi à Dresde, dans les archives encore visibles de la Ville allemande et au Paris d'aujourd'hui. Sur les traces de la révélation d'un terrible secret de famille scellé par les évènements de la seconde guerre mondiale.

Le lac au miroir, c'est l'oeuvre éblouissante d'un peintre.
C'est aussi l'histoire touchante de l'héroïne féminine Hannah Springer en quête de sens depuis qu'elle a rompu tous les liens avec Magda, sa mère qui vient de disparaître avant qu'elle ait eu le temps de la revoir.
Aller à Bali, c'est un territoire neutre de toute querelles anciennes, le lieu pour tenter de renouer avec l'absente, la femme fantasque et secrète dont les démons et les silences sont intiment liés à l'oeuvre de Walter Spies.

Pour prolonger ce moment privilégié de lecture à Bali, j'ai vu la très belle vidéo du magazine Invitation au voyage sur Arte dédié à Walter Spies et diffusée l'année dernière. Je me suis replongée dans le lac au miroir, sa langueur, son ambiance, sa culture, le beau portrait de Walter Spies dans un premier roman à découvrir.

Commenter  J’apprécie          580
« Revoir ma mère, je n'y pensais plus » Ainsi s'ouvre l'histoire d'Hannah alors qu'elle quitte Bali pour Paris où sa mère va mourir.
Vingt ans qu'elles ne se sont pas vues après s'être brouillées car Magda Springer a toujours refusé de révéler à sa fille qui était son père.
C'est une véritable enquête que va mener Hannah sur les traces de sa mère pour percer tous ces secrets qui hantent sa famille. L'histoire de sa mère, amatrice d'art, se mêle à celle de ce peintre allemand, Walter Spies, réfugié à Bali et mort en 1942. La tragédie de le seconde guerre mondiale pèse sur le passé de cette famille bien corsetée dans ses mystères. On découvre ainsi le marché lucratif qui ‘est fait sur les spoliations d'oeuvres d'art ayant appartenu à des juifs.
L'autrice nous promène entre Bali et Paris, et nous fait partager les hésitations et les questionnements de son héroïne.
La quête et la vie d'Hannah alternent avec l'histoire du peintre.
On croise de nombreux personnages, comme Paloma la concierge ou bien la locataire de Magda mais la plus haute en couleur est Joty, cette néerlandaise très décomplexée qui vit à Bali et qui devient l'amie et la confidente d'Hannah
« le regard de Joty brillait comme un saphir. C'était le regard de ceux qui ont trouvé la clé de leur existence, ce regard qui leur donne une aura de plénitude. »
Avec son franc parler et sa sensibilité, Joty apporte une touche de fantaisie à l'histoire plutôt classique.
Walter Spies, je ne le connaissais pas avant la lecture de ce roman et j'ai apprécié cette découverte artistique. Après avoir regardé ses toiles sur le net, je suis mieux entrée dans le récit très partiel de sa vie.
Je n'ai pas été convaincue par la quête d'Hannah. le dénouement, que j'ai trouvé mièvre et sans grand intérêt, ne colle pas à l'ambiance du roman.

Une écriture fluide, dialoguée pour un roman vite lu. Il faut préciser que c'est un premier roman avec les erreurs qui en découlent.
Je remercie Babelio et les éditions Viviane Hamy pour la lecture en avant-première de ce roman qui sortira en janvier prochain.



Commenter  J’apprécie          501
Merci à Babelio masse critique privilégiée et aux Editions Viviane Hamy pour l'envoi de cet ouvrage (premières épreuves non corrigées, parution prévue 4 janvier 2023)
Le lac au miroir, 250 pages et une très jolie couverture.

Odile Lefranc a écrit ce livre avec pour toile de fond (c'est le cas de le dire) le peintre Walter Spies et son oeuvre. Ne connaissant pas ce peintre, je suis allée voir son histoire et surtout des images de ses toiles que je trouve superbes.

La quatrième de couverture décrit très bien l'histoire (ce qui n'est pas toujours le cas) et je ne m'attarderai pas à ajouter l'histoire.

Malgré tout je voudrais ajouter le personnage, haut en couleurs, de Joty, une néerlandaise réfugiée sur l'île de Bali et qui apporte une note de couleur dans la vie mouvementée d'Hannah.

Elle écrit bien Odile Lefranc, elle nous promène à Bali, où Hannah enquête sur Walter Spies. Elle nous ramène ensuite à Paris où Hannah se rend suite au décès de sa mère et mène aussi son enquête sur les parties « floues » de la vie de cette dernière, ces recherches la mèneront même jusqu'à Dresde, où elle découvrira une partie de la vérité.

Ce livre traite aussi de la spoliation qui a eu lieu pendant la seconde guerre mondiale, c'est parfois bon de se remémorer cette période triste où certaines familles se sont vues dépouillées de leurs biens. Et puis on parle de Walter Spies, de son oeuvre mais également de son homosexualité.

Odile Lefranc a su mêler le présent et le passé au travers de ses chapitres avec beaucoup d'adresse, son livre est bien écrit, même si parfois il manque quelques détails (comme l'arrivée d'Hannah à Bali alors qu'elle hésitait entre Sydney et Paris !) Mais ce livre étant une première épreuve, ces manques seront peut-être corrigés pour la parution définitive.

J'ai bien aimé et j'ai appris beaucoup de choses sur l'art, la guerre et ses actes de spoliation et sur la vie à Bali.

