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3,87

sur 5407 notes
Gaston Leroux n'a pas son pareil pour écrire savamment des romans policiers, dans lesquels l'énigme, parfaitement ficelée, complexe, élaborée, sans qu'on s'y perde, reste toujours insoluble, car nous sommes peu nombreux à savoir trouver le bon bout de la raison… Il met en scène des personnages haut en couleurs, dans un roman hors du commun, court mais haletant, qui ne laisse guère de répit à son lecteur, passionné. le talent de Leroux fait de ce roman une oeuvre à la fois grave et légère, intelligente, fine et surtout une enquête inoubliable, à la saveur particulière, qu'on suit avec passion.
Mais ce roman est aussi un roman psychologique, sur les relations entre les êtres humains-et ce, de façon plus discrète. A bien y regarder, il y a aussi de la psychologie dans "Le mystère de la Chambre Jaune", de la psychologie des relations d'amour et d'autres relations. Même si ce récit reste avant tout un roman policier, cette part de réflexion dans le texte n'est pas tout à fait négligeable.
Ajoutons en outre que Gaston Leroux sait créer des rebondissements, tout au long du livre !... de la fameuse scène où notre héros affirme que "le jardin n'a rien perdu de son charme, ni le presbytère de son éclat" à l'inexplicable rencontre de la galerie inexplicable, les rebondissements ne manquent pas dans ce texte hors du commun !...
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Après 174 critiques, je vais juste dire "en gros" le résumé de ce livre :

A la campagne, dans une chambre jaune, une jeune fille s'est fait agressée le soir, alors que la chambre était fermée. Lorsque l'on a réussi à l'ouvrir, il n'y avait plus personne. Que la jeune fille, en état déplorable. Pas d'agresseur.

Tout au long de ce livre, l'enquêteur et reporter Joseph Rouletabille va tenter de découvrir la clé de ce mystère...

J'ai vu le film et lu le livre que sont tous les deux similaires. Je vous conseille peut-être le film pour vous aider à comprendre le livre. Gaston Leroux que je ne connaissais pas avant fait parti maintenant de mes auteurs !

Lu, vu et apprécié !

Bonne lecture et 110 critiques !

Lien : https://www.babelio.com/aute..
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Par deux fois, j'ai tenté de me plonger dans ce monument sans réussir à passer les premiers chapitres. Mais j'étais jeune, et peu téméraire à l'époque. Une vingtaine d'années plus tard, j'ai à nouveau entrepris la lecture de ce roman, et cette fois-ci, avec réussite !

L'attrait vient de l'accroche : un assassinat dans une pièce (jaune) dont l'auteur a mystérieusement disparu sans issue possible. Premier contact : l'écriture est terriblement lourde, chaque détail est décrit dans la plus grande précision pour les bienfaits de l'histoire au détriment du lecteur. Personne n'est mort dans cette chambre jaune. Seul l'honneur d'une femme passablement connue est en jeu dans cette grande affaire qui, nous dit-on, bouleverse le monde entier. La police remue ciel et terre pour ce qui ne semble être qu'un fait-divers, et notre jeune héros, d'une prétention exaspérante, semble prêt à y consacrer sa vie entière.

Les choses se mettent en place très, pardon, beaucoup trop lentement. Progressivement, l'histoire s'étoffe avec de nouveaux personnages très secondaires un tantinet caricaturaux dépourvus de substance, et de nouvelles petites intrigues anecdotiques assez peu intéressantes. Notre héros ne cesse de parler par énigmes, gardant ses déductions pour lui-même, et attirant son attention sur de petits détails éloignées de notre affaire mais que l'on perçoit bien pour l'écrivain comme étant déterminants pour la résolution de l'intrigue.
Et puis on arrive au drame, avec le spoil sans gêne d'une nouvelle d'Edgard Poe, Gaston Leroux en dénigrant par le biais d'un personnage son intrigue jugée trop simpliste. "Connard".
A ce niveau de ma lecture, je n'ai que deux choix : Brûler le livre, ou me tenir à mon défi de le terminer. Or ce livre ne m'appartient pas, alors je me résigne à persévérer. Je me renseigne, aussi. D'abord sur Gaston Leroux, que j'avoue ne pas connaître, et auquel je découvre dans sa bibliographie le célèbre "Le fantôme de l'opéra". Ensuite sur l'écriture de ce livre, plus ancien que je ne le pensais (1907), ce qui explique pas mal de maladresses. Et enfin sur son héros, Joseph Rouletabille, que je découvre comme inspiration de Tintin, un autre jeune reporter aux cheveux roux. Peut-être y a-t-il quelque-chose d'un peu palpitant qui m'attend finalement, et c'est cette curiosité là qui me pousse à continuer.

