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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il ne s'agit pas d'une découverte de l'année. J'ai lu ce court roman il y a très longtemps, quand j'étais étudiant. Et dans une crise de rangement, je l'ai revendu. Pourquoi ? mystère. J'en avais gardé un très bon souvenir. Cette relecture va me permettre de déterminer si ce livre me plaît toujours autant.

Hé bien ! Je n'aurais peut-être pas dû. Non pas que je trouve maintenant l'histoire mauvaise. mais plutôt qu'avec le recul je lui trouve plein de petits défauts. Tout d'abord quelques invraisemblances. Une salle des cartes — avec de belles cartes papier — dans un vaisseau interstellaire suréquipé. Une organisation dudit vaisseau digne du vaisseau des aventures de Tintin. Un combat nucléaire entre un robot surpuissant et des créatures extraterrestres amenant le roches à ébullition et le héros qui passe par là quelques heures plus tard et marche sur des roches vitrifiées parfaitement refroidies. etc. Toutes ces petites choses sont d'autant plus surprenantes que par ailleurs, l'auteur tient un discours très scientifique et technique.

Pour d'autres points, je ne saurais dire si les faiblesses viennent de la traduction ou du texte original (en polonais). Mais une pression exprimée en atmosphères par centimètre carré... des lasers à air comprimé... et quelques autres bricoles. Et détail sans importance, toutes les distances sont données en kilomètres sauf une... si j'ai bien vu.

Ha ! J'ai failli oublié ! Pourquoi dire que des objets sont inertes alors qu'ils sont en mouvement simplement pour les opposer aux être animés organiques ? allants jusqu'à parler de « nécrosphère » pour d"singer l'ensemble de ces créatures inorganiques mais indubitablement vivantes. Ça, ça m'échappe.

Donc, hormis ces défauts, j'ai trouvé l'histoire très bien menée et entraînante.

En bref : Je vais baisser sa note pour tous ces défauts dont je n'avais pas garder le souvenir, mais cela reste une lecture que je vous recommande.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Le Condor, puissant navire interstellaire de seconde classe, a disparu en arrivant sur la planète Régis III. L'Invincible (qui est une mauvaise traduction puisque le vrai nom du vaisseau est L'Invaincu) est alors envoyé pour retrouver son vaisseau-frère et sauver son équipage. Mais malheureusement, l'arrivée sur Régis III sonne la fin de l'espoir : le Condor a été détruit et tout son équipage tué. Seuls restent quelques enregistrements qui pourront permettre de mieux comprendre le drame et d'anticiper la menace...

Stanislas Lem est un écrivain de SF polonais que j'aime énormément. ''Solaris'' est l'un des mes bouquins chouchou, aussi quand j'ai réussi à dégoter ''L'Invincible'' dans une brocante, je me suis jetée dessus et j'ai découvert ce récit avec beaucoup de plaisir. Ici, pas de personnages décrits en long en large et en travers, pas d'histoires d'amour ou de triangle amoureux, pas de drama... on se situe sur de la SF qui a vraiment quelque chose à raconter, et les personnages sont donc utilitaires. L'exploration de Régis III est vraiment intéressante, le cheminement pour comprendre ce qui est arrivé au Condor également.

Mais ce qui est extraordinaire dans ce bouquin (comme dans ''Solaris'' d'ailleurs), c'est l'idée de base :

