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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Autant vous le dire de suite, j'ai succombé à l'univers de Frédéric Lenormand.
Avec ce livre truculent, stop à la morosité. Un vaudeville jouissif qui m'a fait ressortir mon CD de Ray Ventura avec cette fabuleuse chanson : " tout va très bien Madame la marquise...mais il faut que je vous dise, on déplore un tout petit rien..."
Et en effet, notre belle marquise est mêlée à une sale histoire suite à l'assassinat de sa servante. Mais pas de panique, notre Belle a deux amants, et pas des moindres, le savant Maupertuis, beau gosse à ses heures, et le grandissime philosophe Voltaire. Et notre Voltaire qui entend bien reconquérir sa Belle, qui a cédé au charme du beau gosse, se lance dans l'enquête.
C'est complètement loufoque, désopilant à souhait. J'ai adoré cette ambiance, cette écriture. Surtout, ne pas résister, se laisser embarquer et rire aux situations si cocasses. Bravo M. Lenormand, vous avez gagné une nouvelle lectrice.
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Une nouvelle enquête de Voltaire, quel régal !
Dès le début, nous voilà embarqués dans une succession de péripéties menées tambour-battant par le philosophe-détective. Interdit de séjour à Paris, le voilà qui vole malgré tout au secours d'Emilie du Châtelet, sa tendre amie, soupçonnée du meurtre de sa servante. Alors que l'ingrate cherche la quadrature du cercle dans les bras de Maupertuis, Voltaire se démène comme un cent de frelons pour résoudre l'énigme.
Déguisements fantaisistes, course-poursuite avec le lieutenant de police, retraite dans un couvent, confrontation avec des automates régicides... Voltaire court, volte, s'agite et nous le suivons avec jubilation dans les méandres de son enquête qui se conclut...majestueusement. Un plaisir à lire !!
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Pains à chanter et diablotins-pistache, sultanes au citron vert et abbesses au chocolat, ces pâtisseries aux noms enchanteurs régaleront le palais de notre philosophe malingre au cours d'une nouvelle enquête concoctée par Frédéric Lenormand.

Voltaire s'ennuie en Lorraine, exilé une énième fois après la parution des Lettres philosophiques. Il broie du noir et mange de la mirabelle en compote, marmelade, croustade, rissole ou autre tarte, de quoi détraquer son fragile organisme ! Fort à propos, il reçoit un courrier qui lui précise qu'Emilie, son amante et complice des précédentes enquêtes est sur le point de succomber aux charmes de l'Académie sous la forme plus qu'aimable du mathématicien Maupertuis. Fi du danger d'être embastillé, Voltaire se précipite à Paris sans se douter qu'en plus de l'Académicien, l'attend chez Emilie une personne plus dérangeante : la servante de celle-ci découverte dans le placard de la cuisine, morte empoisonnée.

le lieutenant général Hérault, en charge de l'enquête, choisit de fermer les yeux sur la présence de "l'agitateur" dans la capitale pour lui laisser l'occasion de mener des investigations à sa façon. Pour parvenir à trouver le coupable de ce crime odieux, Voltaire devra se déguiser en femme en endossant l'identité d'une certaine Aldeberge de Mâchicoulis. le costume n'est pas pour lui déplaire, surtout qu'il lui permet d'assouvir sa passion pour les perruques.

L'intrigue est un peu "capillotractée" mais quel festival de trouvailles, de fantaisies langagières, d'humour débridé !

Un grand éclat de rire !
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N°854 – Janvier 2015

ÉLÉMENTAIRE, MON CHER VOLTAIRE (Voltaire mène l'enquête)– Frédéric Lenormand – JC Lattès.

