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3,78

sur 505 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Fan de la Belle et la Bête de Disney, j'avais tout de même un peu honte de ne pas avoir lu l'histoire de Mme Leprince de Beaumont. Quelques différences avec le dessin animé:
- la belle a deux horribles soeurs et 3 gentils frères
- la belle est vertueuse

Dans le dessin animé, Belle est plutôt intelligente, courageuse et bienveillante (gentille aussi).

Un peu trop de moralité dans ce conte (mais vu l'époque c'est obligé). bien que destiné aux enfants, cela me semble difficile pour eux : le vocabulaire (ruelle du lit, palatine), la vertu et la moralité.
Les dessins ne font pas trop rêver non plus.

Peut être que dans une réécriture plus moderne et avec des illustrations plus féériques, cela passerait mieux.
C'est dommage parce que c'est quand même une belle histoire et une moralité de savoir regarder au delà des apparences.
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La version la plus ancienne de ce conte moral semble remonter à 1740, dû à la plume de Gabrielle-Suzanne Barbot de Villeneuve. La version de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont daterait de 1757. D'autres versions viendront ensuite. L'idée qu'il faut aller au-delà des apparences et préférer la vertu à la beauté n'est pas spécialement neuve. de mémoire, mais sans retomber sur la fable, je suis prêt à parier que Jean de la Fontaine a écrit là-dessus. Ou même Esope et bien d'autres.

J'avoue avoir un faible pour le film de Cocteau. Il fait peur, plein d'intensité, de drame. Mais en lisant le conte original, je me rends compte à quel point Cocteau a apporté des éléments ne se trouvant pas dans le conte. le conte est propret, gentillet, on a très vite l'assurance que la Bête est gentille et attentionnée, bien disposée. Très peu de drame, de tension.

Pour ce qui est de la version des Editions Circonflexe, l'idée de mettre en rapport le conte et des extraits de toiles de Bosch fait long feu assez vite. OK, l'horreur répond à l'horreur, une vision du monde répond à une autre. Mais je n'ai pas saisi l'intérêt des 8 emprunts à Bosch.
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L'histoire a été souvent adaptée, déformée et même Madame de Beaumont s'est inspirée d'autres auteurs pour faire sa version mais l'histoire est intéressante, comme souvent dans les contes. Elle permet de réfléchir, de dépasser la simple histoire. le texte est bien écrit et plaisant. A lire pour redécouvrir l'histoire et partir dans les contes.
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Comme beaucoup, je ne connaissais que les films et j'étais curieuse de lire le récit original de cette oeuvre. Une situation initiale, un retournement de situation, des péripéties, un parcours initiatique, un dénouement, une morale. C'est un conte d'antan qui porte dans ces pages pleines de passé simple les valeurs universelles de l'Humanité. C'est à la fois étrange et familier. On est un peu dépaysé ; que ce soit par la langue surannée, l'époque désuète, les propos et les attitudes (limite ringards) des personnages, on est transporté dans un monde à la fois connu et très lointain. En plus l'édition Chêne comporte de jolies illustrations ce qui renforce l'aspect « conte » et rend la lecture encore plus sympa.
Pas de grosses surprises tout de même en ce qui concerne l'intrigue mais ce qui m'a bien plu dans cette édition c'est aussi d'en apprendre plus sur ces auteures.

Petit topo :

C'est Madame de Villeneuve qui écrit ce conte la première (édité en 1740) à des fins récréatives. Elle se lâche complètement et fait apparaître monstres, fées, domestiques invisibles, château enchanté, grandes destinées et légendes dans cette histoire d'amour insensée. Elle sera d'ailleurs assez longue, faite pour amuser pendant plusieurs jours.

Puis l'écrivaine meurt en 1955 et dans la foulée, hop, Madame Leprince de Beaumont (qui n'a de princier que le nom), s'empare du texte, le remanie (exit les bonnes fées, les mauvaises fées, les rois, les princesses, on coupe 100 pages, nan mais ça va bien cinq minutes) et fait éditer le nouveau conte en 1956 sans citer ses sources, bien sûr (héhé, faut pas pousser non plus). Sa mission était d'en faire une histoire morale, un guide de bonne conduite pour jeunes filles modèles (lit des livres et sacrifie-toi pour ton père, non mais!) ce qui aurait certainement fait enrager Madame de Villeneuve alors au final, on est bien content qu'elle n'en ait rien su !

Un beau moment divertissant qui m'a fait replonger à la fois dans mon enfance et dans l'histoire française.
Lien : https://thebmuffin.wordpress..
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Cette version est bien plus courte, et me fait définitivement plus penser à une histoire pour enfant, plutôt qu'à un livre pour tout âge. On va simplement à l'essentiel. Les coupures dans l'intrigue sont nombreuses, le plus souvent faites avec intelligence, de façon à ne rien perdre du message et de la morale ; mais rendant les personnages un peu froids à mon gout.
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En quelques mots :
La belle et la bête versus jeune fille de bonne famille sans chandelier et sans horloge, ou la vertu et le désintéressement sont les gages de trouver le bel amour, un conte reste un conte mais où la question du choix ou du non choix reste en suspend

En beaucoup plus de mots :
La Belle et la Bête écrit par Madame Leprince de Beaumont est un conte pour jeune fille bien éduquée de l'aristocratie et bourgeoisie du XVIIIe siècle.