Et puis soudain, alors que tout espoir semblait perdu, le miracle survient. du mystère de la chambre jaune apparaît un second mystère, plus inexplicable encore que le premier. Rouletabille tombe de haut et trouve un peu de sympathie, tandis que le livre trouve subitement de l'intérêt. En compétition avec la police, et tandis que la logique de notre héros se trouve sévèrement malmenée, un troisième mystère vient même s'imbriquer dans le second. Je ne vais tout de même pas qualifier la fin du livre de haletante. Mais l'envie d'avoir la fin mot de l'histoire devient trop forte pour que je m'arrête là. Il y a finalement quelque-chose de bien pensé dans ce mystère de la chambre jaune, et des enjeux bien cachés.
La résolution est-elle une déception, une réussite ? Elle est sans doute en demi-teinte, à l'image de l'ensemble du livre. En voulant transcender l'enquête policière, l'auteur semble avoir naïvement oublié le lecteur dans son calcul, lui suscitant plus de curiosité que d'intérêt pour son histoire. Une maladresse que n'aurait pas commise un certain Edgard Poe.
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Un titre de roman à la Sherlock Holmes et un personnage à la Sherlock Holmes mais tout est français dans ce mystère de la chambre jaune.
Je ne me souvenais pas de ma première lecture dans mon enfance et j'ai suivi les méandres de l'investigation sans être dérangé par les longueurs ni deviner la fin.
Rouletabille n'est pas le plus sympathique des personnages mais je m'y suis habitué. Son caractère et les longueurs vont ennuyer beaucoup de lecteurs en 2024
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Roman policier de 1907 qui nous présente deux enquêteurs assez originaux : Rouletabille, journaliste et Sainclair, avocat. Sainclair, plusieurs années après les faits, nous raconte l'histoire d'un des cas sur lesquels ils ont travaillé : le mystère de la chambre jaune, affaire qui a fait les gros titres des journaux.
En effet chose très étrange, quelqu'un avait essayé d'assassiner une jeune femme, Mathilde Stangerson, dans une pièce entièrement close et c'est grâce à la perspicacité et aux déductions de Rouletabille que l'assassin avait pu être démasqué.
Une lecture agréable de ce classique même si les longueurs cassent le rythme de l'enquête.
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Curieuse de découvrir ce classique de la littérature policière dont j'ignorais tout, j'ai été surprise de la difficulté de l'énigme à résoudre, particulièrement insoluble pour un esprit cartésien de base puisqu'il s'agit d'un meurtre perpétré dans une chambre fermée de l'intérieur!...

Si j'ai apprécié de suivre l'enquête de Rouletabille pas à pas, c'est finalement ce qui a fini aussi par m'ennuyer: j'ai trouvé l'enquête et les explications longues, très longues... Cependant, je n'ai pas pu m'abstenir de la moindre réflexion du journaliste menant l'enquête, sous peine de ne pas comprendre le fin mot de l'histoire, ce qui m'aurait beaucoup déçue! En plus, le style de l'auteur, légèrement désuet par moment, m'a été facile et agréable à lire.

C'est au moment du procès que j'ai repris un peu de courage et, assurément, le final valait la patience demandée par la lecture.

En conclusion, je suis contente d'avoir terminé ce classique: contente de l'avoir lu, mais contente aussi qu'il soit derrière moi!

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Noël avant l'heure.
Postulant à l'opération "Masse critique", j'ai eu la surprise de me voir gratifié d'une superbe édition enrichie de l'un des grands succès de Gaston Leroux : le mystère de la chambre jaune.

Noël, parce que cet ouvrage m'a reporté au temps de sa première lecture. A une époque où un livre et quelques papillotes au pied du sapin étaient une fête. Mais plus surement parce qu'en ce temps-là j'étais enfant dans une famille aimante. Quelle chance ! Me replonger dans cet univers de Rouletabille a été comme respirer un parfum porteur de ces souvenirs.

Noël avant l'heure aussi parce que l'édition qui m'a été adressée par Babelio et les éditions Omnibus fait partie de ce que l'on peut qualifier de beau livre. Couverture cartonnée, reliure dos collé cousu, papier de qualité, illustrée de dessins comme à l'époque. Un ouvrage auquel le seul reproche que l'on puisse faire est qu'il voyage mal, dans nos bagages au poids compté. Et puis enfin, une édition enrichie avec en fin d'ouvrage un superbe dossier fort bien documenté sur la naissance du polar, la biographie et toutes les oeuvres de Gaston Leroux. Elle m'a donné l'occasion de découvrir l'immensité de son oeuvre. Superbe ouvrage en effet dont il faut saluer la parution et dont la tranche ne manquera pas d'attirer désormais l'oeil dans ma bibliothèque. Elle plaira aux petits comme aux grands. Je me dois donc d'en remercier les expéditeurs, ce que je fais volontiers.

