Les romans de
Gilles Legardinier sont des pièges. Des pièges dans lesquels je tombe à chaque fois !
Et pourtant, quand j'ai commencé la lecture de celui-ci, je l'ai d'abord trouvé sympathique, pertinent, distrayant... Mais sans plus.
Bien sûr, à travers cette bande d'adolescents je nous revoyais, quelques années en arrière, mes amis et moi-même. J'y retrouvais aussi les ados auprès desquels je travaille. Tout cela sonnait juste, que ce soit à travers leurs doutes, leur enthousiasme, leurs coups de gueule, de coeur, de sang...
Mais je n'avais pas encore cette étincelle, ce pincement au coeur, cette délicieuse sensation d'être touchée, là, tout au fond de moi, que j'avais eue avec ses deux romans précédents.
Et puis, j'ai poursuivi ma lecture. Parce que bon, tout de même, c'était
Gilles Legardinier, quoi... Peut-être moins en forme sur ce roman, mais bien sympa quand même.
Et soudain, tout change.
Les mots s'étaient peu à peu inscrits en moi avec plus de force que je ne l'avais soupçonné. Je m'étais attachée aux héros, bien plus que je ne l'avais d'abord espéré (grand coup de coeur pour Tibor ! Et Léo. Et Inès. Et tous les autres, au fond... Même Dorian, qui n'en méritait peut-être pas tant ^^). Et la magie de Legardinier avait opéré, sans même que je m'en rende compte.
Et j'ai parcouru le dernier tiers du livre, presque en transe, dans cet état second de plaisir et de douleur mêlées... Les larmes sont montées, au milieu de ce bus parisien pourtant bondé et bruyant qui a été l'endroit inattendu où j'ai terminé ce livre. Mais rien n'aurait pu alors m'extraire de ma bulle, tant j'ai eu un incroyable bonheur, surprenant et accueillant, de finir ce livre en retrouvant ce qui fait le sel d'un bon roman de
Gilles Legardinier.
Une fois de plus, je suis tombée dans le piège de cet auteur, qui se révèle définitivement indispensable à mon bien-être (même quand il me fait pleurer !) : grâce à lui, j'apprécie chaque jour un peu plus la vie.
Merci, Mr l'artiste.