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Souvent, je ne lis pas les préfaces, c'est probablement un tort.
ça l'aurait été avec la préface de J.M.G le Clézio, car elle est une très bonne introduction à cet ouvrage.

Le Clézio résume parfaitement l'esprit et la démarche d'Aldo Leopold, mettant l'accent sur la qualité littéraire de cette oeuvre que l'on présente comme une quintessence du nature writing et de l'écologie.

Leopold, né dans l'Iowa, région rurale des Etats-Unis à la fin du dix-neuvième siècle, se passionne tout jeune pour l'ornithologie et après des études spécialisées dans la gestion forestière, rejoint l'office américain des forêts.

Si l'on parle écologie à propos d'Aldo Leopold, c'est d'une écologie empirique, raisonnée, vécue passionnément au quotidien, Leopold défenseur de la nature et précurseur de la protection animale était pêcheur et chasseur, ce qui ne manquera pas d'étonner voire de choquer les écolos 2.0 !

Ce qu'il faut retenir de la lecture de cet "Almanach d'un comté des sables", c'est l'émerveillement transmis par l'auteur, émerveillement d'un scientifique, professionnel de la forêt qu'il transmet au lecteur.

Aldo Léopold mourut à l'âge de 61 ans, d'une crise cardiaque en aidant des voisins à éteindre un feu de broussailles. Son engagement total lui coûta la vie, il en demeure d'autant plus exemplaire !

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Almanach d'un comté des Sables est un livre écologiste, au sens très noble du terme. On y sent un amour du monde indéniable, et une intelligence de son fonctionnement profonde.
Aldo Leopold est d'ailleurs un peu considéré comme le père de l'écologie moderne.
Bien qu'il ait vécu le rêve pionnier, grandit dans le coeur sauvage des USA, ses réflexions traversent le temps jusqu'à nous et nous percutent de leur exactitude et de leur justesse !
Le rôle des agriculteurs, des chasseurs, de l'état, des constructions, de la façon dont on perçoit le monde ; tout est finement qualifié et décrit dans ce court ouvrage où pourtant tout est dit.
Aldo Leopold commence par décrire sa vie mois par mois dans le Comté des Sables, à travers divers évènements de sa vie, diverses réflexions.
Il mène ensuite un voyage dans les espace naturels de son pays avant de conclure son livre par une série de réflexions plus générales et de portée universelle quand à la sauvegarde de notre monde et de sa beauté.

Un très beau texte donc, que chacun devrait lire.
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Il y a des livres comme ça, qui dès les premières lignes font surgir des images, des lieux qui, même si vous ne les avez jamais parcourus autrement qu'en imagination, vous sont précieux. Pour moi, c'est l'image de la Grande Prairie américaine que foulent les troupeaux de bisons. le continent américain a subi bien des désastres écologiques, et d'autres se profilent à l'horizon, mais rien n'est plus poignant ni plus significatif que la perte de la Grande Prairie et le massacre des bisons, évoqués avec regret par Aldo Leopold. Entre deux cours à l'université, ce dernier vient se ressourcer dans son domaine de 50 hectares de prés et de bois, situé dans le Wisconsin.

Au fil des mois, le naturaliste (qui a été aussi chasseur) nous livre le fruit de ses observations et réflexions sur le monde sauvage qui l'entoure. Sur son domaine il croise cerfs, grouses, lapins, visons, ratons laveurs. Un arbre abattu permet à Leopold de remonter le temps et le moins qu'on puisse dire, c'est que l'Histoire du Wisconsin n'est guère brillante : 1872, mort du dernier dindon sauvage, 1899 le dernier pigeon migrateur est abattu, 1908 c'est le dernier couguar qui tombe sous les balles d'un chasseur, 1925 la dernière martre disparaît…mais malgré une biodiversité qui s'amenuise dans cet Etat, Leopold s'émerveille tous les jours du spectacle que lui offre la nature, que ce soit le concert symphonique des oiseaux à l'aube, où les couleurs délicates de la rivière à un certain moment de l'année.
Dans la seconde partie du livre, intitulée « quelques croquis » , Leopold évoque, entre autres, le destin des grands carnivores américains, l'ours et le loup en particulier, éternels condamnés, sacrifiés à l'autel du profit. Un épisode de jeunesse lui revient, particulièrement désagréable, et lorqu'il s'approche du corps de la louve qu'il vient d'abattre, il mesure alors les conséquences douloureuses de son acte. La montagne est malade de la disparition des prédateurs mais qu'importe, l'homme n'a pas appris à penser comme une montagne, et ce constat lui inspire cette belle phrase reprise de Thoreau : « le salut du monde passe par l'état sauvage ». C'est assez malheureux d'entendre un si beau discours de la part d'un chasseur. Cela m'a d'ailleurs rappelé un peu le parcours de James Oliver Curwood...