Même si parfois les ficelles sont un peu grosses et les raccourcis simplificateurs dans la conduite de ces enquêtes de l'impossible, les relire nous replace dans le contexte de ces fins limiers qui ont fait émerger le genre, et dont les passionnés découvriront les noms dans le dossier en fin d'ouvrage. Ceux-là mêmes dont la réputation s'est construite sur la puissance du raisonnement et non sur un physique ou une plastique photogéniques. Ce qui est pour le moins le cas de Joseph Rouletabille, dont la valeur n'attend pas le nombre des années. Laissons-le parler de la primauté du raisonnement, page 302 : "Ah ! M'sieur le président… Ça, c'est les marques sensibles, encore une fois… les marques sensibles avec lesquelles on commet tant d'erreurs judiciaires parce qu'elles vous font dire ce qu'elles veulent! Il ne faut point, je vous le répète, s'en servir pour raisonner ! Il faut raisonner d'abord ! Et voir ensuite si les marques sensibles peuvent entrer dans le cercle de votre raisonnement…" La gageure étant, pour rester crédible, de ne pas confondre intuition avec divination. Gaston Leroux y excelle.

Très bel ouvrage et riche idée que celle de reproduire une édition de 1910. Les nostalgiques du genre y trouveront leur compte. Quant à ceux versés dans les arcanes de la police scientifique, peut-être y découvriront-ils avec intérêt les prodiges dont devaient faire preuve ces fins limiers qui savaient ne rien à attendre d'autre que de leur perspicacité.

Merci encore à Babelio et aux éditions Omnibus pour l'envoi de cet ouvrage de grande qualité.

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Je suis en général très bon public pour les romans populaires du 19ème, mais là la sauce n'a pas pris pour ce rompol qui est pourtant le classique des classiques du genre.
Je me suis plutôt ennuyée au long de cette intrigue téléphonée, avec l'impression d'assister à une pièce de théâtre mal jouée, et surtout avec une irruption de boutons face au personnage horripilant de Rouletabille, cabotin à souhait.
Expérience ratée!
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Classique de la littérature policière française, le Mystère de la chambre jaune avait sur le papier tout pour me séduire. Mieux, en lisant la quatrième de couverture, je me suis tout de suite dit que c'était là un mystère que mon cher Sherlock aurait eu grand plaisir à démêler.

Les premières pages ont considérablement atténué mon enthousiasme : je n'accroche pas du tout au style. C'est lourd ! le style indirect, c'est imbuvable - surtout sur plus de deux-cents pages.

Et puis c'est lent de chez lent. Il ne se passe rien ou si peu. Quand je pensais que l'intrigue allait enfin avancer, Bim ! on repart dans l'autre sens pour nous raconter un événement passé. J'ai crû ne jamais en venir à bout.

Et puis la résolution du mystère est décevante ! C'est d'une telle médiocrité. le nom du coupable ne m'a pas surprise et Leroux ne s'est pas foulé. Mais le pire c'est tout de même le fameux mystère de la chambre jaune, à savoir comment l'assassin en est sorti ? Là, c'est vraiment prendre le lecteur pour un benêt. Tout ça pour ça ?? Remboursez, remboursez !

Je n'ai pas non plus apprécié plus que ça les personnages. Rouletabille et Sinclair, ersatz de Holmes et Watson, forment un duo peu convaincants. Rouletabille n'a ni l'éclat ni le charme ni la distinction de Holmes et Sinclair est transparent.

Cette première rencontre avec la littérature policière de Gaston Leroux est une déception. Je n'en resterai pas là, j'ai le Parfum de la Dame en Noir dans ma PàL. Je verrai bien si ce roman est meilleur que celui-ci.

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Je n'ai que des souvenirs indistincts des chandeleurs de mon enfance, sauf celle de mes douze ans, en 1982. Cette année-là, je n'ai jamais pu rejoindre la joyeuse ambiance que j'entendais de l'autre côté du mur... l'appel de la résolution du mystère de la chambre jaune était bien trop puissant, non, engloutissant, non, phagocytant, bref je suis à la recherche du superlatif qui pourrait rendre l'impérieux besoin de ne pas lâcher ce livre avant de "savoir". Bien sûr, on pourrait dire que j'aurais aussi bien pu prendre le temps de manger une crêpe : la solution n'étant ni surnaturelle ni réellement tirée par les cheveux, elle est donc simple et décevante. Certes. Mais elle est tellement impossible à deviner... Alors, comment se fait-il que les mots "thriller" ou "page-turner" aient été inventés en anglais, alors que leur plus parfaite réalisation est française ? Si un éditeur choisissait de faire la promotion de ce livre à l'aide du slogan "Le mystère de la chambre jaune, plus puissant qu'une crêpe", je comprendrais !
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