On connaissait Voltaire comme philosophe, le voilà transformé en collaborateur de la police. La série « Voltaire mène l'enquête » et le titre du roman qui fleure bon Sherlock Holmes donnent le ton. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que, sous la plume de Frédéric Lenormand, François-Marie Arouet met son esprit en éveil pour découvrir les auteurs d'un crime. Nous sommes en 1734 et Voltaire vient de publier ses « Lettres philosophiques » vouées aux flammes et lui, s'il est pris, à un autre séjour à la Bastille car en matière de lettres, celles qu'il redoute le plus sont bien les « lettres de cachet ». Cela l'amène, pour sa sécurité, à se réfugier en Lorraine, alors duché indépendant de la Couronne, chez la marquise Émilie du Châtelet dont la beauté ne lui est pas indifférente. Elle est aussi une femme de sciences, un esprit éclairé, bref une personne d'exception à côté de qui il ne pouvait passer. Las, on vient de découvrir chez elle le cadavre d'une soubrette assassinée et la maréchaussée s'intéresse donc à elle. Pour les beaux yeux de sa protectrice mais aussi pour sa propre sécurité, notre philosophe se transforme donc en enquêteur, c'est à dire qu'il va se mettre à la disposition de René Hérault, lieutenant général de police, plus ou moins amoureux de la marquise, lequel va pourtant devoir, malgré ses fonctions, ignorer la présence et surtout les extravagances de Voltaire.

Ses investigations vont le mener incognito à Paris dont il peut difficilement se passer puisque c'est la capitale du siècle des lumières mais aussi là où il exerce le mieux sa verve et son talent. Il va y croiser pas mal de personnages aussi bien dans les bas-fonds des bords de Seine que dans les salons les plus huppés. Pour investiguer tout à loisir, il ne manquera pas de changer de nom, de contrefaire sa physionomie, de se mettre dans des situations parfois rocambolesques. Grâce à son esprit et, il faut bien le dire à la chance, il mènera à bien sa tache tout en tirant, comme à chaque fois, son épingle du jeu. La solution de l'énigme réside pourtant devant les yeux des enquêteurs, à condition toutefois qu'ils soient capables de la voir et ce même si ces apparences sont des plus ordinaires. Quant à la manière de s'y prendre, Voltaire, toujours selon Lenormand, n'est jamais sans ressources. C'est pourtant notre philosophe qui la découvrira, évidemment ! C'est une fiction policière, plaisante et parfois échevelée, qui s'inscrit dans un siècle féru de curiosités et d'automates mais elle met en scène Voltaire qui est pour la France plus qu'un personnage emblématique puisqu'il est à mes yeux et pour toujours celui du « Traité sur la tolérance » et celui de l'affaire Callas.

Depuis que je lis les romans de Frédéric Lenormand dont cette chronique s'est largement fait l'écho, je dois bien avouer qu'ils sont pour moi un bon moment de lecture non seulement à cause de l'intrigue mais aussi du dépaysement qu'ils procurent, le XVIII° siècle dont il est spécialiste m'a toujours attiré. Son style fluide, jubilatoire, où se mêlent agréablement l'humour et l'érudition, a toujours retenu mon attention. Il ne manque jamais d'ajouter à ses évocations et descriptions des détails culinaires alléchants, des aphorismes bien sentis et des remarques personnelles, pertinentes et impertinentes, que n'aurait assurément pas reniées Voltaire lui-même !

J'avais bien aimé la série sur le Juge Ti ;celle qu'il consacre à Voltaire n'est pas moins passionnante et j'attends le prochain roman avec impatience. Comme Lenormand le fait dire à l'auteur de Zaïre « Quand on a trouvé une bonne histoire, il ne faut pas en changer ».

©Hervé GAUTIER – Janvier 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Voltaire doit reprendre du service, la servante de Mme du Châtelet à été assassinée. A la fois poursuivit par la police et par un meurtrier, Voltaire se déguise en femme. L'enquête est difficile, une poupée qui assassine une servante, aucun indice. Pour la première fois de sa vie, Voltaire va découvrir les automates. Un nouveau coup d'Etat se prépare que nos deux policiers en jupon arrêteront de justesse. Rocambolesque, hilarant, Voltaire nous entraîne dans dans une intrigue riche en rebondissements.
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Et voilà revenue la saison où l'on découvre les nouvelles enquêtes de Voltaire. Après les fêtes, la galette et avant de se jeter sur les crêpes et les beignets, il y a la pause gourmande obligatoire : la découverte du Lenormand nouveau (oui, c'est un peu comme le beaujolais, mais en littéraire :) ). Oyez, oyez... Élémentaire mon cher Voltaire sera chez tous les bons libraires dès le 4 février prochain et franchement, n'hésitez pas à vous le procurer, même si vous n'avez pas lu les précédents (vous pourrez combler votre retard ensuite).

