Moins idéaliste que Thoreau, moins naturaliste que Muir ou Burroughs, moins anar qu'Abbey, ce pionnier américain de l'écologie a jeté les bases de l'esthétique et de l'éthique environnementale. Décédé en 1949,
Aldo Léopold n'amène pas vraiment d'idées neuves, il a quand même pu trouver les mots justes pour tenter de sensibiliser le profane à l'importance de la sauvegarde des espaces sauvages. Son combat a quand même permis de faire germer des forces pour la préservation d'espaces naturels.
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La Terre comme communauté" est présenté comme les coulisses de son plus connu "Almanach d'un compté des sables". Recueil de différents textes publiés entre 1923 et 1959, il martèle inlassablement les différentes réactions en chaine impulsées par l'avidité des hommes.
Homo oeconomicus est dans un phase d'autodestruction sous prétexte de la course insatiable au progrès. Il reste toutefois conscient des enjeux bassement pécuniaires de son temps.
Le surpâturage, l'agriculture intensive, l'érosion et l'appauvrissement des sols mènent à la désertification. L'homme n'a donc jamais tiré les leçons de ses erreurs millénaires en terme de non régénérescence de la terre. L'extermination des grands prédateurs à conduit à la prolifération des herbivores qui déciment les jeunes forêts et n'amènent plus jamais le biote à accomplir son cycle vertueux.
On arrive alors à des paradoxes et des combats mal menés par certains écologistes qui n'ont pas compris que la vie est un ensemble complexe de relations végétales et animales. Alors pour se rassurer,on fait confiance aux politiques pour intervenir alors qu'il faudrait conscientiser chacun à préserver la Nature sans contrepartie tangible tout de suite.
La Nature n'est pas un spectacle qu'on admire en 4x4 le dimanche mais son esthétique demande plus de pluri-sensibilité. Les vrais espaces sauvages et inconnus sont devenus inexistants.
Ces textes ont malheureusement toujours leur raison d'être aujourd'hui et semblent avoir été rédigés l'an passé, c'est bien la preuve que malgré les donneurs d'alerte, le monde continue de se consumer dans l'indifférence.