Voltaire mène l'enquête : Élémentaire, mon cher Voltaire !

Cette fois, Voltaire est en "exil" en Lorraine à cause de ses écrits, mais il ne peut s'empêcher de revenir à Paris pour venir en aide à sa chère Emilie du Châtelet. En effet celle-ci vient de trouver un cadavre dans son placard (au sens propre !). Cependant Voltaire est interdit de séjour à Paris et il devra se montrer très discret pour ne pas être arrêté. La solution qu'il choisit est de se déguiser en femme, il peut ainsi passer relativement inaperçu et nous donner, en prime, quelques maximes pleines d'esprit sur le fait que l'on peut réfléchir tout en ayant une jupe...Hérault, le lieutenant général de police, saura fermer les yeux sur ses frasques puisque celui-ci fait son boulot en traquant le meurtrier...

Cet opus, le cinquième, est particulièrement enlevé et on se régale à observer Voltaire faisant preuve d'esprit et souvent de férocité envers ses contemporains ! Il est toujours égocentrique, persuadé de sa supériorité sur tout et tous, jamais à cours d'idée mais toujours là pour faire surgir la vérité !

Voltaire enquête dans ce cinquième volume sur l'assassinat de la servante de sa marquise.
Ce roman est rédigé avec le même esprit caustique que les précédents. Interdit de séjour en France, Voltaire se déguise ... en femme! Ce travestissement est prétexte à l'ironie et Lady Voltaire fait bien sourire le lecteur...

Voltaire s'ennuie en Lorraine, dans le château de la marquise du Châtelet, Cirey. Ses journées sont ponctuées par les mirabelles et les sangliers qu'il consomme sous toutes les formes et franchement, il en ras la perruque Régence.
C'est alors qu'il apprend que sa chère Emilie est en danger… de tomber entre les bras du mathématicien Maupertuis. Il n'en faut pas plus à Voltaire pour s'évader à l'aide d'un tonneau, tel Diogène !
Arrivé à l'hôtel du Châtelet, il découvre la marquise en compagnie de Maupertuis mais aussi du cadavre de sa femme de chambre. Diantre, il n'avait pas prévu cela, lui qui met en péril sa liberté pour les yeux de sa belle, il ne manquerait plus qu'il tombe dans les griffes d'Herault, chargé de l'enquête.
Oui mais voilà, où se cacher dans Paris ? Personne ne veut d'un pestiféré qui a vu ses Lettres anglaises brûlées sur le bûcher. Et comme si cela ne suffisait pas, il a le tueur à ses trousses…
J'ai profité de mes vacances pour retrouver mon enquêteur du siècles des Lumières favori : Voltaire ! Quel bonheur une fois encore de plonger dans un roman signé Frédéric Lenormand, qui écrit et décrit à merveille ma période historique préférée entre toutes avec sa plume enlevée, drôle et érudite.
Impossible de s'ennuyer en compagnie de cet auteur et de son héros, le plus célèbre philodophe des Lumières, François-Marie Arouet dit Voltaire, cette fois-ci aux prises avec des automates et un mathématicien qui donne des leçons particulières à son Emilie chérie.
Quel bonheur disais-je donc de retrouver cette série découverte l'an dernier avec La baronne meurt à cinq heures, Meurtre dans le boudoir, le diable s'habille en Voltaire et Crimes et condiments tant elle me plait car elle est à la fois brillante et dôle. J'adore voir Voltaire, se débattant aux quatre coins de Paris, avec à ses trousses un tueur en série et bien sûr le châtelet.
Elle me permet aussi de replonger dans la période historique que je préfère comme je vous le disais plus haut, le 18è siècle, de cheminer avec Voltaire, l'une des figures phares de cette époque, que Frédéric Lenormand nous montre comme un farfadet sautillant, croulant sous le ridicule. Vous le savez déjà si vous me lisez régulièrement, cette série est pour moi une récréation, un petit bonbon que je déguste à chaque fois de la première à la dernière ligne.
Dans ce cinquième tome tout aussi drôle et bien écrit que les précédents, l'enquête policière n'est qu'un prétexte comme toujours, ici l'important est ailleurs. Frédéric Lenormand redonne vie à Voltaire à la perfection, j'adore le voir malmené, se battre avec Maupertuis, vert de jalousie que Madame du Châtelet lui préfère le mathématicien.
Et l'intrigue policière dans tout ça ? Elle sert surtout de prétexte comme je le disais plus haut, mais j'avoue avoir tout de même été un peu déçue car l'auteur se disperse beaucoup au détriment de l'histoire, j'ai même eu par moment un peu de mal à le suivre !
Il n'empêche que c'est une série que j'adore, à la fois drôle, brillamment écrite et bien documentée et que je compte bien la poursuivre jusqu'au bout, en dépit du côté trop brouillon de l'intrigue policière.
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J'avoue que j'ai été un peu déstabilisé par le style. Je préfère nettement l'auteur dans ses récit du Juge Ti.

J'ai été plus que désorienté par le début de la lecture de roman, annoncé comme un policier historique, et où Voltaire mène l'enquête et où tout est traité au dix-huitième degré, à défaut de vraiment plonger dans le dix-huitième siècle. L'absurdité des situations et la suffisance du philosophe étaient pesantes.
Puis j'ai changé mes attentes face à cet ouvrage. Non, il est inutile de suivre cette intrigue, trop tordue pour permettre une bonne mécanique, même d'automates de l'époque. Par contre, en se laissant porter par les répliques, en notant les bons mots de l'auteur et surtout en imaginant les scènes jouées par un de Funés, époque La folie des grandeurs, on tient une bonne grosse comédie. Voltaire autocentré, égoïste, trépidant, malmenant son secrétaire Linant, craignant l'embastillement et le lieutenant de police, fuyant ses créanciers, se travestissant pour éviter tous ces écueils, s'alliant un temps à Maupertuis, devient un personnage de comédia del arte.
A défaut de policier ou de reconstitution historique minutieuse, on a là une floraison de jeux de mots et de situations délirantes. Un humour somme toute plaisant.

Voltaire est en exil en Lorraine dans le château que la marquise du Châtelet a mis à sa disposition. Cette relégation ne plaît guère à Voltaire qui s'ennuie énormément. Quand il apprend que le mathématicien et académicien Maupertuis tente de séduire la marquise, il se rue à Paris tenaillé par la jalousie. Il arrive juste au bon moment pour résoudre un crime. Une domestique a été assassinée dans l'hôtel de la marquise et celle-ci est suspectée. On ne peut pas dire que le suspens de l'intrigue soit intenable mais j'ai apprécié mes retrouvailles avec le personnage De Voltaire créé par Frédéric Lenormand.