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Miyako Slocombe (Traducteur)
EAN : 9782353482078
224 pages
Le Lézard Noir (18/03/2021)
4.05/5   61 notes
Résumé :
Daru-chan vient de la planète Darudaru, mais elle cache sa nature d’extraterrestre sous les traits de Narumi Maruyama, une employée intérimaire ordinaire de 24 ans. Il n’est pas question pour elle de révéler son vrai visage, alors elle s’efforce de maîtriser les règles de la société pour trouver sa place parmi ses collègues. Mais à force de passer son temps à se fondre dans le décor, elle ne sait plus exactement ni ce qu’elle est, ni ce qu’elle pense au fond d’elle-... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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"Chère Lemon Haruna,
Vous ne me connaissez pas, je ne vous connais pas, nous n'avons à priori rien en commun. Sauf depuis quelques jours. Depuis ma lecture de Daruchan, votre manga.
Grâce à votre talent de narratrice et de dessinatrice, nous partageons un peu de Daruchan à présent. Sa singularité, sa peur de faire des vagues, de dépasser du cadre, d'être elle-même et de vivre comme elle l'entend.
Toutes ces inquiétudes, qui tournent insidieusement à l'anxiété sociale, la peur de l'autre et le besoin de s'effacer.
A force de vouloir disparaître dans la société, de jouer un rôle, d'être la plus "normale" possible, Daruchan a mis sa personnalité de côté. Chaque jour, elle se retient d'être. Pourtant il suffit parfois d'une rencontre, pour que tout commence à changer et ainsi se rendre compte de la diversité du monde, de la valeur de nos différences et de la force que l'on peut en tirer.
Merci de nous offrir ainsi l'histoire de cette jeune femme, qui se découvre, qui se détache peu à peu de sa peur des autres et de son identité. Grâce à l'amitié, à l'amour et à la poésie, elle se dévoile, décide de s'autoriser à aimer et de se laisser aimer en retour.
Votre manga m'a fait l'effet d'un souffle chaud sur mon coeur, d'une accolade rassurante. C'est comme si Daruchan me murmurait dans le coeur "Je te comprends, continuons de vivre".
Merci, Lemon Haruna."

Sans vous en dire davantage, je ne peux que vous inviter à découvrir cette histoire extraordinairement ordinaire.
Daruchan vous touchera sans doute à des degrés différents mais dans tous les cas, c'est avec le sourire que vous terminerez ce manga, le doux sentiment d'espoir coulant à présent dans vos veines.
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Quelle petite merveille que ce joli roman graphique qu'est Daruchan.
Se sentir différente, étrangère aux autres mais aussi à soi, se sentir "autre" aux yeux de tous et spécialement de soi, c'est une ode à l'apprentissage de l'amour de soi et c'est aussi beau visuellement que narrativement parlant.

J'aime toute la simplicité qui se dégage de ce récit, on vit dans un monde aux couleurs douces, pastel et aux traits à la fois ronds et délités.
Narumi vit dans le pays qu'elle s'est imaginé, le Daru-daru, un monde où son existence ne fait pas de vagues, ni d'étincelles. Elle vit sans trop se poser de questions et en essayant de décrypter les dires de ses semblables mais elle vit en surface et ne se rend pas compte.

Jusqu'à sa rencontre avec une autre femme qui voit en elle le reflet de ce qu'elle était jeune. Une femme sans personnalités, qui vit à travers les yeux et les envies des autres, sans réflexion propre, sans sentiments presques.
Mais de cette rencontre va naitre une envie, celle de se découvrir soi et c'est grâce à la poésie que Narumi va prendre conscience que mettre des mots sur ses sentiments, ses ressentis va la libérer des autres mais surtout d'elle-même !

Et c'est le tourbillon de la vie, de ce qu'elle peut lui offrir qui va peu à peu s'immiscer dans ses réflexions et la faire évoluer de manière vivante.
Car les êtres "normaux" n'existent pas, la norme sociétale écrase tant les personnalités, aussi différentes les unes que les autres qu'on a souvent l'impression d'être à part dès lors qu'on pense ou agit de manière singulière.