Commenter  J’apprécie          310
Hannah Springer, 38 ans,qui n'a plus vu sa mère, qu'elle a quittée fâchée, depuis 20 ans, s'apprête à rentrer à Sydney, où elle vit, après des vacances à Bali, lorsqu'elle apprend qu'elle doit aller à Paris où sa mère vient de se suicider.
Une photo retrouvée dans ses affaires et des questions laissées sans réponse depuis son enfance, la poussent à partir à la recherche de l'histoire de sa famille qui l'emmène de Paris, à Dresde, à Bali. La passion de sa mère pour la vie de Walter Spies, un peintre d'origine allemande, et les quatre tableaux de lui qu'elle possédait et qui ont disparu vont mener Hannah à une découverte dramatique sur sa famille et en particulier son grand-père.
Le roman est bâti avec, en alternance, des chapitres qui se concentrent sur Hannah et ceux qui évoquent la vie de Walter Spies, en particulier à Bali où il s'était installé. Nous pressentons que les deux destins sont liés et nous découvrons comment petit à petit.
Le personnage d'Hannah, qui ressent un mal-être qu'elle ne peut définir, a toujours recherché l'amour d'une mère distante, parfois méprisante, ne montrant aucune tendresse ou amour à sa fille. Cette quête de la mère commence à la mort de celle-ci et c'est lorsque Hannah découvre tous les secrets qui lui ont été cachés, qu'elle peut enfin trouver sa mère, la comprendre et l'aimer même si c'est trop tard.
Odile Lefranc évoque le sujet douloureux des spoliations; la plupart du temps, il est abordé du point de vue des victimes, des spoliés; l'auteure a choisi de l'évoquer du point de vue des enfants de spoliateurs, qui ont vécu ou vivent la honte, la culpabilité pour des actes qu'ils n'ont pas commis mais dont ils se sentent responsables.
J'ai aimé ce roman pour les portes qu'il m'a ouvertes, en particulier la découverte d'un peintre qui m'était totalement inconnu, Walter Spies (1895-1942); ma curiosité m'a poussée à aller creuser sa vie et son oeuvre; le roman est parfaitement documenté tout e gardant l'aspect fictionnel.
J'ai aussi aimé la découverte de la culture balinaise avec ses croyances, son peuple, ses cérémonies.
La lecture est fluide, agréable; belle réussite pour ce premier roman.
Je remercie Babelio et les éditions Viviane Hamy pour ce beau moment de lecture et la découverte de cette auteure.
Commenter  J’apprécie          290

Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Elle avait brûlé sa vie, comme si elle était en proie au perpétuel dilemme de rester ou de fuir. Elle avait fui dans l'alcool, dans les paradis exotiques, dans les amours compliquées, avant que la flamme du passé devienne un immense incendie. Et malgré sa fuite, elle était habitée d'une incroyable liberté. Je la vois encore danser à l'ombre des bougies, tournant sur elle-même en criant de tckakatchak, exorcisant les démons, belle et émouvante dans sa robe noire à large encolure. C'était comme ça que je l'avais connue. Aimée. Maman me venait sur les lèvres. Je croyais rentrer chez moi alors que c'était elle que j'accueillais enfin en mois.
Commenter  J’apprécie          160
Le vieil homme s'est tourné vers moi :
- Qu'est-ce que tu voudrais savoir?
J'ai bredouillé :
- Il y a des statues près du bassin recouvertes d'un sarong à carreaux noirs et blancs, ceinturé d'un ruban rouge. Pourquoi?
- Ferme les yeux.
J'ai obéi.
- Essaie d'imaginer.
L'inflexion de sa voix était si rassurante qu'il me paraissait être revenu de tous les combats intérieurs.
- Il y a l'obscurité et la lumière. Tout est immobile et calme. Et soudain, ce qui va créer la vie, c'est le désir.
Commenter  J’apprécie          60
A l'aube, il regarde par la fenêtre de son atelier. Aucun nuage, aucune brume. Cet instant si rare à Bali, il l'appelle l'embrasement d'or de la montagne sacrée. Une émotion le traverse. Il repense à une phrase lue dans un roman : Tout finira un jour, le ciel dans sa perpétuité, la terre dans sa durée, mais jamais ne s'épuisera cette douleur sans fin. Son regard se tourne vers le mont Agung ; il s'attend à un signe.
Commenter  J’apprécie          70
Sur l'île, son impatience s'est transformée en énergie créatrice. Sa boulimie d'absolu s'est laissée apprivoiser par la nonchalance tropicale, laquelle impose une autre temporalité : il suffit de se fondre dans le grand rythme de la vie, comme un fleuve suit le tracé de ses rives.
Commenter  J’apprécie          90
Maintenant qu'il se retrouve à l'entrée du cimetière, il hésite. Que vient-il chercher? Une sensation forte ou est-ce de la simple curiosité? Il a souvent reproché aux artistes leur manque de détachement. Il pense qu'il n'est guère mieux et qu'il ne parvient pas encore à prendre suffisamment de distance avec ses affects. Ses yeux s'attardent longuement sur le crâne humain posé sur un piédestal comme une vanité perdue dans la jungle.
Commenter  J’apprécie          50

Videos de Odile Lefranc (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Odile Lefranc
Mon interview d'Odile Lefranc afin de parler de son premier roman Le lac au miroir paru chez Viviane Hamy.
On y parle de son inspiration, de peinture, de son travail d'écriture ou encore des femmes de réconfort.
D'autres entretiens d'auteurs à voir sur ma chaine Youtube : @patsymonsoonofficiel
autres livres classés : baliVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus

Lecteurs (139) Voir plus



Quiz Voir plus

Arts et littérature ...

Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

Charlotte Brontë
Anne Brontë
Emily Brontë

16 questions
1084 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..