Que trouve-t-on dans ce nouvel épisode ? Un philosophe reclus en Lorraine, en overdose de sangliers et de mirabelles, à qui parvient des nouvelles de Paris lui indiquant qu'Émilie du Châtelet est en grand péril de tomber dans les bras du beau mathématicien -académicien de surcroît- Maupertuis. Il n'en faut pas plus pour que Voltaire ne s'évade à tire d'ailes -ou plutôt à fond de tonneau- vers la capitale, au mépris des risques d'arrestation pesant sur lui. Et de n'hésiter devant aucun subterfuge pour se dissimuler de son ennemi Héraut; C'est ainsi qu'il se cache chez les gens de lettres à la vue basse, plus prédisposés à ne pas l'identifier... On le retrouve brièvement secrétaire du vieux Montesquieu, pour un passage extrêmement jouissif, suivi de beaucoup d'autres.

Au travers de cette enquête pour sauver Emilie en proie à mille tourments depuis que sa soubrette a été trucidée par de biens étranges jouets, l'auteur se livre à un inventaire des techniques horlogères de l'époque, ainsi que de la naissance des premiers automates. le tout est fort agréable et très instructif. Comme d'habitude chez Frédéric Lenormand, l'humour et la légèreté ne sont jamais aux dépends de la culture. le problème, c'est qu'ils sont trois hommes à vouloir sauver la belle marquise, car en plus du philosophe, il y a bien évidemment l'amant Maupertuis et Héraut, prêt à tout pour qu'Emilie lui concède un peu d'attention (et plus si affinités). D'ailleurs, à propos de ce dernier, pour la première fois on découvre son cadre de vie et son couple... Ah, la grande époque des mariages de raison générait bien des tourments !

Dans ce volume, on retrouve Voltaire visitant les quais de la Seine et délogeant les SDF de l'époque puis, déguisé en femme mais toujours escorté de l'abbé Linant, allant chercher refuge dans un couvent, au milieu des nonnes... Il fallait oser l'imaginer n'est-ce pas ? Il y a de très grands moments de rire lorsque le philosophique trublion voit son mariage annoncé par voie de presse, mais aussi lorsqu'il découvre son infortune... Je n'en dirai pas plus, ce serait un sacrilège.

Je le répète : ACHETEZ ce roman, vous ne le regretterez pas. Mieux, en cette période de sinistrose totale, il devrait être remboursé par la Sécurité Sociale car plus efficace que tous les antidépresseurs du monde ! Élémentaire mon cher Voltaire est publié par les Éditions JC Lattès.
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On retrouve dans "Élémentaire", mon cher Voltaire l'univers des Lumières reconstitué made in Lenormand, avec toute sa verve, son esprit et son humour. On s'y plonge comme on rentre chez soi après un long voyage, on y rejoint le cercle du philosophe et de la marquise comme on y retrouverait des amis chers. Des amis fantasques qui joueraient une pièce de théâtre en miniature, entre intrigue et vaudeville...

Fidèlement à ses précédents opus, l'auteur s'inspire d'un contexte historique tout ce qu'il y a de plus véridique lié à la biographie De Voltaire, puis le pimente d'un meurtre et de quelques rocambolesques aventures, toujours prétextes à mettre en scène la société, les us et les coutumes du XVIIIème (à moins que ce ne soit l'inverse). Outre nos héros habituels, on croise donc ici moult personnages ayant réellement existé, de la marquise du Deffand au comte d'Argental en passant par le ministre François Victor de Breteuil (cousin d'Émilie), le célèbre penseur Montesquieu, et Jacques Vaucanson, expert en mécanique qui avait tout du personnage de roman...

On suit Voltaire faisant du porte à porte auprès de cette galerie de grands et petits personnages, se cherchant un abris discret pour enquêter à Paris en secret avant de se résoudre à porter robes et dentelles pour passer inaperçu sous les traits d'une veuve inoffensive. Quelques années avant Loulou Chandeleur, Frédéric Lenormand mettait donc déjà en scène un enquêteur forcé de troquer les pantalons contre les jupes pour investiguer sans se faire repérer. Mais voilà : Voltaire n'étant pas d'une nature discrète, le subterfuge est surtout propice à des scènes et des dialogues toujours plus cocasses, comme le romancier en a le secret.