C'est une ôde à l'amour de soi, de ce qui compose notre être dans tout ce qu'il est et ne sera pas, c'est l'apprentissage de soi et c'est absolument exquis !
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Narumi Maruyama est une employée modèle de 24 ans. Enfin, elle en a l'apparence seulement. Cette jeune femme qui se présente sous des traits communs à ses collègues est d'une nature différente de la leur. Elle s'appelle Daru-chan et vient d'une autre planète. Son vrai corps a une apparrence qu'elle parvient à modeler afin qu'il soit à la ressemblance de celui des autres. Son coeur et son esprit, eux, peinent à saisir le sens à donner aux relations humaines et la jeune femme se méprend à plusieurs reprises sur les gestes et paroles de ses collègues. Daruchan n'a pas les codes du monde qui l'entoure : elle interprète mal et ne sait quelle attitude adopter. Aussi, pour se fondre dans la masse, elle se nourrit des attitudes et mimiques des gens.
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Ce manga fut une superbe découverte.
C'est par le biais du milieu professionnel que Lemon Haruna évoque beaucoup de sujets : le monde du travail et ses codes, les formes de maltraitance, les difficultés à comprendre l'autre et ses intentions, les relations amoureuses et amicales. Elle s'attarde sur un thème principalement à savoir la différence. L'auteure se sert de plusieurs personnages de l'histoire pour mettre en lumière les différences affichées et celles qui sont cachées.
Outre les dessins délicats et jolis, les personnages ont du coeur et gardent toujours une petite part mystérieuse en eux.
Le poème sur le corps est sublime.
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"Ne crois pas que la clé du bonheur se trouve dans une illusion qui n'existe pas.  Personne n'est normal "

Narumi, 24 ans, s'est toujours sentie différente.  A tel point qu'elle a l'impression de provenir d'une autre planète.  Pour tenter de s'intégrer et de donner le change, elle a appris au fil des années à endosser un déguisement et à se comporter selon les codes sociaux.

Souvent, le vernis craque, surtout lorsqu'elle est confrontée à des situations inédites.  Dans ces cas-là, la petite musique intérieure du dénigrement se remet inlassablement en mouvement : "Je ne suis même pas un torchon sale...  un déchet qu'on a abandonné."

Ce n'est qu'au prix d'expériences de vie ; de rencontres, aussi, qui vont lui ouvrir les yeux, qu'elle pourra entamer ce salutaire travail sur elle-même pour (ré) apprendre à s'accepter, à s'autoriser à être elle-même...  Bref, à s'aimer !  Condition sine qua non avant d'espérer pouvoir aimer autrui et le rendre heureux.

Sur ce long chemin de la réconciliation, l'amitié, la lecture et l'écriture auront une place de choix.  Ils lui permettront d'exprimer ses sentiments, d'être (enfin) vraie...  de se sentir légitime.

"J'ai failli pleurer tellement tout était intense. (...)  On aurait dit que chaque mot étincelait.  Je voyais le monde différemment...  (...) comme si le monde surgissait sous mes yeux."

Dans ce profil d'hypersensible, je m'y reconnais.  J'y reconnais également certains de mes proches...  Autant donc vous avouer que ce manga m'a particulièrement touchée.

Il est très certainement à partager avec tous ceux qui ont, eux aussi, parfois - voire souvent - la désagréable impression de se sentir étrangers au monde qui les entoure.  Ils sont bien plus nombreux qu'il n'y parait comme finira d'ailleurs par le découvrir Narumi !
Il nous réapprend en outre combien il est vain de vouloir mettre les gens dans des cases :

"Dès qu'on met les gens dans des cases, il y a quelque chose qui en dépasse car on est tous différents.  On a chacun notre personnalité (...)."

Quant au dessin, je suis loin d'être une spécialiste.  Même si le sens de la lecture est japonais, la présentation est assez européenne. La forme m'a autant séduite que le fond.  le dessin est épuré et s'adapte à merveille à l'évolution des états d'âme de l'héroïne, que ce soit dans la taille, la forme et la couleur de fond des cases ou même dans l'aspect physique du personnage...