La dernière partie « en fin de compte », est un constat, amer forcément, et une série de propositions sur la façon d'aborder l'écologie et les moyens de protéger la nature.
Publié en 1949, cet Almanach n'a pas pris une ride. Outil de réflexion et de connaissances, l'ouvrage d'Aldo Leopold est aussi une formidable invitation à nous émerveiller devant les beautés de la nature.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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J'avais posté ce commentaire soulignant une critique de lectrice (Folfaerie !)
Je la réédite en clair, quelques années ont passé et la prise de conscience a fait quelque avancée notable(en gros )
Désolé de me citer !!
"Il est de petits opus tels celui-ci que l 'on garde à portée de main :soit une recherche nous y ramène soit un neveu ou ami vous demande un renseignement et plutôt que répondre vaguement , vous lui mettez le livre en mains et il le garde: c'est tant mieux .
J'ai en même temps retrouvé chez un bouquiniste un ouvrage consacré au grand peintre Frédérick Remington :on peut associer les deux personnages !"
Associer ces deux personnages - par ailleurs sans doute opposés dans leur philosophie - permet de constater ce fossé entre la mentalité de "civilisateurs brutaux"** que furent les immigrés anglo-saxons.
Le récent passage tv de "Danse avec les Loups" exposait la brutalité de ces pionniers quand au début l éclaireur de K Costner se comporte avec muflerie (mais tué bientôt par les flèches des Sioux.)
Je digresse mais c est cette Amérique assez fidèle historiquement que nous font voir Aldo Léopold ,F Remington et K Costner .
Le personnage de d'Trump condensait ces traits de comportement :irrespect et toute puissance
J'arrête ici comme disent nos cousins du Québec...
"ça n'a point de bon sens !"
** des pas brutaux ? pas sûr qu'il en existe cf :Ouïghours Tibétains Berbères Tupamis Aborigènes Africains ....