L'intrigue policière est complexe et parfois capillotractée mais rappelons-nous qu'en fait de polar au sens stricte du terme, "Voltaire mène l'enquête" est avant tout une série de pastiches qui se savoure pour son personnage et pour son style. le scénario est sujet à nous immerger dans l'univers des artisans et fabricants de maisons de poupées et autres miniatures, en particuliers des poupées de mode. Habile et intelligente façon de faire connaître les créations des modistes au-delà des frontières, les poupées de modes portaient en modèle réduits les tenues des grands couturiers afin que de potentiels client puissent passer commande de la robe grandeur nature. Faisant d'une de ces poupées un objets criminel, F.Lenormand élargit son intrigue à l'univers des automates, lesquels faisaient fureur au XVIIIème siècle et dont on imagine aisément les nombreux détournements meurtriers possibles (un ressort scénaristique qu'il utilisera à nouveau quelques années plus tard dans "Panique à Rouen").

En bref : Une nouvelle enquête virevoltante De Voltaire comme on les aime (mais est-on encore impartial?), sujette à nous faire découvrir les petites curiosités du XVIIIème siècle qui font tout le sel de cette série. Il nous tarde déjà de retrouver le philosophe et sa divine marquise dans un prochain titre.
Lien : https://books-tea-pie.blogsp..
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Exilé en Lorraine depuis « Crimes et condiments », Voltaire décide de rentrer à Paris, ne supportant plus de manger des mirabelles, du sanglier et du lapin sous toutes les formes possibles et imaginables, pour voler au secours d'Émilie, marquise du Châtelet, qu'il prétend en grand péril. Les faits lui donnent cependant raison, Émilie ayant eu la mauvaise surprise de découvrir une de ses servantes raide morte dans un placard. Au-delà de ce fait macabre, Voltaire n'est surtout pas ravi de trouver sur place l'académicien Maupertuis, et de s'apercevoir que la jeune femme est autant sensible au physique du physicien qu'à sa physique.

Flanqué de l'inévitable Abbé Linant plus goinfre que jamais, traqué par l'incontournable lieutenant de police René Hérault, mais également par Jean-Philippe Rameau - plus efficace d'ailleurs que la maréchaussée dans cet exercice – qui attend le livret d'opéra que l'écrivain lui a promis depuis un an, Voltaire cherche refuge là où il peut. Il se propose comme secrétaire auprès de personnalités à la vue basse, n'hésite pas à s'inviter chez des religieuses - un comble pour cet iconoclaste personnage - travesti en baronne de Mâchicoulis, ou à squatter sous un pont de Paris l'humble cabane d'un SDF.

Comme dans chacune de ses aventures, l'écrivain se voit utilisé par le Lieutenant Général pour mener l'enquête, pendant que celui-ci se consacre à la protection, qu'il aimerait très rapprochée, de la belle Marquise du Châtelet. Les situations sont toujours aussi burlesques, poupées et automates à l'humeur belliqueuse se mettant de la partie dans cet opus, et les dialogues toujours aussi savoureux, rythmés par les réparties percutantes du plus grand – au moins d'après lui - des philosophes.
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Notre philosophe a un peu tiré sur la corde, le voila donc exilé en Lorraine jusqu'à ce que les nouvelles envoyées par sa compère Emilie du Châtelet, enamourée d'un mathématicien, n'éveille sa jalousie !
Evasion, rencontre de Montesquieu, "SDF" parisiens de l'Ancien Régime, acoquinage habituel avec l'abbé Lirant, cadavre dans le placard, déguisements en tous genres, automates un peu bizarres, on retrouve avec le plus grand plaisir Voltaire, toujours aussi truculent, vif sous le calot, et les jeux de mots, les titres de chapitre tous plus amusants les uns que les autres !
Un moment de lecture chaque fois aussi agréable, des enquêtes intelligentes, une atmosphère très XVIIIème, une narration enlevée, jubilatoire !
J'adore !
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Une nouvelle aventure de Voltaire enquêteur, toute aussi rocambolesque qu'hilarante. On y retrouve notre lutin philosophe exilé bon gré mal gré en Lorraine suite à la publication de ses Lettres philosophiques, brûlées en place publique par les hautes autorités parisiennes. Mais lorsque sa belle Émilie du Châtelet, restée à Paris, est compromise suite à la découverte d'un cadavre dans son placard, Voltaire n'hésite pas à voler au secours de sa belle, tout en esquivant de façon tout à fait originale pour l'époque les espions de la Police qui ne rêvent que de l'embastiller.
Lien : http://unjour-unlivre.fr/201..
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