En effet, ce conte est un extrait de l'oeuvre : "Dialogues d'une sage gouvernante avec ses élèves" qui est une version que c'est appropriée l'autrice. La version originale paru en 1740 (soit une quinzaine d'année auparavant) est l'oeuvre de Madame Barbot de Gallon de Villeneuve, plus fantastique et surtout beaucoup plus long, semble-t-il.

Ici Madame Leprince de Beaumont cherche à débattre de la vertu d'une jeune fille bien rangée mais pas trop non plus. En effet, elle est, ce que je pourrai qualifier de féministe avant l'heure : une féministe intelligente qui réinvente Belle comme une jeune fille téméraire mais respectueuse de sa place dans la société telle qu'elle était au siècle passé.

Le lecteur ne peut qu'admirer Belle non seulement pour sa beauté jalousée par ses ingrates de soeurs au coeur de pierre, mais surtout à travers l'acceptation de ses actes : le désintéressement matériel à l'enrichissement par l'amour de son prochain. Et même, si heureusement, la plupart du temps à notre époque nous vivons avec la personne que l'on a choisit, Belle n'avait pas notre liberté actuelle et par son sacrifice va cependant renaitre à travers une affection grandissante et fait le choix d'épouser la bête.

Intéressant, non ? Mais voilà, j'ai essayé de prendre du recul et je pense sincèrement qu'il y avait deux lectures possibles.

La première : on lui impose un homme qu'elle découvre, qu'elle apprend à aimer et accepte sa destinée qui est , entre nous, un beau conte de fée et c'est le choix définitif de Belle

La seconde : elle aurait pu faire le choix de ne jamais épouser la Bête, la respecter et attendre qu'elle s'éteigne tranquillement dans ses bras, ce n'est pas de la compassion mais seulement une présence, mais elle n'a pas choisit cette option.

Dans la première lecture, le choix lui est imposé et elle s'en accommode plutôt bien, comme dirait feu mon arrière-grand-mère : "Quand tu es attelée à la charrette, ma fille, il faut bien la tirer" ou encore "Marie-toi, ma fille, l'amour ça vient après". Choquant !! non simplement d'époque.

Alors qu'avec l'autre lecture , le choix ne lui est pas imposé c'est simplement son propre choix : accepté la Bête comme elle est.

A vous de vous faire votre propre avis sur son amour pour la Bête, est-elle de son propre choix ou justement est-il né d'un non choix ?

Madame Leprince de Beaumont était sans doute trop éprise de liberté pour y répondre clairement car en découvrant sa vie et ses propres choix, la réponse semble évidente et la lecture de ce conte plus claire, ...
Lien : https://exulire.blogspot.com..
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Je viens de relire ce conte, la version originale. Si dans les films de Disney Belle peut apparaître comme une héroïne assez indépendante qui tient tête aux hommes et qui aime lire, rien de tout ça ici. Comme le dit le titre, c'est un conte moral, qui doit enseigner des principes de conduite aux jeunes filles bien nées du XVIIIème siècle. Si l'héroïne est belle, la beauté n'est qu'une apparence. Certes, il faut cultiver son esprit en lisant, mais ce ne peut-être qu'un loisir, une fois que les tâches domestiques du foyer sont accomplies. Il n'est pas bon d'être trop spirituel, autre façon de dominer les autres. L'orgueil est un pêché, l'important, c'est la bonté du coeur.
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Une jolie trouvaille, superbement illustrée, qui m'a permis de découvrir l'histoire originelle, avec une Belle Enfant vertueuse, désintéressée et altruiste.
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Ayant été biberonnée aux dessins animés de Disney, je ne pouvais bien évidemment pas, une fois adulte, ne pas lire les contes dont sont issus ceux-ci !

J'ai donc commencé par La Belle et la Bête ! Et qu'elle ne fut pas ma surprise en découvrant deux contes totalement différents de ce que j'avais vu ! Il faut en effet noter de nombreuses différences entre ce qu'a voulu nous raconter Walt Disney et ce qu'ont écrit les deux auteures à leur époque ! Même si, il est vrai, le fond reste le même (la rose, la Belle qui rencontre la Bête, ils tombent amoureux et la malédiction de la Bête se brise grâce à l'amour de la Belle...) !
Ce qui change réellement est la façon dont a été maudite la Bête ! Cela dit, je comprends aisément le choix plus "magique" de Walt Disney quant au public visé ! Il aurait effectivement été plus difficile pour des enfants d'assimiler tout ce qui se cache derrière cette fameuse malédiction telle que décrite par les auteures... Cela devait être un divertissement et non un cours de philosophie !!!

Toutefois, je me demande pourquoi le dessin animé n'a pas gardé la fratrie nombreuse de la Belle, ni la déchéance familiale 🤔 Cela aurait expliqué pourquoi la Belle désire une rose...



Enfin, j'ai aimé découvrir le conte derrière la magie et je me lance dès à présent dans la découverte d'un autre conte : "La Petite Sirène".
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C'est un conte tout ce qu'il y a de plus classique dans sa construction, avec des personnages stéréotypés et la morale qui triomphe à la fin. Ce n'est pas une grande découverte car les éléments du récit de Mme Leprince de Beaumont sont présents dans la plupart des versions qui lui ont succédé, y compris dans le dessin animé de Disney. J'ai cependant passé un moment agréable en lisant ce court texte.-
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