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L'almanach d'Aldo Leopold (1887-1948), livre testamentaire, publié à titre posthume en 1949, égrène, dans une première partie, les observations naturalistes au fil des mois depuis une « cabane » occupée en fin de semaine, une ferme de la région des sables du Wisconsin, aux Etats-Unis. Professeur de foresterie de réputation internationale, Aldo Leopold sait filer la métaphore quand il s'agit de scier un chêne foudroyé pour se chauffer. Il remonte le temps historique de l'Etat du Wisconsin à mesure que les dents entaillent les anneaux de croissance de l'arbre. le passé défile année par année, succinctement, mais avec son lot de massacres effarant : « En 1871, on estime à cent trente-six millions le nombre de pigeons venus nicher dans un triangle de 80 kilomètres… Les chasseurs venaient par centaines, armés de fusils, de matraques et de pierres à lécher et c'est par trains entiers que les pâtés de pigeon en puissance repartaient en direction des villes…Ce fut, cette année-là, la dernière grande nichée dans le Wisconsin… En 1870, un chasseur industriel se vanta dans le Chasseur américain d'avoir tué six mille canards en une seule saison dans les environs de Chicago ». Puis l'arbre s'abat. Les « copeaux de réalité » sont appelés par les bûcherons la sciure et par les historiens les archives. Aldo Leopold pourrait apparaître comme un apôtre écolo prêchant la bonne parole, forcément au-dessus de la mêlée des simples mortels. Lui, sait. Il chasse mais il ne plombe pas toutes les bécasses car il a été initié à la « danse céleste » et il veut continuer à jouir de la parade nuptiale des volatiles. Est-ce bécasse ? Aldo l'écolo chasse en artiste. Bonjour la prise d'esthète ! Aldo « la classe » prodigue aussi ses bons conseils avec la désinvolture qui sied en la circonstance quand le gâchis est déjà bien là, irrémédiable, presque anodin en apparence, à l'exemple de la tondeuse tueuse maniée par une équipe de cantonniers insouciants qui coupe sans remords les derniers silphiums [fleurs reliques de la Grande Prairie] jusqu'à lors épargnés dans le cimetière du coin : « A quoi pouvaient bien ressembler cinq cents hectares de silphium en fleur chatouillant le ventre des bisons, voilà une question qui n'aura plus jamais de réponse et peut-être même plus jamais l'occasion d'être posée ». La lecture de l'almanach est surtout étonnante par la description de comportements humains banals et destructeurs, ceux d'Aldo Leopold inclus « J'étais jeune à l'époque et toujours le doigt sur la gâchette », décrits voici soixante-dix ans aux Etats-Unis et transposables sans en changer un traître mot dans nos sociétés occidentales aujourd'hui. Les marais asséchés, la culture du maïs envers et contre tous, les rivières égouts, les haies arrachées, les animaux exterminés, les chasseurs et leur autosatisfaction presque maladive, le besoin de distinction, de reconnaissance, l'accumulation frénétique d'objets, la vitesse accrue des déplacements humains, tout cela et des menus détails disent bien plus le mal du siècle qu'un pensum d'ethnologie. La force et la beauté de l'Almanach d'un comté des sables tiennent essentiellement au pouvoir d'évocation des frontières floues, aux tableaux évanescents rehaussés de fines observations naturalistes. Le Clézio, dans sa préface, a bien senti la force poétique qui émane du « tableau sublime que sait peindre la rivière Wisconsin certains matins d'été et des domaines illimités de l'aube, qu'aucun fonctionnaire du cadastre ne pourra jamais arpenter ». La seconde partie de l'almanach intitulée « Quelques croquis », clame l'élégie des marais, chante la mort du loup (bien après Alfred de Vigny), dresse la stèle aux pigeons…, l'auteur égrenant ses pensées au rythme de ses pérégrinations, du Wisconsin jusqu'au Manitoba. La dernière partie de l'ouvrage, « En fin de compte », dresse un bilan des convictions éthiques et philosophiques de l'auteur. La partie est d'ores et déjà perdue pour la vie sauvage et la survie des hommes paraît bien menacée. « Penser comme une montagne » est une révolution que l'écologie radicale ne pourra jamais mettre en oeuvre à elle seule.
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Voilà un livre stupéfiant à deux titres : le premier est que , publié en 1949 , tout ce qui s'y trouve pourrait être écrit aujourd'hui concernant le traitement que l'homme fait subir à la Terre et ses conséquences (peut être sont elles plus imminentes maintenant) . le deuxième sujet d'étonnement c'est qu'un homme qui parle avec tant de talent , de justesse , d'empathie de la faune sauvage soit un chasseur ( un « bon » chasseur comme diraient les Inconnus) . Mise à part cette incongruité quel remarquable ouvrage constitué de trois parties :l'almanach où il rapporte impressions et réflexion suivant le cours des saisons. « Quelques croquis » qui sont des notes de voyage à travers l'espace américain. « En fin de compte » qui est un petit essai sur différents aspects d'une éthique dans les relations homme/nature . A lire absolument pour la poésie et le rigueur intellectuelle.
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À ceux qui pensent que l'écologie est plus qu'une question politique, mais une éducation nécessaire et urgente ; à ceux qui sentent que l'appel de l'aube contient plus que des couleurs et des chants d'oiseaux, mais une promesse ; ; à ceux enfin qui un jour on pressenti un moment d'éternité replié dans le creux d'une feuille d'arbre, ce livre est destiné.

Avec une sensibilité merveilleuse et une lucidité impressionnante, Aldo Leopold brosse des paysages saisissants de beauté, où le grandiose des Rocheuses côtoie la délicatesse infime de la plus petite fleur du monde, où la faune et la flore livrent leur secret dans le murmure de la nuit.
Cette délicate et profonde plongée dans la nature pose directement la question qui animait déjà ce visionnaire des années 40, à savoir celle de la place de l'Homme dans ce monde organisé qui existait bien avant lui : aujourd'hui, l'importance de l'écologie relève de l'évidence, mais ses implications éthiques et esthétiques sont encore loin d'avoir été intégrées à nos vies.

Ce livre, écrit dans un style vivant et profond, parvient le difficile numéro d'équilibriste de réunir chasseurs, ornithologues, promeneurs et curieux dans une même dynamique, une même figure : celle de l'homme en proie à toutes ses contradictions face à une nature dont il a oublié le langage millénaire.

Pourquoi lire ce livre ? La réponse est peut-être dans ce poème d'Edwin Arlington Robinson, que Leopold devine adressé à l'homo sapiens tout entier :