La question de la place de l'homme dans l'univers devient alors beaucoup plus intéressante, l'esprit s'ouvre sur d'autres formes de vie. Pour moi, il s'agit vraiment d'un monument de la SF, au même titre que ''Pique-nique au bord du chemin'' des frères Strougatski ou que ''Rendez-vous avec Rama'' de Arthur C. Clarke.
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L'Invincible / Stanislas Lem
Croiseur intergalactique de seconde classe, la plus forte unité implantée dans la constellation de la Lyre, l'Invincible recèle dans ses flancs une puissance redoutable. Il peut raser une chaîne de montagnes ou porter un océan à ébullition. Il constitue une forteresse imprenable.
Parti sur la planète Régis III pour comprendre pourquoi le Condor, vaisseau de la même classe totalement identique n'est jamais revenu de la mission qui l'a conduit sur cette planète, l'Invincible n'a rien à redouter, d'autant que les sols émergés semblent bien vierges de toute vie.
Qu'est-il donc arrivé au Condor qui a péri ici sur Régis III corps et biens de façon inconnue, sans laisser de trace, sans avoir lancé de S.O.S., comme s'il s'était dissous dans le désert gris et roux de cette planète lointaine dont le soleil rouge ne chauffe presque pas, un désert immuable où courent de curieux nuages sombres.
Arrivé sur Régis III, l'équipage de l'Invincible découvre une planète apparemment morte et desséchée, montrant d'étranges structures métalliques se dressant dans le désert. Il se divise en plusieurs groupes qui se mettent au travail pour localiser l'épave du Condor.
Dans un autre ordre d'idée, tout semble indiquer que quelque chose n'a pas permis que la vie s'implantât sur la terre ferme, comme si quelque chose avait interdit à la vie océanique constatée d'émerger… Autre explication : peut-être l'explosion d'une supernova a-t-elle détruit la vie sur le continent tandis que des organismes subsistaient dans les profondeurs des océans. Il semble bien que des ruines très anciennes d'une cité aient résisté aux injures du temps là où a choisi de se poser dans un premier temps l'Invincible. Une autre explication va bientôt poindre à l'horizon des recherches…
Une des équipes de recherche a finalement localisé le Condor. Les scientifiques découvrent alors un spectacle hallucinant : tout autour du vaisseau sont disséminés une multitude d'objets abandonnés, les uns intacts les autres détériorés, comme si tout avait été jeté hors de la fusée prise d'assaut par une horde de babouins…Le Condor était dressé légèrement penché et bien enfoncé dans le sable du désert, comme si le sol avait cédé sous la pression, entouré du chaos des objets et d'ossements humains.
Finalement après réflexion, les sauveteurs en viennent à penser que l'explication de la fin du Condor pourrait se trouver en lui-même, mais qu'ils ne savent pas la déchiffrer pour l'instant.
Trois nouvelles équipes se reconstituent pour peaufiner la recherche. L'examen des ruines pourrait bien apporter des informations en plus de l'étude plus approfondie du désordre régnant à bord du Condor. Une exploration plus détaillée des alentours désertiques pourrait bien aussi éclairer les mystères à l'aide des ergorobots.
Les premières recherches montrent que de nombreuses espèces végétales terrestres ont laissé leur empreinte, et que 300 millions d'années plus tôt des jungles recélaient des reptiles primitifs. Visiblement, la vie avait disparu de façon brutale sans doute à la suite de l'explosion de la nova Zêta de la Lyre. Mais peu à peu une autre explication va se faire jour. C'est le professeur Lauda qui va émettre l'hypothèse la plus incroyable pour expliquer la situation sur Régis III.
S'en suit une réflexion entre le commandant Horpach et le professeur Lauda sur la nature de la vie, le rôle de l'instinct et celui de l'intelligence, leur rôle à chacun dans la préservation des espèces. Une conversation aussi très intéressante sur les facultés des automates et autres robots, qui fait dire à Lauda que l'on peut détruire une créature vivante bien plus facilement qu'un mécanisme ou une installation technique. Paradoxe ? Pas vraiment si l'on en juge la suite des événements. Les mécanismes inorganiques ne présentent pas la moindre puissance de raison, ils sont tout simplement parfaitement adaptés aux conditions qui les entourent en vue de détruire éventuellement toute vie après avoir subi une éventuelle évolution inorganique. L'hypothèse d'un cerveau robotique croissant à volonté est même évoquée. Mais la réalité va s'avérer bien plus complexe…
Alors se pose la grande question : existe t il des forces plus redoutables encore que celles de la vie ?
Un suspense captivant tout au long du récit fait de ce roman de fiction parfois déroutant un ouvrage de réflexion tout autant que de rêverie au sein de l'Univers. Est mise en relief l'humilité que doit afficher tout scientifique devant un phénomène nouveau pour lequel les modes de pensées connus sont inopérants. Stanislas Lem (1921-2006) est un grand nom de la science fiction. Médecin et un peu touche à tout, il s'est par la suite consacré à la littérature. Son chef d'oeuvre « La voix du Maître » est un véritable monument littéraire, philosophique et scientifique que j'ai commenté par ailleurs. Solaris est également un grand succès qui a été adapté au cinéma.

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