Bref, une belle découverte !
Lien : https://lacoupeetleslevres.b..
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Ma lecture commence à remonter mais elle a été tellement pleine d'émotions diverses que je peux dire maintenant que c'est un de mes coups de coeur pour cette année. le moule dans lequel se fond Daruchan tous les jours pour être acceptée peut être interprété de nombreuses façons, et c'est ce qui rend l'identification et l'attachement à ce personnages évidents pour moi. J'ai été touchée jusqu'à pleurer sur plusieurs passages, mais deux choses en particulier m'ont émue : l'amitié qui vient offrir à Daru un espace pour se découvrir et être elle-même, et l'écriture qui lui donne une façon d'extérioriser tout ce qu'elle est. Je ne savais pas à quoi m'attendre en ouvrant ce manga, mais comme disait une ancienne collègue, "cette lecture m'a cueillie". Graphiquement, c'est en plus d'une grande douceur, aussi bien dans les couleurs que dans les formes. Je ne peux que recommander cette lecture, parce qu'on peut être beaucoup à s'y reconnaître, mais aussi parce qu'on a souvent au moins un-e Daru dans son entourage.
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critiques presse (5)
BoDoi
16 mars 2022
À travers le quotidien et les questionnements de Daru-chan, elle livre un message puissant mais subtil sur les attentes sociétales, la performance de genre, l’aliénation par le travail et l’amour de soi.
Lire la critique sur le site : BoDoi
LigneClaire
08 février 2022
Un manga qui pose des questions universelles, liées à l’identité et à la différence, à travers lesquelles chacun peut se sentir concerné.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
BDGest
22 novembre 2021
Ce titre est un plaidoyer tout en style et finesse pour la place des jeunes femmes dans la société japonaise. Un josei féministe qui plaira aux lecteurs curieux.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
27 juillet 2021
Le style naïf des dessins se prête bien à l’exercice. L’ambiance est douce, mélancolique grâce à ces traits légers et ces couleurs pastel. Daruchan est un récit écrit avec beaucoup d’intelligence. Il aborde d’une manière étonnante un thème universel. Une jolie réussite.
Lire la critique sur le site : Sceneario
MangaNews
29 mars 2021
Mangaka au parcours atypique et très proche d'Akiko Higashimura, Lemon Haruna arrive en France par la grande porte.
Lire la critique sur le site : MangaNews
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Un cheveu trouvé par terre

Ce cheveu, c'est le mien
Tu le soulèves
Tu souris et tu le jettes dans la corbeille
J'entends au loin les cris de quelqu'un qui a trop bu
Les nuits comme celle-ci, même ces cris résonnent comme des acclamations
Je dors dans ta chambre avec toi
Je pense à ton quotidien avec toi
Je parle de ta vie, avec toi
Je n'ai pas le droit de vouloir posséder tout ça, mais
Ta jambe gauche qui est plus fine que l'autre
Ce poids et cette douleur que tu soulèves comme si c'était une évidence ne m'appartiennent pas
Les nuits comme celles-ci, soudain ça me rend triste
Je veux toucher ta joie, qui est tienne
Je veux connaître ta tristesse, qui est tienne
Je veux étreindre ta douleur qui est tienne
Si tu m'en donnes le droit
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J'ai beau être triste... J'ai beau être si triste et si dépitée que j'ai envie de crier... J'ai beau sentir un couteau dans la poitrine, j'ai beau être rempli de colère, j'ai beau en avoir marre de tout... J'ai beau me sentir seule à en pleurer, j'ai beau avoir l'impression que je le resterai à jamais... le jour se lève... et j'ai faim.
Commenter  J’apprécie          10
- Daruchan... Une personne normale ça n'existe nulle part. Personne n'est normal. Ne crois pas que la clé du bonheur se trouve dans une illusion qui n'existe pas.
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À force d'imiter les autres... parfois... Je me demande ce que je pense, en vrai... Il m'arrive de ne plus le savoir.
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Personne n'est normal... Ne crois pas que la clé du bonheur... se trouve dans une illusion qui n'existe pas.
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