Que tu le veuilles ou non,
Tu es un Roi, Tristram, car tu es l'un
Des rares, à l'épreuve du temps qui, lorsqu'ils s'en vont,
Laissent le monde différent de ce qu'il était.
Prends garde à ce que tu laisses.
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Cet almanach est un véritable bréviaire écologiste écrit par un précurseur dans la bataille pour la défense de la planète et de la biodiversité mais surtout écrit par un authentique amoureux de la nature, et pas un amoureux séduit par des documentaires Arte, non un amoureux de terrain, charmé par son environnement direct, attentif aux magies de la nature qui l'entoure tout au long de l'année.
On y trouve de magnifiques descriptions à la fois simples et poétiques (sortez le dico pour certains noms d'oiseaux ou de plantes) où l'on ressent le plaisir pris par l'auteur en observant simplement ce qui vit autour de lui. de belles pages, certaines un peu longues, des réflexions sur la complexité du vivant, sur notre prétention à comprendre et "gérer" cette complexité, des réflexions philosophiques sur notre place dans cet environnement et notre rôle.
La cerise sur le gâteau: cet homme qui a pondu une oeuvre culte dans la littérature écolo, cet homme qui a su partager cette sensibilité avec talent, autrefois marginale, aujourd'hui de plus en plus répandue, cet homme était chasseur et pêcheur!!! de quoi faire réfléchir une bonne part des "écolos" citadins, toujours prêts à fustiger les chasseurs qui eux habitent rarement dans les hypers centres urbains. Qui est sur le terrain? Qui se lève à 5h tous les weekend pour marcher et marcher dans nos forêts et nos prairies? Un pied de nez qui méritait d'être souligné.
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Un gros coup de coeur, un indispensable (et pour moins de 8 euros!)







L'auteur (1887-1948) a travaillé pour l'Office américain des forêts et est considéré comme le "père de la défense de la faune et de la flore sauvages en Amérique". Il a connu l'évolution de l'Amérique vers plus de routes, de mécanisation agricole, disparition d'espaces sauvages et d'espèces animales. Même s'il est un universitaire réputé, il a gardé son regard sur la nature autour de sa ferme, qui forme la première partie de ce petit volume.

Ensuite il entraîne le lecteur dans d'autres parties des États Unis où il a travaillé, et termine par des considérations plus générales sur l'écologie.



Extrêmement bien écrit, avec un soupçon d'humour ou de dérision ("La logique qui conduit les grands fleuves à passer près des grandes villes conduit aussi parfois les fermes pauvres à être bloquées par les crues de printemps"), cet Almanach d'un comté des sables ne pointe jamais méchamment du doigt les vilains destructeurs de la belle nature; avec respect et intelligence l'auteur démontre clairement et sans pesanteur ses points de vue. Même si son coeur se serre à l'idée de ce qui est perdu à jamais, il propose des pistes pour sauver ce qui peut l'être. Cet homme connaît bien les liens indispensables entre les mondes minéral, végétal et animal.



"Que tu le veuilles ou non

Tu es un roi, Tristam, car tu es l'un

Des rares, à l'épreuve du temps qui, lorsqu'ils s'en vont,

Laissent le monde différent de ce qu'il était.

Prends garde à ce que tu laisses."

Tristam (Robinson)





Comme j'ai évidemment renoncé à citer de trop nombreux passages (lisez ce livre!), je terminerai avec la fin de la préface de JMG le Clézio:

"Malgré le temps écoulé et nos désillusions quotidiennes, l'Almanach d'un comté des sables a gardé aujourd'hui toute sa profondeur, toute son émotion. le regard prophétique qu'Aldo Léopold a porté sur notre monde contemporain n'a rien perdu de son acuité, et la semence de ses mots promet encore la magie des moissons futures.

Voilà un livre qui nous fait le plus grand bien."
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Aldo Leopold raconte la splendeur de la nature au début du XXème siècle, à l'aube du basculement entre la sauvagerie sans fin des grands espaces et la barbarie de l'homme qui l'exploite à son seul profit.

Il y a deux versant dans ce livre, habilement intriqués.

Un versant sensitif, où Aldo Leopold apparait comme un grand-père de Rick Bass, un homme qui jouit humblement du spectacle inépuisable de la nature, à une époque où celle-ci connaît une richesse qui a depuis été décimé : les paysages, l'eau qui coule, la lumière, les insectes, oiseaux et habitants divers, tout est pour lui l'occasion d'un émerveillement miraculeux, où l'auteur exprime sa connivence et son respect, jusque dans sa description de scènes de chasse - et oui !

Un versant réflexif et écologique d'avant-garde que j'ai été fort surprise de découvrir chez un homme de cette époque, devin de l'effondrement déjà en préparation, conscient de la nuisance de l'homme et du progrès. J'ai souvent lu que le rapport Meadow dans les années 70 est l'une des premières références pour la pensée écologique. Il n'en est rien : il y a un siècle, Aldo Leopold avait déjà tout compris.

Ce livre est un enchantement de beauté confrontée à la tristesse de ce monde qui s'enfuit déjà. Et l'oeil rétrospectif du XXIème siècle ne fait qu'aggraver cette tristesse – et magnifier cette beauté.

Les fines illustrations à la plume de Charles W. Schwartz ajoutent au bonheur de la lectrice.


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