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Citations sur La Marquise aux poisons (23)

— Le soleil, demain, ne se lèvera que pour me voir mourir...

16 juillet 1676
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À chaque fois, sur son passage, les regards la dévisageaient discrètement. Elle laissait planer autour d’elle un parfum de mystère, un voile parsemé de choses étranges et intrigantes. Dès qu’elle faisait une apparition, elle traînait avec elle les atours de rumeurs persistantes. Ne disait-on pas qu’elle finançait les lubies d’alchimie de son amant Sainte-Croix ? Et son père le lieutenant civil, disparu en quelques mois après qu’elle l’ai accompagné dans sa résidence de campagne ?

Décembre 1668
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À dix-neuf ans, Marie de Brinvilliers avait tout pour plaire à un homme. Elle avait hérité du charme de sa mère, et possédait les mêmes yeux d’un bleu magnifique. En revanche, elle n’avait rien pour faire un beau parti. Quelle famille aurait voulu marier son fils à la fille des Brinvilliers ? Tout le monde savait maintenant que la famille était au bord de la ruine. Personne n’ignorait que le marquis de Brinvilliers se terrait sur ses terres loin de Paris pour éviter ses créanciers. Quant à la marquise, au-delà du scandale de sa liaison avec Sainte-Croix, on s’étonnait fortement de la disparition rapide de ses frères, à quelques mois d’intervalle.

Juillet 1661
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La quête de la pierre philosophale, bien plus que le vulgaire commerce de poisons, se trouvait être la quête absolue de Sainte-Croix, persuadé que sa découverte lui apporterait une richesse incomparable.

Octobre 1667
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— Vous savez ma chère sœur, dit Antoine, Paris est en proie aux apothicaires et alchimistes de toutes sortes. Sans compter les diseuses de bonne aventure. La mode semble être aux poisons. On se croirait même revenus aux temps obscurs de la sorcellerie !

Octobre 1666
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Le poison est la solution, argumenta-t-il. Les médecins ne peuvent le déceler. Il s’agira presque d’une mort naturelle.
— Est-ce que cela fait souffrir ?
— La question n’est pas là Marie-Madeleine, il s’agit de favoriser le déroulement de la Nature. Qui te dit que ton père ne mourra pas d’ici deux ans d’une crise de goutte ou d’une chute à cheval ? — Qui serait assez fou pour tuer son père ! avait-elle pourtant rétorqué.

Juin 1666
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Elle ne savait plus ce qu’elle éprouvait réellement pour lui. Elle était certaine de le haïr. Mais il provoquait encore chez elle une pulsion trouble et violente. Il était celui qui l’avait entraînée dans le sillage de crimes monstrueux. Mais aussi la source de plaisirs intenses. Un mélange abstrait de sexe et de mort auquel elle restait soumise.
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On ne pourra pas retirer ses crimes à la marquise. Et il ne s'agit pas de la défendre de ses actes. Elle fut dépensière, adultère, avorta à plusieurs reprises, fut probablement loin d'être une mère exemplaire, et donna la mort, soit de sa propre main, soit par intermédiaire. Mais sa triste vie et le repentir visiblement sincère qui l’anima dans les derniers jours de son existence, sont des circonstances atténuantes pour voir au-delà de cette image de cruauté implacable. Et c’est de cette manière que j’ai voulu faire revivre ce personnage. Car par-delà la figure du monstre, qui choqua ses contemporains, se dessine aussi la femme brimée et tourmentée, qui n’est que le reflet de l’époque troublée où elle vécut.
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L’historiographie, de manière générale, a présenté Marie-Madeleine comme un monstre, dissimulé derrière un masque de beauté et de d’innocence. Pourtant, la réalité est plus complexe. Son existence fut loin d’être heureuse et on peut penser que le viol qu’elle relate dans sa confession, et qu’elle dit avoir subi à l’âge de sept ans, a sans doute laissé des séquelles psychologiques importantes. Les incestes relatés dans cette même confession avec ses frères, sont révélateurs d’un climat familial difficile. Nombre d’historiens et de biographes l’ont pourtant décrite comme habitée par le vice dès sa plus tendre enfance.
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Une foule immense était venue au supplice de la Brinvilliers. Voir cette femme de mauvaise vie mourir, assister à l’exécution de ce monstre. La populace, puante, bruyante, mélange de visages sales, de bouches édentées, de regards haineux et de poings levés, injuriait Marie-Madeleine au fur et à mesure que le tombereau déambulait dans Paris, (...).

17 juillet 1676
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